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Écrire sur papier, bien,
Écrire sur ton corps, divin,
Ton corps comme parchemin,
Où encre sympathique, te dépeint
En tatouages légers comme plumes,
Trempées dans un encrier du plaisir,
Guidés par mes doigts en volumes
Dessinent caractères, t’allant à ravir.
Si mes mots sont pour toi des fleurs,
Mes phrases seront des bouquets,
Et, mes paragraphes des pleurs,
Lors mes pages, des sonnets.
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Je dessine des arabesques
Devenant des fresques,
Si m’invites à tremper
Ma plume, pointée,
Dans ton encrier
De noir de chine.
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Si point orgue, est orgasme
Et si baiser enthousiasme,
Et si une caresse : un spasme,
Le plaisir deviendra comme pléonasme.
Il est, avant tout, sorte de voyage très léger
Que des explorations de surfaces et de corps
Passent et repassent en de très fins touchers,
Les lignes et les masses de chairs, tout encore.
Émoustillées par des frissons lors à satiété
Au point de se laisser comme abandonnée
Des seins au ventre, de l’échine à la croupe,
Des sentiments, des émotions s’attroupent.
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Davantage encore entre cuisses et fesses
Qui sont si tendres qu’on les confesse
D’une main, ou d’une bouche, avides
Les palper, sans y entrer, est sordide.
Manipulation évoque prostitution ;
Toutes surfaces aimées se valent
Et méritent plus que consolation
Qu’on les visite qu’on en profite
D’autant que les bosses et creux
S’interpénètrent bien au mieux,
Entre bras, jambes, se calent,
Ne bougent plus tant qu’excite
La langueur des peaux suaves
Bercement mer entre l’étrave.
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Car pas un seul morceau peau
De chair, de muscles et d’organes,
N’échappe à cette pression diaphane
Qu’exercent mains et lèvres, avec brio.
Ici les genoux sont comme çà redessinés,
Là, les chevilles sont comme tant ré-affinées,
Plus haut ventre plat comme tant ré-arrondi
Le cou, les épaules, les bras, ré-affermis.
C’est toi qui guide ma main pour écrire
Jusqu’à ce que, au paroxysme en fin.
Tu m’invites à tremper ta plume,
Dans ton plus intime écrin.
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Extensions
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Écrire sur ton corps comme parchemin,
N’est-ce pas là beau fantasme d’écrivain
Entre les courbes, les droites, les déliés,
Une plume se promène, parfois urbaine,
Ou obscène, à se faire tatouer des mots,
Des promesses, des aveux, des serments
Des prénoms, qui vous collent à la peau
Et dont vous avez du mal à vous défaire
Si le corps, le cœur, l’esprit n’y est plus.
Ta peau est plus que parchemin :
Mon inspiration d’écrivain.
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Écrire sur ton corps en lettres d’or : « mi amor »
On dirait presque le titre d’une chanson d’amour :
Une sorte de promesse qu’on rédige pour toujours,
Une marque indélébile… inscrite à l’encre de chine
Cette peau, parchemin, désormais m’appartient !
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La coutume veut qu’on se fasse une promesse,
D’appartenance totale à l’autre par un anneau,
Mais bien avant le mariage ou en dehors de lui
Certains, voire certaines, préfèrent un tatouage
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Il en est des plus génériques, banals ou anodins
Comme genre à toi pour toujours, mon amour,
Qu’on peut renier et recommencer avec autre,
Il reste et restera toujours vrai, sans prénom !
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Il en est des symboliques, comme des cœurs,
Ou deux cœurs traversés par flèche d’amour
Il en est des poétiques, qui inscrivent texte
Dans le marbre d’un parchemin dit divin.
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528 – Calligramme
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Écrire sur papier, bien,
Écrire sur ton corps, divin,
Ton corps comme parchemin,
Où encre sympathique, te dépeint
En tatouages légers comme plumes,
Trempées dans É l’encrier du plaisir,
Guidés par mes C doigts en volumes
Dessinent carac R tères t’allant à ravir.
Si mes mots sont I pour toi des fleurs,
Mes phrases se R ront des bouquets,
Et, mes parag E raphes des pleurs,
Lors mes pa * ges, des sonnets.
