06 – Lagos : arrivée trois équipières

Textuels et illustrations >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Le vent nous aura poussés

Jusqu’au  cap  Saint Vincent

Arrivés  aux  roches  de Lagos

Trop fatigué,  il s’en serait allé.

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Chance : prenons notre temps,

De voguer le long  des falaises,

De grottes à en être émerveillé

De nombre criques, cavernes,

En attendant nos équipières.

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Nombre de temples, ocres ou terres,

Où des oiseaux survolent atmosphères

Des plus fantastiques pour les touristes,

Dans des barques, mues par des moteurs,

Ou, sous  voiles, qui sont, parfois, auriques.

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Le soir, la marina  allumera ses  feux de nuit,

La fête battra son plein et les restaurants aussi,

Et  nous, nous attendrons équipières qui roulent

Sur autoroute en voiture, avec bruits qui saoulent.

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La fatigue … et le sommeil … et la nuit … et la faim

Les minent  depuis, bientôt, une  trentaine d’heures,

Les voilà qui arrivent, enfin, à deux heures du matin

Avec plus de deux milles kilomètres  à leur compteur.

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Alors on s’embrasse, on se raconte, puis on décharge,

L’on tente de tout ranger dans le bateau, les bagages :

Impossible, fatigués, dès lors demain, on y verra clair,

Nous les entassons, fermant nos yeux, et nos misères.

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Partant  à trois, au départ, nous aurons fini  le voyage

À deux, nous voilà à six dans le carré bateau, heureux

Et bientôt chacun prendra son petit déjeuner à Lagos,

Où l’on peut languir, jours entiers, sans être amarinés

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D’autant que fort soleil vous tape à quarante  degrés,

D’autant  qu’en embarquant, l’on est vanné … sonné,

D’autant qu’en emporte le vent, on n’est pas pressé,

D’autant qu’en vacances, farnienté complet, sacré.

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Nous sommes entrés, port, par son pont levant,

Où nous  avons pris une belle place au ponton :

Front de restaurants, boutiques et cafés animés,

Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !

.

Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts,

Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier

On s’y promène, on s’y fourvoie, parfois même, s’y perd,

De place en place, de musée en musée voire face à la mer.

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Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,

Se mélangent le soleil et l’eau sur le beau, grand, banc de sable,

Où des nuées de plagistes roux, bruns, blonds, bronzent, bullent

En tranquillité ou convivialité …  ce qui convient à nos équipières.

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Extensions

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Sacrément osé pour une seule conductrice

De rouler autant de kilomètres en voiture

Avec une courte nuit dans un camping

Du nord Portugal où on avait en sus

Au début, refusé de les accepter,

Pour cause  d’horaire  tardif

Lors ils n’avaient qu’une

Petite tente à monter.

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Être deux hommes, deux amis, deux navigateurs,

À bord, cela est fort bien.

À la longue, on ne trouve plus grand-chose à se dire,

 Même à se contredire

Trois femmes d’un coup, même novices, ça vous change

Du tout au tout !

N’allez pas croire qu’il s’agit d’une aventure un peu mâle,

Douteuse

Ma femme, et ma fille, et une nièce, du même âge,  comme

Sa sœur

Naviguer en famille, est encore ce qui se fait, qui s’apprécie,

Le mieux

Et vous, l’avez-vous déjà fait, en rêvez-vous, ou pas du tout ?

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Après Lisbonne, port, restaurant, émotionnés,

Nous avons visé Lagos avec une marina huppée

Avons rendez-vous  avec  trois  jeunes équipières,

Les accueillir sur notre voilier : en sommes fiers !

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Au point se mettre  à le laver, de fond en comble,

Pour faire mentir le désordre masculin  … marin,

Ce qui nous a pris une bonne partie de la journée

Trouvant place pour des valises supplémentaires.

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Elles se seront arrêtées en route pour récupérer :

Parties trop tard, elles sont arrivées tôt, le matin,

Mais qu’importe, elles ont huit jours à se reposer,

L’équipage est en joie de les voir, saines et sauves.

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Et ainsi, la nuit se prolonge de trois heures à midi,

Il fait trente-cinq degrés,  ça commence à chauffer,

Petite tenue obligée, elles explorent tout le quartier

Soir en fête : ne manqueront de se faire remarquer.

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Sous un nouveau jour notre bateau se pare d’atours

Exhale et exhume d’un parfum de jeunesse féminine

Des deux cousines en particulier comme des jumelles

La troisième s’avérant être ma moitié de longue date.

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Nous avons visité Lagos,  à l’architecture portugaise,

Avec deux demoiselles de dix-sept ans, émoustillées,

Par leurs découvertes, vêtues de parures décolletées,

Demain le voilier prend la mer, elles seront bien aise

.

À l’avant du bateau pour bronzer, pour se chamailler

Admirant les falaises et découpages ocres des rochers,

Embruns, vent léger, leur procureront hâle peau dorée

Lors nous en cockpit profiterons de l’apéro bien frappé.

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Fragments

 .

Lagos, plein sud, début côte d’Algarve,

Projette une allure de station balnéaire,

Ce qui nous y conduit sont roches et port

Bien plus que sa plage en eaux tempérées.

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Impressionnant canal d’arrivée à marina

Où l’on nous assigne notre place, au fond,

Nous y attendons membres de la famille,

Qui viennent, en voiture, de la Bretagne.

.

Lors aurons mis dix jours, afin d’être là,

Elles, deux jours, pour 1200 kilomètres,

Campant nord Portugal, traversant feu,

Arrivant tard, nuit, fatiguées, vannées.

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Retrouvailles, grand moment émotion,

On s’embrasse, on se restaure et dodo,

Bruits de la ville, nous n’en avons cure

Sommes six à bord, sommes complet.

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Lendemain matin, on vide les valises :

On sent un parfum de femmes à bord,

Le carré prend des couleurs et odeurs,

Apéro repas de midi est de bienvenue.

Équipier évoque aide supplémentaire,

Pour la navigation comme un mousse,

Mais trois équipières sont passagères,

Elles sont là pour se reposer, et pouce.

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Deux, de quinze ans, songent à profiter,

Pontons qui attirent, pour bien draguer,

Mais elles ne rechignent pas pour aider :

L’ambiance reste festive  et décontractée.

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Être nombreux impose plus de tracasseries

Si grand soit le bateau… toujours trop petit,

Il y a comme atmosphère, intimité garantie,

Alors, comme riches échanges, contreparties.

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Calligramme

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Le vent nous a poussés

Jusqu’au  cap  Saint Vincent

Arrivés   Ô   roches   Ô  de Lagos

Trop fatigué   //       il s’en sera allé.

Chance, pre  //    nons notre temps,

De voguer  //   le long  des falaises,

De grottes à == être émerveillé

De nombre criques, cavernes,

En attendant équipières.

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Nombre de temples, ocres ou terres,

Où des oiseaux survolent atmosphères

Des plus fantastiques pour les touristes,

Dans des barques mues par des moteurs,

Ou, sous  voiles, qui sont, parfois, auriques.

Le soir, la marina   allume ses    feux de nuit,

La fête bat son   plein, et  les  restaurants aussi

Et  nous,  nous  attendons équipières   qui roulent

Sur autoroute     en voiture : bruits les     *    saoulent.

La fatigue      *    et le sommeil et la nuit      *     et la faim

Les minent  L      depuis, bientôt, trentaine       É     d’heures.

