436 – Bouche, langue, d’amour

<< Calligramme et symboliques 

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Visuels scénario

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Bouche homme, un peu entrouverte,

entourée de poils de barbe.

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Trace de bouche de femme, après

un baiser, de rouge aux lèvres.

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Bouche de femme, dents et langue

apparente, avide de chocolat.

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Textuel calligramme

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  • Ta bouche parle, sans mots dire, par ses mimiques  expressives, murmures intérieurs, que je suis seul à décoder. Ton sourire me confirme qu’ils s’adressent à moi comme déjà complice. Ta bouche est ouverture, parlant bas, bien que haute, se remplissant d’atmosphère humide, fluide et suave à souhait ! Ta bouche alors dira de belles paroles que tu auras déjà forgées en toi. Complice, tu deviendras. Ton sourire me parlera. L’amour me touchera. Ton sourire soulignera tes yeux rieurs de moi, à l’intérieur de toi. Ta bouche proférera un mot doux qui ira en mon cerveau baba. Bien plus, langue de toi, plus, démasque puis déplusse mon égoïsme, nucléus. Tu voudrais me détruire, tant tu t’attends au pire, tant c’est un vrai délire. Approches-toi de moi, entends bien ma voix, je ne serai près de toi que pour te faire rire, éteindre tes soupirs, plaisirs à te faire languir. Bonne humeur est en toi, acte d’amour est ton choix, tu seras ma reine, je serai ton roi. Tu bois l’espérance, comme autant de petit lait, bien que tu n’en saches jamais si elle est fausse ou si elle est vraie. Mais, de quoi parlons-nous : d’amour saoul, d’amour fou, de désirs frissons de partout, d’un sourire de ta bouche, qui s’entrouvre et me touche et puis, d’un seul mot, te couche. La bouche est une ouverture qui capture l’air, la nourriture. Sa langue est en mobilité, elle parle, avec sincérité, de tous ses désirs d’aimer.

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Textuel extension

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  • Elle exprime le gout d’un beau palais dès que ma langue se délecte de ce bon mets appelé « baiser d’amoureux transi ». Elle peut mordre à pleine dents dans la vie ou langue, étrangère, vécue comme l’antichambre d’un viol, d’enfer. Bouche cousue, langue coupée, rien n’est possible à déclarer, même son identité. La bouche est ce souffle qui respire la vie, la donne, la prend, l’entretient, la vomit ! Elle est petite, elle est grande, elle affiche une moue, un rictus, un sourire, on peut lire ce qu’elle dit, sur ses lèvres, sans rien entendre, avec un peu d’entrainement. Elle est lipeuse ou sèche, dentée ou édentée, avec une dent de travers, manquante, etc. Certaines bouches de femmes sont comme des pétales de roses, magnifiées par un rouge aux lèvres qui exprime toute sa lumière et sensualité : sensualité promettant instant de jouissance autant que connaissance ! La bouche sert à beaucoup de choses et l’on ne  vous dira jamais tout : à manger, boire ; à crier, parler ; à rire,  sourire ; à respirer et à souffler ! Et même, tenez-vous bien : à séduire ou se moquer, à mordre, cracher !  Mais bon, cette « liste à la Prévert » ne l’empêche nullement de ronfler, d’avoir une haleine fétide ou une langue rouge, pustulente, de dégoût. Préféreriez-vous être sourd, ou aveugle, ou alors «bouche cousue» ? «Bouche cousue» serait une mort assurée et en bien peu de jours ? L’expression «J’en ai l’eau à la bouche» à force de d’en saliver, je parle du chocolat, bien sûr, quoi d’autre, au-dessus.   Autant l’œil serait une fenêtre, autant la bouche est une porte, en laquelle, entrent  les aliments ; de laquelle sortent les sons et paroles ! Nombre de choses entrent en contact avec la bouche : premier sens du bébé, distinguant ce qui est ou non à manger, premier vrai toucher des amants aussi.  On y ferait, y entrer, étant adolescent, tantôt le diable et tantôt le bon dieu, si les lèvres ouvertes se touchent et si les langues, s’y croisent. S’il est vrai que les formes de bouches sont variées, s’il est vrai que l’appétit de s’en servir reste immense, Aux amoureux, les: yeux se ferment lors bouchent se touchent, un baiser est comme prélude de suites où l’on se couche.

