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Humeur, humour, humide,
Sourires, ou rires, ou pleurs,
Tout conditionne une journée
Je me lève ou pas du bon pied,
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L’humeur gère mon appétit vital
L’humour gèrera un état mental,
Ils n’ont rien de bien rationnel,
Ils sont sur un versant émotionnel.
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Et il y a des gens, qui se plaindront,
Tout le temps, lors d’autres, jamais,
Et qui vivent les mêmes événements
Question de tempérament, d’action.
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Il est difficile de rester, positif, lucide,
Au vu des reportages, dans les médias,
Le moral se met au plus bas, en berne,
Si on vous demande «comment ça va !»
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Humeur morose, morbide, noire, délétère
Trop de malheur, auprès de nous, sur terre
Humour drôle, de fantaisie, joyeux mystère
Trop de bonheurs chez nous, chez nos frères.
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L’humour macabre, m’annonçant les morts,
Tous ces gens victimes de leur mauvais sort ;
Lors conflit, peu importe qui a raison, ou tort :
On n’aime pas savoir ce qui se passera dehors.
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Des médias diffusent catastrophes pour satisfaire,
Faudra-t-il accepter cette condition de pauvre hère.
Si nous avons, tous, bonne raison de nous plaindre,
Pour autant faudrait-il passer toute sa vie à geindre.
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Lucide : je reste informé, et, je ne joue pas l’autruche,
Sinon, je deviendrais ou je resterais bonne… cruche ;
Crucifixion de l’autre ou crucifixion de… soi-même :
Le monde est ce qu’il est, et n’en voyons qu’extrême !
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Les peuples heureux n’ont pas d’histoire, dit dicton,
Ils n’en font pas non plus ou les règlent pour de bon.
Si je vais bien, le monde ne s’en portera que mieux,
Mon humour fera autant rire les jeunes que vieux !
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Rire, humour, antidotes des douleurs, souffrances,
Font que plaisir demeure une éthique, jouissance ;
Mon verre est plein, je le vide et, réciproquement.
Dès que trop plein je fais le vide inconsciemment.
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Mon inconscient est toujours moitié vide, plein,
Me donne du souci, pour tout, même pour rien.
C’est une question d’équilibre, niveau, de rien.
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Le trop vide ne compense jamais le trop plein.
Plains-moi, plains-toi, si ça nous fait du bien,
Ne chantons pas après que la vie est chagrin.
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Extension
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Verre vide, verre plein, quand le verre est vide, je le pleins
Quand le verre est plein, je le vide,
Ainsi de suite jusqu’à la fin comme rocher de Sisyphe,
Dans son cycle perpétuel.
Que l’on soit optimiste ou pessimiste,
N’y changera rien,
Faut boire la coupe de la vie
Avec entrain.
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Voilà une belle analogie bien parlante
Tout le monde la comprend et de suite
Le verre n’en est qu’un simple support,
C’est la moitié qui compte pour le sens.
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La moitié pleine est pour les optimistes,
La moitié vide est pour les pessimistes
Or comment se fait-il qu’on ne le voit pas
Complétement vide, complétement plein !
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Mais ça ne se fait pas d’offrir un verre vide
Pas plus qu’un verre trop plein, à ras bord
Le premier ressemblerait à une dépression
Le second sera au comble de ses émotions.
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Épilogue
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Le verre est un contenant
La moitié est son contenu
La comparaison de moitié
Est simple et très efficace,
Mais elle ne résoudra rien
Être à moitié vide et plein,
Ne le fait pencher d’un côté,
Si tant est qu’il y ait un bon !
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Mon verre est plein, je le vide ;
Mon verre est vide : je le plains,
Est du même tonneau, absurde !
Sauf qu’on est passé du physique
Au mental et que le vide fait peur.
Peur de quoi : de la vie, des gens,
Pourquoi pas aussi de soi-même,
C’est problème de représentation.
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L’humour, l’ironie, distanciation,
Sont moyens contre la dépression,
On croule sous mauvaises nouvelles
On vit en crainte, en peur éternelle,
La météo, la maladie, la pauvreté :
Rien ne va, n’ira : le monde aliéné,
Certes, s’en plaindre fait du bien,
S’en gaver, passif, ne résout rien.
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Fruit de chacun, l’humour serait
De tout le monde, lucidité, un fait
On apprendrait à tout interpréter,
Ses propres dires, même censurer.
Voilà que lucide rime avec perfide,
Et que vertu rime avec corrompu,
Alors le verre à moitié vide ou plein,
Dépend équilibre terreur en chacun.
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Lorsqu’on parlera de gens optimistes,
On ajoute «béat» aller savoir pourquoi
Les enfants peut-être, on dit innocents
Les fous, surement, sous médicaments
Si pour être en sa bulle rose, une drogue
Est indispensable, où est le libre arbitre.
Buvez donc votre verre, et jusqu’à la lie,
Après, suivez nous, on s’occupe de tout.
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Autre analogie éclairant bien le propos :
Le passage du gué où s’arrête au milieu,
Y de l’eau derrière, y a de l’eau devant,
Ce n’est dans pas contenu, contenant,
Qui fait débat : le courage d’avancer
Dès que l’on mettra sa vie en péril,
Gagner autre rive : prix à payer.