Les voilà     A      arrivant enfin à deux heures       Q     du matin

Avec plus    G        de deux milles kilomètres au         U   compteur.

Et alors      O          on s’embrasse,  se raconte,  on         I    décharge,

On tente     S          de tout  ranger, dans  le  bateau,        P     bagages.

 Impossible :            durant la nuit, et demain, l’on  y           I   verra clair

Lors nous  A             les  entassons, fermant nos yeux           È      mières.

Partant à   R            trois au départ,  nous aurons fini           R    le voyage

À deux      R            et, nous voilà six, dans le carré, et         E    heureux.

Bientôt     I           chacun prendras on petit déjeuner       S     à Lagos

Où l’on     V         peut languir jours entiers sans être    *  amarinés

D’autant  É     que fort soleil vous tape à quarante   B     degrés

D’autant E    qu’en embarquant, l’on est vanné   O    sonnés,

D’autant  *  qu’en emporte le vent on n’est pas  R   pressé,

D’autant  * qu’en vacances farnienté complet  D sacré.

Nous entrons en port par son pont levant,

Où nous  prendrons  notre place  au ponton

Front de restaurants, boutiques, cafés animés,

Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !

Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts

Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier

On s’y promène, on s’y fourvoie, lors même, on s’y perd,

De place en place, de musée en musée voire face à la mer.

Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,

Se mélangent le soleil et l’eau,  sur beau, grand, bancs de sable,

Où, des nuées de plagistes, roux, bruns, blonds, bronzent, bullent

En tranquillité ou convivialité  …  ce qui convient à nos équipières.

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Forme

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Évocation

 .

Une lampe tempête … en secours

Peut-être, sans doute, équipière

Sinon une éolienne à axe vertical.

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06 4

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Équipière, les mains sur les hanches,

prête à embarquer pour son plaisir

 en savourant cet instant de joie

pour croisière en cabotière

 .

Symbolique 

 .

Faire

 Du   voilier

N’est pas si

Simple

Ni paradisiaque mais avec

La motivation et plus de l’envie,

La navigation  pourra  très  bien

Se passer même sans expérience.

Pour devenir  un  bon équipier,

Il ne sera pas nécessaire d’avoir

De l’expérience : des capitaines

Accepteront  de vous prendre

Mieux encore, vous former.

Mais par ailleurs, devenir

Équipier   c’est  accepter

De préparer  les repas,

De faire la vaisselle,

Prendre part aux

Quarts navigation.

comment-devenir-

equipier-voilier

.

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Fond

Évocation

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06 6

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Croisière sur un grand voilier 12 mètres

Est aventure assurée pour trois équipières

Ne demandant  qu’à prendre grand plaisir,

En partageant les tâches dévolues équipage.

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Symbolique 

 .

Avez-vous

Déjà  projeté  de

Lors de votre courte vie

Une croisière sur un voilier ?

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Sur paquebots sillonnant les mers

Et les côtes, de croisière en croisière

Oui, c’est sûr, mais non encore des

Voiliers faisant quelques mètres.

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Ar-Kilé ne mesure que 37 pieds

Mais dispose étant double !

Lors, deux des équipières

Occuperont celle avant,

Une celle de l’arrière.

 .

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Fond/forme 

 .

Charme d’une présence d’équipières,

Ajoutant touches féminines à ce bateau,

Connu pour être antre mâles vagabonds,

Sillonnant  la mer, de marina en marina.

 .

Parfois il n’y a pas besoin d’être en voilier

Pour être  en galère  ou  sous une tempête.

 .

Voiture sous un soleil de plomb, sans clim,

Et sur 1200 kilomètres, s’avère être enfer,

Et dès lors à l’arrivée, les pieds dans l’eau

Ou  presque, ce serait presque  le paradis.

 .

Joie d’avoir  à ne rien faire, sinon à siroter,

Une boisson fraiche et là, les doigts de pieds

En éventail et en chaise longue : embarqués.

 .

Ici, il ne s’agit pas femmes voyageuses à bord

Mais regroupement d’une famille avec épouse,

Et fille, sa cousine, du même âge, et son copain

Rien de plus naturel et d’ordinaire, en somme !

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05 – Lisbonne : Cristina serveuse

Textuels et illustrations >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Imaginez-vous

À Lisbonne, Portugal,

Jour, lieu vous est bien égal

Vous  venez  de  vous  asseoir

À une table  d’un  restaurant.

La serveuse est très  affable.

Et c’est là, sur une terrasse

Que l’on vous sert à diner.

Votre menu : sardines,

Servies par une fille,

À l’air très fragile,

Cristina des îles.

.

Sous un auvent, passons instant,

Attentes et détentes,

Jusqu’à ce qu’arrivent commandes,

Sourires, engagements.

Cristina, se présentera, à vous, émigrée,

Du Brésil ayant voyagé.

.

Le vin aidant… son chant de voix troyenne,

Air en vous résonnant,

Et vous, Breizh-Ilien, face à cette brésilienne,

Vous lui faites roman.

.

Cristina, plaisantant, s’en va danser  la samba,

Aguardiente à flots,

Vous rythmez une salsa en prestance, à tout va,

Plus besoin de mots.

.

Tandis que soirée s’étire, se prolonge, s’éternise,

Elle danse une rumba

Et, pour vous, soudain, en  approchant son pas,

En vos bras s’électrise.

.

Lors il est tard, lors il faut vite aller  se coucher

Chacun va de son côté :

Demain Cristina s’en va servir  autre Espagne,

Et pas mât de cocagne.

.

Elle aura disparu tout comme elle est venue,

Elle a servi d’impromptue,

Vous vous êtes rencontrés, vous êtes parlés

Et vous n’êtes point déçus.

.

Un jour ou l’autre, la retrouverez à Rio,

Robe de samba, et tempo.

Breizh-ilien, brési-lionne

Ils ne feraient plus  qu’un,

En un rêve  bien trop beau

Dans une tendre romance,

N’en prenant importance,

Que celle vous lui donnez.

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Extensions

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Page qui peut s’écrire à deux sous ciel sans nuages.

À moins que vous ne soyez trop sages pour y penser

Jusqu’au mariage  et vous  vous quittiez, à nouveau,

Parce que cette étape était, justement, celle de trop.

Chacun rêve de rencontres  est comme un des buts

De ses voyages, de goûter à de nouveaux paysages

Qui ne seront, souvent, qu’aventures de passage.

Même si  la réalité  le dément, le rêve persiste

Encore longtemps tant l’attrait de l’inconnu

Est  plus fort  que celui  du quotidien perçu

Trop visité à tel point qu’on ne le voit plus.

Christina est encore jeune, moi je suis vieux

Nous ne naviguons plus sous les mêmes cieux,

Alors autant nous dire définitivement « adieu »

Avant que le destin ne me rende plus calamiteux !

Bien que la seule jeunesse qui ne perde sa vertu

Soit celle du cœur, non des artères, or cela,

Qui le sait, qui le sent, qui le sous-tend !

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 Aller au restaurant lors on navigue

Est comme une fête, en soi :

Il y a un décor, des gens, de l’espace

Voire un grand choix de plats.

Exotisme à l’envers en quelque sorte

Avec ici sourire de la serveuse.

De simples contacts, avec des voisins,

Vous mettent le cœur en joie.

En outre, il y a le porto, pour apéritif,

Et sardines, salades,  à volonté.

