15 – Ayamonte : mouillage

Visuels et textuels  >>

.

Textuel  

.

En ville où il fait trop chaud dans la journée, la

vie grouille le soir où, chacun de s’agiter, qui,

vers des plaisirs venant de nature, qui, vers

d’autres venant de culture, qui, vers d’autres

venant de biture. Les poètes, avec les

romantiques, préfèrent scruter le ciel étoilé, se

mirant en eau de rivière. A chacun son monde,

son idée : à tous, ses plaisirs assoiffés.

Rythmes biologiques circadiens se trouvent

parfois très perturbés : quand les nuits

remplacent les jours, y a plus d’heure, pour

l’amour ! Sur le rio Guadiana, le jour tombe, le

soleil s’en va éclairer, chauffer, brûler ailleurs,

nous laissant, en otage, le vent, l’ombre et la

fraicheur. Vivement le couchant pour profiter

à plein de ce moment ! Les cafés s’ouvrent, les

tapas se préparent, les gens arrivent. A la nuit

noire, la soirée vient de commencer que des

chiens aboient, des cloches sonnent, des coqs

chantent hors d’haleine, nombre de bruits

étranges chavirent nos corps entre deux rives.

En plein midi, le jour, sous un soleil de plomb,

des touristes pressés avancent, en bravant la

canicule, de musée en musée : artistes,

d’autres bénéficient du farniente offert par

leurs congés, passent le jour en autre bouillon

de culture : autistes. Dernière clarté s’est

évanouie, son centre-ville reste sans vie : à  la

blancheur du jour succède une étrange nuit

qui vous obsède. La journée se termine à

Ayamontés, en monde à l’envers : le soleil

ferme la porte à un enfer tandis que la lune

ouvre celle d’un paradis où étoiles se

confondent avec les blancs de lampes de

lampadaires, où les feux des bateaux, au

mouillage, brouillent leurs clartés contraires,

lors le rio Guadiana miroite ses scintillements

d’écailles de poissons. En plein milieu de

journée, la vie devient figée, comme arrêtée :

il nous faut gommer l’après-midi, attendre le

début de soirée, vivre en sommeil fractionné,

faire la sieste en rythme décalé. Il nous faudra

un mois de vacances pour nous y adapter. Ici,

la nuit n’est pas l’ombre du jour, elle est

d’autre lumière en laquelle les gens épanchent

leur spleen d’amour en buvant cafés, vins,

tonics, bières.

.

.

Visuel

.

15 1

.

Nous arrivons à présent à Ayamonte

à l’embouchure de rivière Guadiana,

.

15 2

.

dès lors, nous distinguerons son église,

tout là-bas et dans le fond du paysage,

.

15 3

.

nous passons sous  le pont du Guadiana,

à la frontière entre Portugal et Espagne.

.

.

et mouillons de nuit de notre voilier Ar-Kilé

avec un coucher de soleil illuminant le ciel !

.

.

Poème 

.

En ville, où il fait trop chaud, dans la journée,

La vie grouille le soir et chacun de s’agiter,

Qui, vers des plaisirs, venant de nature,

Qui, vers d’autres, venant de culture,

Qui vers d’autres venant de biture.

Les poètes, et  les romantiques,

Préfèrent  scruter, ciel étoilé,

Se mirant en eau de rivière.

.

À  chacun, son monde, idée,

À  tous, ses plaisirs,  assoiffés.

Rythmes biologiques circadiens

Se trouvent parfois très perturbés,

Quand les nuits remplacent les jours,

Alors il n’y a plus d’heure, pour l’amour !

.

Sur le rio  Guadiana, jour tombe doucement,

Le soleil s’en va éclairer, chauffer, brûler  ailleurs,

Nous laissant en otage, le vent, l’ombre, la fraicheur :

Vivement le couchant pour profiter à plein, de ce moment.

.

Les cafés s’ouvrent, les tapas se préparent et les gens arrivent,

Dans la nuit noire moment où soirée vient de commencer à peine.

Les chiens aboient, cloches sonnent, coqs chantent hors d’haleine

Nombre de bruits étranges chavirent nos corps, entre ses rives.

.

En plein midi, le jour, soleil de plomb, des touristes, pressés,

Avancent bravant la canicule de musée en musée artistes,

D’autres bénéficient de farniente offert par leurs congés,

Passent le jour en autre bouillon de culture, autistes.

.

Dernière clarté s’est évanouie,

Son centre-ville reste sans vie :

À la blancheur du jour, succède,

Une étrange nuit qui vous obsède.

 .

La journée se termine, ici, à Ayamontés, en un  monde à l’envers :

Le soleil ferme la porte à un enfer, la Lune ouvre celle d’un paradis,

Où étoiles se confondent avec  le blanc des lampes des lampadaires,

Où feux des bateaux, au mouillage brouillent leurs clartés contraire.

.

Lors rio Guadiana miroite  des scintillements  d’écailles de poissons,

Isolement des anges que l’immensité dérange, lors le silence mange,

Transforme ces vertiges de hauteur du monde et de la vie en visions

Nous faisant hériter, d’ancien,  bien rare  bonheur  d’un archange.

.

En plein milieu de journée, la vie  devient figée, comme arrêtée,

Il nous faut gommer après-midi, attendre début de la soirée,

Vivre en sommeil fractionné, faire sieste rythme décalé,

Il faudra un mois de vacances pour nous adapter.

.

Ici la nuit n’est pas l’ombre du jour,

Elle sera d’une toute autre… lumière,

Où les gens épanchent, spleen d’amour,

Dans ses cafés, en vins, tonics et bières !

.

.

Extension

.

1

.

Il y a mouillage et mouillage, tous ne se ressemblent guère,

Pour ne pas dire aucun d’eux selon qu’on est proche de terre

Ici, c’est le noir complet ciel voilé par les nuages comme enfer,

Là c’est une sorte de pénombre entretenue par la clarté lunaire,

Ailleurs, reflets de lampadaires de quais, pontons, fronts de mer

Qui jouent avec mouvement d’une houle légère, clapots sévères,

Et le vent fait siffler, chanter les drisses, bonjour l’atmosphère

Ou c’est le calme plat, on s’endormirait en quart de mystère.

.

2

.

Traverser à pied, en vélo, en voiture, en autocar, un pont à l’embouchure

D’une rivière-frontière, et arriver, en bateau, au milieu, y passer dessous,

Sont deux choses totalement différentes, même si elles ne sont étrangères

C’est plus que changement de point de vue, c’est une  variation d’élément,

Et si, dessus, c’est juste un franchissement commun, utilitaire, d’obstacle,

Passer dessous, avec un mat d’une flèche de quinze mètres, fait sensation.

Du fait qu’il se détache de l’eau, par sa hauteur, pont devient majestueux,

Il est comme un fil tendu, afin de relier deux tissus,  ou deux imaginaires.

.

3

.

Nous avons longé la ville et marina

De Villa Real qui s’avère pleine à craquer,

Nous avons renoncé à y entrer pour accoster.

.

Avons pris la direction en face, vers Ayamontés

Pour se retrouver en la même situation : complet.

.

Avons tout de même pu faire le plein d’eau, de fuel,

Sommes rabattus pour bon mouillage, près du pont.

.

La nuit est vite tombée, feux de la ville, vite allumés,

L’atmosphère crépusculaire excite mon imaginaire.

.

Le silence de la baie contraste avec bruits de rues,

Le pont jette un arc sur la rivière à forte hauteur.

.

Sortons l’annexe et allons faire une tour en ville

La température flirte encore avec trente degrés

.

La nuit sera très chaude … à n’en pas douter :

Nous n’avons plus qu’à envier climat breton.

.

.

Calligramme

.

En ville, où il fait trop chaud, dans la journée,

La vie grouille le soir et chacun de s’agiter,

Qui, vers des plaisirs, venant de nature,

Qui, vers d’autres, venant de culture,

Qui vers d’autres venant de biture.

Les poètes, et  les romantiques,

Préfèrent  scruter, ciel étoilé,

Se mirant en eau de rivière.

À  chacun, son monde, idée,

À  tous, ses plaisirs,  assoiffés.

Rythmes biologiques circadiens

Se trouvent parfois très perturbés,

Quand les nuits remplacent les jours,

Alors il n’y a plus d’heure, pour l’amour !

Sur le rio   Guadiana, jour tombe doucement,

Le soleil *  s’en va éclairer, chauffer, brûler * ailleurs,

Nous lais  A sant en otage, le vent, l’ombre, la  N fraicheur :

Vivement  Y  le couchant pour profiter à plein, de ce  O moment.

Les cafés  A  s’ouvrent, les tapas se préparent et les gens  C arrivent,

Dans     M    la nuit noire où la soirée vient de commencer T  à peine.

Chiens  O   aboient, cloches sonnent, coqs chantent hors  U d’haleine

Nombre  N de bruits étranges chavirent nos corps entre  R ses rives.

En plein  T midi, le jour, soleil de plomb, des touristes, N  pressés,

Avancent  E bravant la canicule de musée en musée  E artistes,

D’autres bénéficient de farniente offert par leurs congés,

Passent le jour en autre bouillon de culture, autistes.

.

Dernière clarté s’est évanouie,

Son centre-ville reste sans vie :

À la blancheur du jour, succède,

Une étrange nuit qui vous obsède.

 .

La journée se termine, ici, à Ayamontés, en monde à l’envers :

Le soleil ferme la porte, à un enfer et la Lune ouvre celle d’un paradis,

Où étoiles se confondent avec  M    le  *  blanc des lampes des lampadaires,

Où feux des bateaux, au mou O    illage  G  brouillent leurs clartés contraire.

Lors rio Guadiana miroite   U  des scintil  U   lements d’écailles de poissons :

Isolement des anges que    I    l’immensité   A dérange, lors le silence mange,

Transforme ces vertiges  L     de hauteur du   D monde et de la vie en visions

Nous faisant hériter,   L     d’ancien,  bien rare  I  bonheur  d’un archange.

En plein milieu de   A    journée, la vie  devient  A  figée, comme arrêtée,

Il nous faut gom  G   mer après-midi, attendre  N  début de la soirée,

Vivre en som  E     meil fractionné, faire sieste   A rythme décalé,

Il faudra  *   un mois de vacances pour nous   ¤   adapter.

.

Ici la nuit n’est pas l’ombre du jour,

Elle sera d’une toute autre… lumière,

Où les gens épanchent, spleen d’amour,

Dans ses cafés, en vins, tonics et bières !  

 .

.

Forme

.

.

Évocation

 .

 Lampe à pétrole probablement 

Pour éclairer  notre mouillage 

Voire un vase à deux étages,

Une carafe pour servir eau.

.

15 4

.

Lampe à réservoir et mèche, à huile ou pétrole,

Pour éclairer une zone ponctuelle

Mais aussi pour être visible de suffisamment loin

Pour inférer présence humaine !

.

La lampe peut servir  en intérieur, ou extérieur.

Lampe à pétrole n’est plus d’actualité, fait vieux,

Avec ampoules à leds  en torche  point lumineux,

Qui sont bien plus pratique et, plus économiques,

Mais suscitent moins l’imaginaire romantique.

 .

 Symbolique 

 .

Parce qu’elles

Constituent un

Substitut au  soleil,

Ou comme dispositif

De mise en valeur,

Les lampes sont

L’objet d’appropriations

Symboliques, de coutumes

Et de rituels en éclairant

L’endroit et l’envers.

 .

La partie éclairée montre

Symboliquement ce qui reste

À voir, à retenir en vie éveillée,

Elle  éclaire notre entendement,

Ou  elle nous sort de la confusion

Mentale, de confusion intérieure.

 .

Descriptif

.

15 – Ayamonte : mouillage nocturne Guadiana

Alignement central / Titre dédoublé/ Thème  Bateau

Forme courbe / Rimes égales / Fond approché forme

Symbole de forme : Lampe / Symbole du fond : Mouillage

.

.

Fond

.

Évocation 

.

15 6

.

 Une lampe électrique éclairant faiblement

Un mouillage de nuit :

Un tel feu signale notre présence, sur l’eau

Face à la ville, illuminée.

 .

Symbolique 

 .

Le soleil ferme la porte à un enfer

Tandis que la lune ouvre celle d’un paradis

Où étoiles se confondent avec blancs de lampes

Voire des lampadaires, où, les feux des bateaux,

Au mouillage brouillent leurs clartés contraires,

Lors le rio « Guadiana » miroite ses scintillements,

D’écailles de poissons, de flashs d’un clair de Lune.

À vous de continuer à décrire, évoquer, suggérer

Cette ambiance de sombre clarté d’oxymoron !

Source : d’inspiration personnelle, sur site

 .

Fond/forme

 .

Il est question d’éclairage nocturne,

Un  peu  différent de  lampetempête,

Qui aura le même charme à l’intérieur

Pour procurer l’ambiance en présence,

Mouillage en flots  fleuve Guadiana.

.

Avons un feu blanc, en haut du mat,

Plus un autre, jaune, dans le carré

Un rouge et un vert sur les côtés,

C’est ainsi que l’on s’est signalé

Et l’on peut dormir tranquille

Sauf que  les bruits de ville,

Nous tiennent en haleine

Constamment  éveillés.

.

.

Épilogue 

 .

