35 – Camarinas, halte bienvenue

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Textuels

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Texte poème

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  • La traversée du Golfe de Gascogne serait toujours très chahutée : le vent et la mer vous cognent lorsque vous êtes au plus près serré ! Mais, le pire est « pétole molle » qui vous fait flotter comme madrier. Inutile d’abattre ni non plus de loffer, il ne reste qu’à attendre le bon vouloir d’Éole ! Quand ses voiles flappent, un voilier perd son cap, et il procure dès lors l’impression d’être un bateau en pleine dérive,  votre folle pensée fera le reste : songeant au naufrage à tout va pour peu que vous ayez belle âme d’un poète, dans un Univers fantastique. «Au près, deux fois la  route  et trois fois la peine !» Un tel refrain, pourtant connu, combien de voileux, l’ont entonné, écœurés à chaque fois qu’ils viennent de débarquer, avec des traits tirés, et, d’affirmer que : «Et encore pour cette fois, nous aurons manqué  de… veine !» Qui voulez-vous qui commande au vent : personne ! Qui voulez-vous qui aplatisse les vagues : personne ! Qui voulez-vous  qui  chasse  les  nuages : personne ! Le vent, la mer, les nuages, feront ce qu’ils veulent, c’est à vous d’être avec ou contre ces trois éléments, face à vos prévisions, vos décisions, et, vos actions, tant aucune mer, n’aura, contre nous, d’intentions, sinon entre nous et elle, finira avoir raison. Elle vous prévient et donc ne vous surprend en rien, elle ne vous ment pas, mais si vous êtes sur le point de sombrer, vous vous sentirez, soudain bien seul. Calme plat, pétole molle : vent nous fait misères. Une heure passe puis deux, et nous n’avançons guère : des tortues de mer, en nageant, iraient plus vite que nous ! Nous dérivons, parfois en marche arrière, c’est fou. Les vents reviennent le lendemain, reprennent leurs courses pour fuir leur dépression comme fredaine. Nous ne sommes pas perdus ni même hors d’atteinte car nous naviguons, au bon cap et vers la pointe de Camarinas, se dressant devant nous et nous allons plus vite pour être au rendez-vous !

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Textuels extensions

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  • Il n’est pas dit, encore, que le Monde se soit débarrassé de nous, car nous entrons au port après cinq jours de mer, bout-au-vent dehors. Trois marins à bout de souffle, bout de ponton, sont contents de se doucher, et de pouvoir enfin se reposer, sacré nom de….  Les deux premiers jours auront été calmes, juste le temps pour s’amariner, les trois derniers, sérieusement secoués avec en plus le vent dans le nez. Néanmoins nous sommes arrivés ! Entrer dans un port est comme franchir une porte, porte de sécurité, offrant l’abri pour se reposer. Arrimé ferme à un ponton, il ne peut rien arriver ! À moins qu’un ouragan souffle désastre en cohorte. Plein d’eau, bonne douche, shampoing et lessive : quoi de mieux, après cinq jours en mer, secoué. Alternant terre et mer et à chacune de ses croisières, pour être aussi content de repartir que de revenir, c’est en ce va-et-vient que se régénère tout plaisir. Un phare, un feu, une tourelle, une bouée, voilà qui signale bien, d’un port, l’entrée, étant, de plus, en anse abritée, havre de paix pour se refaire une santé. Une semaine complète, en pleine mer, une semaine complète, sans voir la Terre, nous a tenus en une bulle de solitude afin de pouvoir mieux méditer sur la finitude. Les jours passent, rythmés par le soleil, de son lever au zénith puis son coucher, et la nuit n’en finit pas de tout noircir, à se demander, lors des quarts, si elle va finir ! La vue de la côte nous rassure, quelque peu, et en même temps, ferme la parenthèse : nous étions hors sol, hors temps, hors contacts et, fortunément, heureux !

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Textuels fragments

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Illustrations

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Visuels

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Le phare sur promontoire annonce

pour nous, la baie de Camarinas,

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à l’intérieur de laquelle, se trouve

une sculpture  des plus insolites,

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l’entrée du port bateaux de pêche,

marina pour voiliers de plaisance,

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Camariñas :  le fond de sa baie

sera pour nous, havre de paix.

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Scénario

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Fiction

Textuels symboliques 

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Tourelle

  • Symboliques de forme : À l’opposé d’un mouillage, voire d’un havre, consistant en une belle rade bien protégée des vents dominant, des grosses vagues, par la terre, le port sera situé derrière une ou plusieurs digues ou des môles et signalé par différentes bouées,  par tourelles, espars, feux.  Wikipédia port  Il y a eu des entrées de port difficiles, non pas suite à brouillards, tempêtes : par bancs de sable courants forts où fallait tenir compte hauteurs de marée.

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Port

  • Symboliques de fond : Un port peut remplir plusieurs fonctions, mais il devra, avant tout, permettre d’abriter toutes sortes de navires, en particulier pendant les opérations de chargement  et de déchargement. Il facilitera, aussi, les opérations de ravitaillement et de réparations. Il constitue un  lieu de séjour à  l’opposé  d’un  mouillage ou havre consistant en une rade, protégée des vents dominants et des  vagues  par la terre … un port sera protégé par une ou plusieurs digues  ou môles. Wikipédia : port

 

Corrélations> accueil, terre ferme, navigation, bateau, tempête

  • Liens fond/forme : Une tourelle qui ressemble à une tourelle, évoquera, à merveille, l’entrée d’un port qui nous accueille avec son face à face, avec terre ferme, avec nous-mêmes ! Avec le GPS, la navigation, de nos jours, est plus simple et plus sécure mais, ceinture et bretelle, si dérive, il y a tourelle. Chaque entrée, chaque arrivée en un port, est différent et je dirai, parfois, particulier. Il y a le temps, le vent, le courant, visibilité, et bien plus encore les bateaux qui sortent et que l’on aperçoit qu’au dernier moment. Le pire étant qu’en pleine tempête, ce soit, déconseillé de s’en approcher, vagues pouvant nous drosser en digues. Ici, rien de tout cela, mer calme : zen !

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