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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Bercé par la houle
En la mer qui roule
Sur bateau tangueur,
Je dors comme rêveur.
Où vagues et en foules
S’y jettent et en boules,
Mon corps se fait rond
Et j’y dors et par bonds.
Oh, réveille-toi, connard,
C’est l’heure de ton quart
Et en ai plus que marre
Que tu sois, déjà, retard.
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Vas-et-viens, me saoule,
Mon corps, se déroule,
À chaque bord plaqué
À la cloison opposée.
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J’essaie de me caler,
Je sursaute de côté
La vague déboule
Sur moi s’écroule
Abandon volonté.
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Ma chair s’enroule
Lors, j’en roucoule
Et la mer de houle,
Éclaire l’ampoule,
De mon rêve de fée
De m’être envouté !
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J’entends une sirène,
De la mer, pure reine,
Lors, je résiste, encore
Mais son charme, fort
M’invite à deux dos !
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Baiser, fond de l’eau,
Extase tous mes sens,
Pertes de conscience,
En nageoires, glissent
En couleurs d’abysse,
La sirène m’emmène :
Je deviens phénomène.
Extensions
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Qu’elle soit du Danemark ou bien d’ailleurs :
Que ne fait-elle rêver plusieurs d’entre nous :
Moitié femme, moitié poisson, quelque part
Entre le bestiaire et monstre, virtuel et réel
Issue folklore scandinave, voire médiéval,
Elle demeure toujours d’actualité, rêvée.
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Faut dire que leur envoutement est si fort
Qu’il confine à la sorcellerie féminine en termes
De manipulation pour obtenir objet de leur désir
Mais elle est doublée ou remplacée, de nos jours,
Par une charmante jeune femme, innocente,
Qui voudrait sauver son amant des griffes
D’une mégère, tyran par tous moyens.
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Il n’est pas inintéressant de relever
Les noms donnés par Homère »
Auteurs de la même époque :
« Celle qui a une belle voix,
Celle au beau visage
Celle qui enchante,
Celle qui méduse par la parole,
Celle qui éclaire, illumine, enflamme »
(Source : Wikipédia)
La plupart des sirènes qui figurent en l’imaginaire
Sont des femmes : jeunes, et sveltes, et gracieuses !
Il s’agit d’avantage d’une hallucination que de réalité
L’amour y figure, en premier, bien que, chez Homère,
Ce sont des femmes oiseaux, ensorceleuses et tueuses.
Le monde sous-marin est peuplé, de plein de songes :
L’imaginaire aura repris les sirènes en leurs contes.
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La sirène de mer pour fonction première, la séduction
Sirène des pompier et autres : celle d’attirer l’attention.
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Comment la première en est venue à désigner la seconde
Quand une sirène pneumatique alertera une population
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Cela n’a rien d’un leurre, son chant n’est pas rassurant,
Il doit se passer quelque événement très dramatisant.
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Mais l’imaginaire préfère s’attacher au fantastique,
Qui le fait rêver, qu’au triste constat de sa réalité,
Et pourtant un mariage ne pourrait se réaliser.
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Fragments
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On est en plein délire, là, avec une Sirène
C’est plus que débordant… d’imagination,
Je suis retombé profondément en enfance
Devenu poisson volant mer des Sargasses.
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Il faudra lui résister, sinon c’est ma perte
Comment commander à son inconscient :
La seule façon de sortir, ma tête, de l’eau,
Est de m’attacher au mât comme matelot.
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C’est Homère qui parle des oiseaux Sirènes,
Chantant des airs, agissant comme leurres :
L’heure n’est pourtant pas à se laisser berner
S’envoler avec eux, est pour hasardeux cieux.
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Poissons Sirènes, autant sortes de chimères,
Séduiraient marins par les mêmes procédés,
D’une beauté stupéfiante, voire hallucinante,
Vous entrainant jusqu’au fin fond de la mer !
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Mauvais rhum aujourd’hui, j’ai dû trop boire
Et allongé, que dis-je affalé dans mon hamac
Le soleil ardent m’aura joué un mauvais tour,
Il faut je me réveille, rêve devient cauchemar.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Bercé par la houle
En la mer qui roule
Sur bateau tangueur,
Je dors O en O rêveur.
Où vagues … et en foules
S’y jettent … et en boules,
Mon corps … se fait rond
Et j’y dors … et par bonds.
Oh réveille toi, connard,
Eh c’est l’heure de ton quart
J’en ai bien plus que marre
Que tu sois déjà en retard.
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Vas-et-viens, me saoule, R
Mon corps, se déroule, È
À chaque bord plaqué V
À la cloison opposée. E
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J‘essaie de me caler,
Je sursaute de côté D
La vague déboule E
Sur moi s’écroule
Abandon volonté.
.
Ma chair s’enroule S
Lors, j’en roucoule I
Et la mer de houle, R
Éclaire l’ampoule, È
De mon rêve de fée N
De m’être envouté ! E
.
J‘entends une sirène,
De la mer, pure reine,
Lors, je résiste, encore E
Mais son charme, fort N
M‘invite à deux dos !
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Baiser, fond de l’eau,
Extase tous mes sens,
Pertes de conscience, M
En nageoires, glissent E
En couleurs d’abysse, R
La sirène m’emmène :
Je deviens phénomène.
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Forme
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Évocation
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La tête et puis le tronc
Et la queue d’une sirène :
Spirituelle, sensuelle, cruelle,
Oui, c’est sûr, hallucination !
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Sirène ne peut être autre qu’hallucination
On ne peut se la représente qu’en pleine rêve
Ici dans ce sens, la forme épouse bien le fond.
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Symbolique
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Monstres
De la mer, avec
La tête et poitrine
D’une femme,
Le reste du corps d’un poisson
Voire d’un oiseau selon légendes.
Sirènes séduisaient les navigateurs
Par la grande beauté de leur visage
Et par les mélodies de leurs chants,
Puis les entraînaient, dans la mer,
Afin de s’en repaître. (Cf. Ulysse.)
Si on compare la vie à un voyage,
La sirène figurerait les embûches
Nées des désirs et des passions.
Créations de l’inconscient,…
Des rêves fascinants ………..
Voire terrifiants :………………….
Autodestruction ………………………..
Du désir. ……………………………………..
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Fond
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Évocation
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Sirène grandeur nature, telle on rêve,
En pleine mer :
Forts mouvements de la houle provoque
Telle hallucination.
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Symbolique
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Une hallucination
Est définie, en psychiatrie,
Comme une perception sensorielle
Sans la présence d’un stimulus détectable
Exemple : voir des objets physiquement absents,
Ou bien entendre des voix sans que personne ne parle.
Les hallucinations visuelles surviennent en états affectifs :
Euphorique (extase mystique), passionné (visions érotiques)
Pénible ou effrayant (appelés onirisme confusionnel).
Les hallucinations auditives sont la perception
De sons (bourdonnements, voire sifflets…),
De musiques ou de voix, inexistantes,
Mais clairement entendus.
wikipedia.org/wiki/
Hallucination#Visuelles
Hallucination#Visuelles
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Fond/forme
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Une sirène dans ma baignoire : j’hallucine !
Rassurez-vous, vous n’en verrez pas la queue.
Quant à l’entendre chanter : vous déchanterez.
Paire de seins, peut-être, qui émerge de mousse.
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C’est Homère qui aura mis en scène, les sirènes.
Peu importe leurs formes : ce sont des leurres,
Qui créent des problèmes plus qu’en résolvent
Méfiez-vous donc de leurs beautés fatales !
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