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901 – Calligramme
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Humeur, humour, V humide,
Sourires, ou rires, E ou pleurs,
Tout conditionne R une journée
Je me lève ou pas R du bon pied,
L’humeur gère mon E appétit vital.
.
L’humour gèrera un M état mental
Ils n’ont rien de bien O rationnel,
Ils sont sur un versant I émotionnel.
Et il y a des gens, qui T se plaindront,
Tout le temps, lors I d’autres, jamais,
Et qui vivent les É mêmes événements
Question de tem * pérament, d’action.
Il est difficile de V rester, positif, lucide,
Au vu des reporta I ges, dans les médias,
Le moral se met D au plus bas, en berne,
Si on vous deman E de «comment ça va !»
.
Humeur morose, M morbide, noire, délétère
Trop de malheur, O auprès de nous, sur terre
Humour drôle, de I fantaisie, joyeux mystère
Trop de bonheurs T chez nous, chez nos frères.
L’humour macabre, I m’annonçant les morts,
Tous ces gens victimes É de leur mauvais sort ;
Lors conflit, peu importe * qui a raison, ou tort :
On n’aime pas savoir ce qui P se passera dehors.
Des médias diffusent catas L trophes pour satisfaire,
Faudra-t-il accepter cette E condition de pauvre hère.
Si nous avons tous bon I ne raison de nous plaindre,
Pour autant faut-il N passer toute sa vie à geindre.
.
Lucide : je reste informé, et, je ne joue pas l’autruche,
Sinon, je deviendrais ou je resterais bonne… cruche ;
Crucifixion de l’autre ou crucifixion de… soi-même :
Le monde est ce qu’il est, et n’en voyons qu’extrême !
Les peuples heureux n’ont pas d’histoire, dit dicton,
Ils n’en font pas non plus ou les règlent pour de bon.
Si je vais bien, le monde ne s’en portera que mieux,
Mon humour fera autant rire les jeunes que vieux !
.
Rire, humour, antidotes des douleurs, souffrances,
Font que plaisir demeure une éthique, jouissance ;
Mon verre est plein, je le vide et, réciproquement.
Dès que trop plein je fais le vide inconsciemment.
Mon inconscient est toujours moitié vide, plein,
Me donne du souci, pour tout, même pour rien.
C’est une question d’équilibre, niveau, de rien.
Le trop vide ne compense jamais le trop plein.
Plains-moi, plains-toi, si ça nous fait du bien,
Ne chantons pas après que la vie est chagrin.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Verre, pour sûr, et rempli à moitié,
Doit être comme un cylindre parfait
Rempli d’eau, ou d’une autre boisson,
Mais arrêté au plein milieu du gué
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A moitié de quelque chose est
Comme être au milieu du gué :
Ce n’est ni fait ni à faire, on espère,
Au fond du verre, d’arriver au but !
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Symbolique
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Que vous soyez d’un naturel
Pessimiste ou bien optimiste,
Il est à moitié vide lorsqu’on
Aura commencé à le boire ;
À moitié plein si on remplit ;
Porté sur les jeux de mots :
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«Verre plein, je te vide ;
Verre vide… je te plains. »
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Dans la vie de l’amateur de vin,
Ce dilemme est un faux problème.
Parce qu’un verre de vin à moitié vide
Est en fait plein car le remplir à ras bord
Est une hérésie, cela annihile tout l’intérêt
Du verre, et le plaisir de la dégustation,
Jusqu’au goût même du vin qu’on boit.
Le bon niveau est l’épaule du verre.
Modifié, source : lemonde.fr/vins
Descriptif
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901 – Verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Alignement central /Titre serpentin /Thème humeur
Forme droit / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : verre / Symbole de fond : gué
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Fond
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Évocation
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À moitié de quelque chose est
Comme être au milieu du gué :
Ce n’est ni fait ni à faire, on espère,
Au fond, d’arriver à son terme, but !
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Évocation
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Le gué, dans tous les textes celtiques,
Est le lieu obligatoire combats singuliers.
Il est un point de rencontre ou une limite.
Beaucoup de localités d’Irlande sont des gués,
À commencer par Dublin (ville du gué des clayes).
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Analogie Bretonne pour le passage et pour la course,
Le gué symbolise le combat pour un passage difficile,
D’un monde à l’autre, d’un état intérieur à l’autre
Avec de l’eau (lieu des renaissances)
Et celui des rivages opposés
(lieu des contradictions,
Des franchissements
Périlleux.
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Corrélations
Fond/forme
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Verre bien opaque ne laisse pas voir
Ce qu’il contient ni combien il contient
Après, tout dépend de la taille du verre
Une flute est haute mais fine, long pied
On imagine, mal, boire du champagne
En un verre en plastique : sacrilège.
Chaque boisson a son verre spécial,
C’est dire si la forme influe le fond,
D’autant que le geste y participe.
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Verre est fait pour contenir divers liquides
Pour étancher sa soif de boire, et, de vivre !
Ici il rime avec, à moitié plein, à moitié vide,
Mais il est rare qu’il soit complètement plein
En tous les cas les fonds épousent des formes
De verre très différents et très… spécialisés !
Cela dit j’en boirai bien un ici, à votre santé
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Visuel
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Le verre est à moitié vide, à moitié plein
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