Deux villes frontières : Portugal/Espagne,

Ayamontés et Villa Real de Santo Antonio,

Se font presque face sur le fleuve Guadiana,

Comme les deux marinas étaient complètes,

Nous voilà contraints de mouiller une ancre

Non loin du pont  qui les rejoint, en amont.

***

Fiesta qui, fiesta quoi, repose-toi :

Ici, on dort le jour, et sous son toit,

On s’agite la nuit, comme zombies,

À la fraiche et verre alcool rempli !

***

D’abord il y a eu cette chaleur caniculaire,

Qui remplit l’air d’étouffante atmosphère

Ensuite errance de port à autre frontière

Enfin, la recherche d’un point d’attache

Tant et si bien que la journée s’achève.

.

***

Fiesta qui, fiesta quoi, repose-toi :

Ici, on dort le jour, et sous son toit,

On s’agite la nuit, comme zombies,

À la fraiche et verre alcool rempli !

.

***

.

À tourner en rond, en rivière, bateau,

L’ennui surgit, cherchons fraicheurs :

Sortons annexe  et accostons  ponton,

Faire un tour en ville, cocktail morito.

Un café ouvre sa terrasse face dancing

On s’affale sur un fauteuil, abasourdis,

Ça chante, ça danse, ça crie, ça swing !

.

***

.

Fiesta qui, fiesta quoi, repose-toi :

Ici, on dort le jour, et sous son toit,

On s’agite la nuit, comme zombies,

À la fraiche et verre alcool rempli !

 .

L’été bat son plein de vacanciers éméchés,

Il est minuit, pour nous, temps de rentrer.

 Toute la nuit l’on entendra bruits de fiesta.

 .

.Visuels et textuels  >>

14 – Armona, 4 garçons, une fille

Visuels et textuels >>

.

Textuel

.

Ils étaient là, quatre dans la navette les ayant

menés de Faro à l’ile d’Armona, en lagune.

Notre bateau était là, mouillé : nous les

attendions pour visiter. Que faire, cinq heures,

au milieu d’une dune d’Armona, un vrai banc

de sable, émouvant à voir mais dont on fait le

tour, en deux heures.  Nous pensions voir une

star, entourée de gardes du corps et avons

trouvé Milady avec quatre mousquetaires : joli

brin de fille, venant d’avoir son doctorat.

Autres : deux presque, deux autres, loin

encore. Quatre garçons dans le vent d’une fille

poussée par les alizés, trois petits bruns

solidement bâtis, un grand blond,  élancé,

séjournent avec elle, huit jours, logés  chez sa

grand-mère. Nous nous demandons si nous

n’avons pas changé de continent : Madériens,

Açoréens, Antillais, en traversant le village

d’Armona. Maisons, sur sable omniprésent,

sont élégamment plantées. A leur sortie, la

plage est en vue, le dernier café aussi, bien

noté ! Un vent fort nous fouette, de ses grains

de sable, sur plage envolés. Des algues vertes

pullulent en bordure de l’eau : qui va s’y

baigner ! Milady brunette s’y jette, à corps

perdu, presque nue, pour la tester, suivie, en

son sillage, de ses preux chevaliers, au cas où

il faudrait la sauver. Une sirène, elle disparaît

dans l’eau et reparait en reine aquatique.

Des dauphins, découvrant son jeu de corps,

retiennent souffles et rires qui se mélangent à

ce jet d’écume d’une naïade sympathique.

On aimerait que de tels instants magiques

durent et reviennent. De se languir d’avoir

suffisamment batifolé, dauphine estime que

les caresses de l’eau, du sable, vent, soleil, ont

fini par l’étourdir ! Milady, face à ses quatre

mousquetaires et quatre éléments, en fleur

épanouie bien que ne faisant rien pour nous

éblouir, nous confie, autour d’un verre au

dernier café avec pressions, toutes ses

impressions du moment qui se prolongent

pour elle en autant d’émois. Échangerons,

chacun en son style, humour chaud ou froid.

Milady ne dit rien,  elle regarde, dans le vague,

elle semble déjà ailleurs. Elle jouit de sa toute

nouvelle liberté après trois ans intense labeur.

Le bateau Courrier repart, elle se dérobe en

emportant les garçons. Quatre mousquetaires,

accompagnant Lady, se sont baignés, avec elle,

sur la plage du bout.

.

.

Visuel 

.

.

quatre garçons entourant une fille

et quels garçons, et quelle fille :

.

ils et elle, sont accostés  à ce quai

du débarcadère de l’Ile d’Armona,

.

14 2

.

pour se rendre à une plage isolée

et sauvage de  cette Ile d’Armona,

.

14 3

.

où trois dauphins leur offriront

leurs beaux sauts synchronisés.

.

Poème

.

Ils sont cinq en la navette

Les ayant menés venant de Faro

À l’ile  d’Armona, début de lagune,

Où notre bateau restera mouillé, là,

Pour les attendre là et pour la visiter.

.

Lors que faire  durant cinq heures

Seuls, au beau milieu de dune,

Composant  l’ile   d’Armona,

Banc  de  sable,  émouvant

À voir, et dont on fait le tour

En deux heures … en marchant.

.

Nous pensions voir star entourée de gardes du corps,

Nous avons trouvé Milady, avec quatre mousquetaires,

Joli brin de fille venant d’avoir son doctorat universitaire :

Les autres, pas tous, deux presque,  et les autres, loin encore.

.

Quatre garçons,  dans le vent d’une fille, poussée par les alizés

Trois petits bruns solidement bâtis, avec un grand blond élancé

Séjournent, avec elle, ces huit jours,  chez  sa grand-mère, logés,

Petite fille  gardés par quatre prétendants, rien à voir : circulez !

.

Tous nous demandons si nous n’avions pas changé de continent,

Madériens, Açoréens ou Antillais,  le village d’Armona traversant

Ses maisons en un sable  omniprésent, sont  élégamment plantées.

À la sortie, la plage est en vue  mais le dernier café, aussi, bien noté.

.

Un vent fort nous fouette, de ses grains  de sable, sur plage, envolés,

Des algues  vertes pullulent en bordure des eaux : qui ira se baigner :

Milady brunette, s’y jette, à corps perdu, presque nue, pour la tester,

Suivie en son sillage par preux chevaliers, au cas faudrait la sauver.

.

La sirène, disparaît dans l’eau, reparait telle reine aquatique,

Les dauphins, découvrant son jeu de corps, souffle retiennent,

Leurs rires se mélangent à jet d’écume de naïade sympathique,

L’on aimerait que de tels instants magiques, durent, reviennent,

De se languir d’avoir, suffisamment, batifolé, la dauphine estime

Que caresse d’eau, de sable, de vent, soleil, ont fini par l’étourdir.

.

Milady, face à ses quatre mousquetaires face aux quatre éléments,

Fleur épanouie, bien que ne faisant rien, pour nous éblouir, autant,

Nous confiera, autour d’un verre, au dernier café avec une pression,

Toutes ses impressions du moment et qui se prolongeront en émois.

.

Quatre mousquetaires, belle Milady

Le capitaine ma femme et… moi,

Nous échangerons, chacun dans son style,

Notre humour, chaud ou froid,

Milady  ne dit rien, elle regarde dans le vague,

Elle semble, déjà, ailleurs,

Elle jouit de sa toute nouvelle liberté suite trois

Ans d’un intense labeur :

Bateau Courrier repart, elle se dérobe à nous,

Emportant ses garçons.

.

Quatre mousquetaires accompagnent Lady

Et se baignent avec elle, sur la plage du bout,

Avant d’aller explorer d’autres coins sauvages

Mais, les voici repartis avec leurs yeux pleins

De nouveaux nombres d’éclats d’existences,

Qui leur font autant nouvelles connivences.

.

.

Extension

.

1

.

Le charme, et l’attraction, d’une jeune femme,

Ne se mesurera pas, réellement, au nombre

D’hommes qui l’entoure, ou qui la presse,

 Fussent-ils intelligents et des plus beaux.

Il tient de richesse intérieure, du regard

Qui révèle et qui diffuse comme une aura

De féminité qui diffuse sensualité éternelle,

Bien qu’elle ne dure hélas que dizaine d’années.

.

2

.

S’agit-il légende, inventée de toutes pièces, contrefaire le réel ?

S’il y a bien un véritable évènement, et, avec de vrais personnes,

Sur ce fond de réalité, le roman aura été brodé, jusqu’à l’intégrer,

Dans une trame où l’auteur a ajouté comme grain de sel, pour elle.

Rien ne vous empêche de transposer une situation, dans une autre,

Même en récits, dits historiques et reconnus par de vrais historiens,

Demeure déformation, interprétation, personnalisation, entre lignes.

En ce récit, la ficelle, est un peu grosse, on est libre de la saisir ou pas.

.

3

.

En voilà bien une histoire, ancrée sur fait réel,

Dérivant en imaginaire pour le moins culturel

D’une Milady historique et ballets aquatiques

Il en est ainsi d’iles, il est devenu, ainsi, d’elle.

.

Trois garçons, trois actes, trois mouvements,

Le premier commence par un débarquement

Une grande traversée de l’ile jusqu’à la plage.

.

Le second se nouera  autour  d’une baignade,

D’une fille  qui jouera les sirènes, les naïades,

Se mouvant synchronisée avec des dauphins.

.

Le dernier, autour d’un verre, attablés en café,

Où mousse de bières évoquent écumes de mer,

Où chacun y va de son couplet/refrain suranné.

.

Et moi, dans un tel roman, j’en rajoute, je brode,

Et, sur les moindres  de mes émotions,  je surjoue

Auteurs de fictions qui, d’un rien, s’accommodent.
.

Il ne manque pas grand-chose pour vraiment croire

À cette histoire d’un passé, aujourd’hui bien dépassée

Y a toujours un mousquetaire en nous pour la raviver !

.

.

Calligramme

.

Ils sont cinq en la navette

Les ayant menés venant de Faro

À l’ile   Ô   d’Armona, Ô  en lagune,

Où le bateau      // restera mouillé là,

Les attendant   // là et pour la visiter

Mais que faire // durant cinq heures

Seuls, au beau milieu de cette dune,

Composant === l’ile d’Armona

Vrai banc de sable, émouvant,

À voir  dont on fait le tour,

En deux heures marchant.

*************************

Nous pensions voir une star, entourée de ses gardes du corps,

Nous avons   I   trouvé Milady avec quatre mous   Q      quetaires,

Joli brin de  L    fille, venant  d’avoir  son doctorat   U  universitaire

Les autres,   H    pas tous, deux presque,  les autres    A     loin encore.

Quatre gar    A    çons, dans le vent d’une fille, poussée   T   par les alizés

Trois petits    *     bruns solidement bâtis, avec un grand  R   blond élancé

Séjournent,  D     avec elle, ces huit jours,  chez  sa grand-  E    mère, logés,

Petite fille     A      gardés par quatre prétendants rien à voir   *        circulez !

Tous nous      *    demandons si nous n’avions pas changé de   G     continent,

Madériens,    A   Açoréens, ou Antillais,  le village  d’Armona   A    traversant

Ses maisons   R   en un sable  omniprésent, sont  élégamment   R     plantées.

À la sortie,     M   la plage est en vue  mais le dernier café, aussi  C   bien noté

Un vent fort   O   nous fouette, de ses grains  de sable,  sur plage  O   envolés;

Des algues    N   vertes pullulent en bordure des eaux, qui ira se  N   baigner.

Milady bru  A   nette, s’y jette, à corps perdu, presque nue, pour  S   la tester,

Suivie en    *   son sillage par preux chevaliers, au cas faudrait la   *   sauver.

La sirène, disparaît dans l’eau, reparait telle reine aquatique,

Les dauphins, découvrant son jeu de corps, souffle retiennent,

Leurs rires se mélangent à jet d’écume de naïade sympathique,

L’on aimerait que de tels instants magiques durent, reviennent.

De se languir d’avoir, suffisamment, batifolé, la dauphine estime

Que caresse d’eau, de sable, de vent, soleil, ont fini par l’étourdir.

Milady, face à ses quatre mousquetaires face aux quatre éléments,

Fleur épanouie, bien que ne faisant rien, pour nous éblouir, autant,

Nous confiera, autour d’un verre, au   dernier café avec une pression,

Toutes ses impressions du moment      et qui se prolongeront en émois.

Quatre mousquetaires et Milady et       le capitaine et ma femme et…moi,

Nous échangerons, chacun en son sty *     le, notre humour, chaud ou froid.

Milady  ne dit rien, elle regarde dans  U   le vague, elle semble déjà ailleurs :

Elle jouit de sa toute nouvelle liberté   N   après trois ans d’un intense labeur

Bateau Courrier repart, elle se dérobe  E    à nous en emportant ses garçons.

Quatre mousquetaires,    *      accompagnent Lady

 Et se baignent avec elle   F     sur la plage du bout,

Avant d’aller explorer     I      autre coin sauvage.

 Ils sont, lors, repartis     L      avec les yeux pleins

   De nouveau nombre       L      d’éclats d’existences,

   Qui leur font autant       E    autres connaissances.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Vue de face, ou bien de dos,

La silhouette d’une femme

Il s’agit  bien  d’une fille, qui,

En réalité, n’est  pas  Milady

.

14 4

.

Silhouette de femme «Milady»,

D’origine   portugaise,  de par ses

Grands-parents qui vivent auprès

De Portimao : thésarde en psycho.

