80 – Arrivée de l’équipière à Madère

<< Calligramme et symboliques

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Visuel scénario

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Une carte maritime et  la localisation

de l’Archipel de Madère

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où l’avion est arrivé à Funchal, Madère,

venant de Paris, par Lisbonne :

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l’équipière a profité de côte Madérienne

et de vue du port de Funchal.

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Textuel calligramme 

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  • L’équipière devient capitaine à bord, je me transforme en son fidèle mousse. Tout voilier est comme une maison sur l’eau, une maison sans femme, demeure mal habitée ! Elle n’a pas autant de temps que moi pour naviguer, il apparait, qu’autant qu’au port qu’au vent, elle n’est en trop pour nous accompagner.  Voilà que ce soir, l’équipière atterrit, d’avion, de Lisbonne. Lors à la cueillir, on s’ordonne, en bus, en longeant la route côtière. Cela fera quinze jours, hier, que je suis comme célibataire, bricolant, avec l’ami Pierre, sur son Ar-Kilé dont il est fier. Six jours passés aux Canaries et autant aux ports de Madère, entre les deux, belle traversée sous alizés standards, sous ris. Que d’excitations dans les airs, que d’émotions, nuage couvert, à pleurer de  joie et de sérénité. Dieu que c’est dur d’être séparé d’une compagne qui, de son côté, se sent seule tout autant qu’esseulée.  C’est encore possible à nos âges, même après trente ans en ménage,  d’être très impatient de se retrouver. Est-ce normal ou est-ce fou à lier ! En tous cas, c’est un cadeau vivant que de se sentir plus entier qu’avant. Car la vie à deux, c’est charmant : on s’épaule, se tient, se soutient, sans parler d’éducation des enfants qui nous occupe, nous retient. Nous voyageons, à temps, parfois à contretemps, ici, ailleurs, partout, loin de chez nous ! Les ports s’enchainent ainsi  tous les ans et la rentrée amorce autre croisière prochaine.

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Textuel extension

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  •  J’imagine que dans sa tête, cette longue échappée pour être ailleurs que dans ses dossiers, est plus qu’une parenthèse dans son année. C’est une ouverture sur un autre monde : celui des îles, de la mer, du soleil et du repos, bien mérité. Et puis de nous rejoindre est aussi un moment de grâce après une séparation qui impose toujours une certaine distance. Le bateau, la croisière, les  vacances en mer, sont autant, et avant tout, une affaire de couple que d’équipage ! Il existe des familles ou l’homme prend, seul, la mer et la femme reste à terre ; d’autres, où le couple prend l’eau dès que l’homme parle de bateau. Si les passions et les occupations sont antinomiques, les problèmes surgissent et déclenchent des tempêtes, non plus dans les eaux, mais dans les cerveaux et cela fait de plus graves bobos que de se faire secouer dans n’importe quel bateau ! La présence et l’occupation, de femme, équipière à bord, n’est pas obligatoire, il y a nombre d’équipages en haute mer qu’avec des hommes, pas  sans histoire mais, elle a toute sa place, en  dehors cuisine, ménage, rangement, rôle notoire en apportant  une  autre vision, manière de penser, de s’organiser, opératoire, sans parler d’un peu de tendresse dans un monde de loups de mer.   L’équipière, qui s’y connait en navigation, ce n’est pas si fréquent que ça en a l’air, bien souvent ce sont des débutantes, voire des touristes, à transporter. La nôtre remplira bien son rôle, participation pleine et entière, autant à la carte qu’aux winchs, nullement cantonnée à la cuisine !  Un vrai plaisir que d’avoir une femme à bord après quinze jours à deux en pleine mer : c’est comme parfum de jouvence, fraicheur et elle apprécie d’être avec nous, sans peurs !

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Textuel épilogue

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  • Il y a équipière et équipière : celle qui ne fait rien, bronzette ; celle qui fait la cuisine, ménage ; celle en plus, rangement, courses ; celle qui fait tout, voile, navigation, et qui ne préfèrerait pas la dernière, comme la compagne  de  mes jours, qui nous rejoint cette fois par avion, apporte sa grâce, sa bonne humeur, qu’elle partagera avec nous, à l’apéro : rien ne vaut une présence féminine, à bord, pour changer la donne. Faire croisière  en  solitaire, à deux, capitaine, équipier, et en couple sera différent et plus intime forcément : les décisions,  souvenirs, se remémorant souvent. Il est des équipières qui ne sont heureuses, qu’amarrées aux pontons, considérant le voilier  comme une grande caravane sur l’eau, avec la compagnie d’autre gens.  Il faut de tout pour faire un monde, la mienne reste une belle aventurière, qui en dépit, ou suite, à l’âge qui passe, ne baissera jamais la garde pour voyager : qu’aurais-je à faire d’une femme casanière, la vie est si courte et le monde est si vaste ! Que ce soit en bateau, voiture, en train, vélo, que ce soit en Europe, en Afrique, Amérique,  à deux on se suit partout, on est allé partout, mais il nous restera encore tant à découvrir qu’une seule vie ne suffit pas et lors voilà, le plus dur est de savoir faire bon choix.

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Textuels symboliques 

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Femme mûre

  • Symbolique de forme : Dans la quarantaine, de nombreuses femmes mûres maitrisent leurs comportements émotionnels. Leur horloge biologique déclenche l’alarme nécessaire pour qu’elle prenne encore, ou enfin,  soin d’elle-même et se fasse plaisir en se consacrant à une meilleure connaissance d’elle-même pour leur épanouissement personnel et une recherche de qualité supérieure dans tout leur relationnel.

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Équipière

  • Symbolique de fond : Le voyage en voilier prendra un certain  temps. Ce n’est pas prendre l’avion, s’asseoir tranquillement, arriver au bout du monde en quelques heures seulement. «L’important n’est pas tant la destination, que…  le voyage !»  La navigation, petite aventure en elle-même,  apprend la patience. Des traversées pourront être éprouvantes, par suite des jours de tempête ou  jours sans vent, calme plat. On navigue jours, semaines, sans voir la terre. Cela fait perdre les repères et les notions d’heures et de jours disparaissent. Importance choix d’équipière. Source : comment-devenir-équipier-voilier

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Équipière > n’importe qui, précieuse à bord, équilibrer humeurs

  • Liens fond/forme : Elle pourrait être n’importe qui : elle ne l’est pas. L’équipière est précieuse à bord pour équilibrer les humeurs, tout autant faire passer les heures, en sorte que la croisière devienne une fin en soi, qu’on sente la différence lors elle est là ou pas. Une  silhouette, animée  de femme féminine, une jolie rouquine, que l’on dirait coquine et qui rime avec charme et humeur divine à ce point que fond et forme se combinent en  très  belle  équipière, et  qui  illumine, le pont, le cockpit et le carré  du voilier mais,  dans sa couchette,  pas d’invité autre que celui qu’elle aura choisi pour un temps ou pour la vie.

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