32 – Asilah, ses bateaux, ses poissons

<< Calligramme et symboliques 

.

Visuel scénario

.

32 3

.

Le port d’Asilah est une baie intérieure

avec quai et mouillage :

.

32 2

.

avons été impressionnés par les remparts

entourant sa médina,

.

32 3

.

et tout autant que par certaines de ses rues

colorées et fleuries.

.

.

Textuel calligramme 

.

  • La mer est à deux pas, poissonneuse, la ville est accueillante, généreuse. Il y règne une atmosphère de vacances, faisant qu’on se croit toujours dimanche. Petite et fermée sur elle-même, autrefois, Asilah est aujourd’hui ouverte à tout va. S’il n’est pas facile d’y entrer, en voilier, c’est un vrai plaisir d’y rester, quand on y est. Il n’y a que trois voiliers sur ancre. Y ai pourtant coulé tant d’encre. Y avoir séjourné quatre jours en tout, je me souviens de tout. Asilah, authentique cité balnéaire, avec port grand ouvert sur la mer où bateau de pêche ramène le poisson qu’il vend sur son quai, bien frais. Les clients trouvent un peu de tout, selon la marée, l’endroit, la chance : on ne peut jamais réserver d’avance. Ici, c’est la mer qui en décide, c’est tout : un jour, des saumonettes, roussettes ;  le suivant, des thons ou des espadons, sans oublier des calamars, des chinchards bien vidés, préparés, tranchés, négociés. Les étals de poissons, montés sur charrettes, après avoir satisfait les clients d’Asilah, se déplacent pour terminer près la médina, pour vendre le reste aux touristes passagers. De la mer au bateau, du quai au marché, poissons : sitôt péchés, sitôt rendus, sitôt vendus. Pas de frigos, de camions, de magasins : tout est écoulé en trois heures, parfois moins. Asilah fleure de ses folklores et couleurs, sans parler de ses bateaux, de ses odeurs de poissons : ce serait péché de ne pas en manger, vu le mal qu’ils se donnent pour le pêcher.

.

.

Textuel extension

.

  • Qui, mieux que le pécheur, saura vanter la rareté, la qualité et les goûts des poissons qu’il a pêchés. A force de voir les bateaux sortir, puis rentrer, chargés de poissons, on s’en est gavé, à foison. Au barbecue, c’est bon, autre forme de cuissons. Lors à ce prix-là, vous aurez tort de vous en priver, sans intermédiaires, le poisson reste à votre portée.  Nous avons vu groupes adolescents, garçons  filles, encadrés par adultes, se baigner près  du voilier. Distant au départ d’une centaine de mètres, plus ils se rapprochaient du bateau et plus ils se mélangeaient, en dépit de coups de sifflets, jusqu’à venir s’accrocher à la jupe du bateau, hors contrôle animateurs, comme pour se cacher. Liberté, quand tu nous donnes l’occasion de franchir interdit, c’est le plaisir à l’état pur. Trois couleurs, le bleu, le blanc et le rouge et l’on a fait le tour ou presque. Nous sommes bien au Maroc bien que couleurs  du drapeau de la France, assis là, au bord du quai, au plus près des étals de pécheurs, à rêvasser, un flot d’images me traversent la tête et m’emportent avec elles, au loin, lors je m’imagine passant ma retraite dans un pays au soleil perpétuel avec une sortie en mer le week-end pour aller taquiner le gros poisson. Mais je reste accroché à mon ile, mon point d’ancrage éternel.  Un port, c’est sûr et encore, un quai, pas d’installation particulière, criée, les pêcheurs vendent à même le quai : voiliers de plaisance peuvent mouiller. Remparts, contre mer, impressionnent, entourant la médina comme un cocon dont mes ruelles sont des plus colorées et les boutiques des plus achalandées ! Le soir, le long du boulevard, sur le port, l’animation bat son plein, chaleur aussi : il faut dire qu’Asilah est une ville balnéaire et que l’on y respire la paix et le… bon air.

.

.

 Textuel épilogue

.

  • Asilah, havre de paix, s’il en est, cité balnéaire à taille humaine,  30 000 résidents, le double en été, demeure un petit port de pêche, où poissons sont des plus variés. Avons jeté l’ancre, bassin du port : pas de marina, entrée en seuil bas mais pas de quoi nous décourager, avec le dériveur, de rien, on a peur. Équipières décident de prendre train pour Casablanca, à 300 km plein sud, visiteront la grande mosquée Hassan II avec chance inouïe d’avoir le ciel ouvert. Pierre et moi, nous contentons de Médina, aux couleurs bleues et blanches proche mer. Lors assis là, à boire le thé, nous avons admiré la tour Al Kamra s’imposant prestigieusement entre plusieurs autres monuments historiques dont les longs remparts  portugais, encerclant la vieille ville contrastent blancheur de maisons et entourent la médina s’étendant sur 7 hectares, percés de ses  cinq portes, ‘époques différentes. Nous avons visité aussi  le Palais de Raïssouli,  construit au début du xxe siècle par un bandit : édifice de deux étages devenu centre culturel. Nos deux équipières revenues pour assister aux événements culturels dits « Moussem ». Nous avons terminé sur la promenade du front de mer avant de reprendre notre voilier pour aéroport à Tanger.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Phares

  • Symbolique de forme : Aujourd’hui, avec la technologie GPS et toute  l’électronique de bord, les grands phares d’atterrissage ne sont plus devenus indispensables. Utilisés afin de situer la terre, il y a encore quelques années, ils gardent,  aujourd’hui,  une fonction patrimoniale, mais ils servent aussi de supports pour antenne-relais pour des réseaux de communication maritimes  civils  ou  de  défense, notamment des Centres Régionaux Opérationnels pour la Surveillance et le Sauvetage,  appelés  (CROSS). bateaux.com/article/22391/un-phare-c-quoi

 .

Poisson

  • Symbolique de fond : Asilah avec port grand ouvert sur la mer où le bateau de pêche ramène le poisson, un peu de tout, qu’il vend sur son quai, frais selon la marée, l’endroit, la chance. Tant ici, ce sera la mer qui en décide : un jour, des saumonettes, roussettes ; le suivant, des thons ou des espadons ; sans oublier des calamars, chinchards, le tout, bien vidés, préparés, tranchés, négociés.

 .

Corrélations > Port, bateaux, poissons, étals,  ventes, cuissons

  • Liens fond/forme  : Un phare aux couleurs blanches et rouges qui aide les bateaux à pêcher les poissons, et  cela, d’ailleurs, plutôt de nuit, que de jour, afin de repérer le port et de revenir sain et sauf rimant avec bateaux, poissons, étals,  ventes, cuissons. Ce n’est pas que tout tourne autour du poisson mais  il y a quinze bateaux de pêches divers et trois voiliers de plaisance au mouillage, dont le nôtre, deux équivalents français, mais il est vrai qu’il est difficile d’y pénétrer !  Asilah  ne dispose pas de phare près de son port, seulement une tour carrée servant d’amer à terre mais qui domine la ville et se remarque de très loin  tout comme les remparts blanchis de sa médina, mais l’entrée du port est petite et non sans risque. Avec notre voilier dériveur nous avons réussi. Le port d’Asilah, une fois mouillé à l’intérieur, offre un abri calme et des plus sûrs pour tempêtes. Nous avons sorti l’annexe pour venir à terre. Au choix, soit du côté ville soit du côté port.

.

<< Calligramme et symboliques