Symbolique 

 .

On se projette

Sur une silhouette de femme

Qui nous plait, sans trop savoir pourquoi,

Son physique, sa démarche, sa posture,

Sa stature, son allure

Et puis une fois marié,

On se retrouve avec une

Toute   autre   silhouette,

Deux marmots, jumeaux

Ou  pas,  dans  les  bras :

Elle   peut   avoir  grossi,

Tout  autant  que  maigri

Et  c’est toujours la même

Simultanément une autre

Que l’on choisit à nouveau,

Ou pas, pour ce  qu’elle est

Devenue et ainsi l’aventure

Continue ou bien s’arrête là !

.

Descriptif

.

14 – Ilha d’Armona, quatre garçons, une fille

Alignement central / Titre dédoublé/ Thème  animal

Forme anthropo / Rimes égales / Fond éloigné forme

Symbole de forme : silhouette/ Symbole du fond : Milady

.

.

Fond

 .

Évocation

.  14 6

.

Silhouette de femme «Milady»,

D’origine   portugaise,  de par ses

Grands-parents qui vivent auprès

De Portimao : thésarde en psycho.

 .

Symbolique  

 .

Milady de Winter est un personnage

Du roman d’Alexandre Dumas,

Les trois Mousquetaires.

Ennemie principale de d’Artagnan

Célèbre capitaine de Gascogne

Et des mousquetaires

Elle met ses ressources, son charme

Au service de son protecteur,

Le cardinal de Richelieu,

Dont elle est l’agent officieux.

Bien sûr, elle n’a rien de tout cela

Mais elle en est l’image séduisante.

Mis en forme, source : Wikipédia

 .

Fond/forme 

 .

Quatre hommes, jeunes, bien bâtis

Et de surcroit avec un grand esprit,

Que peut espérer, d’autre, une femme

Comme seule  et meilleure compagnie,

Lors nous étions témoins d’une comédie

À qui gagnerait plus d’attention d’icelle,

Qui dans son air et corps de jouvencelle,

Aurait à cœur de choisir meilleur parti.

On ne le saura, car Milady est partie.

.

Sommes  en terrain conquis,

Passion de bain nous aura pris.

Pour profiter de la belle occasion,

De joindre ce geste  à toute parole

Avec dauphins pour compagnons,

Lors, dans un tel ballet improvisé,

On confond projection et réalité,

 La silhouette suffit à tromper,

Comme illusion/hallucination.

Transformer une personne en personnage

Vivante ou mort, est très facile et courant,

Avec projection, identification, transfert

Dirait ce bon docteur Sigmund Freud.

.

.

Épilogue 

Ila d’Armona,  en lagune d’Olaho

Troisième dune de sable, sur littoral

Qui en compte cinq, de Tavira à Faro,

Ne restera pas dénué, d’intérêt pictural

Pour nous qui aimons  ces iles sauvages,

Et, plus encore, leurs sublimes paysages !

.

***

.

Nous avons  mouillé  notre bateau, au port,

Attendons l’arrivée  des trois mousquetaires,

Accompagnée de Lady dont ils sont très fiers.

Nous irons prendre bain, plage sud, non nord.

Nous étions sept au total,   donc sept manières,

De narrer nombre  événements  extraordinaires.

.

***

.

L’ile est peu peuplée, est presque déserte, en hiver,

Ni école, voiture, église : seuls deux bars restaurants

Rien que du sable et grande plage, en eaux turquoise,

De petites maisons basses, des rues et jardins sableux

Où se mêlent roches, plantes grasses, restes bois flotté.

Quantité d’oiseaux marins  en long de la grande plage !

.

***

.

De se quitter, le soir, après une telle journée,  ensoleillée

Par le ciel, et par l’eau, le sable  et compagnie de Milady,

Nous avons pris le temps de nous offrir une bière au café

Histoire de mieux arroser une telle parenthèse enchantée

Nos adieux n’en ont été  que plus touchants, ragaillardis :

Et voilà tout ce beau monde, en autres aventures, repartis.

.

Visuels et textuels >>

13 – Ilha de Culatra, lagune Faro

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Un village de pêcheurs implanté au milieu,

avec un mini-marché, trois cafés-restaurants,

ouverts l’été, pour satisfaire ses cinq cent

habitants, au lieu de cent, l’hiver, abandonnés

de Dieu. Tout est bricolé, instable, resserré,

provisoire, le sol inhospitalier, sans arbres, ni

eau à boire.   Parfois le complexe des iles vous

prend, vous reprend. Sur un bateau, c’est aussi

fréquent qu’un bon vent. Ilha de Culatra avec

sa plage sableuse, côté mer, est une ile en

peigne, côté lagune, avec son anse et son

balisage. Elle abrite de bons mouillages pour

les bateaux de passage où la marée les dépose

parfois sur sa berge vaseuse. On pense fort à la

terre, à cailloux, à massifs arborés. Or l’ile

n’est qu’un énorme banc de sable et de terre

émergé dont l’embarcadère accueille les gens

d’Olaho et de Faro, où des touristes jettent

leurs serviettes en plage pour se baigner.

Isolée, loin de tout, des immeubles au

demeurant, je ne connais plus belle nature

qu’elle entre terre et océan.  Ses maisons,

construites sans étages et sans fondations, ses

rues et ses jardins de sable, sans herbes ni

façons, font comme un Far-West sans cheval

et sans saloon tandis que ses vents soulèvent

ses eaux en lagoon. Des ruelles en béton avec

passerelles en bois,  donnent accès à une plage

où son regard se noie, où des centaines de

goélands, face à la mer, à l’infini, en ont fait

leur refuge extrême pour protéger leurs petits.

Côté lagune : des familles de cigognes, et de

limicoles, parmi les plantes des marais, à

notre approche, s’envolent. Ils ravivent notre

envie de décoller de notre terre lors on

traverse un désert, où un soleil vous tape

d’enfer. Ilha de Culatra, coin sauvage fait de

sable et eau, tourne le dos au béton,

immeubles d’Olaho, Faro. Elle fait comme un

barrage entre lagune et océan qui abritent des

oiseaux et des poètes de l’eau qui chantent

leurs magies d’enchantements pour élever nos

âmes plus haut.

.

.

Visuel 

.

13 1

.

Après avoir consulté une vue aérienne

de l’Ile de Culatra,

.

13 2

.

nous y débarquons et nous traversons

la rue ensablée du village,

.

13 3

.

pour aller nous baigner sur une plage

aux barques éparpillées.

.

en bout d’ile, sur grand banc de sable

donnant impression d’ailleurs !

.

.

Poème

 

Le village

Avec, au milieu, un

Mini-marché,

Et ses trois cafés-restaurants

Ouverts l’été,

A de quoi satisfaire ses cinq cent

Habitants,

Au lieu de cent l’hiver, abandonnés

De Dieu.

Tout est bricolé, instable, resserré,

Provisoire,

En sol inhospitalier, sans arbres,

Ni eau à boire.

.

Complexe d’ile vous prend, vous reprend,

Avec bateau, est aussi fréquent que bon vent

Ilha de Culatra avec sa plage côté mer sableuse

Est ile en peigne, avec anse, côté lagune, balisage.

.

Elle abrite des bons mouillages, bateaux de passage,

Où, parfois, la marée les dépose,  sur sa berge vaseuse.

On pense fort, à la terre, à cailloux,  aux massifs arborés

Or l’ile n’est qu’énorme banc de sable, de terre, émergée.

.

Son embarcadère accueille gens d’Olhao,  sinon  de Faro

Touristes jettent serviette sur plage, se baignent en eaux : 

Isolée et loin de tout, loin des immeubles, au demeurant,

Je ne connais plus belle nature qu’elle entre terre-océan.

.

Ses maisons construites sans étages et sans fondations,

Ses rues et ses jardins de sable, sans herbes ni façons,

Font comme un Far-West sans cheval … sans saloon

Tandis que ses vents soulèvent ses eaux de lagoon.

.

Ruelles en béton,  donnant sur passerelle en bois,

Donnent accès  à une plage où le regard se noie,

Où centaines  de goélands, face à mer à l’infini,

Feront des refuges pour protéger leurs petits.

.

Côté lagune,  familles de cigognes, limicoles,

Éparpillées parmi sortes plantes de marais,

À notre approche  en apeurées, s’envolent.

Toutes ravivent notre  envie de décoller,

De notre Terre en traversant un désert

Où un soleil vous  tape, comme l’enfer.

.

Ilha de Culatra est  fait de sable et d’eau

Tourne dos au béton maisons Olaho, Faro,

Elle fait un barrage  entre lagune et l’océan,

Qui abritent oiseaux avec ses poètes d’eaux,

Qui chantent la magie  d’un enchantement,

Pour élever nos  âmes …  vers tout là-haut.

.

Extension

.

1

.

L’Ilha de Culatra restera pour moi

Ce coin sauvage et magique,

Fait de sable et d’eau,

Tournant le dos au béton

Des immeubles d’Olaho et de Faro.

.

Un coin pour se retirer, ou pour admirer

Pour se reposer de la vie trépidante des villes,

Pour méditer sur la grande sagesse de la nature

Et l’harmonie entre les humains et les oiseaux,

Entre la terre et l’eau, le désert et le marais.

Et si en une journée, on en fait le tour,

Pas celle de son âme … d’amour.

.

2

.

Nos représentations, et nos souvenirs,

Surtout à forte valeur affective,

Conditionnent fortement, nos appétences,

Nos préférences, nos valences,

Qui font qu’en  dépit d’un exotisme  certain,

L’on se sent un peu chez nous.

Il en est ainsi du complexe des iles pour bon

 Nombre de navigateurs cabotiers

Qui vont, tout comme nous, d’une île en île

Tour de Bretagne, canaries, ailleurs

Pour ne plus être contact direct, frontal,

Avec le continent de terre stressante.

 .

3

 .

Une ile, encore une ile, toujours des iles,

On me croira atteint d’un complexe ilien,

D’où me viendrait-il, qui suis né… terrien,

En plein cœur d’une Bretagne si tranquille.

.

Ici, cette langue de terre et sable, de Culatra,

Devait-être à l’origine des plus inhospitalières

Sans électricité, sans eau, un phare s’est érigé,

Et toute la pointe s’est mise à se bâtir sur sable.

.

«Bâtir un château sur du sable» reste très fragile

Sans fondations, sans murs résistants aux vents

Ici, c’est trois villages et en tout, mille habitants,

Que l’on aborde par les ferrys de Faro et d’Olhao.

.

Nous avons randonné  autour de l’ile, ses plages,

Marais, au milieu, désert sauf réserve d’oiseaux.

Le temps était au beau fixe et le vent était léger

Il n’y avait que nous, la mer, et… l’atmosphère.

.

On a supposé que  l’hiver offrait  une solitude

À nulle autre pareille, pour reposer ses nerfs,

Son agitation, son stress ou autre turpitude

Nous agressant sans cesse jusqu’ à sévères.

.

.

Calligramme

.

Le village

Avec, au milieu, un

Mini-marché,

Et ses trois cafés-restaurants

Ouverts l’été,

A de quoi satisfaire ses cinq cent

Habitants,

Au lieu de cent l’hiver, abandonnés

De Dieu.

Tout est bricolé, instable…resserré,

Provisoire,

Le sol inhospitalier, sans arbres,

Ni eau à boire.

 

Complexe d’ile vous prend ou reprend,

Avec bateau, est aussi  I   fréquent que bon vent

Ilha de Culatra avec sa    L plage côté mer sableuse

Est ile en peigne, avec anse,  H    côté lagune, balisage.

Elle abrite de bons mouillages,  A     bateaux de passage,

Où, parfois, la marée les dépose,    *   sur sa berge vaseuse.

On pense fort, à la terre, à cailloux,   D  aux massifs arborés

Or l’ile n’est qu’énorme banc de sable     E    et terre, émergée

Son embarcadère accueille gens d’Olhao     *       sinon de Faro

Où touristes jettent serviette plage, se bai    C       gnent en eau.

Isolée et loin de tout, loin des immeubles   U      au demeurant,

Je ne connais plus belle nature qu’elle      L   entre terre-océan.

Ses maisons construites sans étages     A     et sans fondations,

Ses rues et ses jardins de sable      T      sans herbes ni façons,

Font comme un Far-West     R      sans cheval et sans saloon

Tandis que ses vents       A     soulèvent ses eaux de lagoon.

Ruelles en béton,       *      donnant sur passerelle en bois,

Donnent accès       L     à une plage où le regard se noie,

Où centaines      A     de goélands, face à mer à l’infini,

Feront des         G     refuges pour protéger les petits.

Côté lagune       U    familles de cigognes, limicoles

Éparpillées par   N       mi sortes plantes marais,

 À notre approche  E     en apeurées, s’envolent.

Toutes ravivent     *  notre  envie de décoller,

De notre Terre,    D    traversant  tel désert

Où un soleil vous   E     tape, comme l’enfer.

Ilha de Culatra est   *     fait de sable et d’eau

Tourne dos au béton    F     maisons d’Olaho, Faro.

Elle fait  un barrage      A     entre lagune et l’océan,

Qui abritent oiseaux      R       avec ses poètes d’eau,

Qui chantent la magie  O       d’un enchantement,

Pour élever nos        *       âmes …  là-haut.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Ce  serait  une carapace  de  tortue.