Et finalement, un tel restaurant vous

Aiguise, et satisfait, appétits

Qui vous laissent ou non, souvenir

Rencontre brève, éphémère.

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Autour des ports, ce ne sont pas les restaurants

Qui manquent, nous avons l’embarras du choix,

Nous passons d’une terrasse à l’autre, en indécis

Des poissons de notre pêche, en avons bien assez

Nous sommes en quête d’une viande bien tendre,

Et lors telle envie de marins, ne saurait attendre !

Nous jetons notre dévolu  sur le dernier, excentré

Il fait beau, chaud, sa terrasse accueille, convient

Une serveuse affable nous conseille les sardines,

Dès lors avons l’air affamé, elles sont à volonté,

Comment résister à sa proposition alléchante,

Et pour la viande ce sera pour une autre fois.

À vrai dire en matière de poissons, sardines,

C’est la serveuse que l’on mangera des yeux

Sans appuyer le trait : rien que par attraits,

Qui s’avèrera, à la fin, des plus réciproques

Notre  air marin, loup de mer, la provoque.

L’apéro, vin, la bonne chère, décomplexant,

Contact bien qu’éphémère, suscite émotion :

On se crée tout une histoire à faire un roman,

Bien qu’en ce cas nous ne pouvons être amant

Il y a loin  de la coupe aux lèvres, hors passion !

Quelque chose d’émouvant flottait en atmosphère.

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Fragments

De Lisbonne, l’on écrirait un recueil entier,

Y a tant de lieux, choses, gens, à découvrir.

Content d’y arriver, faut s’arracher, partir :

Pour nous, simple étape afin de se reposer.

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Nous y aurons passé une soirée enchantée

À la terrasse d’un restaurant  de poissons,

Ce n’est pas le plat qui nous donne frisson

Mais la serveuse avec ses airs … débridés.

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Une parenthèse dans un monde anonyme,

Interactions entre des gens qui s’estiment.

Longtemps après, son souvenir vient, revit,

Bien que jamais revécue après, juste inscrit

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Rencontres au coin d’un bar ou restaurant,

Sont, par nature, éphémères,  opportunes :

Rencontre d’un soir, un espoir ne donnant,

Chacun croise même chemin, suit fortune.

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De nos jours, courus, emplois saisonniers,

Par la gent étudiant ou les globe-trotters.

Il fut un temps, serveuse était considérée

Comme inégalité, « bonne à tout faire ».

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Manger demeure une nécessité et désir

En bonne compagnie … un vrai plaisir,

Moment de détente  et de convivialité,

Si vous en êtes capable de fraterniser.

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Bonne chère, de bon vin, accompagné

Délie les langues, au propre et figuré,

Ainsi se construit, demeure, souvenir

Inscrit en mémoire, à n’en plus finir !

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Notre chance est de pouvoir échanger

Avec une ou des inconnus, en voyages,

N’a d’égale que de félicité d’un partage

Qui nous enrichira de pleine humanité.

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La soirée, il est vrai, est de belle gaieté :

Rien pour autant, pour rêver  s’emballer,

Rien que vivre à fond le moment présent :

La vie passe, on ne s’en souvient comment.

 .

Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Imaginez-vous

À Lisbonne, Portugal,

Jour, lieu vous est bien égal

Venez  Ô  de vous  Ô  asseoir

À une table  //   de restaurant.

La serveuse //     est très affable

Puis c’est  //  là sur la terrasse

Qu’on vous  ==== sert diner,

 Dans votre menu, sardines,

Servies par une fille,

À l’air très fragile,

Cristina des îles.

.

Sous un auvent, passons instant,

Attentes et détentes,

Jusqu’à ce qu’arrivent commandes,

Sourires, engagements.

Cristina, se présentera, à vous, émigrée,

Du Brésil ayant voyagé,

Le vin aidant… son chant de voix troyenne,

Air en vous résonnant,

Et vous, Breizh-Ilien, face à cette brésilienne,

Vous lui faites roman.

Cristina, plaisantant, s’en va danser la samba :

Aguardiente à flots,

Vous rythmez une salsa en prestance à tout va,

Plus besoin de mots.

Et la soirée s’étire … se prolonge … s’éternise,

Elle danse une rumba

Pour vous, soudain, lors approche son pas,

En vos bras s’électrise.

Il se fait tard, il faut vite aller  se coucher,

Chacun va de son côté :

Demain, Cristina s’en ira servir l’Espagne

Et pas mât de cocagne.

Elle a disparu, tout comme elle est venue,

Elle a servi d’impromptue,

Vous vous êtes rencontrés, vous êtes parlés

Et vous n’êtes point déçus.

Un jour ou l’autre, vous la retrouverez à Rio,

Robe de samba, et tempo.

C                   S

Breizh R  ilien, brésil  E  ionne

Ils  ne  I  feraient plus  R  qu’un

En un  S   rêve bien trop V  beau.

Dans  T  une tendre rom  E  ance,

N’en   I   prenant impor   U tance,

Que     N  celle vous lui   S donnez,

Lui fre  A  donnant à l’ E  oreille.

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Forme

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Évocation

Une silhouette d’une serveuse.

Un peigne pour cheveux femmes

Une colonne en pierres sculptées.

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05 4

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  Cristina constitue prénom d’emprunt,

Travaillant en serveuse restaurant

et elle voyagerait partout en Europe

pour se former, agrandir sa culture.

 .

 Symbolique 

 .

Serveuse

Représentée ici

Avec un tablier

  Et  plateau,

Et bien sûr, un sourire,

Large, franc  et très beau !

Elles paraissent inter

Changeables, mais c’est faux

Chacune a son style,

Personnalité, son charme.

Il ne me viendrait

 Pas à l’esprit de l’abaisser.

L’échange avec elle

 Me sert de voyage.

Les rencontres, dites fortuites,

Lors des voyages

Sont autant d’occasions et voire

 D’opportunités,

Pour fraterniser, et pour amitié,

Ou plus si affinités

Mais la plupart sont éphémères

Et le demeurent.

.

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Fond

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Évocation 

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Diner hors de chez soi, lors de voyage

Serait à la fois une nécessité et un plaisir

Il y a souvent part de surprise découverte

La cuisine, gastronomique, restera un art.

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Symbolique 

 .

Le restaurant

N’est pas une auberge :

Hormis  le   statut  de  voyageur

Sur le plan urbain, le concept de diner

Devant des inconnus, seul, voire en famille,

Hors de son logis, en dehors moments de fêtes,

Restait  impensable avant  les Temps modernes :

Ce point est fondamental, plan anthropologique

Pas seulement en  Occident : partout  ailleurs.

Ici nous sommes dans le cas de voyageurs 

Qui ne pourront faire aucune cuisine.

Il devient donc indispensable

D’avoir restaurant.

Modifié, Wikipédia.

 .

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Fond/forme 

N’importe où, n’importe quand, n’importe comment

Peut être  une occasion de rencontrer, ici, en voyage,

En ce restaurant, la serveuse, ou le serveur, bien sûr,

Mais aussi, le voisin ou la voisine de la table d’à côté,

Si ce n’est, en fin du repas, le cuisinier venant saluer,

Demander si on apprécie son bien manger ou pas.

.

Tous les serveurs et serveuses ne fraternisent pas

Avec clients : peu s’en faut, manque de temps

Clients, parfois, ne les remarqueront pas

Mais si on a le temps, l’esprit ouvert

Sans compter l’estomac content

Un petit miracle se produit,

Comme ce fut le cas, ici.