Je dessine S arabesques
Deviennent U fresques,
Si m’invites R tremper
Ma plume, * pointée,
Dans ton T encrier
De noir O de chine.
Si point orgue N est orgasme
Et si baiser * enthousiasme,
Et si une caresse : un spasme,
Le plaisir deviendra comme pléonasme.
Il est, avant tout, * voyage très léger
Que des ex plorations C de surfaces de corps
Passent et repassent en O de très fins touchers,
Les lignes et les masses R de chairs, tout encore.
Émoustillées par des P frissons lors à satiété
Au point de se laisser S comme abandonnée
Des seins au ventre * échine à croupe,
Des sentiments, des émotions s’attroupent.
Davantage encore entre cuisses et fesses,
Qui sont si tendres qu’on les confesse
D’une main, ou d’une bouche, avides
Les palper, sans y entrer, est sordide.
Manipulation évo * que prostitution
Toutes surfaces C aimées se valent
Et méritent plus O que consolation
Qu’on les visite M qu’on en profite
D’autant que les M bosses et creux
S’interpénètrent E bien au mieux,
Entre bras, jam * bes, se calent,
Ne bougent plus * tant qu’excite
La langueur des * peaux suaves,
Bercement mer * entre l’étrave.
Car pas un seul P morceau peau
De chair, de mus A cles et d’organes,
N’échappe à cette R pression diaphane
Qu’exercent mains C et lèvres, avec brio.
Ici les genoux sont H comme çà redessinés,
Là, les chevilles sont E comme tant ré-affinées,
Plus haut ventre plat M comme tant ré-arrondi
Le cou, les épaules I les bras, ré-affermis.
Car c’est toi qui guide N ma main pour écrire
Jusqu’à ce que, au * paroxysme en fin.
Tu m’invites à tremper ta plume,
Dans ton plus intime écrin.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une tête et un corps de femme,
On dirait bien de face ou de dos
Mais peut-être bien de profil
Avec un peu de tatouage !
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On aurait pu écrire ce poème sur le dos
De la femme en accord avec sa personnalité
Tant et si bien les deux serait en plein accord.
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Le corps nu d’une femme peut être
Un support d’écriture :
Ici, y a pas que tatouage qui la pare,
La distingue, la raconte.
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Symbolique
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«Le corps féminin»
N’existe pas plus que «la femme».
Ce sont des corps pluriels qui changent
Avec l’âge, sont sujets et objets, à la fois,
Souvent normés avant d’être subjectivés.
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Étrange singulier que le corps féminin
Existe aussi et surtout par la certitude
De son existence, et la certitude que
Ce corps est montrable, utilisable,
Recouvrable, caressable, corvéable.
liberation.fr/debats/etrange-
singulier-du-corps-feminin
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Descriptif
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528 – Écrire sur ton corps, comme parchemin
Alignement central / Titre droit / Thème sexualité
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : corps-femme / Symbole de fond : tatouage
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Fond
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Évocation
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Le corps nu d’une femme peut être
Un support d’écriture :
Ici un tel tatouage islamique la pare,
La distingue, la raconte.
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Symbolique
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Un tatouage reste un dessin décoratif
Ou symbolique permanent sur la peau.
Auparavant, il était, le plus souvent,
Effectué avec de l’encre de Chine !
Le tatouage reste considéré comme
Modification corporelle permanente
Et aura été pratiqué depuis plusieurs
Milliers d’années dans le monde entier.
Il peut être réalisé pour diverses raisons
Symboliques … religieuses … esthétiques !
Modifié, source : Wikipédia
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Corrélations
Fond/forme
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La peau comme parchemin issu d’animal
Généralement de mouton, chèvre ou veau
Est spécialement apprêté…pour l’écriture,
Mais il peut être utilisé autant en peinture
On imagine que tatouage, de son vivant,
Constitue une sorte de serment, testament
Et qui sait de « sésame » pour le paradis
Non pas « ouvre-toi », mais ouvre moi.
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Si ça ne marche pas, on aura essayé
Tatouer est un art qui fait de sa peau
Une œuvre durable tant qu’ineffaçable
Peu de volontaires écrivent des poèmes
Le plus souvent tatoué rime avec dessin
Lors, ici, on voit bien le début du texte
On n’ose imaginer, où il se termine,
Au point que forme épouse fond.
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Visuel
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Reste à décrypter message !
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