On peut imaginer contour d’une ile,

Si ce n’est pas la silhouette d’un ours.

.

13 4

.

La tortue évoquera mer du Sud,

Même si elle n’est des Galápagos

Il y aurait de  nombreuses iles

à lui ressembler en le Monde.

La forme de l’ile ressemble peu à une tortue

Elle fera plutôt penser à une langue de terre

Faite de sable, dénuée de grande végétation.

 .

Symbolique 

 .

Par sa carapace,

Ronde comme le ciel

Sur le dessus (dôme)

Et plate en dessous comme la terre,

La tortue est une représentation de l’univers.

.

Sa masse et sa force têtue, une porteuse de l’univers.

Transformation de la carapace de tortue en cithare.

.

La carapace de tortue, fermée de cire d’un côté,

Constitue un instrument de musique qui joue

En rôle dans les cérémonies initiatiques.

.

Symbole à la fois mâle et femelle

Par la sortie de la tête

Et protection

Passive.

 .

Descriptif

 .

13 – Ilha de Culatra, lagune de Faro 

Alignement central / Titre méandre/ Thème  animal

Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné forme 

Symbole de forme : tortue/ Symbole du fond : île

.

.

Fond

.

Évocation 

 .

.

Il n’y aurait pas que les palmiers

Évoquant les iles :

La tortue aussi, même si elle n’est

Pas de Galápagos.

 .

Symbolique 

 .

L’île est un monde en réduction,

Une image du cosmos, complète et parfaite,

Parce qu’elle présente une valeur sacrale concentrée.

.

L’île évoque le refuge,  la recherche de l’île déserte,

Ou de l’île inconnue ou de l’île riche en surprises :

Un des thèmes fondamentaux de la littérature,

Des rêves, des désirs et bien sûr, symboles.

.

Lors on y réside, et en permanence,

On est sujet à développer complexe des iles,

Qui ne vous lâche pas, qui ne vous lâchera plus.

Modifié, source : inspiration personnelle

 .

Fond/forme 

 .

Ilha de Culatra est ile langue de terre

Coincée entre la lagune de Faro  et la mer,

Où les résidents sont massés autour du phare

Comme accrochés à leur rocher qui les protège

De tout ce qui viendrait nuire à leur tranquillité.

Disposant d’eau,  de gaz,  de l’électricité,  épicerie,

L’on peut y vivre, pendant longtemps en autarcie !

.

Tout est blanc, les maisons, les toits, même les rues

Faites de sable et pavés peints aussi  tout en blanc.

Une carapace de tortue  peut, parfois, évoquer l’île

Mais ce serait une ile qui se déplace et mouvante :

Ici, il n’en est rien, juste une excroissance de terre

Avec une village tout blanc  et un phare au bout.

.

Un  endroit  idéal, pour se reposer  du vacarme

Stressant  dans les grandes villes  à moins de

Ne pas supporter  les cris  d’oiseaux de mer.

Certains en rêve comme de port d’attache

Loin des soucis d’un Monde un peu fou,

Un voilier n’est-il pas comme une île,

L’esprit vagabondant, tranquille.

.

.

Épilogue

.

Ile ah, ile ah …  Ilha oh

Me promener sur ton dos

De tortue,  en plein  repos,

Est instant  des plus beaux.

.

Ton ile, comme banc de sable,

Où nichent des bancs d’oiseaux

Et vivent des autochtones  locaux

Est, en réalité, des plus admirables.

.

Pas un ile ne ressemble  à une autre :

Chacun à caractère, charme particulier,

Rares voitures, camions, agitations autres

Ne troublent que très peu leur tranquillité.

.

Pour peu, on y resterait semaine, mois entier,

Tantôt tortue, affalé, nus, sur ses belles plages

Tantôt dauphin, en enchainant  quatre nages :

Vacarme du Monde  ne pourrait nous toucher.

.

Mais je rêve, il faut partir,  Culatra nous attend,

Quatre garçons une fille ont donné rendez-vous :

Les amis comptent aussi, amis comptent autant,

Nous ne sommes des goélands ni de Bassan fous.

.

Visuels et textuels  >>

12 – Faro : village de pêcheurs

Visuels et textuels >>

.

Textuel

.

Un voilier, même dériveur, n’est pas maison

sur pilotis, il tourne autour de sa chaine au gré

du vent ou du courant. Quand il se pose, se

soulève, il tape comme un vrai marteau, il

vous réveille, la nuit, pour admirer, les étoiles,

aux cieux ! Vrai que la nuit, les étoiles aux

cieux tout comme un lumineux signal, vert et

rouge d’un chenal, feront de l’œil, à la Lune,

jusqu’au flot matinal.   S’extraire d’un tel

ancrage est difficile tant l’amarrage  nous pose

sur un vrai nuage, tant son rêve devient

paysage. Selon que la marée est haute, est à

l’étale ou très basse, on passera ou pas le rio,

prisonnier en sa nasse. Près de Faro, village de

maisons de pêcheurs, l’on se croirait ailleurs,

en un décor de tournage, bateaux éparpillés en

plage, suite à une tempête sauvage. Selon des

pécheurs portugais, on fêtera demain, ici, la

Lune ! Pêcheur est dure vie, au rabais,

joignant les bouts d’infortunes. Marnage de

marée, augmentant, la pleine Lune, s’étant

levée, tôt, Vénus, conjointe avec elle, éclairent

tous les phares qui s’allument. Sitôt que

ténèbres tombent, formes, peu à peu,

s’estompent et des milliards d’étoiles

illuminent un ciel où la lumière lunaire

culmine. Une fraicheur, soudaine, d’eau,

caresse mon visage, ma peau, me procurant

une sensation animale très agréable, très

thermale. Les oiseaux, se sont couchés, le

silence s’est imposé.  Qu’en est-il des

poissons : font-ils du bruit au fond ! Ils

s’affairent à manger, dormir d’un côté, faire un

bond du noir le plus profond. Si j’étais un

pécheur, ce serait jour de fête ; si j’étais

poisson, nourriture en quête ; si j’étais oiseau,

je serais une mouette.

.

.

Visuel 

.

12 1

.

Notre arrivée, le soir, en voilier

aux abords du fond du Rio Formosa

.

12 2

.

nous offre spectacle de camion

et bateau, échoués côte à côte sur grève

.

12 3

.

d’un côté et vieux gréement : avec,

carte postale, comme impressions.

.

.

une barque, du sable, marée basse,

tout pour plaire et même en galère.

.

Poème

.

Un voilier même dériveur,

N’est pas maison sur pilotis,

Il tourne autour de sa chaine

Au gré du vent  et du courant,

Lors  il se pose, ou  se soulève,

Il tape, comme  vrai marteau,

Vous réveille… pour admirer,

La nuit, les étoiles aux cieux,

Comme un lumineux signal,

Vert  et  rouge, d’un chenal,

Feraient de l’œil, à la Lune.

.

S’extraire  d’un tel ancrage,

Est difficile, tant l’amarrage

Nous pose sur un vrai nuage,

Tant le rêve devient paysage.

.

Selon que la marée est haute

Est à l’étale, voire très basse,

L’on passerait ou pas le Rio,

Près  de Faro,  en  ce village

Avec maisons des pêcheurs

Où on se croit bien ailleurs.

.

Bateaux éparpillés sur plage

Suite à une tempête sauvage

Selon les pécheurs  portugais,

On fêtera, demain, ici, la Lune.

Pêcheur reste dure vie au rabais,

Joignant  des bouts d’infortunes.

.

Marnage  de  marée  augmentant,

La pleine Lune, s’est levée  très tôt,

Vénus, conjointe avec elle,    tantôt,

À deux éclairent phare s’al-lu-mant

Et sitôt que les ténèbres en tombent

Les  formes, peu  à  peu, s’estompent.

.

Lors  milliards  d’étoiles,  illuminent

Un ciel  où lumière lunaire, culmine,

Là où la fraicheur, soudaine,  d’eaux,

Caresse mon visage et toute ma peau

En procurant une sensation animale,

Fort agréable,  ressemblant thermale.

.

À présent, les oiseaux se sont couchés,

Et lors, le silence profond s’est imposé

Et  qu’en est-t-il  de  tous  les poissons,

Font-ils, encore, du bruit, dans le fond.

.

Ils s’affairent à manger dormir sur côté

À faire des bonds, dans leur noir profond

Si j’étais un pécheur, ce serait jour de fête ;

Si j’étais un poisson, de nourriture, en quête ;

Si j’étais  un oiseau, je serais  comme mouette.

.

.

Extension

 

1.

 

La vie nous accorde une belle trêve.

Une trêve  sur un tel aquarium géant

Paraissant aussi mouvant qu’émouvant

Comme tous ces tableaux dont les lumières

Et couleurs, changent avec l’environnement.

Au petit matin, sommes échoués sur la plage.

Quand le bateau est, ainsi, posé sur le fond,

Penché, légèrement, sur le côté gauche,

Il ne bouge plus d’un mètre, pouce :

Paralysé de sa mouvance naturelle

L’air un peu pataud … lourdaud,

Comme si nous étions sur terre

En épave de navire désaffecté,

Cimetière de vieux gréements.

.

2

.

Vrai  qu’un village  de  pécheurs, au fond d’une ria, nous évoquera,

Sinon préhistoire, du moins l’économie, tribale, communautaire.

Des maisons basses, aux fenêtres volets … bleus, filets … casiers,

Un rythme de vie qui, sur la nature, sa saisonnalité, se calquera.

Et si les gens vivent chichement, ils sont heureux… au grand air.

Nous, avec notre voilier moderne, et sans aucun engin de pêche,

Ressemblons à des urbains, qui ne manquent de rien, et, à loisir :

Préférez-vous être dans un voilier, un mois, en un village, six mois ?

.

3.

.

Nous aimons pénétrer jusqu’au fond des baies,

Jeter l’ancre pour y passer une grande journée,

Profiter du paysage, de la vie  d’un village local,

Des plus originaux, ici, s’agissant des pêcheurs.

.

S’il n’y avait les camions et les bateaux à moteur

On aurait pu se croire en cité lacustre d’autrefois

Nombre filets d’allures historiques authentiques,

S’étalant çà et là sur la rive en vue d’être réparés.

.

Cette fois  encore, marnage nuit : impressionnés,

Lors avons échoués, sur fond vase, voilier couché.

Cela ne nous a pas gênés, le ciel aussi était courbe

La Lune avait rendez-vous avec nous, bien fourbe.

.

Impossible de dormir, on entendait craquements,

Le faisceau du phare nous aveuglait cycliquement,

Il y avait en l’air comme un étrange ballet d’étoiles,

Sur lequel de temps à autre on arrivait à jeter voile.

.

Dormant dans le cockpit, à la belle, comme  enfants,

Nous étions, ma femme et moi, les meilleurs amants

De la Nature, complice de Terre et Mer, cela va de soi

Prêts à tout, et même à concevoir un autre enfant roi !

.

.

 Calligramme

.

Un voilier même dériveur,

N’est pas maison sur pilotis.

Il tourne autour de sa chaine 

Au gré du vent   et du courant 

Lors il se pose,    ou se soulève,

Il tape, comme vrai marteau,

Vous réveille pour admirer,

La nuit, étoiles aux cieux.

********************

************

Comme

 Lumineux signal,

Vert, rouge, d’un chenal,

Feraient  de  l’œil, à  la  Lune.

S’extraire d’un tel ancrage est difficile tant l’amarrage

Nous pose sur vrai nuage, tant le rêve devient paysage.

Selon que la marée est haute est à l’étale ou très basse,

On passerait, ou pas, le Rio, près  de Faro, en ce village

De maisons de pêcheurs où l’on se croira bien ailleurs.

                            F

Bateaux éparpillés           A          plage

Suite à une tempête      R        sauvage

Selon les pécheurs        O      portugais,

On fêtera, demain,       :      ici, la Lune.

Pêcheur reste dure      V   vie au rabais,

Joignant  des bouts      I     d’infor-tunes.

Marnage  de  marée      L     augmentant,

La pleine Lune, s’est      L     levée très tôt

Vénus, conjointe avec     A    elle,    tantôt,

À deux éclairent phare     G    s’al-lu-mant

  Et sitôt que les ténèbres    E     en  tombent

  Les  formes, peu  à  peu,     *    s’estompent

Lors des milliards d’étoiles,  P  illuminent

Un  ciel  où lumière  lunaire,  Ê   culmine,

Là où la fraicheur, soudaine   C    d’eaux,

Caresse mon visage et toute   H  ma peau

En procurant une sensation   E   animale

Fort agréable, ressemblant    U  thermale.

À présent oiseaux  se sont    R    cou-chés,

 Lors  un silence, profond    *   s’est imposé

Et qu’en est-t-il  de  tous    F   les poissons,

Font-ils encore du bruit,   O    dans le fond !

Ils s’affairent à manger     R   dormir sur côté

À faire des bonds, dans    M    leur noir profond

Si j’étais un pécheur,      O  ce serait jour de fête ;

Si j’étais un poisson,      Z  de nourriture, en quête ;

Si j’étais  un oiseau,      A   je serais comme mouette.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Tout autant qu’un petit phare

Un métronome pour rythme

Un tire-bouchon assez courant ?

.

12 4

 .