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Textuels et illustrations >>

04 – Camariñas : première halte

Textuels et illustrations >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments 

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Poème

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Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Petit port de pêche  et plaisance,

Où trentaine de voiliers mouillés,

Égaieront  tous  les  plans  d’eaux,

Entourés  par  une  colline  boisée.

Avec   dix  éoliennes, tout  là-haut,

Des maisons  collées, près  du port

Ocre, blanc,  jaune,  bien  colorées.

Bateaux, bleu, jaune, de  pêcheurs

Passent  avec sept marins  à bord,

En rasant  notre ponton  visiteur :

Ils sont chez eux : les rois du port.

Langue, mise à part,  Camariñas,

Camaret, marin, n’a pas changé.

Les ports  restent tous, uniques

Comme les abris sont marins,

Ils sont solidaires,  éclairent

À la fois la terre et la mer.

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Souvent à contre-courant de terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent  au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou  pleins de misères.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Pêche désormais avec un goût plus amer.

C’est un comble, face à nombre réservoirs

Immenses, inépuisables, poissons, océans.

Un  équilibre  se  rompt   dans  une chaîne

Qui casse  un  maillon,  devenu  manquant,

Entrainant, avec lui, en chutes  en  abysses,

Nombreuses espèces, devenues  orphelines,

Qu’il  faut songer à sauvegarder, renouveler

Dans des parcs, des fermes, dites… marines.

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Nuées de goélands en bandes ou sarabandes,

Volent tout autour  de nous  et des   bateaux.

On n’entend guère plus qu’eux,  lors gueulant

Sur les marins, à quai, pour nettoyer les filets

Sachant  qu’ils se gavent  de tout ce qui traine

Voire qu’on leur  jette,  comme à des  affamés,

Avant de retourner se percher sur mâts et toits

Pour mieux avaler, voire  digérer, les morceaux.

.

Et dès lors que midi arrive, sonne : plus un bruit,

C’est magique toutes les activités se sont arrêtées.

Il faut dire aussi que le soleil chauffe, brule si fort,

Qu’il évapore de l’humidité en cumulus cotonneux.

Aucun bateau pèche, plaisance, ne rentre ni ne sort

Du port,  béni  soit  pour nous,  telle pause-déjeuner

Et qui durerait, parfois, presque jusqu’à seize heures

Nous gratifiant d’une longue sieste pour bienheureux.

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Extensions

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Ce soir, nous irons manger la «paella-maison»

Chez Maria Carmen, la meilleure de Camariñas.

Nos ventres sont partants pour une telle incursion

Culinaire,  passage rituel, d’accueil, bienveillant.

La nuit, au  café, la vie  bat  son plein  jusqu’à

Une heure du matin … une heure à laquelle,

L’esprit vidé de tous grains et … chagrins,

Nous rentrons enfin dans une couchette

Pour dormir aussi bien que mouettes.

.

D’un port à l’autre, petit  ou  grand,

Tous se ressemblent  ou … presque

Bien qu’il y ait de quoi, en faire de

Certains, une véritable…  fresque.

Et puis il y a les ports qu’on aime,

Qui nous attire, et qui nous désire

Qui ne seront autres que des abris,

Des lieux de passage, lieux de repos

Les services  tels  douches,  marchés,

Les restaurants, comptent beaucoup,

Ainsi que l’animation sur les pontons,

Sur le quai des pécheurs, tout autant

Camarinas en est  l’exemple vivant

Comme  Perros ou Trébeurden.

.

Une arrivée dans un port inconnu

Suscite bon nombre d’interrogations :

Comment  l’aborder, accoster au ponton,

Y aurait-il de la place, voire en double file,

Ou faudra-t-il allez mouiller en l’avant-port

.

Figurez-vous qu’après bonne  semaine de croisière,

Les premières envies, considérés comme nécessités

Sont de se laver, vider les poubelles, tout nettoyer

Poser le pied sur terre, demande à se réadapter !

.

Et puis, il y a les contacts, si ce n’est rencontres

Entre voisin de bateaux, on se raconte la météo

Puis on narre les quelques péripéties ou ennuis

Et l’on finit par boire un verre, apéro ou restau.

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Nombre de ports disposent d’un phare à l’entrée

Durant la nuit, son pinceau circulaire vous éclaire

Il sert comme vigile tant sur la mer que sur la terre

Il sert autant à vous guidez, que rassurer, protéger !

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Certain ports sont mixtes : superbe marina d’un côté,

Nombreux bateaux de pêches, accostés  long de quais,

Une nuée d’oiseaux marins rodent autour des derniers,

Attendent qu’on fasse le tri de marée avant de plonger.

.

Première halte, en havre de paix, qu’est port Camarinas

Nous a fait un bien immense après le golfe de Gascogne :

Golfe qui porte bien son nom, tant il bouge et qu’il cogne,

Avons été rincé durant les trois jours avant notre arrivée.

.

Fragments

 .

Trois jours, H/24, au petit matin

Du quatrième, port et repos en vue,

On reste fatigués, tant physiquement

Que nerveusement lors sommeil agité.

.

Camarinas est avant tout port de pêche

Galicien, du côté de sa pointe espagnole,

Des voiliers y résident et peu y transitent,

Mais il y a de bonnes douches et services.

.

Bout de ponton, l’on observe les pêcheurs,

Revenir du large puis frôler  notre bateau.

Le poisson se fait rare, s’éloigne des côtes,

Les goélands  sont nombreux  et  affamés.

.

Le soleil, en canicule, est  au rendez-vous,

Notre voilier, en aluminium, surchauffe :

On vote pour une douche et bière au bar,

Fraicheur extérieure, intérieure nous va.

.

Le phare nous éclairera de son faisceau

En revenant de manger   paella restau.

Rendu automatique, plus de gardien.

Au-dessus, l’antenne relais, s’y tient.

.

Chacun sait : port est havre de paix,

Camarinas en est des plus protégés :

Vent, la nuit  ne viendrait perturber

Nos rêves de croisières, d’aventures.

.

Au final, nous  serons  restés  un jour

De plus que prévu : le temps de visite

De la ville, des environs  et de la baie,

Temps de remettre sa tête  à l’endroit.

.

Repartons dès le petit matin brumeux,

Presque même temps que les pêcheurs,

Continuons vers large  et puis longeons

La côte, direction  plein sud : Lisbonne.

.

Partir puis repartir : partir  à  l’aventure,

La mer nous attend,  nous quittons terre :

La liberté, pour marin, reste sacrée et pure,

Elle adoucit ses contraintes avec ses misères.

.

Graphiques : calligramme, forme et fond 

.

 Calligramme

.  

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Un petit port de pêche et de plaisance.

Où une trentaine de voiliers, mouillés,

Égaieront  tous les plans d’eaux,

Entourés par une colline boisée.

Avec dix éoliennes, tout là-haut,

Des maisons collées près du port

Ocre, blanc, jaune, bien colorées,

Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs

Passent avec sept marins à bord,

En rasant notre ponton visiteur :

Ils sont chez eux les rois du port.

Langue, mise à part, Camariñas,

Camaret : marin, n’a pas changé.

Les ports sont uniques comme les abris sont marins

Ils sont solidaires et éclairent entre la terre et la mer

Souvent à contre-courant des terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou pleins de misères.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Il pêche désormais avec    C    goût amer.

