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Textuels
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Textuel poème
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- L’amour est partage de tendresses et de caresses. L’amour est surprise lors il rapproche le rêve et la réalité. L’amour est bienfait lors il permet de se sublimer. L’amour s’accroche à vous comme un parfum, une trainée de poudre. L’amour s’évertue à ne pas se laisser surprendre, lors nu. L’amour est partage, surprise et, en tout, bienfait. Qu’il s’accroche ou qu’il s’évertue, il est toujours tout cela à la fois ! Comme sa propre mère, bien aimante qui encourage, comprend, pardonne, l’amour se vit, ou en consistance, ou en dilettance ! L’amour est partage quand la tendresse l’engage sur des chemins dépourvus de détresses et de nuages. L’amour reste une surprise quand on le méprend en songe. L’amour devient méprise quand on le pourfend, mensonge. L’amour est bienfait, même s’il est imparfait : moins il est muet et plus il deviendra concret, bien fait. L’amour s’accroche dès lors qu’il s’insinue en une âme nue : qu’on soit amant, mari, maitresse, devenu, encore il continue. L’amour s’évertue lors il se tait, inavoué, évidence bue avant qu’il nous angoisse, nous étouffe, nous hait, nous tue. Partage, surprise, bienfait, accroche : c’est un peu tout cela, à la fois. Comme une mère de pain qui fermente pour se renouveler, l’amour n’en finit jamais de germer en nous.
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Textuels extensions
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- Partage, surprise, bienfait, méprise : il y a, en l’amour, tant de contradictions internes et de confusions externes entre rêves et réalités, qu’il est difficile de s’y repérer. Les paroles sont des promesses, les preuves sont des messes. Concernant l’amour, lors tout dire et tout faire ne parvient jamais à le satisfaire, la solution est de le renouveler sans cesse et toujours jusqu’à ce qu’il meure par accident, pour l’avoir assassiné, ou de lui-même, pour l’avoir abandonné. Quand on craint d’avoir un conjoint infidèle, on simule la surprise devant lui, devant les faits. Quand on lui fait, sur ce domaine, un faux procès, on se rend compte de sa méprise s’il vous donne alibi parfait. La dissimulation, le secret, le mensonge, la mauvaise foi, ne seront pas du côté du partage mais de l’évitement, de la fuite, voire du déni. La tendresse, l’engagement, l’attachement, la confiance sont du côté du bienfait : entre les deux, il ne saurait y avoir que surprise ou méprise et prise… éprise. Le sexe et toute passion, voire toute folie amoureuse, exclusive et possessive, ne durent qu’un temps, plus ou moins long, même s’ils sont à répétition. La tendresse vous tient non seulement au corps mais au cœur, à l’esprit. Elle est liée à la présence, à la pensée, à l’attention pour l’autre. Elle supporte de vous tout ou presque, elle pardonne, permet en tous temps, lieux, de se réconcilier. Elle constituerait la véritable force d’aimer. La tendresse augmente, diminue, revient, avec le temps, les contacts, les sentiments, elle demeure en retrait de la pulsion sexuelle, agit, en nous, comme une musique ritournelle. Il ne sert à rien, à personne, si… non partagée. -« J’ai de la tendresse pour toi » – « Ah bon, pas moi. » Elle n’agit pas dedans : dehors. Elle encercle tout autour et vous enveloppe à deux. On la confond parfois avec nombre de câlins, comme se tenir la main, par l’épaule, bassin : caresse, massage, baiser. Tendresse se conjugue avec paire de fesses, diffuse, sinon confuse. Une différence entre consommer et consumer, avant, après l’acte, tendresse reste la même ; elle n’a pas d’acmé, de manifestation extrême ; elle n’a rien à prouver, rien qu’à se manifester.
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Textuel fragments
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- En plein amour, je me sens comme un poisson dans l’eau, devenant comme milieu naturel, liquide amniotique voire brume nostalgique ! Un océan de tendresse, très informe, où mon sentiment d’exister performe une suspension des plus temporelles sur beau tapis volant, et à tire d’ailes ! Des animaux aussi se montrent tendres entre eux et plus encore avec leurs petits, pas seulement animal domestique, sauvage aussi, en vertu de leurs lois de nature. Un peu de tendresse, en chocolat, en monde de brutes qui ne pensent qu’à leur intérêt domestique, publique, parfois cynique, pire que loups pour humains. Je sens de la tendresse en lisant certains écrits, dits poétiques, tout comme devant un spectacle où des acteurs les incarnent, les récitant. Si, pour certains, la tendresse est considérée comme leur faiblesse, c’est qu’ils n’en ont jamais eu et que, seule, leur force les fait exister. La jalousie, ou la honte, voire le mépris, parviennent à restreindre toute tendresse, la limitant à une histoire de fesses.