Un phare, photographié, est pour le moins

 Symbolique, d’un port

Quoi de mieux pour évoquer authentique

Village de pêcheurs.

.

Phare avec une porte extérieure visible

Sa forme s’adapte à un nombre de fonds.

 .

Symbolique 

 .

Les villages de pêcheurs, côtiers,

Sont isolés et situés près d’un port naturel

Qui fournit un refuge pour les bateaux de pêche.

.

Il propose une place sûre pour tout débarquement

Du poisson et la mise en sécurité des embarcations

Lorsqu’elles ne sont pas utilisées voire désarmées.

.

Les villages de pêcheurs opèrent souvent depuis

Une plage, en  particulier  au  bord de  lacs.

.Modifié mis en forme, source : Wikipédia

 .

Descriptif

 .

12 – Faro : village de pêcheurs, rio Formosa 

Alignement central / Titre méandre/ Thème  filets

Forme droite / Rimes égales / Fond approché forme

Symbole de forme : phare/ Symbole du fond : bateau

.

.

Fond

.

Évocation 

.

.

Les pêcheurs font sécher leurs filets

Le long de leur plage, ou de leur cote,

Bien étalés et voire bien tirés en long,

Pour les démêler, inspecter, réparer.

 .

Symbolique 

 .

Le filet est associé

Au poisson, à la pêche.

Il symbolise une capture.

.

Il  est assimilé  à un piège,

Voire, parfois, à une arme !

.

Il est d’ailleurs très  employé

Dans la pêche,  et, la chasse.

.

C’est une arme, dite passive,

Lors donc qui ne blesse pas.

.

Ainsi tout filet impliquerait

Une capture intellectuelle,

Par toute une ruse plutôt

Que par une violence.

1001symboles.net/

symbole/sens-de-filet

 .

Fond/forme 

 .

Les marins ont, souvent, besoin

D’une boussole et de repères visuels

Pour naviguer comme un phare, amer

Afin  de rester sécurisé, pour eux-mêmes.

.

À force de vouloir nous approcher du fond

De la lagune, nous avons échoué sur le bord

Et il nous faudra attendre  une pleine marée,

Pour nous désensabler, étant un peu couchés.

.

Nous pouvons poser  pied à terre, du bateau.,

Le village est attrayant, même intéressant,

Par sa nudité, simplicité, éparpillement.

.

Un village de pêcheurs donnerait, des fois,

L’impression d’une carte postale, touristique,

Or pour celui qui y travaille, la vie s’avère rude :

La pèche n’est pas activité lucrative de tout repos.

.

.

Épilogue 

 .

Quand on vous parle d’un pays,

En nombre guides touristiques,

On vous parle des grandes villes

Présentées comme leurs phares.

.

On y trouve aussi de beaux villages

Authentiques, sans artificialisation,

Où la vie reste simple  et tranquille,

Loin des feux, des bruits, agitations.

.

Ici en fond de baie de lagune de faro

On voit phare, plages, filets, bateaux,

Mer y est présente  et poissonneuse :

Des deux côtés, est ria, est heureuse !

 .

Temps suspendu vous tient en haleine

Y a rien à faire, qu’à admirer paysage

Avec un ciel trop bleu  et sans nuages.

Lors en ce monde, gens sont à la peine.

.

Vu d’un voilier au sec, attendant marée

La vie semble paisible, paraissant figée

Si le cycle journée continue à tourner,

Un tel paradis n’aura pas d’éternité !

.

Visuels et textuels >>

11- Faro: mouillage

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

La ville n’est jamais totalement endormie :

tout comme la nature, elle retentit de ses

bruits et, en outre, elle s’éclaire de mille

petites lumières, se transformant en halos en

son ciel plein d’éther. Le contraste est très dur

entre la ville et la nature, ses bruits de

craquements, si ce n’est de ruissèlements,

même des fois d’aboiements, sont couverts par

les urgences : polices, pompiers, ambulances,

qui, chaque heure, mène la danse, ou encore,

près de son port,  bruits de sifflements des

drisses ou de son aéroport où rugissent

décollages d’avions, très forts. Il n’y a  guère

qu’en haute mer où, au milieu d’une  grande

forêt, que l’on profite d’un endroit discret où

un silence profond vous berce, endort comme

un bébé en bras de Morphée en un rêve qui  va

vous emporter ! Faro, début juillet, beau

temps, la nuit tarde à tomber, doucement !

Rondes d’avions décollent, atterrissent chaque

minute, d’envols. La ville parait faussement

endormie, sirènes de police locale la divertit.

Ses feux s’allument en lagune où soleil brulant

cède place à Lune. Au dernier verre de « vino

verde », un oiseau de lagune se met à chanter :

concerts, coassements de grenouilles font écho

à une faune qui grouille. Hérons et aigrettes,

se sont évanouis, autres oiseaux magnifiques

aussi. A proximité, on entend un chat miauler,

aboiements de chiens enfermés. Drisses en

mâts, s’en donnent à cœur joie, lors rafales, ou

sautes vents, les atermoient. La vie occupe cet

espace de temps de répit qu’hommes

accordent à la nature, par dépit. Dépit de ne

plus rien avoir à voir dans le noir tandis qu’ils

sortent pour fêter le soir, en cet endroit de la

Terre où, en hiver comme en été, des bruits

étranges sont à écouter. Toujours présente, la

nature reste très active, lors la ville dort avec

aucune âme qui vive. La nuit dans le fond de la

lagune de Faro, vous fait cadeau d’instants

des plus beaux.

.

.

Visuel  

.

11 1

.

La lagune de Faro avec sa végétation

entre terre et mer,

.

11 2

.

nous conduit vers la marina intérieure

de la ville de Faro,

.

11 3

.

mais nous préférons, de loin, mouillage,

à l’extérieur, en lagune.

.

 .

puis nous arpentons belles arcades

de la place centrale de Faro.

.

.

Poème 

.

Une ville n’est  jamais

Totalement  endormie,

Tout comme la…nature,

Elle retentit  de son bruit

Et en outre,   elle s’éclaire,

De mille  petites  lumières,

Se transformant en  halos,

En son ciel,  plein d’éther :

Lors contraste devient dur

Entre la Ville, et la Nature.

.

Ses bruits, ses craquements

Si ce n’est, de ruissellements,

Même des fois, d’aboiements,

Sont couverts par les urgences,

Polices, pompiers, ambulances,

Qui chaque heure mènent danse.

.

Puis, encore, tout près de son port,

Nombre de bruits, sifflements drisses,

Et puis enfin de l’aéroport où rugissent

Avions de ligne  qui décollent très fort.

.

Et, il n’y a guère qu’allant en haute mer,

Voire au beau milieu d’une grande forêt,

Que l’on profitera  des endroits discrets,

Où, silence profond, vous berce, endort,

Comme un bébé dans bras de Morphée,

En rêve qui va, partout, vous emporter.

.

Faro,  début juillet,   lors beau temps :

La nuit tarde à tomber… doucement :

Rondes, d’avions, charters, décollent,

Atterrissent, chaque minute, en vols.

La ville parait  faussement endormie

Sirènes de la police locale, la divertit

Ses feux s’allument  sur une lagune,

Soleil brulant cède  place  à la Lune.

.

Lors au dernier verre de vino verde,

Oiseau de lagune,  se met à chanter :

Concert coassements de grenouilles,

Font écho à toute faune  qui grouille,

Hérons et aigrettes, se sont  évanouis,

.

Et d’autres magnifiques oiseaux, aussi,

À proximité, on entend un chat miauler,

Plainte d’aboiements de chiens enfermés.

Drisses, en mâts, s’en donnent, à cœur joie,

Lors rafales, sautes de vents, les atermoient.

.

La vie occupe cet espace, de temps, de répit,

Qu’hommes accordent, à la nature, par dépit :

Dépit, de ne plus rien avoir, à voir,  en ce noir,

Tandis qu’ils sortent parfois, pour fêter le soir.

.

En cet endroit de la Terre, en hiver ou en été,

Où bruits étranges sont à entendre,  écouter.

Toujours présente, Nature reste très active,

Lors ville dort avec   aucune âme qui vive,

Nuit, dans le fond de  la lagune de Faro,

Fait cadeau d’instants  des plus beaux.

 .

.

Extension

.

L’avantage du mouillage en lagune

Est d’être seul, distant des autres

Bateaux, pour une tranquillité

Pas moindre nuisance sonore

Ne perturbe votre occupation,

Aucune  rencontre  ne perturbe

Votre isolement conçu volontaire

L’inconvénient est que lors le vent

Se lève et se met à souffler très fort,

Il vous faut rester vigilant sur ancre,

Pour qu’elle ne dérape ni dériver pas.

.

***

.

Là où la terre  et la mer,  alternent,  se mêlent, ou se confondent,

Il y a, toujours, des environnements, des vies, qui se répondent.

Que ce soit la végétation, animalité, un microcosme  s’instaure,

Autre que celui de l’estran dû exclusivement à l’effet de marée.

Au-delà de Lagune, vous trouverez  le marais, où une autre vie

S’exprime, et le plus souvent en eau douceâtre, voire saumâtre,

Lors la lagune de Faro en est un bon exemple de cette continuité,

Nous sommes loin des falaises, des rochers roses, à pic, de Perros !

.

***

.

De mouillage en marina et de marina en mouillage

Le programme est varié et adapté à toutes situations ;

Malgré  nos douze mètres  de long, explorer  tous fonds

De baies, de canaux, de rivières, sans compter plages !

.

D’être seul, ou presque, et, en pleine nature,  diffère

Grandement de la proximité, animation de ponton,

Les nuits sont d’un calme olympien sous les étoiles

Où, le noir, troué de petits éclats, a jeté son voile.

.

Le jour, oiseaux marins, grues, etc. On entend

Pousser leurs chants si ne n’est cris pêchant

Bruits de ville nous parviennent, en échos,

On est comme en grande bulle de repos,

.

D’autant que …nos deux  adolescentes

Courant l’Europe comme leur jardin

Ne sont plus là pour nous distraire

De leurs parfums  d’atmosphères.

.

Nous irons visiter la grande ville

Dans l’après-midi puis la soirée

Un mojito dans un café, animé,

Pour nous remettre d’absence.

.

.

Calligramme

Une ville  n’est  jamais

Totalement  endormie,

Tout comme la…nature,

Elle retentit  de son bruit

Et en outre,   elle s’éclaire,

De  mille  petites  lumières,

Se  transformant  en    halos,

En   *  son ciel,  plein d’éther :

Lors   *    contraste devient dur

Entre la    *     Ville, et la Nature.

Ses bruits      *     ses craquements

Si ce n’est, de    F     ruissellements,

Même des fois,     A     d’aboiements,

 Sont couverts par    R     des urgences,

Polices, pompiers    O        ambulances,

Qui chaque heure     *       mènent danse,

Puis, encore, tout   M      près de son port,

Nombre de bruits   O     sifflements drisses,

Et puis enfin de l’  U    aéroport où rugissent

Avions de ligne      I       qui décollent très fort.

Et il n’y a guère     L       qu’allant en haute mer,

Voire au beau      L       milieu d’une grande forêt

Que l’on pro       A       fitera des endroits discrets,

Où, silence          G     profond, vous berce, endort,

Comme un            E    bébé dans bras de Morphée,

En rêve qui              *   va, partout, vous emporter.

Faro, début juillet,       E                      beau temps :

La nuit tarde à tomber         N           doucement :

Rondes, d’avions, charters,     *          décollent,

Atterrissent, chaque minute,   M           en vol.

La ville parait  faussement     I        endormie

Sirènes de police locale      L          la divertit

Et ses feux s’allument     I      sur la lagune,

Soleil brulant cède      E   place à la Lune !

Lors au dernier        U      verre vino verde

Oiseau de lagune,   *      se met à chanter :

Concert coassements  D    de grenouilles,

Font écho à toute faune     qui grouille.

Hérons et aigrettes, se sont    *    évanouis,

Et d’autres magnifiques oiseaux  L     aussi.

À proximité, on entend un chat   A   miauler,

Plainte d’aboiements de chiens   G    enfermés.

Drisses, en mâts, s’en donnent,   U     à cœur joie,

Lors rafales, sautes de vents,    N      les atermoient.

La vie occupe cet espace,      E       de temps, de répit,

Qu’hommes accordent,     *        à la nature, par dépit :

Dépit, de ne plus rien      *         avoir, à voir, en ce noir,

Tandis qu’ils sortent                parfois, pour fêter le soir,

En cet endroit de la                  Terre, en hiver ou en été,

Où bruits étranges                      sont à entendre/écouter.

Toujours présente,                       Nature reste très active,

Lors ville dort avec                           aucune âme qui vive,

Nuit, dans le fond de                             la lagune de Faro,

Fait cadeau d’instant                                 des plus beaux.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

On pense à quelque récif de corail,

Mais lagune revient, ici, en premier.

Puis une rivière se jetant bord de mer.

.

11 4

 .

La lagune de Faro est grande

Et la ville se situe tout au fond :

Il faut louvoyer, composer  avec

Les vents, bancs de sable et vase.

.

Bras de mer symbolise pénétration terre

Lors entrée maritime, pénétration terre,

Pour autant toute pointe n’est pas bras

Toute entrée mer, lagune, rade, golfe.

 .

Symbolique 

 .