C’est un comble face aux   A      réservoirs

Inépuisables, immenses     M des  océans.

Un équilibre se rompt en    A    chaîne qui

Casse un maillon, rendu      R    manquant,

Entrainent, en des  chutes   I      en abysse,

Ses nombreuses espèces     N    orphelines,

Qu’il  faut  sauvegarder       A     renouveler,

En parcs,  ou en fermes      S        ma-ri-nes 

Nuées de goélands en      *         sarabandes,

Volent tout autour        P         des   bateaux.

On n’entend plus      R           qu’eux gueulant

Sur les marins,      E           nettoyant les filets 

Lors ils se ga     M            vent de ce qui traine

Ou qu’on leur   I             jette,  comme  affamés

Avant de se       È          percher sur mâts et toits

Pour avaler,       R        ou digérer,  les morceaux.

Dès lors que        E        midi arrive :plus un bruit.

C’est magique       *         activités se sont arrêtées.

Faut dire, soleil       H           chauffe et brule, si fort,

Qu’il évapore              A               cumulus  cotonneux.

Aucun bateau,              L               ne rentre, ni ne sort,

Du port, béni                  T                 soit pause déjeuner

Qui dure jusqu’                E                         à seize heures :

En longue sieste                                      pour bienheureux.

.

Forme

.

.

Évocation

.

Une tour, ou  un donjon,

Une salière, une poivrière,

Un  phare de signalisation,

.

 .

Un phare, et  souvent de type balise,

Est présent à l’entrée de chaque port

Afin d’assure un bon, et vrai, repère,

Pour marin, de jour comme de nuit.

.

Symbolique 

Aujourd’hui,

Avec la technologie

(GPS, électronique de bord),

Les grands phares d’atterrissage

Ne sont plus indispensables.

Utilisés  pour  situer  la terre

Il y a encore quelques années,

Ils ont aujourd’hui plutôt une fonction

Patrimoniale mais servent, également,

De support antennes-relais pour

Les  réseaux  de  communications

Maritimes,  civils  ou  de  défense,

Notamment des centres régionaux

Opérationnels pour la surveillance

Et les sauvetages,  appelés  CROSS.

Une halte dans un port sera toujours la bienvenue,

Surtout après cinq, sept jours ou plus de navigation

Prendre une bonne douche, se ravitailler, se reposer

Sans parler laver vêtements, parler aux gens locaux.

Inspiré de : bateaux.com/article/22391/un-phare-c-quoi

.

.

Fond

.

Évocation

.

.

Port abrite petits et grands bateaux,

Son feu le signalera lors nuits sans Lune

Tel abri est le bienvenu après jours en mer

Histoire de se doucher, reposer, récupérer.

.

Symbolique  

 .

Un port peut remplir plusieurs fonctions,

Mais doit avant tout     permettre d’abriter

Les navires et en               particulier pendant

Toute opération                           de chargement

Tout autant de                               déchargement.

Il facilite aussi                                  les opérations

De ravitaillement                           de réparation.

Il est  un  lieu  de                           séjour durable.

L’opposé du moui                        llage ou havre

Consistant en une                     rade, protégée

Des vents dominants              et des vagues

Par la terre, un port res         tera protégé

Par une ou plusieurs digues     ou môles.

Modifié  et  mis  en  forme, de source  Wikipédia

 .

.

 Fond/forme 

 .

Qui dit port et marina, dit douche, café, restaurant,

Ce n’est pas tant qu’on ait bien soif  ni même faim,

Car sur notre voiler, il y aura de quoi se sustenter

Mais bien plutôt envie de changement de cadre

Sinon d’atmosphère, voire de service à table.

 .

Puis c’est marquer, d’une pierre, l’arrivée,

Surtout après une semaine passée en mer

Et la compagnie, le sourire de la serveuse,

Avec petit alcool, local, bien frappé… dosé.

 .

Un chenal d’entrée, signalé  par  des bouées,

Parfois, par un phare, qui en indique le môle

À viser, ou à contourner, au dernier moment,

Avant  d’amarrer  au ponton visiteur  ou place

De ports réservés, si on est attendu, où résident

Si tous phares sont, évidemment, tous différents,

 Leurs feux  indiqueront : où l’on est, et où l’on va !

 .

Textuels et illustrations  >>

 

02 – Départ de Perros-Guirec vers Camarinas

 Textuels et illustrations >>

.

Originaux : poème,  extensions, fragments 

.

Poème

 

Un départ, en longue croisière,

Ça se prépare bien avant-hier,

Car ce n’est plus du cabotage,

Où  l’on rentre tous les soirs,

Se mettre, à l’abri,  au port.

 

Une voile peut se déchirer,

Des haubans, se desserrer,

Moteur, tomber en panne

Puis vous laisser  en  rade,

À en perdre le sud et nord,

Lors vous serez seul à bord

À réparer ce  qui  s’est cassé.

 

À marée descendante, sommes partis

Du port de Perros-Guirec … un vendredi,

En haute mer, direction plein sud et à midi,

Machines, en avant toutes : on décampe d’ici !

Pour deux mois nous larguons vite les amarres,

À bouée, chenal, Ile Tomé, c’est le grand départ,

Nous ne reculerons pas, malgré un vent bizarre,

Avec une grosse houle, qui nous roule, un bazar.

 

Nous partons,  avec deux ris, sur la grande voile,

Et nous rendrons, au génois,  sept tours  de toile,

De plus, nous affrontons  fort courant, traversier,

Passant  Sept Iles, nous sommes  trois  équipiers.

Le vent au nord, de face, soulève des vagues d’eau

Dès lors bonjour au départ au lof, suivi près serré.

 

Peu importe que l’on soit comme marins, chahutés

Mais gare au mal de mer : le cauchemar en bateau.

Après  deux heures de ce régime,  tanguant, roulant

Entre ballottements bateau ; ventre, ballonnements.

Un équipier commence  à  sentir début de migraine,

Suivi après une demi-heure à peine, par le capitaine.

Penché sur le moteur, il a pompé  pour le réamorcer,

Ce dernier a cumulé des odeurs de fuel dans son nez.

 

Pour équipier, c’est un rinçage complet  de l’estomac,

Pas le bon moment, pour lui, grimper en haut du mât.

Moi, j’encaisse  le vent frais : un simple avertissement,

Comme je mène le bateau,  je reste à même d’anticiper

Moindres mouvements,  surprenants : l’accompagnant,

Faisant corps avec lui sans lutter contre, et sans balloter.

 

Perros-Guirec, les Sept-Iles, Trégastel, Trébeurden, Ile-Grande,

Viennent à se distinguer, s’estomper l’un après l’autre de notre vue.

Roscoff et puis l’ile de Batz se présente loin devant nous, entr’aperçus,

Bientôt l’Ile Ouessant, et puis l’ile de Sein et puis plus rien hors l’attente !

Il est vrai que notre départ pour une croisière d’une semaine en haute-mer

Reste encore pour nous comme une aventure, restera toujours une affaire,

Du seul fait que, livrés à nous-mêmes, bien qu’étant préparés  à l’autarcie,

Trois amis après départ, s’en vont, dans le vent, dans le flot, dans la folie.

.

Extensions

 .

Si vous ne savez pas si vous êtes

Vraiment faits pour vous …  entendre,

Prenez la mer, une semaine, sans escale :

Vos forces de caractères s’accorderont

Ou vous détruiront : c’est binaire,

On aboutit à un accord parfait

Ou à son contraire !