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Textuel épilogue

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  • La bouche est un univers clos et ouvert et qui a de nombreuses fonctions, sert : des choses y entrent comme aliments, de langues  lors des baisers d’amants. Et des choses  en sortent, tout autant, telle langue pour la montrer  ou tirer, mais aussi des  sons, paroles, chants, sans compter postillon quand craché.  Ouvrant son antre, derrière un sourire,  se cache des dents ayant du mordant : blanches, jaunies, noircies… abimées, elles ornent un palais fin ou grossier.  Et je ne vous parlerai pas du gosier qui abrite gorge chaude, profonde, car plus loin, j’en perdrais ma voix et mon souffle et ma respiration ! Rien à voir en principe avec diabolo, mis à part souplesse de mouvements, allant jusqu’à se déformer en grimace dont, pour ma part, je vous ferez grâce ! Bouche fermée, cousue, je me tairai lors aucune expression ne me trahira, dehors, j’emporterai moult secrets dans ma tombe : je pourrais vous révéler une vérité immonde. Pour déclamation amoureuse, tous les baisers, s’ils ont été très longtemps censuré  au cinéma,  c’est parce qu’ils expriment telle force d’aimer qu’entre amants, il est difficile de s’en passer.

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Textuels symboliques 

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Diabolo

  • Symbolique de forme : Les diabolos semblent s’être multipliés en s’empilant et leurs variations de couleurs procurent un  effet de tableau. La chose merveilleuse est que l’on peut faire sauter son diabolo d’’une corde à l’autre ; la plus logique, la faire rouler sur la corde ; la plus absurde, la faire tomber !

 

Bouche

  • Symbolique de fond : La bouche contient la langue et les dents. Elle est constituée avec des lèvres à l’extérieur. C’est de la bouche que sortent les sons, les paroles, le verbe. Elle permet de souffler, de s’alimenter, de se désaltérer, de parler, de chanter, de rire, de crier, de hurler, goûter. À la naissance, elle reçoit son premier souffle, le souffle de vie. À la mort, elle expulse définitivement son dernier souffle. C’est le seul orifice de la tête qui soit mode unique. Les autres se regroupent toujours par deux : deux yeux, deux narines, deux oreilles. Modifié, source : Dictionnaire des symboles

 

Corrélations > sert autant à manger, à parler, entrer intimité

  • Liens fond/forme : Rien ne va avec le thème, rien ne va avec le fond. Il n’y a que la rime  qui, en tout, leur  correspond : de quoi rester bouche cousue mais pas bouche-bée. Quant à la langue, vous la repasserez, sur les dents : il n’y a pas l’ombre d’un quelconque rapprochement ! Si la langue se permet quelques torsions, pénétrations, elle sert, autant, à manger, parler, à entrer en l’intimité. Mais il faudra faire Attention toutefois de ne pas l’avaler ni de la mordre par erreur jusqu’à la faire bien saigner.

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Bouche

Une bouche est, avant tout, une ouverture,

Une cavité, pour dents, et palais et langue

Qui nous permet de manger et de parler,

En avant de la gorge, au-delà des lèvres :

En somme, un orifice d’entrée et sortie !

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Communique avec estomac pour digérer,

Communique avec bronches pour respirer,

Communique  avec le nez, pour gout-odeur,

Communique  avec les autres,  pour toucher,

Communique avec amoureux pour un baiser.

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Quant au bouche à oreille, je ne vous ai rien dit.

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 « Le ton monte. Comme le lait dans la casserole. Il monte et l’homme, soudain, n’est plus un homme. Sous nos yeux incrédules, il vient de se transformer en bête hurlante. Gueule grande ouverte, dents en avant, narines dilatées, il crache ses mots.  Il les propulse par de véritables explosions de voix. Il aboie comme un molosse derrière son grillage. » Dico émotions

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Plaisir de Bouche consacré à la gastronomie, la cuisine, les gourmands mais aussi aux personnes pressées désireuses malgré tout de conserver une alimentation équilibrée et savoureuse. Vous n’avez pas le temps de cuisiner, vous déjeunez tous les midis, rapidement, au restaurant, sur « le pouce » ou pire au fast-food. Contradiction : vous voulez surveiller votre ligne tout en continuant à vous faire plaisir ?

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La bouche est ouverture par où passent le souffle, la parole, la nourriture. Elle est symbole de puissance créatrice et de l’insufflation de l’âme. La bouche et les lèvres ont souvent été considérées comme un symbole du sexe féminin suggérant un désir sexuel explicite. Dans certains rêves, une bouche géante exprime une angoisse de castration. Pour Sigmund Freud, une fixation au stade oral.

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Où passent le souffle, la parole et la nourriture ?

Dans notre bouche, parfois tendre, parfois cruelle,

Ce serait à la fois une porte de l’enfer et du paradis

Elle nous permet, aussi, de se désaltérer, de parler,

De chanter, de rire, de crier, de hurler, de goûter.

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C’est le seul orifice de la tête, qui soit unique :

Les autres se regroupent toujours par deux,

Deux yeux, deux narines, deux oreilles !

La bouche avale tout, crache salive :

Bouche, feu sont souvent associés.

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Gueule du monstre, lèvres d’ange

En secret, mensonge ou  vérité !

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