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Visuels scénario
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Si les yeux ne rient pas, le sourire
pourrait n’être autre que masque,
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pleurer ne réjouit pas sa compagne,
mais encore moins son compagnon,
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lors pleurer au milieu d’un groupe
déclenche un peu de compassion !
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Textuel calligramme
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- Des occasions de rire, de pleurer, il y en a, bon nombre de jours. Certaines occasions de pleurer sont perçues comme risibles et, inversement, avec cause invisible. Mais le cœur, à rire ou à pleurer, a souvent ceci de bien particulier, qu’il met âme en joie ou en peine : l’humeur au-dessus ou au fond du panier. Le cœur à rire quand je te rencontre, cœur à pleurer, quand tu me quittes ; le cœur à rire quand t’es tout contre ; à pleurer, quand tu ne m’excites plus. Devant l’état du Monde, je l’ai autant, devant les bonnes actions, les félicitant mais face aux mauvaises, les pleurant tant ils n’ont d’efficacité ni de sens. Quand je mets toutes choses en balance, je ne sais si j’ai, ou non, de la chance. Aujourd’hui, j’ai le cœur à rire, ma situation ne pouvant être pire. Un peu de recul, il me faut sourire, je souffre mais pas au point de mourir. Aujourd’hui, j’ai le cœur à rire, tant mon état de pauvreté m’inspire l’argent que j’ai à conquérir, pour être riche, en profond soupir. Aujourd’hui, j’ai le cœur à rire lors je t’aime et, c’est peu de le dire, ton cœur encore est toujours à chérir, quand le mien est fin prêt à en jouir ! Aujourd’hui, j’ai le cœur à pleurer et non à rire, je ne le croyais pas, tant c’est, sans mot dire, que les joies dominent les peines, balancées par l’énergie folle que je viens y trouver. Aujourd’hui, j’ai le cœur à pleurer, de ne plus savoir ou pouvoir t’aimer, de n’être pas en phase, avec ta pensée, de ne pas jouir de ta présente intimité. Aujourd’hui, j’ai le cœur à pleurer, d’entendre qu’augmentent les pauvretés dans un pays qui ne jure que par égalités, bien que regorgeant de richesses, à les gaspiller. Aujourd’hui, j’ai le cœur aussi à pleurer d’écouter, voir que tout s’est déstructuré. Confiance aux autres, et en nous, délitées : où est passé l’énergie, à fond de se donner. Aujourd’hui, j’ai le cœur, à pleurer, à rire. Je ne le croyais pas, tant mon verre est à moitié vide, moitié plein : je crains d’être venu, sur Terre, pour rien !
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Textuel extension
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- Pleurer de rire, rire à pleurer : nos émotions, sentiments contraires se percutent en changeant de sens, voire de valeur. Je pleure mais c’est de joie ; je ris, mais c’est de douleur ! Se l’avouer c’est enlever toute ambiguïté d’interprétation possible : quelqu’un qui pleure n’est pas en plein bonheur et pourtant il nous arrive de pleurer de joie ! Le rire comme le sourire, pour être réel, authentique, suppose que les yeux et regard s’y associe franchement sinon il s’agit plutôt d’un faux rire, voire d’un rire forcé, les muscles et les iris n’y jouant que rôles mécaniques ! Pour les larmes, c’est aussi de même manière identique, la bouche se contracte vers le bas, par ouverture lèvres. Les deux sont communicatifs : rire plus que les larmes. Si dans un couple, l’un pleure, autre rit, il y a un hiatus qui rend la scène incompréhensible, parfois absurde. N’étant en rien inspecteur de police, je ne peux lever l’ambiguïté d’un choix entre silhouette d’homme gisant sur sol ou dansant en tous sens, en ébriété complète. Ce qui frappe est la ressemblance d’un côté, avec marquage au sol dans une scène de crime et de l’autre, une posture des bras et jambes évoquant un homme en plein mouvement. En somme, on ne sait s’il faut rire ou pleurer : l’image est de l’ordre projectif, à déterminer. Cela pourrait donner lieu à test d’état mental d’observateurs pour pessimistes/optimistes.
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Textuels symboliques
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Silhouette
- Symbolique de forme : Une silhouette, d’un point de vue optique est une vue d’un objet ou d’une scène, comprenant contour, intérieur, sans particularité. La silhouette est une figure aux contours flous, insaisissables, qui s’apparente aux ombres chinoises et aux fantômes de la nuit. On la trouve marquée sur le sol après un accident pour fixer sa position et sa posture. On l’entrevoit derrière le rideau avant et après l’entrée en scène d’un chanteur.
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Troubadour
- Symbolique de fond : Comment le troubadour évoque-t-il sa propre créativité artistique ? Au fil des ans, la représentation de l’acte de «trobar» a fait l’objet de plusieurs études et de remarques notées au passage par les érudits. On a souligné la fameuse « circularité du chant », l’’équivalence entre « aimer » et « chanter », et entre « chanter » et « composer ». On n’a pas manqué de signaler le goût des poètes pour les métaphores tirées de l’artisanat et de la vie quotidienne. Journals.openedition.org/rlr/361
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Corrélations > bonheur, pleurer de rire, rire de pleurs, ombre
- Liens fond/forme : Pour sûr, le cœur ne rit ni ne pleure, c’est une expression en lien avec bonheur, et si, pour sûr, le cœur battra plus fort, c’est pour absorber un trop plein d’émotion, y compris et plus encore en cas contraire, chez qui s’approche de panique, désorientation. Et si pleurer de rire existe, se comprend, rire de ses pleurs est moins fréquent. L’un deviendra la silhouette de l’autre, disparait peu à peu dans l’ombre.
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