Une lagune est étendue d’eau

Peu profonde, séparée de la mer,

Par un long, et fin cordon littoral.

Est, souvent, constitué de sable fin.

.

Ce cordon se modifie naturellement,

Est vulnérable aux assauts de la mer

Tempêtes, tsunamis, artificialisations.

.

Pour tout tourisme environnemental,

Ria Formosa est sanctuaire naturel,

Endroit privilégié observer oiseaux.

Modifié, source : Wikipédia

 .

Descriptif

 .

Alignement central / Titre méandre/ Thème  mer

Forme ouverte / Rimes égales / Fond associé à forme

Symbole de forme : lagune/ Symbole du fond : ville

M C : Lagune/rivière, paysage, lac, berge, flore/ faune

.

.

Fond

.

Évocation 

 

11 6

.

Une lagune peut être alimentée par la mer

Tout autant que par une rivière ou  delta,

Un mixte des deux, fonction des marées :

Celle de faro est spéciale, longe la côte.

.

Symbolique 

.

La rivière symbolise

Le flot des énergies qui

Coulent en nous, vivifiantes.

Énergies d’essences féminines.

.

Comme le fleuve, la rivière

Symbolise une notion

D’écoulement temporel.

Lors la rivière représente

Ainsi les flots de la jeunesse,

.

Tumultueuse et inconsciente,

Celle qui précède l’âge adulte.

http://tristan-moir.fr/riviere

.

Fond/forme 

 .

Un mouillage en lagune est comme en rivière

Tranquille et à l’abri de toutes fortes tempêtes

Le paysage ressemblerait à celui d’un lac,

Avec des oiseaux marins tout alentour

Le seul risque est de faire déraper

L’ancre, et le bateau avec, et de

De se retrouver sur  la berge.

.

La rivière est en général d’eau douce

Ici, elle est à moitié douce, moitié salée,

Dotée d’une flore et faune bien spécifiques

Quand elle se jette directement dans la mer,

Qu’elle soit petite, grande, on l’appelle fleuve,

Dans  une  rivière, on  pourra, aussi, s’envaser,

Mais, avec le courant … plus facile de s’en tirer !

.

Lagune, lac, delta, rivière, sont mots faisant rêver

Celle de L’Arvor et de Faro  ont  des ressemblances

On se sent plus en confort, abri de vents, tempêtes

Qu’en mouillage en bord de mer, si abrité soit-il !

 .

.

Épilogue

.

Jeter l’ancre, mouiller, stationner :

Qu’importe le nom : immobilisés,

Nous sommes,   pour la nuitée :

Serons bientôt  ensommeillés.

.

Que nenni, bruits de la nuit,

Bruits de la ville, aéroport,

Sans parler voilier autrui

Chacun y va, sonne fort.

.

Mes oreilles, cerveau,

Ne seront sans repos

Rêve sera interféré,

Par éclats réalité.

.

Cette si belle lagune

Sous une  si belle lune,

Propulse mon imaginaire

Scénarios extraordinaires.

.

Le  bercement, émis par flots,

Par  les passages  des  bateaux,

Rythme souvenirs  de la journée

Plein d’évènements,   contrastés !

.

Le mouvement perpétuel de la mer,

Que ce soit marées, courants, vagues,

Ne nous atteint pas ni celui du rivière,

Lagune est comme lac qui les tempère.

.

Sanctuaire, pour les oiseaux … s’il en est

On entend toujours leurs chants discrets :

S’adressent-ils à eux, à nous, aux poissons,

Nuisances de la nature, bien humaines sont.

.

Avons passé deux nuits dans ce havre de paix,

Après de longues visites en ville de Faro et port

Si, dix ans plus tard, me relisant, j’y suis encore

C’est que l’image résonne comme si je la revivais.

.

Visuels et textuels  >>

10- Lagos : trois équipières repartent

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Hier, six dans le cockpit, assis autour de bon

repas : seul, aujourd’hui, sonne glas, de cette

belle agitation intergénérationnelle, frénésie

jouvencelle, d’authentique convivialité. Et tout

cela est retombé : nos jeunes, évaporées.

Comme les vents vont, puis viennent, mais

jamais ne tiennent, nos désirs nous emportent

vers de nouvelles portes prometteuses

d’autant de petits bonheurs à toute heure. Les

mots : rire et mot joie et mot rencontre,

évoquent une période de congé et de sérénité,

surfant sur la vague, celle d’un temps arrêté, et

ce, jusqu’à ce que, les autres vous manquent,

ou que, vie quotidienne, contraintes

reprennent. C’est fini, elles ne sont plus là,

elles sont reparties, nos trois jeunes ramenées

par adultes, à l’aéroport,  d’où elles vont voler

vers d’autres aventures, d’autres ports jusqu’à

ce que l’on se retrouve, de nouveau, réunis ! Je

me retrouve seul, comme ahuri, guetté par

ennui, j’attends la suite, ne trouve rien, la page

est tournée : ceux qui s’en vont paraissent,

souvent, mieux lotis, laissant  les autres, au

bord de la route : anéantis ! Rire, joie,

rencontre, sorties : parenthèses, à y voir 

espoir d’un lendemain chantant rime en

chœur. On s’ennuie toujours plus, seul, qu’à

plusieurs. Seul avec soi-même, angoisses,

idées noires, les jeunes se chargent de nous les

évader, rires et sourires, nous les font évacuer.

Les mots : venir, séjourner, partir, évoquent

projets de voyage, voyage vers autres lieux,

autres gens, paysages. Paysages, réunissant,

en un laps de temps, des êtres … familiers.

Originaux…étrangers, en autant de pointillés

d’une vie, en continuité. Ailleurs, c’est

l’événement, souvenirs des faits marquants,

pour lors nous vivons autrement.

.

.

Visuel

.

10 1

.

Nous rejoignons le canal d’entrée

de la marina de Lagos, pleine ville,

.

10 2

.

que nous empruntons, en nous

préparant à accoster, au mieux,

.

10 3

.

jusqu’à ce que notre bateau soit bien

arrimé en vue de pouvoir débarquer,

.

pour visiter son centre-ville, très animé, 

avec nombre d’échoppes des plus colorées.

.

.

Poème 

.

Hier, à six dans le cockpit,

Assis autour d’un bon repas

Seul, aujourd’hui sonne glas,

De belle agitation  jouvencelle,

Frénésie   intergénérationnelle,

D’une authentique  convivialité

Et voilà : tout cela  est retombé

Lors nos trois  jeunes évaporés.

.

Dès lors que, comme  les vents

Vont, viennent  et reviennent

Mais  jamais  ne   tiennent,

Désir porte  et  emporte,

Vers nouvel les portes,

Prometteuses autant

De petits bonheurs

Ce, à toute heure.

.

Les mots : rire et mot joie, mot rencontre,

Évoquent une période de congé, de sérénité

Surfant sur la vague, celle d’un temps arrêté,

Et ce jusqu’à ce que les autres vous manquent,

Ou que vie quotidienne, contraintes reprennent.

.

C’est fini, elles ne sont plus là, elles sont reparties,

Nos trois jeunes ramenées par adultes à l’aéroport

D’où elles vont voler vers d’autres aventures, ports,

Jusqu’à ce que l’on se retrouve, de nouveau, réunis.

.

Me retrouve, seul, comme ahuri, guetté  par l’ennui,

J’attends la suite ne trouve rien, la page est tournée

Ceux qui s’en vont paraissent, souvent, mieux lotis,

Laissant les autres, au bord de la route… anéantis,

Rire, joie, rencontre, sorties, parenthèses à y voir,

Espoir d’un lendemain chantant rime en chœur.

.

On s’ennuie  toujours plus seul, qu’à plusieurs,

Seul avec soi-même, angoisses, idées noires,

Les jeunes se chargent de nous les évader,

Rires et sourires, nous les font évacuer.

.

Les mots  venir, séjourner, partir,

Évoquent projets de voyages,

Voyage vers autres lieux,

Autres gens, paysages.

.

Paysages   réunissant

En un laps de temps

Des  êtres  familiers,

Originaux, étrangers,

En autant de pointillés,

D’une vie  en  continuité.

Ailleurs, c’est l’événement :

Souvenirs  de faits  marquants,

Pour  lors : vivons  tout  autrement.

.

.

Extension

 .

Les joies du bateau, tant au port qu’en mer,

Se partagent à plusieurs, comme les autres,

Tant le solitaire, quel que soit son bonheur,

Ne sait  trop qu’en faire,  n’ayant personne

Pour s’en distraire  ni pour s’en satisfaire.

Or éclats d’existence ponctuent notre vie

Et lui donne un sens par sa sensibilité

Aux autres, et à la nature,

Qui augmentent en nous

Votre confiance et sinon

Agissent pour le moins

Comme la délivrance,

Comme un grand repos,

Comme de vraies vacances.

.

 ***

.

Une semaine, c’est court, même quand on navigue en cabotant, en

Voilier.

Arrive vite le moment où il faut débarquer, puis prendre l’avion,

Rentrer

Ce n’est pas que mélancolie, le blues me prenne, m’assaille, me

Chagrine

Mais quitter trois perles d’océan, comme autant d’équipières

Sublimes

Et auxquelles je suis le plus attaché au Monde me rend l’âme

Chagrine

Sûr je m’en remettrai, ce d’autant que je les reverrai, mais sur

L’instant

Je boirai deux bières fraiches plutôt qu’une pour trois manques

 À aimer.

.

***

 .

Retour à Lagos où notre voiture stationne

Air de départ, des deux cousines, résonne

Elles vont troquer le port pour l’aéroport

Poursuivre un périple à travers l’Europe.

.

Elles se sont bien adaptées et amarinées,

Prennent  au sérieux, l’apprêt  du bateau

Pour accoster, boots, défenses, en mains,

On les aurait presque crues vrais marins.

.

Un dernier repas, trinquons à leur départ,

Elles ne sont plus là pour parader en proue

Pour des messes basses en couchette avant,

Matin, réveillés : bruits de cuillères en bols.

.

Faute de place dans la voiture, je reste seul,

À veiller sur voilier et mon humeur, chagrin

Bien des cris de joie, des gestes ou postures,

S’évanouissent comme parfum jouvencelles.

.

Lors pour conjurer le fait d’un mauvais sort,

Je me surprends à l’écrire en journal de bord

Il y aura une trace durable, il n’y a pas photo

Pour cette croisière éphémère en ce bateau !

.

.

Calligramme

.

Hier, à six dans le cockpit,

Assis autour  L d’un bon repas

Seul, aujourd’   A     hui sonne glas,

De belle agitati  G      on  jouvencelle,

Frénésie   inter    O     générationnelle,

D’une authenti    S     que  convivialité

Et voilà : tout     *     cela est retombé

Lors nos trois   N   jeunes évaporés.

Dès lors que    O  comme les vents

Vont, vien       S  nent reviennent

Et  jamais      *    ne   tiennent,

Désir porte    T   et emporte,

Vers nouvel   R    les portes,

Prometteu   O  ses autant

Des petits   I  bonheurs

 Ce, à tou    S   te heure.

 

****************************

 

Les mots : rire et mot joie  É  et mot rencontre,

Évoquent une période   Q   de congé, de sérénité

Surfant sur la vague   U    celle d’un temps arrêté,

Et ce jusqu’à ce que  I    les autres vous manquent,

Ou que vie quotidi  P enne, contraintes reprennent.

C’est fini, elles ne  I  sont plus là, elles sont reparties,

Nos trois jeunes È  ramenées par adultes à l’aéroport

D’où elles vont R voler vers d’autres aventures… ports

Jusqu’à ce que  E  l’on se retrouve, de nouveau, réunis !

Je me retrouve   S seul comme ahuri, guetté par ennui,

J’attends la suite  *  ne trouve rien, la page est tournée

Ceux qui s’en vont R   paraissent, souvent, mieux lotis,

Laissant  les autres  E  au bord de la route : anéantis !

Rire, joie, rencontre  P  sorties : parenthèses à y voir,

Espoir d’un lendemain  A chantant rime en chœur.

On s’ennuie  toujours plus  R  seul, qu’à plusieurs,

Seul avec soi-même, angoisses  T   idées noires,

Les jeunes se chargent de nous les E   évader,

Rires et sourires, nous les font  N  évacuer

Les mots  venir, séjourner   T   partir,

Évoquent projets de   *  voyages,

Voyage vers  *  autres lieux,

Autres gens, paysages.

Paysages   réunissant

En un laps de temps

Des  êtres  familiers,

Originaux,  étrangers,

En autant   de pointillés,

D’une vie    en      continuité.

Ailleurs          c’est      l’événement,

Souvenirs        de faits          marquants,

Mais  pour  lors, nous  vivons  tout  autrement.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Verres de bière et vin, superposés 

Un vase en porcelaine de Sèvres  

Un coquetier avec un œuf dessus

.

10 4

.

Un verre à pied évoquerait, instinctivement,

Une convivialité franche

Trinquant son verre avec ceux qui arrivent,

Qui restent ou partent.

 .

Symbolique 

 .

La consommation, festive,  d’alcool 

Semble poser parfois des problèmes.

Les  verres  s’enchaînent, sans  qu’on

Ne  s’en   rende,  toujours,  compte !

.

Comportements     psychologiques,

Si  l’on  en  croit  des  chercheurs

Anglais,  Université de Bristol.

