580 – Aimer quelqu’un qui ne s’en aperçoit !

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Visuels scénario

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Je suis là, assis sur un banc,

amoureux d’elle qui ne le sent pas,

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je lui parle en amoureux de lui

qui me répond comme un ami,

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au final nous rêvons qu’on s’aime

au soleil couchant sur nos reflets.

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Textuel calligramme 

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  • Aimer quelqu’un qui ne le voit pas, aimer est importun, pour qui ne s’en aperçoit ! Mais enfin, regardes : tu ne vois vraiment rien ! Je n’y avais pas pris garde, il m’évoque regard de chien, il n’est pas jeune, ni beau : je ne capte pas ses ondes, vraiment pas un cadeau, je me sens pudibonde. Amour, courant porteur en prise avec bonheur, encore faut-il être acteur à la même hauteur ! Sinon courant passe à côté de la cible, il se fracasse sur un mur, risible. A quoi bon aimer quelqu’un qui ne s’en aperçoit. Le problème, c’est qu’il n’y peut rien ! Il arrive que l’on reste impressionné bien que l’autre ait disparu : l’ai-je vraiment aimé ! On ne perçoit pas, directement, l’amour, on n’en voit que ses manifestations, fruits de nos projections, de nos interprétations, voire de nos transferts, ce, depuis toujours. A en juger les conquêtes, il vaut mieux être beau et jeune  s’il est dit que, dans son miroir, son amour se reflète. Si vous le percevez terne, sans tain, il ne réfléchit plus. Dites-moi à quoi bon aimer si personne ne s’en aperçoit, autant rester enfermé chez soi ou de rester fermé en soi. L’amour, entre adultes, lors il s’en va, rien ne va plus de soi, il n’est plus un droit et pas plus un devoir, il est perdu. Comment créer l’illusion que l’on est quelqu’un d’ému si l’on donne l’impression d’être, par l’amour d’autre, déçu. On dit que l’amour n’est ni derrière, ni devant : il se contente d’être présent simplement dans le regard et dans les formes. On peut aimer, et être énorme : un énorme amour n’est pas mince mais raison pour laquelle, pour l’autre, on en pince. On peut aimer, étant jeune retraité, on a encore force et temps à y consacrer pour nouveau compagnon, compagne. Pour sûr, l’amour existe, malgré ses duplicités. Pour sûr, l’amour excite par ses multiplicités. Pour sûr, l’amour s’exprime au-delà de toutes amitiés. Pour sûr, l’amour s’estime au-delà de tous ses baisers. Combien jette en même temps le bébé avec l’eau du bain après avoir possédé l’être convoité jusqu’en en faire son bien car dès que deux êtres décident de croiser le fer, leur rupture créera des feux d’étincelles à faire couler leur sang. N’est-ce pas ce que font les amants, de se ronger les sangs, pour que l’autre soit au même niveau au même moment.

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Textuel extension

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  • Romance s’il en est que des rencontres amoureuses, on se projette déjà dans des situations aventureuses et qui nous mène, de ci de là, à nous parler de nous : le monde d’ennuyeux qu’il était devient soudain fou. Tout se passe à merveille, jusqu’au coucher du soleil, jusqu’à ce que l’autre, vous remercie de l’après-midi : Il dit avoir passé du bon temps avec vous, que c’est fini. Aimer quelqu’un qui ne s’en aperçoit, pire chose qui soit, et qui vous laissera sur le bord du trottoir … tout pantois !  L’indifférence par insensibilité à l’autre : ni désir, ni douleur, ni plaisir… ni crainte, est très différente du détachement de tout, que ce soit une personne, événement, chose.  Dans le premier cas, on parlerait de froideur ; dans le second, d’apathie, ou voire d’autisme. Son fort attrait pour moi, ne me touchera pas, qui qu’il soit, même le meilleur, je n’y tiens pas. Aimer quelqu’un qui ne s’en aperçoit, c’est raté ! Encore faut-il bien s’en rendre compte, se l’avouer. On appelle clairement  cela : un manque cruel de réciprocité, cependant, parfois, sait-on pourquoi, les choses peuvent changer.

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Textuels symboliques 

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Femme

  • Symbolique de forme : XIXème siècle est imprégné d’images négatives de la femme, véhiculées par la littérature et les arts. Ce contexte se reflète en peinture symboliste, où s’opposent, cohabitent, deux visions de la femme, l’une idéalisée ou asexuée  et séraphique ou androgyne, l’autre au contraire, castratrice, fatale, mante-religieuse. Si l’art symboliste révèle un nouvel érotisme sulfureux, parfois fétichiste, ou sadique et voire satanique, liant  Éros et Thanatos, il illustre aussi toute l’ambiguïté des rapports entre l’homme et la femme, annonce la recherche de nouvelles identités sexuelles. Source : julien.gadier.free.fr/femmemain

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Indifférence

  • Symbolique de fond : La haine suppose que l’on éprouve des sentiments et l’indifférence non. Indifférence, ce sont longs silences détruisant tout intérêt, à petit feu, l’absence totale d’intérêt de quelqu’un n’éprouvant rien par rapport à l’autre, st l’état affectif complètement neutre : c’est à mon sens et mes yeux, un mépris. La haine suppose des  sentiments préexistants, elle va de pair avec capacité d’amour, être capable d’éprouver souffrance.

 

Corrélations >volontaire, consciente, souffrance, illusion

  • Liens fond/forme : L’indifférence serait la pire des attitudes face à l’amour de l’autre mais, pour autant, n’est pas nécessairement volontaire, conscient, ce n’est pas que l’autre, celui qui l’aime n’existe pas, mais il n’est qu’un parmi les autres, ni plus ni moins. Le plus souvent, ce sont les femmes qui aiment en secret, n’étant pas autorisée, ou ne s’autorisant pas, elle-même, à déclarer leurs sentiments ni par des paroles ni par des gestes. Pour  certains, ou certaines, ne pas  savoir les émotions de l’autre est souffrance pouvant devenir désillusion : de deux maux, il faut choisir le moindre. Ils se lancent, sur le moment, ça fait très mal puis on se raisonne, on se dit que ce n’était pas la bonne personne on rebondit vers quelqu’un, quelqu’une d’autre et l’affaire est close, elle n’a pas existé !

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