180 – Bonheurs des siestes en hamac

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Visuels scénario

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Un hamac tendu entre les deux

hauts bouts du portique arrière ;

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ici, c’est plus conséquent, bateau

où la place ne manquerait guère ;

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là, c’est le contraire, c’est la crise

 du logement, à moins qu’on croise.

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Textuel calligramme 

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  • Fête, couchette, banquette, feraient-ils défaut sur un si grand bateau pour se payer belle sieste. Que non, va savoir pourquoi un hamac devient un lit de roi qui berce autant votre esprit que votre corps, sang, réunis. Allez, ne soyez pas en reste : allongez-vous sur le dos, poussez-le d’un geste, balancez là-haut, au gré du flot, en eaux. Attaché, entre portique et bôme, il est tendu à travers du cockpit : dedans, comme de jeunes mômes, dormons, longtemps, et sans répit. Enroulé en une toile, bien épaisse, comme poids mort, que délaissent, équipiers qui vont, et qui viennent, lors pour vous plus rien n’importe. Ses balancements  vous retiennent : êtes ballot vivant,  que mer emporte avec elle, par-dessus bord, en port, si vent se met à souffler trop fort. Pour s’y installer, demeurer : facile, s’en extraire, sans chuter : difficile. Parmi vertus originales du hamac : farnienté, à volonté, tout en vrac. On s’endort et on oublie le temps, entre terre, ciel, urgemment, on fait une sieste, comme suite à bon pique-nique.

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Textuel extension

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  • Hamac est synonyme pour ne pas dire métaphore de sieste ou farnienté : sieste naturellement bien méritée et charnellement réparatrice de tous les corps bien fatigués. Cet enfoncement, cet engoncement, lascifs, s’adressent aussi à l’esprit qui dans son balancement et bercement, subtils, nous invitent à dormir et à rêver, d’une  toute  particulière, presque régressive, comme le bébé, sans doute qu’on a été. On l’imagine mieux, attaché entre deux palmiers ou entre deux cocotiers, sur le bord d’une plage chaude et peu fréquentée. Il s’en dégage comme un parfum de Robinson Crusoé, son Vendredi, noir, en moins, de nos jours, comme il se doit ! Le seul fait de dormir en l’air rend le sommeil léger car au moindre souffle de vent, on se sent comme envolé vers l’éther, tout en le respirant. Le gros problème surgissant en fin de sieste, mal réveillé, est de s’en extraire sans tomber, de soi-même, ou pousser par quelqu’un de facétieux, lourdement à terre ou encore de se réveiller avec la marque du filet sur une joue, comme un rôti prêt à cuire. Rendons lui justice  quand même, de son utilité en mer ! Dans les anciens voiliers, les marins y dormaient souvent au cours des tempêtes où ils pouvaient dormir sans se cogner.  Une sieste, une nuit en hamac : un rêve pour un marin, aimant se faire bercer par mouvements doux du bateau : réminiscence d’un bercement dans un ventre maternel. Mais, il n’y a pas beaucoup d’endroits,  dans notre voiler, où l’installer, lors le plus pratique est intérieur portique, sur des voiliers plus grands, on peut en avoir plusieurs : vrai que, quand on est dedans, le quitter sera difficile. La sieste est d’un bon repos sur tous bateaux, qu’on peut pratiquer quand il y a des quarts. Si vous êtes navigateur solitaire en croisière, elle ne durera plus de dix à quinze minutes car il faut veiller à ne pas aborder un cargo. C’est un rythme, c’est une habitude, à prendre, disent les grands coursiers de mer, en solitaire, ça se fait presque naturellement, sauf en cas de grosse fatigue comme d’essuyer tempête. Attention aux objets flottants non identifiés !

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Textuels symboliques 

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Hamac

  • Symbolique de forme : Histoire de son origine après leur découverte par la flotte de Christophe Colomb, les espagnols ont introduit l’usage des  hamacs  à bord des navires. Le hamac, surnommé  «branle», permettait au matelot de dormir dans un certain calme, relatif, une partie des mouvements des navires étant absorbée par divers cordages,  « araignées » le suspendant.  Wikipédia

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Hamac

  • Symbolique de fond : Le hamac a été créée il y a plus de 1000 ans mais ce n’est pas la raison principale qui aurait mené un groupe de gens à s’intéresser à cet objet, c’est surtout qu’ils vivaient en pleine campagne et qu’il leur paraissait préférable de dormir sur un lit suspendu afin d’éviter un nombre de morsures d’animaux ou d’insectes pendant leur sommeil, et, de ce fait, d’éviter de transmettre des maladies. On peut imaginer qu’ils devaient profiter quand même de cette invention pour farnienter de temps en temps, ou souvent.    hamac-stories.com

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Corrélations > sieste, rêverie, stabilité, balancement, hauteur

  • Liens fond/forme : Il y a ceux qui aimeront l’immobilité quoiqu’il arrive, sensible mouvement et d’autres qui aiment se faire bercer, manière douce, régulière sans à-coups. La position n’est pas idéale pour le dos, elle finirait par contraindre la glotte à faire quelques petits ronflements qui peuvent, à la longue, gêner. Le balancement,  par contre, finirait par vous endormir au plus vote plus profond, peu importe la hauteur !

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