.

Et même s’ils reconnaissent

Qu’explication ne justifie

Pas tout, ils viennent

De  montrer  que

La forme du verre

De bière peut modifier

Notre façon de la consommer !

futura-sciences.com/sante/actualites/

biologie-science-forme-verre-biere-

 .

Descriptif

 .

10 – Lagos : trois équipières repartent 

Alignement central / Titre courbe/ Thème rencontre

Forme courbe/ Rimes égales / Fond approché forme 

Symbole de forme : verre/ Symbole du fond : trinquer.

M C : se quitter, souvenir, aventure, bronzage,

.

.

Fond

.

Évocation 

.

10 6 .

Un verre à pied évoquerait, instinctivement,

Une convivialité franche

Trinquant son verre avec ceux qui arrivent,

Qui restent ou partent.

 .

Symbolique

 .

Diverses sources font remonter

Cette pratique à l’antiquité :

Tant « la coutume de boire

À la « santé » des vivants

Provient, probablement,

Du rite antique de boire,

En l’honneur des dieux, des morts».

En Europe, on trinque avec un verre

Bière, vin, cidre, vodka, 

Mais on pourrait le faire

Avec un verre non alcoolisé.

Modifié,  source : Wikipédia

 .

.

Fond/forme 

 .

Le verre, celui de l’amitié, en toute fin

Qu’il soit de bière, de soda ou de vin,

Avant de se quitter, sera consacré,

À fixer les souvenirs émerveillés.

Trinquer rime avec aventure,

La plus nature la plus pure

Après un bronzage réglé

Sans s’être desséchés.

.

Sur le voilier il existe une voile trinquette

Qui n’a rien à voir avec action trinquer

Elle permet au bateau secoué partout

En pleine tempête, d’avancer droit,

C’est tout le contraire de trinquer

Qui à force, marche de travers

Être bourré, sur un bateau,

Garantit tombée à l’eau.

.

Adieux, quel qu’ils soient, sont souvent émouvants

Et bien plus quand il s’agit, d’ami, famille, enfant.

 .

.

Épilogue 

 

Être trois plus trois, puis à nouveau trois,

Ça vous change l’ambiance et programme,

Rien ne remplacera présence famille, amis,

À bord d’un voilier où l’on demeurera seul. 

.

Après un au-revoir vous arrachant larmes,

Votre humeur tombe, ennui vous désarme,

Souvenirs vous remonteront en mémoires,

Une page se tourne, et un vide se fait noir.

.

Avec d’autres, toujours mieux de partager,

Moments de joie, de bonheur de plénitude,

Vouloir les garder pour soi est une attitude

Qui vous éloigne, vous tient, enferme, isolé.

 

***

.

Une semaine, c’est très long  et c’est court :

Les jours passent et, sans moindre recours,

S’en viennent et s’en vont, comme amours.

.

On tenterait de les prolonger au maximum

Lever tôt, debout sur pont, et coucher tard,

Rien n’y fait : faut vivre le moment présent.

 

***

 

Pour adoucir peine : juste un dernier verre,

Suivi d’un second  puis  d’un troisième,  etc.

La dernière soirée aura été des plus arrosée.

.

Sujet, occasion, prétexte, ne manquent pas,

Pour trinquer à l’amitié, au soleil, festivités,

Le verre est plein ou vide, ne reste à moitié.

.

Photos par ci, photos par-là, on se téléphone

Je me prends à  écrire…  pour m’en souvenir

Pour m’y replonger dix à vingt ans plus tard.

.

Visuels et textuels  >>

 

09 – Portimao: sa rade

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Portimao, en fond de rade, avec deux ports,

est une ville industrielle plus que touristique

mais son immense plage, en face, sise à

Ferragudo, respire nature, loisirs et farnienté

à plein nez. La nuit est très calme et propice à

observer des étoiles qui miroitent. Mes yeux se

ferment, s’ouvrent, sur le diamant pur d’une

Lune flirtant avec le Soleil levant avant l’adieu

à sa nuit brune. Je me crois, puis je me vois,

en quelque ile tropicale, comme surgissant là,

devant : Tahiti, Tobago, Bora-Bora, Canaries,

hors d’Espagne, en tous cas, loin de Portimao,

de sa baie, sa plage, son port.  Aurore, ce

matin, debout sur le pont du bateau, un

spectacle féérique de lutte, entre le jour et la

nuit, s’offre à moi au pied d’un rocher, au raz

de l’eau. Pas une ride, pas un souffle, pas un

signe de vie. Alors que les feux de cette ville

endormie brillent encore, elle se prépare à une

sa nouvelle journée avec un soleil fort. ! Les

plages de Ferragudo, dans l’anse de Portimao,

leurs eaux, je les garderai, toujours sur ma

peau ! La plage est déserte, livrée aux flots et à

elle-même. En bas, des rangées de parasols,

abandonnés çà et là, sont dominées par des

falaises à pic, arborant des villas, entourées de

palmiers, se détachant en contre-jour blême.

Privilégiés, méritants, y ont placé une part de

leur argent, pour le mettre en vue, vue sur

mer, pour les braves gens ! Rideaux de

verdures, en haut, touffes bruyères en bas,

augmentent les contrastes déjà très forts,

entre terre et mer. Des émotions brutales

m’envahissent, le soleil regagne sur la nuit

autour, effaçant des ombres noires qui

blanchissent. On lève l’ancre, on sort vers le

large et plus tard et plus loin, le vent nous

pousse à longer une autre plage, un autre coin.

Nos yeux sont captivés par un gruyère de

grottes en rochers dans lequel une grande

arche est parvenue à jeter un pont,  lors même

personne n’y habite hormis des goélands

furieux, qui se chamaillent, toujours, entre

eux, à qui mieux mieux ! Ici, creux dans la

falaise au niveau de l’eau, là, au milieu. Rien

n’est plus coloré, rien, plus grandiose, rien

plus beau. L’intensité de chaque instant

s’accorde à celle des lieux, l’on entend,

immobile, l’écume fraiche, noble du courant,

glisser sur la plage jusqu’aux pieds des

rochers, hors d’eau, joignant la terre, la mer,

l’air et le feu en un même élément.

.

.

Visuel

.

09 1

.

 Ferragudo est la très grande plage,

située juste en face de Portimao,

.

09 2

.

et à terre, de la plage, nous avons

une vue sur notre beau mouillage,

.

09 3

.

lors nous en profiterons pour nous

 baigner, pour visiter les environs.

.

 .

ainsi que la ville de Portimao, en face,

avec sa grande place au bord de l’eau!

.

.

Poème 

.

Portimao, en fond de rade,

Avec son port de plaisance

Reste une ville industrielle

Bien plus  que touristique,

Offrant …  immense plage,

En face … sise à Ferragudo

Respirant  la  nature, loisir,

Voire  farniente, à plein nez.

.

Toute nuit est calme, propice

À observer étoiles miroitantes.

Mes yeux se ferment, s’ouvrent,

Sur un pur diamant  d’une Lune,

Qui réfléchit parfois Soleil levant.

.

Je me crois  ou bien  je me  vois

Dans  quelques  iles  tropicales,

Comme  surgissant, là, devant,

Tahiti,  Tobago  …  Bora-Bora,

En tous cas loin de Portimao,

De sa baie, sa plage, son port.

 .

L’aurore, ce matin, debout sur le pont du bateau,

Spectacle féérique de lutte entre le jour et la nuit,

S’offre à moi, pied du rocher, juste au raz de l’eau,

Pas une ride, pas un souffle pas même signe de vie,

Bien que des feux de belle endormie brillent encore

Préparant une nouvelle journée, avec son soleil fort.

.

La plage Ferragudo…  sise dans la rade de Portimao

Ses eaux chaudes, les garderai toujours sur ma peau,

Une plage déserte et livrée aux flots, ou, à elle-même.

En bas, on voit rangées parasols, abandonnés çà et là,

Elle est dominée par falaise à pic qui arbore des villas

Entourées palmiers se détachant en contre-jour blême.

.

Privilégiés, méritants, y ont placé partie de leur argent,

Pour bien le mettre en vue : vue sur mer de braves gens.

Rideaux de verdure en haut, herbe en bas, touffe bruyère

Augmentent tous contrastes, très forts, entre terre et mer.

Quelques émotions brutales m’envahissent lors soleil gagne

Sur la nuit alentour lors effaçant ombre noire, blanchissante.

On lève l’ancre, sort vers le large bien plus tard, bien plus loin,

Vent nous pousse à longer autre plage, sise dans un autre coin.

 .

Nos yeux deviendront captivés par gruyères de grottes et rochers

Dans lequel une grande arche est parvenue, comme un pont, jeter,

Bien que personne n’y habiterait, hormis la horde goélands, furieux,

Eux, qui se chamailleraient toujours entre eux, et à qui mieux mieux.

.

Ici, un beau creux dans la falaise, au niveau de l’eau, là en plein milieu

Rien n’est plus coloré, rien n’est plus grandiose ou ne serait aussi beau,

Tant l’intensité de chaque instant s’accorde harmonieusement aux lieux

Rien qu’à entendre, restant immobile, l’écume fraiche, noble du courant

Glisser jusque sur plage, jusqu’au pied d’un rocher, jusque hors de l’eau,

Lors joignant la terre et la mer, et l’air le feu, comme en même élément !

.

.

Extension

.

x

.

Portimao au fond de rade, mouillage face à la plage de Ferragudo

Sur la photo, on aperçoit les deux couleurs, verte et bleu, de l’eau.

Plus bas, le mouillage des voiliers, qui font halte, pour en profiter.

En un tour d’annexe nous traversons pour rejoindre plage ou ville,

Nous avons visité la ville toute blanche, toits rouges, comme midi

Côté rade, c’est super, mer, ne l’est pas moins, falaises, escarpées.

Kilomètres de plages sable fin et doré et de l’eau bien tempérée.

L’envie nous prend d’y rester : le voyage nous appelle ailleurs !

.

Portimao, Ferragudo, autre rade, autre plage,

Que nous empruntons pour autre mouillage :

L’endroit est bien plus grand, bien plus sage,

Convient mieux à notre ramage et plumage !

.

La tourelle, en entrée, de rade  sert  de phare

Et elle nous sert de repère entre terre et mer

Portimao est à un quart d’heure, en annexe

Allons y faire un tour, pour voir sa marina.

.

Lendemain : randonnons, côté Ferragudo,

Un gros village balnéaire plus qu’une ville,

Avons découvert son château, bord d’eau

Vrai bastion construit comme un joyau.

.

Bien sûr un bain, avant le restaurant

Cette fois plus de sardine, du poulet

Ou du porc, cuisiné façon Alentejo,

Qui nous a ravi les papilles, autant.

.

La nuit fut calme, presque de trop,

Une houle nous a bercé pour dodo

Avons été réveillés par cris oiseaux

Avons déjeunés levés l’ancre, tchao.

.

.

 Calligramme

.

Portimao, en fond de rade,

Avec son port de plaisance

Est une ville … industrielle

Bien plus  que touristique.

Elle offre  l’immense plage

En face … sise à Ferragudo

Respirant  la  nature, loisir,

Voire  farniente, à plein nez.

Toute nuit est calme, propice

À observer étoiles miroitantes.

Mes yeux se ferment, s’ouvrent,

Sur un pur diamant  d’une Lune,

Qui réfléchit, parfois, Soleil levant !

 .

Je me crois ou bien je me vois dans quelques iles tropicales,

Comme surgissant, là, devant, Tahiti, Tobago … Bora-Bora,

En tous cas loin de Portimao, de sa baie, sa plage, son port.

P

Aurore, matin, debout  O  sur le pont du bateau,

Spectacle féérique de     R   lutte entre jour et nuit

S’offre à moi au pied       T     rocher, au raz de l’eau

Pas une ride, un souffle    I    pas même  signe de vie.

Mais les feux de la belle    M  endormie brillent encore

Préparant nouvelle jour     A    née, avec son soleil  fort.

La plage Ferragudo, sise    O   dans la rade de Portimao

Ses eaux chaudes les garde *   rai toujours sur ma peau ;

Une plage déserte et livrée   S    aux flots, ou à elle-même.

En bas, on voit rangées pa    A   rasols abandonnés çà et là

Elle est dominée par falaise   *      à pic qui arbore les villas

Entourées palmiers se déta    R      chant contre-jour blême.

Privilégiés, méritants, y ont    A   placé partie de leur argent,

Pour mieux le mettre en vue   D   vue sur mer de braves gens.

Rideaux de verdure en haut    E  herbe en bas, touffe bruyère,

Augmentent tous contrastes     *    très forts entre terre et mer.

Quelques émotions brutales m’ S    envahissent lors soleil gagne

Sur nuit alentour lors effaçant   A     ombre noire blanchissante ;

On lève l’ancre, sort vers le large *  bien  plus tard, bien plus loin,

Vent nous pousse à longer autre P   plage, sise dans un autre coin.

 L

Yeux deviendront captivés par    A   le gruyère de grottes et rochers

En lequel une grande arche est     G       parvenue, comme pont, jeter,

Bien que personne n’y habiterait   E    hormis horde goélands, furieux,

Eux, qui se chamaillent, toujours    *    entre eux, et à qui mieux mieux.

