07- Alvor : sa lagune, sa plage et son port

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Visuels

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L’arc de cercle de la côte maritime,

entre Lagos et Alvor,

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est marqué par une entrée, étroite,

dans la lagune d’Alvor,

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que nous empruntons en vue de

mouiller face à ce paysage !

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Textuel calligramme

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  • Alvor est coquine et sa lagune, câline. Si vous en faites votre copine, vous la trouverez divine. Elle est douce, elle illumine, est parfois farouchement marine. Belle à croquer sur un sable en eau, telle caresse du soleil sur la peau. On s’y délasse, prélasse, à souhait, jusqu’à ce que son teint soit refait. Entre baignade, repos, bronzage, l’on admire le beau paysage offert par son port marin, crique, lac utérin. Petite mer en nasse formant lagune, et sur ses bords, ses sables, ses dunes : c’est Alvor, son port, avec au fond, son quai et ses airs de flonflon. Des touristes grouillent en son vieux quartier de ruelles bondées de restaurants, tavernes, venant de sa plage d’allongés, bronzés, aux roches ocres en grottes et cavernes. Ce bel espace de paix, entre mer et marais, forme un mouillage pour abri de tempête en marée. Son anse et son bourg, typiquement portugais, enchantent l’œil, l’oreille et le nez. On s’y délasse, on s’y prélasse, on s’y dore quand son soleil luit de ses rayons très forts. Sans rides sur l’eau ni souffles de vent, on se sent mieux dehors que dedans. Hésitant à suivre sa course, le temps s’est arrêté, bien que le soleil ne saurait tarder à se coucher, illuminant le ciel, le village et la mer en lagune où l’on mouille d’infortune en fortune. Vedettes passent à toute vitesse à notre proue ou notre poupe et, sans décélérer, leurs vagues d’étraves arrosent nos fesses. Vent, mer et gens en sont d’autant agités. Une nuée de goélands criards volent autour de nous, exécutent des ballets en tous sens comme fous, puis se parquent sur les ilots de sable marin, se plumant, se battant, sans fin. Des ramasseurs de coquillages font envie, avec leur seau, de les rejoindre pour faire le plein d’ormeaux. Un air de musique nous réveille à minuit, bruit la nuit, calme jusqu’à midi.

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Textuel extension

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  •  Le port, le centre, le marais, la plage, sont autant, en nous, de lieux magiques dès lors qu’ils sont demeurés authentiques tant, en périphérie, on trouve des immeubles à dix étages ressemblant dortoirs qu’à un village. C’est pourtant là que résident habitants à l’année alors que les touristes, pour la majorité allemands, louent ou possèdent les belles maisons du centre. C’est ainsi qu’on y entend parler, plus souvent, leur langue que celle des natifs, portugais ! Cela constitue pour nous, qui sommes Français, un double dépaysement ! Vu de très loin, on distingue, sur le trait de côte, deux entrées maritimes, celle du port de Lagos, à gauche, et celle de la lagune d’Alvor, au centre. S’approchant, celle d’Alvor ressemble à l’embouchure d’un fleuve côtier  mais c’est bien la mer qui y entre avec son courant de marée, piégeant ! On a vu un bateau de touriste se faire surprendre et stopper sur la vase. Il lui faudra attendre plus de six heures avant de pouvoir s’en dégager ! Vous imaginez-vous scrutant le fond avec la peur au ventre de talonner.  Alvor, cité balnéaire regorgeant de touristes allemands, a un côté mer et côté lagune, tous deux, fort attrayants : en  sa lagune il n’y a qu’un petit port de pêche, attenant,  nous avons mouillés l’ancre entre des voiliers résidents. Alvor était auparavant une petite cité  bien tranquille : malgré ses vacanciers, elle a gardé son charme en centre-ville. Tout autour, hôtels et résidences ont fleuri avec argent : faut dire qu’elle dispose de plage d’un sable accueillant. Et il y a les marais dans les terres, que nous avons visité, nous avons fait le tour, en deux heures, sans rencontrer personne : tous étaient en ville ou sur la plage, entassés. À la fin, sommes entrés dans l’église, bien décorée. Nous y avons passés trois journées et sans nous ennuyer. Nous sommes, bien sûr, allés au restaurant des sardines. C’est là que l’annexe a rendu l’âme, par endroits, décollée : nous serons obligés d’en acheter une neuve au chantier ! C’est presque à regret qu’on aura quitté ce havre de paix, non sans risque, marée descendante, faible niveau d’eau mais avec notre voilier, dériveur intégral, un mètre suffit. Encore faut-il trouver la bonne passe et à la bonne heure.

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Textuel épilogue

  • Alvor est une autre station balnéaire offrant côté port, en fond de lagune, côté plage et mer, pour les estivants : un peu comme un dos et une poitrine. La vie y bat son plein nombre touristes,  la plage est prise d’assaut l’après-midi, les rues et les bars, restaurants, le soir, où nous avons bu nombre de cocktails. Et nous avons randonné dans le marais avoisinant, où nous étions presque seuls  puis visité l’église qui vaut bien le détour avant de nous endormir malgré l’animation.  Nous y sommes restés trois jours, c’est dire qu’Alvor mérite au moins plus qu’un soupir, entendant parler allemand plus que portugais, observant manœuvres de bateau qui échouait. Je suis retourné à l’Église comme attiré par elle, son portique de style manuélin, son décor floral, ses scènes de guerres et ses fratricides querelles où bien religieux se confronte aux forces du mal. Le phare d’Alvor ne démérite pas des immeubles voisins sur  toute la longueur du front de mer : ocres des roches non plus, tant elles sont torturées ! L’histoire du village reste assez caractéristique de la vie portugaise avant l’industrie touristique : deux villes, deux époques et lagune verdoyante. Pour bien faire, un grand soleil est de la partie, pleine lune, la nuit, myriade d’étoiles, aussi, au point qu’on y resterait si programme permet. Lieux sont voyages en soi, tant différents sont-ils, à  condition d’en saisir et d’en apprécier son âme, sinon nos manques de curiosité nous condamnent à être de vains spectateurs blasés, tant sans idylles.

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Textuels symboliques 

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Église

  • Symbolique de forme : L’Église matrice d’Alvor serait le symbole du style manuélin en Algarve. Construite années 20 du XVIe siècle, l’Église Matrice d’Alvor a le plus beau portique manuélin, de toute la région, étant décoré motifs, faisant référence, autant à toute faune, qu’à toute flore : scènes de guerre symboles religieux. Visite Portimao

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Phare

  • Symbolique de fond : Le symbolisme du rêve de phare est toujours très positif. Il représente la lumière qui guide  les  hommes. Le phare  indique  une direction et un sens sacré. À  l’instar  de  la   tour, il affirme sa verticalité mais, tel édifice possède toutefois  un sens opposé tant il est fait   pour être vu alors que la tour est d’abord faite  pour voir. Le phare  est  avant tout porteur de lumière ! tristan-moir.fr/phare

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Corrélations > clocher, tour carrée, croix, repère, offices

  • Liens fond/forme : Il y a mille et un formes de base de clocher : la plupart seront composés d’une tour carrée surplombée d’une forme pointue, s’élevant vers le ciel finissant par une croix, étoile, girouette. Carrée et élancée rimeront avec  prier et clocher, l’église est un repère et un  symbole en village. L’on ne sait qui y entre rien que pour la visiter, lors d’autres assistent aux offices, pour prier. L’église, comme tout monument  très ancien, raconte l’histoire, du village, des temps, qui l’ont traversé, sinon accompagné,  et il en est de même du phare érigé.

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