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Illustrations
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Visuels
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Brin de tendresse entre écureuils,
se faisant présents mutuellement,
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puis le temps de se rapprocher puis
de se raccrocher l’un à l’autre,
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et voilà que, déjà, une certaine
intimité entre nous se profile :
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et lors on voudrait qu’elle demeure
intacte, et ainsi, et ce, jusqu’à la mort !
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Scénario
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Fiction
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Brin de tendresse comme celui d’écureuils, se faisant présents mutuellement, puis le temps de se rapprocher de se raccrocher l’un à l’autre, et voilà que déjà une certaine intimité entre nous se profile et dès lors on voudrait qu’elle demeure intacte et jusqu’à la mort !
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Partage, surprise, bienfait, accroche : c’est un peu tout cela, à la fois, l’amour est fait de tant de choses qu’on ne peut le décrire ni le définir. Et pourtant on le sent, on le ressent, on le vit, en jouit, jusqu’à l’infini.
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Des animaux aussi se montrent tendres entre eux et plus encore avec leurs petits, et non seulement les animaux domestiques, les sauvages aussi, ce sont bien là des lois de la nature, auxquelles ils ne dérogent.
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On en est parfois à se demander si la tendresse est intentionnelle et sélective ou constitutionnelle et programmée. La sagesse est cousine de la tendresse lors la haine l’est de la détresse. Une succession ou un partage des deux entrainent une contradiction interne qui surprend.
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Lui – Ça t’es déjà arrivé que quelqu’un que tu as détesté, tu t’es pris un jour à l’aimer
Elle – Oui, je ne sais expliquer pourquoi, si c’est lui ou moi qui a changé ou simplement la situation, le contexte, un rapprochement.
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Lui – Moi, quand je déteste quelqu’un, quelqu’une, je m’en éloigne, je fais une croix dessus.
Elle – C’est pour t’en protéger
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Lui – Non, je continue à leur parler mais
Elle -Tu as besoin de sentir une part de tendresse en eux pour accrocher.
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Lui – C’est cela même ; tu m’a percé à jour en avançant cela, un point pour toi.
Elle – Merci du point, j’en ai combien pour toi. Cela peut changer, penses-tu, un jour, avoir à me détester.
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Lui – Je ne peux t’affirmer le contraire mais la tendresse passée envers toi, me sauveras de telle situation.
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Elle – Affirmation gratuite quand on voit comment les divorcés se déchirent après s’être séparés, loin l’un de l’autre.
Lui – On verra bien en temps opportun, y a pas de raison, aujourd’hui d’en être déjà chagrin.
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Elle – Donc tu campes sur la tendresse et advienne que pourra
Lui – C’est un pari que je sais, sans ce pari on ne construit pas
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Un pari n’est pas une promesse, comme un amour n’est pas que tendresse. Si l’on savait, en s’engageant, de quoi demain sera fait, on hésiterait bien longtemps. Il en est de même pour avoir des enfants ou pas. On ouvre la un capital de tendresse à donner … rendu plus tard
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Textuels symboliques
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Poissons
- Symbolique de forme : Dans le monde des poissons, vivant dans l’eau, les liens sont déliés, formes estompées. L’effet d’impressionnisme favorise la perméabilité, l’abandon, la dilatation, l’inflation émotive par lesquels l’être déborde de lui-même pour se confondre avec la conscience d’une valeur qui le dépasse, l’englobe, l’assimilant à une condition plus générale.
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Tendresse
- Symbolique de fond : La tendresse est un sentiment qui nous quitte très rarement. Autant les autres seront vécus intensément au cours d’une vie, autant la tendresse demeurera permanente, rémanente, en soi. Tendresse, sentiment d’amour : pour se rapprocher, comprendre, communiquer, donner, recevoir se l’amour ou chaleur humaine, la tendresse n’a pas son pareil.
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Corrélations > du sexe, du corps, du cœur, de l’esprit, de l’âme
- Liens fond/forme : Que sait-on de tendresse du poisson rouge, bien plus encore de sa prétendue réciprocité. À quoi rimera de s’attacher à un animal muet, peut-on en faire un roman, et même un poème. Il faut croire la tendresse comme un frétillement du sexe, du corps, du cœur, de l’esprit, de l’âme. Le hérisson n’est en rien emblème de tendresse bien qu’il ne soit pour rien en apparente rudesse, ce n’est qu’un moyen de se défendre, de survivre. Il en est ainsi de bon nombre d’autres animaux : on dit que ceux qui sont sauvages en ont moins que ceux qu’on a domestiqué, allez voir au zoo et vous verrez que cela est entaché d’erreurs ! « Sentiment tendre d’amitié, d’affection, d’amour qui se manifeste par des paroles, des gestes doux et des attentions délicates ». Une définition que l’on trouvera souvent dans les dictionnaires. Faut-il la considérer comme propre aux humains !
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