.

Seuls, c’est sûr, nous n’avons croisé d’autres bateaux, à part  cinq cargos

Cinq jours durant tout de même, car ce n’est pas la transat, loin s’en faut

Tantôt le vent adonne, tantôt il faiblit, change de cap, devient capricieux.

Vous imaginez  ainsi,  loin de tout, et navigant  au gré d’un vent, curieux,

Sur un voilier, qui bouge tout le temps, le jour et  berce vos rêves, la nuit.

À chaque quart, vous faites le point sur votre route de fond : super ou nul

Parfois, vous faites cent milles, en un jour et parfois cinquante : ridicule !

.

Un grand départ

 En voilier pour croisière

Immédiat, fanfare, l’imaginant,

Deux jours de préparation, requiert

Pour son avitaillement, son armement.

.

Acheter victuailles, les embarquer, ranger,

Dans des coffres, tiroirs, placards à déborder

Sans compter les équipets et boissons en soutes,

Tenir la semaine en bonne route et en avant toute.

.

Pas question de faire demi-tour si l’on a oublié le sel :

On vit comme des cosmonautes, en parfaite autonomie,

Une fois partis, il n’y aura que nous, le bateau  et la mer.

.

On ne peut espérer davantage de liberté  et de convivialité,

On ne pourra s’échapper plus loin  que le bout  de sa proue :

C’est dire s’il faut bien s’entendre tant en carré que sur pont.

.

Mais si le capitaine impose des règles contraignantes en tout,

L’atmosphère dégénèrera rapidement vers un véritable enfer,

Ne reste qu’à se soumettre, démettre, dans sa cabine prison.

.

Tout départ pour longue croisière suscite grandes émotions

Il fleure l’aventure comme défi entre soi, le bateau, la mer

Sortie dans le chenal, après avoir franchi porte ou seuil,

Génère le flot d’activités entre boots, défenses, voilure,

Le tout, en respectant les balises  bâbord  et tribord,

Évitant les autres bateaux et en parant le courant.

.

La mer est grande, et nous, en moins d’un mille

Nous voici sortis et partis en marins aguerris

Toutes voiles dehors nous saluons terriens

Nous saluant tout au bout du môle.

.

Fragments

.

Tout départ est moment réalisation,

Tout départ est moment de tension,

Tout départ est moment d’émotion,

Tout départ est moment d’évasion !

 

La voiture, le voilier, train, vélo, avion,

Ne requerront pas mêmes préparations,

Tant, voilier, on y vivra des jours entiers :

Manque une chose, faut s’en accommoder.

 

L’état de la mer compte pour beaucoup :

Mer calme en vent léger nous convient

Pour trouver le temps de s’amariner.

Après, qu’il pleuve, qu’il vente fort,

On est dans le jus, on tient le coup

.

Le mal de mer nous guettera souvent :

De ne pas le subir, on en est pas certain.

Je l’ai eu léger, suite à des appréhensions,

Sur d’autres, ai vu ce que ça fait de gerber.

La houle et le vent fort sont au rendez-vous.

La mer ne fait pas de cadeaux aux terriens.

.

Comme un étalon sauvage qui est dompté

Le voilier nous obéira, au doigt et à l’œil,

Mais faudra savoir manier voiles et cap,

Sinon il se cabre, enfourne : soubresaut

Qui parfois détourne, stoppe le bateau.

.

Courant est traversier jusqu’au milieu

Du chenal entre Perros et les Sept iles

Dès le virement de bord, il est devant.

Voilier n’est point vaisseau de guerre,

Il faut trouver du plaisir, sinon enfer.

Il y aura, certes, un nombre de règles,

Procédures à suivre, question sécurité.

.

Pour le reste, tout est question d’entente

Entre le chef, capitaine, chaque équipier,

L’on ne saura accepter un marin fainéant,

À bord, coopération, coordination de mise,

Condition sine qua non …pour convivialité.

.

La première règle à observer en sortie port

Sera le respect de balises babord, tribord :

J’en ai vu se planter  et attendre la marée,

Sans parler, des autres,  d’en être la risée.

.

Dieu merci, chenal large   pour naviguer,

Nous contournons  la  tourelle  Bernard,

Danger d’approcher pointe du Château.

Le port s’éloigne sous sillage du bateau,

Bientôt serons hors de vue hors portée,

Plus de contacts avec la Terre : isolés !

.

Graphiques : calligramme, forme et fond 

.

 Calligramme 

.

Un départ, en longue croisière,

Ça se prépare bien avant-hier,

Car ce n’est pas du cabotage,

Où  on rentre, tous les soirs,

Se mettre, à l’abri, au port.

Une voile peut se déchirer,

Des haubans, se desserrer,

Moteur, tomber  en panne

Puis vous laisser  en rade,

À en perdre  sud  et nord.

Et vous serez seul, à bord,

Pour réparer ce qui casse.

.

À marée descendante, sommes partis

Du port de Perros-Guirec … un vendredi,

En haute mer, direction plein sud et à midi,

Machines, en avant toutes : on décampe d’ici !

Pour deux mois, nous larguons vite les amarres,

À bouée, Chenal Ile Tomé, c’est le grand départ,

Nous ne reculerons pas, malgré un vent bizarre,

Et une grosse houle, qui nous roulera, en bazar.

Nous partons, avec deux ris, sur la grande voile,

Et nous rendrons, au génois, sept tours  de toile,

Et de plus, affrontons un fort courant traversier,

Passant  Sept Iles, nous sommes  trois équipiers.

Vent au nord, de  face,    D  soulève vagues d’eau,

Bonjour le départ au lof   É  suivi d’un près serré.

Qu’importe qu’on soient    P       marins chahutés,

Gare au mal de mer, cau    A     chemar en bateau.

Deux heures de ce régime   R     tanguant, roulant,

Plein de ballottements et    T     de ballonnements,

Un équipier commence à     *   sentir une migraine

Suivi, demi-heure après       D       par le capitaine !

Ce dernier a eu des odeurs   E      de fuel en son nez,

Penché sur son moteur         *        il l’a bien cherché.

Pour équipier, rinçage   P  * V      complet d’estomac.

Pas le moment pour lui E       grimper haut du mât.

J’encaisse  le vent frais  R       R  comme avertissement,

Menant le bateau, je      R        S    suis à même anticiper

Pour l’accompagner       O         * au moindre mouvement,

Faisant corps avec, je     S           C  ne me fais pas balloter !

Perros-Guirec, Sept-Iles               A  Trébeurden, Ile-Grande,

Viennent à s’estomper un  G              M après l’autre de notre vue.

L’ile de Batz se présente au U                A  loin, devant nous, aperçue,

Bientôt l’Ile Ouessant, Sein   I                   R  et puis plus rien : l’attente !

Il est vrai qu’un départ pour  R                      I     une semaine en haute-mer

Reste encore une aventure     E                       N et reste toujours une affaire,

Tant que livrés à eux-mêmes C                         A bien qu’en parfaite autarcie,

Trois amis s’en vont, dans      *                          S  le vent, le flot  , en leur folie !

 . 

Forme

.

.

Évocation 

.

Balise marquant un chenal,

Sonnette, un son tantinet fêlée,

Un verre qu’on a posé à l’envers

 .02 4

.

Une balise de signalisation :

Rouge, d’indication pour navire.

