408 – Amour est partage quand tendresse engage

<< Calligramme et symboliques

.

Visuels scénario

.

408 1

.

Le temps de se rapprocher puis

de se raccrocher l’un à l’autre,

.408 2

.

et voilà que déjà une certaine

 intimité entre nous se profile :

.

408 3

.

lors on voudrait qu’elle demeure

 intact, et ainsi, jusqu’à la mort !

.

.

Textuel calligramme 

.

  • L’amour est partage de tendresses et de caresses. L’amour est surprise lors il rapproche le rêve et la réalité. L’amour est bienfait lors il permet de se sublimer. L’amour s’accroche à vous comme un parfum, une trainée de poudre. L’amour s’évertue à ne pas se laisser surprendre, nu. L’amour est bien partage, surprise et lors, en tout, bienfait. Qu’il s’accroche ou qu’il s’évertue, il est toujours tout cela à la fois ! Comme sa propre mère, bien aimante qui encourage, comprend, pardonne, l’amour se vit, ou en consistance, ou en dilettance ! L’amour est partage quand la tendresse engage sur des chemins dépourvus de détresses et de nuages. L’amour reste une surprise quand on le méprend en songe. L’amour devient méprise quand on le pourfend en mensonge. L’amour est bienfait, même quand il l’est imparfait : moins il est muet et plus il devient concret et bien fait. L’amour s’accroche dès lors qu’il s’insinue en une âme nue : qu’on soit amant, mari, maitresse, devenu, il continue. L’amour s’évertue lors il se tait, inavoué, évidence bue : avant qu’il nous angoisse, nous étouffe, nous hait, nous tue. Partage, surprise, bienfait, accroche : c’est un peu tout cela, à la fois. Comme une mère qui fermente pour se renouveler, l’amour n’en finit jamais de germer en nous : n’est-ce pas fou !

.

.

Textuel extension

.

  •  Partage, surprise, bienfait, méprise : il y a, en l’amour, tant de contradictions internes et de confusions externes entre rêves et réalités, qu’il est difficile de s’y repérer. Les paroles sont des promesses, les preuves sont des messes. Concernant l’amour, lors tout dire et tout faire ne parvient jamais à le satisfaire, la solution est de le renouveler sans cesse et toujours jusqu’à ce qu’il meure par accident, pour l’avoir assassiné, ou de lui-même, pour l’avoir abandonné. Quand on craint d’avoir un conjoint infidèle, on simule la surprise devant lui, devant les faits. Quand on lui fait, sur ce domaine, un faux procès, on se rend compte de sa méprise quand il vous donne un alibi parfait. La dissimulation, le secret, le mensonge, la mauvaise foi ne sont pas du côté du partage mais de l’évitement, de la fuite, du déni. La tendresse, engagement, attachement,  confiance sont du côté du bienfait : entre les deux, il ne saurait y avoir que surprise ou méprise et non… éprise. Le sexe et toute passion, voire toute folie amoureuse, exclusive et possessive, ne dure qu’un temps, plus ou moins long, et même s’ils sont à répétition. La tendresse vous tient non seulement au corps mais au cœur, l’esprit. Elle est liée à la présence, à la pensée, à l’attention pour l’autre. Elle supporte de vous tout ou presque, et elle  pardonne, permet en tous temps, et lieux,  de se réconcilier. Elle constituerait la véritable force d’aimer.  La tendresse augmente,  diminue, revient, avec le temps, les contacts, les sentiments, elle demeure en retrait de pulsion sexuelle, agit, en nous, comme musique, ritournelle. Il ne sert à rien, à personne, si…non partagée. « J’ai de la tendresse pour toi », « ah bon, pas moi. »Elle n’agirait pas dedans : bien plutôt dehors. Elle est tout autour et vous enveloppe à deux. On la confond parfois avec nombre de câlins, comme se tenir la main, par l’épaule, bassin : caresse, massage, baiser … cousins germains ! Quand le sexe est fini, demeure … la tendresse qui ne se conjugue en rien avec paire de fesses, tant elle est diffuse, sinon tant elle est confuse. Une différence entre consommer et consumer, avant, après l’acte, la tendresse reste la même ; elle n’a pas d’acmé, de manifestation extrême ; elle n’a rien à prouver, rien qu’à se manifester.

.

.

Textuel épilogue

  • En plein amour, je me sens  comme un poisson dans l’eau, devenant comme milieu naturel, liquide amniotique, nostalgique ! Un océan de tendresse, très informe, où mon sentiment d’exister performe une suspension, des plus temporelles sur beau tapis volant, à tire d’ailes !   Animaux aussi se montrent tendres entre eux et plus encore avec petits, pas seulement animal domestique, sauvage aussi, en lois de la nature. Un peu de tendresse, en chocolats, en monde de brutes  qui ne voient que leur intérêt, des fois, cynique, étant pire que loup pour humain. Je sens de la tendresse en lisant certains écrits, dits poétiques, tout comme devant spectacle, où des acteurs  les incarnent. Quand tendresse pour certains, demeure comme une faiblesse, il semblerait qu’ils n’en ont pas eu  et que, seule, la force les fait exister. La jalousie, ou la honte, voire le mépris, parviennent à restreindre toute tendresse, la limitant, trop souvent, à histoire de fesses alors qu’elle se tient bien en deçà, bien au-delà.

.

.

Textuels symboliques 

.

Poissons

  • Symbolique de forme : Dans le monde des poissons, vivant dans l’eau, les liens sont déliés, formes estompées. L’effet d’impressionnisme favorise la perméabilité, l’abandon, la dilatation, l’inflation émotive par lesquels l’être déborde de lui-même pour se confondre avec la conscience d’une valeur qui le dépasse, l’englobe, l’assimilant à une condition plus générale.

 .

Tendresse

  • Symbolique de fond : La tendresse est un sentiment qui nous quitte  très rarement. Autant  les autres seront vécus intensément au cours d’une vie, autant  la tendresse demeurera permanente, rémanente, en soi. Tendresse, sentiment d’amour : pour se rapprocher, comprendre, communiquer, donner, recevoir se l’amour ou chaleur humaine, la tendresse n’a pas son pareil.

 .     

Corrélations > du sexe, du corps, du cœur, de l’esprit, de l’âme

  • Liens fond/forme : Que sait-on de tendresse du poisson rouge, bien plus encore de sa prétendue réciprocité. À quoi rimera de s’attacher à un animal muet, peut-on en faire un roman, et même un poème. Il faut croire la tendresse comme un frétillement du sexe, du corps, du cœur, de l’esprit, de l’âme. Le hérisson n’est en rien emblème de tendresse bien qu’il ne soit pour rien en apparente rudesse, ce n’est qu’un moyen de se défendre, de survivre. Il en est ainsi de bon nombre d’autres animaux : on dit que ceux qui sont sauvages en ont moins que ceux qu’on a domestiqué, allez voir  au zoo et vous verrez que cela est entaché d’erreurs ! « Sentiment tendre d’amitié, d’affection, d’amour qui se manifeste par des paroles, des gestes doux et des attentions délicates ». Une définition que l’on trouvera souvent dans les dictionnaires. Faut-il la considérer comme propre aux humains !

.

<< Calligramme et symboliques