447 – Bouche de femme lors sourire

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Textuels

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Textuel poème

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  • La bouche, on y entre, comme en un antre, comme diable, diantre, l’on y explore, cavité en or et l’on en ressort, riche d’humeurs coulant en saveur d’amours meilleurs. Dents, de blancheur nacrée n’ont plus intention, férocité, de vous manger tout cru : elles croquent la vie comme envies d’avaler votre émoi en sourire complice ou vous cracher dessus en sourire narquois. Et lors elle se colle à la vôtre, elle se fait langue ou sangsue. Lutines, bien fines ou charnues, voire sangsues, bouche avec moue pour dire son aversif dégoût. Bouche avec rictus, à faire sentir sa peur de rien, de tout, tout aussi bien après tout, un gros baiser dans le cou, pour montrer son amour fou qui vous mettra à ses genoux. La bouche d’une femme est antre que l’on explore au fond, et diantre, il y a tous les  désirs, tous les plaisirs, qui vous soupirent, qui  vous respirent. La bouche d’une femme est un  cadeau, qui ne manque ni de piquant, ni de sel, ni d’eau. Elle reste parfois ouverte en invitation à vous déclarer toute sa passion.  Ses dents coupantes et acérées sont prêtes à mordre l’aimé. Gardes toi bien de jouer avec des sentiments faussés, l’une, dans l’autre, vos  bouches vôtres si, se collent et se décollent. La bouche, on y entre, comme en antre, diable, diantre l’on y explore, une cavité en or  et l’on en ressort, riche d’humeurs coulant de bonheurs d’amours meilleurs.

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Textuels extensions

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  • La langue, mobile à souhait, vous délivre des paroles et des goûts qui vous mettent en joie ou en peine, selon l’humeur ou la saveur, selon salives acides ou en douceurs. Parfois en fente, en ovale, cercle selon la configuration du visage, il y a peu d’organes humains qui changent autant de formes et d’expressions et de manière réflexe ou consciente. L’air y entre et le souffle en sort comme une respiration profonde venant des poumons ou du ventre et l’air de leur chanson feront vibrer leurs cordes vocales par résonances. Un sourire parfois énigmatique se dessine sur leurs lèvres, laissant entrevoir leurs pensées intimes, d’estimes, en d’abîmes de monde intérieur qui échappe au regard objectif. La bouche est une porte d’entrée et de sortie, d’entrée pour se nourrir, de sortie pour se parler, d’entrée pour un baiser, de sortie pour un cracher, d’entrée pour respirer, de sortie pour bailler : je sens que je vais mordre !  Bouche, langue, dents, lèvres, palais, et, pour finir, sourire lors celui de La Joconde n’aura jamais fini de nous ébaubir. Au goût de fraise en  haut, chocolat au milieu, piment en bas, chaque bouche à son sourire : sucré,  acide, amer, voire salé ! Lors dix-sept muscles zygomatiques feront de la gymnastique pour nous faire sourire, il en faudra bien plus pour grimacer. Notre bouche est donc autre chose qu’une simple ouverture. Ferme les yeux, ouvre la bouche : signe de confiance totale et baiser en « bouche à bouche », de fusion buccale ! Sourire naturel, amusé, complice, rieur, convenu, ou encore indescriptible, tel celui de La Joconde. La gamme des sourires est fournie, voire établie. Le sourire peut être positif, négatif, ou discret. On parle d’un sourire moqueur voire de rejet.  Le sourire se lit et se renforce, tout autant, dans les joues, les yeux, et voire le front : en sourire franc et massif, on voit les trois. D’ailleurs ce que j’en dis me fait sourire. Le sourire féminin est-il semblable au masculin ? On est en droit de penser que non, il est plus subtil : les hommes prendraient-ils sourire pour soumission !

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Textuel fragments

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  • La bouche et le nez forme une unité qui communiquent pour leur entrée, les yeux et les oreilles sont appairés, ils n’ont pas de lien direct entre eux, bouche débouche sur quatre univers. Elle servira avant tout à se sustenter, déchirer mastiquer, avaler aliments, elle est en lien avec finesse du palais, du gout du meilleur au plus mauvais. Elle n’est pas nécessaire pour respirer en cas d’un nez bouché, elle y supplée. Entre la  glotte, épiglotte, air échangé, sauf si la gorge deviendra trop enflée. Elle est cavité de production de paroles avec les cordes vocales situées en gorge et aussi de sons musicaux et de chants, si ce n’est cris qui écorchent les oreilles. Elle sera autant objet que sujet d’amour par le baiser d’amants qui s’aiment tant, objet de séduction, surligné par un trait, sublimant les sourires  comme jamais ! Des sourires, lèvres pincées, et grimaces, parlons-en : diversités, intentionnalités, les messages des mimiques sont chargés, sont subliminaux, voire inconscients. Sourds-muets lui accordent importances, sachant mieux que nous, lire sur les lèvres. Si nous nous ajoutons le geste à la parole, ils substituent défaut de parole par geste.

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Illustrations

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Visuels 

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447 1

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Un sourire prometteur d’un goût

de fraise cachant bien le mystère

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447 2

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puis sourire des plus gourmands,

avec des dents croquant chocolat,

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447 3

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suivi de sourire des plus coquins,

qui ne manquera pas de piment ,

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bouche de femme amoureuse d’un fruit

pour le moins désirable, et voir ici désiré

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Textuels symboliques 

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Bouche

  • Symbolique de forme : La bouche contient la langue et les dents. Elle est faite de lèvres, à l’extérieur. De la bouche, sortent les sons et les paroles. Elle permet de souffler, de s’alimenter, de se désaltérer, parler, chanter, de rire, de crier, de hurler, et même de goûter. À la naissance, elle reçoit le premier souffle, le souffle de vie ; à la mort,  elle expulse le dernier souffle. C’est le seul orifice de la tête qui soit unique. Les autres se regroupent toujours par deux : deux yeux, deux narines, deux oreilles. Dico des symboles

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Langue

  • Symbolique de fond : Qui ne s’est jamais amusé  à se tirer la  langue devant la glace ? Et pourtant, force est de constater que cet attribut du corps humain, est  celui qu’on dévoile le moins au public, En symbolique, la  langue sera comparée à une flamme destructrice ou purificatrice, elle sera  l’organe  du goût,  elle sera, surtout, l’outil indispensable à la parole. Elle est dangereuse car elle permet de parler, dévoiler la pensée. Source Wikireve

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Corrélations > Organe et langue, gustation, parole, sourire

  • Liens fond/forme : L’organe de la langue rime avec la fonction de gustation, mastication et de phonation : trois fonctions pour une forme intangible. Sans langue, rien ne va plus, on est muet. Quant à la tirer, c’est perçu comme répréhensible par la société, l’éducation, les mœurs bien qu’on dise « prendre langue » pour signifier : dialoguer, parler ou encore pour négocier !.

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