Pas de port  et pas plus  de marina,

Sans balise ni chenal  comme repère,

Pour entrer  et sortir en toute sécurité,

Marée haute, on pourra s’en affranchir,

À marée basse, impossible : cailloux/vase.

.

Symbolique

 .

De manière générique

Toute balise est définie

Comme un objet flottant,

 .

Ou fixé au fond de la mer ou à terre,

Permettant de  faciliter  la navigation

Ou de signaler un danger, ou un chenal.

 .

Une bouée, tourelle maçonnée ou  perche,

La signification de la balise  est fournie par

La couleur du corps, forme, couleur du voyant

Et dans certains cas, la forme spéciale du corps.

 .

La nuit le feu, visible généralement sur plusieurs milles,

Permet d’identifier la balise par son rythme, sa couleur.

Wikipédia/balisage

 

.

Fond

Évocation 

.

02 6

En rivière ou en un port,

Bords  d’un chenal  d’entrée

Seront signalés par des balises

Verte à tribord, rouge, à bâbord.

Symbolique 

 . 

Chenal maritime          désigne la voie d’accès

À un port  ou   à             la zone de  mouillage

Et pour  laquelle,        tout navire dispose

De la plus grande          profondeur  eau

Sous sa quille pour        lui     permettre

De   progresser  en         toute sécurité.

Il faut le respecter           absolu-ment,

Pour sortir du port          ou    marina

Et  pour  éviter  de           se retrouver

Empalé  au  contact        d’un  caillou,

Drossé à la côte enva        sée en marée.

  . 

.

Fond/forme 

 .

La balise demeure un objet flottant, ou non,

Selon l’usage, sa canalisation et repérage,

Lors le chenal du Port de Perros-Guirec

Ne ferait pas exception à cette règle.

Lors qui dit navigation dit donc

De suivre toutes indications

Que ce soit une bouée,

Tourelles ou espars

Autant jours et nuits.

 .

Le chenal le plus dangereux en mer

Chacun sait, est l’approche de la côte,

Pénétration dans les anses ou rivières,

Tout autant que la sortie, entrée de port.

Les conditions de météo, marée, courant,

Dérive du bateau et présence d’autres, etc.

Font qu’il faut bien s’entendre et interpréter

Tous les risques, tous les dangers, potentiels :

Sinon autant  changer de capitaine, équipiers !

Partir pour longue croisière est plus que quitter  

La terre, la marina, le port, une grande aventure.

 Textuels et illustrations >>

03 – Météo, quart de nuit

Textuels et illustrations >>

.

Originaux : poème,  extensions, fragments 

.

Poème 

.

Seuls, au beau milieu de l’océan :  

Trois  marins se sont bien organisés

Pour le meilleur,    comme pour le pire,

Jusqu’à ce qu’enfin, au port, ils respirent.

Nous sommes soumis aux caprices, risées,

Nous n’avons plus contact avec le continent,

En bateau, il faut savoir attendre pour partir,

Gagner du temps, énergie, confort de route :

Écouter voix de sagesse du marin  qui doute

Quant à la «fenêtre météo» avant  de sortir.

Soumis aux caprices du vent et ses risées

Plus aucun contact avec le continent,

 .

Seuls en plein milieu du vaste océan,

Trois marins se sont bien organisés,

Pour le meilleur  comme  pour le pire

Jusqu’à ce,  qu’au port,    ils respirent !

.

Traversée, trois jours, six nœuds au portant

Sur un même bord, et même amure, au vent.

Avons intérêt à bien régler nos voiles et tours !

Chaque demi-nœud comptera au fil des heures,

Soixante-douze en tout et contigües, nuit et jour

Temps, bateau, moral, vent, sont  des  bonheurs.

.

Profitons-en, cela ne se renouvellera pas de sitôt.

Le temps change très vite en mer et sur un bateau

Si l’on n’y prend pas garde, peut tourner au drame.

Passer un dernier coup de téléphone qui à sa femme

Qui, à   ses   enfants,  sa mère,  sa fratrie et  ses amis,

Mais cela dit, nous  ne leur disons pas, à la fin, adieu.

Ce n’est ni le jour ni l’heure, bien que sait-on jamais !

.

Nous sommes partis et pour plus de trois nuits,

Avec, pour seule compagnie : grosses  vagues

Comme si nous étions vrais marins aguerris.

Au-delà de pointe de Sein, plus de nouvelles,

Treize jours  de black-out total, silence radio

N’existons pas : vivant et mort, virtuellement,

Nous sommes seuls à savoir que  la vie est belle

La météo nous tangue, bateau nous roule, saoule.

.

Voilà : nous voguons entre deux vagues, deux eaux

Je prends premier quart, celui de tombée de la nuit,

L’autre équipier prendra le suivant peu après minuit,

Le capitaine se réserve dernier, jusqu’au soleil qui luit.

Et puis, à nouveau, les équipiers, et, jusqu’en plein midi,

Et alors  le capitaine le reprendra, en début d’après-midi,

Et ainsi de suite tous les jours, jusqu’à mon quart de nuit.

.

Extensions

.

Cet éloignement et cette distanciation

De tout, nous poussent vers cette coupure

Avec le monde des proches, et de l’ensemble

Des humains et lors la tombée de la nuit nous

Isole, davantage encore, comme si le monde

Disparaissait, peu à peu,  autour de nous,

Nous laissant seuls, face à notre destin,

À notre entrain sinon notre chagrin.

.

Pour sûr,  quart ce n’est pas moitié

Mais vous rester concentré, entier.

De jour, on s’occupe et y a de quoi faire,

Cuisine, rangement, et bricolage,

On peut même  se laisser aller  à la lecture,

Papoter  entre équipiers bavards.

La nuit, pas de lumières, pas suffisamment,

Lors il faudra veiller sans s’éblouir

Sur les filets, les casiers, cailloux, courants !

Or quand c’est «pétole molle», on

S’ennuie et l’on a tendance à s’endormir :

Rien ne vous empêche de méditer

À fond sur votre intérêt d’être vivant.

.

Un quart, sur un voilier, se pratique de nuit

Bien sûr, il y a les instruments de surveillance,

Tels que les radars, les GPS, les AIS, les merveilles,

Ils ne détecteront pas objets flottants, sautes de vents

Pour garder un bon cap, une bonne allure et tranquillité

Rien ne vaut la marche du bateau et regard, main, avisés,

Pour de constants réglages voilure au gré du vent, humeur

Pour pouvoir profiter du ciel étoilé, durant quatre heures.

.

C’est là que les fantasmagories  en tous genres, surgissent

Qu’en un état hypnagogique, sa conscience, envahissent.

Certaines nous évoqueront de merveilleuses histoires,

D’autres, un fol ennui ; d’autres, souci, peur du noir.

Grand moment de solitude, si ce n’est d’hébétude,

Si l’on n’a de vie intérieure, pour combler le vide

De l’océan à vous rendre quel que peu déprimé.

.

Grand moment de méditation, contemplation,

Restant branché  sur la mer, nous murmurant

Qu’on est sur cette planète, comme son enfant.

Lampe tempête ou autre, allumé, crée un halo,

Diminue le contraste entre le cockpit et le carré,

Il vous rassure, il vous tient éveillé … attentionné.

.

Si sommeil vous gagne, bien que, sous ciel illuminé,

Allez jeter un œil sur votre position sur carte en carré

Un autre imaginaire sur destination vous serait ouvert

Vous pourrez apprécier la météo, trajet restant à faire.

.

Fragments

 .

Notre premier jour de navigation

N’a pas été une sinécure ni passion :

Prendre ses marques avec des réflexes,

Demeure rythme fort différent d’à Terre

 

La place est restreinte et comme comptée,

Il faut du temps pour tout déployer, ranger

Et quand une grosse tempête vous chahute

Tout le monde, en carré,  comme en hutte.

 

Dieu merci, il fait beau : tous en cockpit.

On profite pour téléphoner famille, amis

Le signal, tout comme la voix, s’affaiblit

Bientôt, silence complet, devient établi.

.

Au premier soir, les quarts sont choisis,

Le premier me convient, jusqu’à minuit,

De toute façon autres discutent, font fête,

L’on n’annonce pas, de suite, une tempête.

.

Nous ne sommes, encore, très loin des côtes,

Lors donc, il peut y avoir des filets dérivants.

On ne pourra compter  que sur instruments :

Œil est bien utile  pour faire un complément.

.

Le noir, et total, se fait vite, et plus un bruit.

Compagnon unique et précieux : une lampe,

Pas pour signaler position mais sa présence,

Et diminuer le contraste entrant dans carré.

.

Un quart ne ferait pas la moitié mais parfois

Moins du quart du temps, plus que la moitié.

Le temps est élastique,   il est psychologique :

Sans stimulation,  faut lutter contre sommeil.

.

Sans parler victime d’hallucinations : ai perçu

Des lumières, au loin, confondues avec étoiles.

Elles se déplaçaient au ras de l’eau, d’horizon,

Avec bruit venu d’on ne sait où, et persistant.

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Si vous n’avez de vie intérieure, imaginaire,

Angoisse vous gagner,  au point de réveiller

Le capitaine pour vous sécuriser, rassurer :

À son grand dam, il dormait comme pierre.

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Solitude a de bon qu’elle vous rend heureux,

Si vous êtes à même de contempler les cieux,

Sinon elle vous déprimera et au plus profond,

Vous laissera  un souvenir  amer  et moribond.

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Graphiques : calligramme, forme et fond 

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Calligramme

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Seuls, au beau milieu de l’océan :

Trois  marins se sont bien organisés

Pour le meilleur,    comme pour le pire,

Jusqu’à ce qu’enfin, au port, ils respirent.

 .

Nous sommes soumis aux   T caprices, risées,

Nous n’avons plus contact avec É   le continent,

En bateau, il faut savoir attendre  L  pour partir,

Gagner du temps, énergie, confort   É   de route :

Écouter voix de sagesse du marin,    P  qui doute

Quant à la «fenêtre météo» avant  H  de sortir.

Soumis aux caprices du vent et O   ses risées

Plus aucun contact avec le   N   continent,

                   E

Seuls en plein milieu du vaste océan,

Trois marins se sont bien organisés,

Pour le meilleur  comme  pour le pire

Jusqu’à ce,  qu’au port,    ils respirent !

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Traversée, trois jours, six   M  nœuds au portant

Sur un même bord, et mê   E  me amure, au vent.

Avons intérêt à bien régler  T     nos voiles et tours !

Chaque demi-nœud comp   E    tera au fil des heures,

Soixante-douze, en tout      O     contigües, nuit et jour 

Temps, bateau, moral        *      vent, sont  des  bonheurs.

Profitons-en, ça ne se     Q       renouvellera  pas  de  sitôt.

Le temps change très    U       vite en mer, et sur un bateau

Si l’on n’y prend pas     A       garde peut tourner au drame.

Passer dernier coup     R      de téléphone,  qui, à sa femme,

Qui, à   ses   enfants     T       sa mère,  ses frères,  ses sœurs,

Mais  cela dit  nous       *       ne leur dirons, à la fin, adieu. 

Ce n’est ni le jour ni      D      l’heure mais sait-on jamais !

Nous sommes partis      E      et pour plus de trois nuits,

Avec, pour seule com      *       pagnie : grosses  vagues

Comme si nous étions      N   vrais marins aguerris.

Au-delà de pointe de Sein   U     plus de nouvelles,

Treize jours de black-out to   I   tal, silence radio

N’existons pas, vivant, mort   T   virtuellement,

Nous sommes seuls à savoir   *   la vie est belle

Si la météo  nous tangue  et,  voire  nous roule.

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Voilà nous voguons entre deux vagues, deux eaux

Je prends premier quart, celui de tombée de la nuit,

L’autre équipier prendra le suivant peu après minuit,

Le capitaine se réserve dernier, jusqu’au soleil qui luit.

Et puis, à nouveau, les équipiers, et, jusqu’en plein midi,

Et alors  le capitaine le reprendra, en début d’après-midi,

Et ainsi de suite tous les jours, jusqu’à mon quart de nuit.

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 Forme

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Évocation

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Une lampe tempête, de quart,

Mais tout aussi bien, un phare,

Un pot au lait pour la traite.

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 Une lampe tempête pour ne pas

Être complètement en noir…absolu !

A été remplacé par la torche électrique,

Si besoin d’aller à l’avant, phare de pont.

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 Symbolique 

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Toute  lampe-tempête

Est  une lampe  à  pétrole

Transportable et  dont   la

Flamme protégée du vent.

 .

Mais  il en existe  deux modèles,

Améliorés au cours du  XX° siècle

À  recyclage  d’air : le type  ancien,

Ou bien à recirculation  d’air chaud,

Mais qui est aujourd’hui abandonné.

Et  le  modèle  actuel,  à  recirculation

D’air froid et nettement plus efficace.

Les deux modèles sont à mèche plate

Avec un verre plus ou moins bombé.

 .

Présence d’une lampe-tempête évite de s’endormir

Elle sert de veilleuse pour se tenir, éveillé, rassuré.

Lors de nos jours, lampe électrique  la remplacera

Mais elle ne pourra avoir le même charme, usage.

Wikipédia : lampe –tempête

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Fond

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Évocation 

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03 6

Les veilles, en voilier ou quarts

De  la nuit   utilisent   une   lampe

Pour  une  surveillance  en rotation

Allant de deux jusqu’à quatre heures.

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Symbolique

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Sur un bateau, en route en permanence,

Y a nécessité d’assurer une veille constante

Pour éviter les abordages et pour surveiller

La météo a toujours imposé à l’équipage.

Les durées et nombres de «quarts»

Sont très variables en fonction

De la taille de l’équipage

Et du type de navire.

Lors une journée est

Découpée en 6 quarts

Wikipédia : quats bateau

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Fond/forme 

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Le quart de nuit se fait dans la nuit noire

Parfois éclairée par quartier, pleine Lune :

Nul besoin, en tel cas, de présence de  lampe

Mais en autres cas, celle-ci rassurera un peu

Elle permet de passer de tout cockpit aveugle

Au carré qu’on allume  pour aller consulter

Le GPS et la carte sur la table ou se faire

Chauffer un café pour se tenir éveillé

Arrive qu’on s’endorme, bercé !

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Un bateau, croisé de nuit, sans personne

Dans le cockpit est comme abandonné

Sans lampe,  en haute mer,  et il y a

Lieu, parfois de donner du klaxon

Pour le vérifier lors des quarts

Qu’un cargo … ne le fera pas

Même si vous êtes devant,

Et une baleine non plus,

À bon entendeur, salut.

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