Ici, un beau creux dans la falaise     E   niveau de l’eau, là en plein milieu

Rien n’est plus coloré, plus gran       T    diose et rien ne serait aussi beau,

Tant l’intensité de chaque instant     *      s’accorde harmonieuse aux lieux

À en  entendre, restant immobile      P     l’écume fraiche, noble du courant

Glisser jusque sur plage jusqu’au       O      pied de rocher, jusque hors d’eau

Joignant la terre et la mer, et l’air      R        le feu, en seul et même élément !

T

.

.

Forme

.

.

.

Évocation

 .

Grande  tourelle ou un phare,

Un balai pour grosses poussières

Un fanal signalant un mouillage

.

09 4

.

Une  tourelle pour une entrée de port,

Plutôt, ici,  d’une rade

Nous offre protection très assurée au

Mouillage, près de plage.

 .

 Symbolique 

 .

Le balisage est constitué

Des tourelles fixes situées

À terre ou mer : amers, bouées flottantes,

Ces balises indiqueront les dangers en mer

Et délimitent les chenaux  d’accès aux ports.

.

Les tourelles  et  les  bouées  peuvent  émettre

Un signal lumineux de nuit, de portée réduite,

En permettant ainsi leur bonne  identification.

.

Les balises, tout comme les feux  et  les phares,

Peuvent être équipées avec émetteurs sonores

Afin de permettre leur  meilleure localisation

Par temps de brume ou d’orage, tempête.

wikipedia.org/wiki/Signalisation_

maritime#Le_balisage

 .

Descriptif

 .

Alignement droit   /  Titre droit  /     Thème Port

Forme élargie/ Rimes égales / Fond approché de la forme

Symbole de forme : Tourelle/ Symbole du fond : Mouillage.

M C : Rade, ville, bateaux, abri/tempêtes, plages, restaurants

.

.

Fond

.

Évocation 

.

09 6

.

Une zone de mouillage est signalée sur carte

Pour jeter l’ancre en toute sécurité

Elle est souvent abritée des vents dominants

Avec peu de courant, profondeur.

.

Symbolique

 .

Un mouillage  est un lieu  abrité du vent

Et des vagues, situé souvent le long de la côte

Dans lequel un bateau peut s’arrêter en sécurité

En s’amarrant sur son ancre, ou bouée, ou coffre.

.

Il est relié au fonds, par un cordage ou une chaîne,

Maintenu par crapaud ou corps-morts empennelés.

.

Il arrive que l’ancre dérape  sur le fond, les algues,

Qu’elle ne parvient pas à s’accrocher sur le sable

Ou que les autres bateaux sont trop prés

 en somme, mouiller reste tout un art

Il y a des consignes à respecter

Pour bien dormir la nuit

 Source : Wikipédia.

.

Fond/forme 

 .

Portimao, ville en rade dans laquelle navigue

Bon nombre de bateaux qui se croisent en haut,

Lors peu près de la plage, en face, de Ferragudo.

Mouillage en paix s’il en est, à l’abri de tempêtes

Avec possibilité de traverser avec l’annexe bateau,

.

Sinon prendre la navette juste au bout de la plage,

Où un bon restaurant nous a accueillis à sa table

Pour manger crustacés et poissons frais pêchés

En bref, on pourrait y passer toute la semaine.

.

Ici, il est question d’une tourelle à petit feu,

D’un style massif et  panaché, noir blanc.

On a comme l’impression d’être dedans,

Et d’admirer le paysage, tout alentour.

.

.

Épilogue

.

Un grand port reste tout autre chose

Qu’un petit, cela avec ou sans marina :

La grande rade de Portimao Ferragudo

S’enfonce assez profondément en terre.

.

Nous avons choisi un bon mouillage,

Tout près de la sortie  et d’une plage,

Et le spectacle qui s’offre à nos yeux,

Le matin reste des plus merveilleux !

.

Falaise derrière nous abrite des villas

Avec jardins comme oasis de verdure

Il faut prendre son chevalet peinture

Et dessiner atmosphères en captures.

.

En sortant de la rade, nous entrerons

En sorte  de grande arche,  en  grotte

Comme une cathédrale, haut plafond

Haut  mât  de notre voilier, s’y frotte.

.

La tourelle phare d’entrée en sa rade

Est visible de très loin sur long môle

On y voit  nombre bateaux de pèche

Et voiliers entrer et sortir à volonté.

.

On peut aussi mouiller à l’extérieur

La houle nous aurait  bien  balancé,

Rien ne vaut d’être à l’abri, en anse,

Accroché à une bouée qui ne danse.

.

Une randonnée, un bain, un restau :

Un jour à Portimao, autre Ferragudo

Que vouloir de mieux en soleil ardent

Qui semble vouloir arrêter le temps !

.

Visuels et textuels  >>

08 – Alvor, farniente

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Combien de journées de vacances passées à ne

rien faire alors que tant d’occasions sont là

pour vous distraire bien qu’elles aient toujours

un peu le même air. Avouez-le, surtout ne

dites pas le contraire, tuer le temps, chacun en

fait son affaire, il vous fait face, il n’est jamais

derrière. Ah, sur Terre, il n’y a pas que l’enfer,

ici, s’y trouve paradis, bonne mère. Encore

parlé pour ne rien dire, pour ne rien faire de

ma journée mais, même si demain serait pire,

je me sens prêt à recommencer. Je m’habitue

très vite à ce type de farnienté, au point d’en

faire mode de vie préféré. Farniente, fatigués,

nous manquons de sommeil, d’énergie lors les

jours passent sans malheurs et sans heurts.

Lors tout effort est banni, travail, interdit, ici,

il suffit d’exister pour se croire en paradis. Ciel

bleu, mer d’huile, vent nul, calme plat,

courage, sortons d’ici et allons voir là-bas si j’y

suis, la tête dans un nuage, en demi sommeil,

sur un lit de plage. Alvor est celle que l’on

dévore des yeux, des dents, sans façon, autant

dedans que dehors, en mangeant des poissons.

Lézard au soleil, poisson en l’eau, oiseau dans

le ciel, je surveille mon bronzage, l’état de ma

peau, couleur miel. En milieu d’après-midi, je

me dé-soiffe : glace, bière, tonic, zeste, je

trouve un restaurant chic et pas cher, des plus

authentiques, avec sardines grillées, bon vin,

dessert, pour un ventre élastique. J’en sors,

repu, rassasié et, pour digérer, il me faut faire

la sieste. Las, je m’affale sur ma couchette,

pour me prélasser sous ma couette, après, je

m’assois sur ma banquette avant de m’étendre

sur ma serviette. En soirée, dehors, le vent

s’est levé, la nuit a commencé, je vais prendre

un verre au dancing en face, pour la terminer,

bien me bouger les fesses et me donner à fond

dans la  séduction tant dans la pénombre des

néons noirs, tout est beau, tout est canon.

.

.

Visuel 

.

08 1

.

Plage, côté mer, d’Alvor, avec

sérénité, parasol et fauteuil 

.

08 2

.

et autres : hamacs,  serviettes,

coquillages, et voire cocotiers,

.

08 3

.

qui  permettront de buller,  les pieds

en extension, lors des bains de mer.

.

.

voire en piscine, en bordure de plage,

les jours où il y a trop de vent ou pluie.

.

.

Poème 

.

Comment dire  combien de journées de vacances,

Nous les aurons passées, à ne rien faire, en voilier,

Lors tant  d’occasions étaient là offertes à nos yeux,

Pour nous distraire même si elles avaient même air.

.

Avouons-le surtout, ne prétendons plus  le contraire,

Pour tuer le temps chacun saurait en faire son affaire

Et il vous fera toujours face, il ne sera jamais derrière.

Sur Terre, il n’y a pas que l’enfer, y a paradis de la mer.

.

C’est parler pour ne rien dire, ne  rien faire de la journée.

Et même, en supposant que demain, ce serait en core pire

Je me sens tout  prêt pour le revivre,  pour le recommencer

Tant je me suis très vite habitué  au plaisir d’un tel farniente

Ce, jusqu’à en faire et de très loin, mon mode de vie … préféré.

.

Fatigués, nous manquons  de sommeil, ou manquons d’énergie,

Jours passent, les uns après les autres sans malheur, sans heurts,

Lors tout travail nous est interdit ou pire lors tout effort est banni,

Suffit d’exister pour se croire un peu, parfois, beaucoup, au paradis

Surtout quand le ciel est bleu, la mer, d’huile, le vent nul, calme plat.

Courage, sortons d’ici, allons voir là-bas,

S’y je n’y suis pas, la tête en un nuage,

En demi-sommeil, sur lit de plage.

.

Alvor est celle que l’on dévore

Des yeux, dents, sans façons

Autant dedans,   que dehors,

Et en mangeant ses poissons.

 .

Un lézard au soleil ou poisson,

Dans l’eau, oiseau, dans le ciel.

Lors je surveille, mon bronzage,

L’état de ma peau,  couleur miel,

Milieu après-midi, je me déssoiffe

Avec glaces et bières, tonic et zeste.

.

Au soir je trouve un restaurant chic

Et pas cher et des plus authentiques

Avec sardines grillées,  avec bon vin,

Un dessert, pour un ventre élastique

J’en sors  bien repu et bien rassasié,

Pour digérer, me faut faire la sieste.

.

Las, je m’affale, sur ma couchette,

Puis me prélasse sous ma couette,

Après, je m’assois sur la banquette

Je m’éponge avec grande serviette.

 .

Voilà, qu’en  soirée, dehors : le vent

S’est levé, et la nuit va commencer,

Et je vais aller prendre un verre au

Au dancing en face pour terminer,

Bien me bouger  les fesses, et tout

Donner à fond dans la séduction.

En la pénombre des néons noirs

Tout est beau et tout est canon.

.

.

Extension

 .

Au matin, je sors m’affranchir des fantômes

De gens dans la rue, se hâtant, comme moi,

De rentrer à l’hôtel,  maison, bateau, tente.

Je me sens très fatigué de ma dure journée,

Je n’en peux plus, lors, je n’ai qu’une envie :

Corps se repose, amour et sommeil le contentent. 

Alvor vous dévore au point de vous rendre zombie,

Mort-vivant et de ne plus être capable de penser

Qu’à cette atmosphère de lumière et d’ombre

Où tout devient flou, se rend mystère,

Y compris l’amour et la mer.  

.

***

.

.

Sommes sur la plage d’Alvor pour piqueniquer à l’ombre

D’un parasol

Rêvons de palmiers iles lointaines, paradisiaques alors que

Nous y sommes.

L’idée d’un bain nous vient à  vingt degrés, pieds dans l’eau

En éventail.

Caresses  d’eau  nous montent, des jambes, moelle épinière,

Jusqu’au cerveau,

Souvenir lointain, de notre avant-vie dans le sein maternel,

Qui se rafraichit

Paradoxe, que le temps qui s’arrête alors que la mer bouge

Lors sous nous

Le monde peut devenir menaçant, s’écrouler,  en l’instant,

On s’en fout !

***

.

Un cliché même des vacanciers urbains,

Que cette foule dense  et jouant sur plage

Bullant ici, et ailleurs, prenant leurs bains,

Avec en arrière-plan, falaise ocre, découpée.

.

Farnienté n’est pas mon fort mais la journée

Était si chaude, ensoleillée, calme, délassée,

Que  je me suis laissé tenter  par l’inactivité,

Encouragé en cela, par les plagistes, affalés.

.

En fermant les yeux, et les pieds dans l’eau,

Je me suis cru, je me suis du moins imaginé

Être quelque part, une ile des plus exotiques

Où chacun se livre à des activités nautiques.

.

Fatigué du bruit, de la chaleur et l’ambiance

Et plus encore par une longue nage, en rage,

Je reviens au voilier m’étendre sur couchette

D’autres sensations m’assaillent, sans repos.

.

Soirée finit de m’achever avec trois mojitos,

Je ne sais où j’en suis, ni où est mon bateau,

Ambiances bruyantes de rue, m’étourdissent

Y a que sommeil pour me calmer qui puisse.

.

À  peine aurai-je posé un pied sur le voilier,

Que je m’affale de suite sur mon lit douillet,

Et lors au matin, me réveillant tout guilleret

J’exprime, comme impression, d’avoir rêvé !

.

.

Calligramme

.

Comment dire combien de journées de vacances,

Nous les aurons passées,    à ne rien faire,  en voilier,

Lors tant  d’occasions    étaient   là    offertes à nos yeux,

 Pour nous   A  distraire même si elles avaient  J  même air.

Avouons-le L    surtout, ne prétendons plus  le   O  contraire,

Pour tuer    V    le temps chacun sait en faire son    U      affaire

Et, il vous   O     fera toujours face, il ne sera jamais   R   derrière.

Sur Terre    R      il n’y a pas que l’enfer, y a paradis de   *     la  mer.

Encore par   *        ler pour ne rien dire,  rien faire de la    A   journée.

Et même      F        en supposant que demain, ce serait en   U  core pire

Je me sens  A          tout  prêt pour le revivre,  pour le recom   *     mencer

Tant je me  R          suis fort vite  habitué  au plaisir d’un tel     P  farniente

Et ce, jus     N          qu’à en faire, de très loin, mon mode de vie    A  préféré.

Fatigués,     I         nous manquons  de sommeil, ou manquons d’    R  énergie,

Jours pas   E          sent, les uns après les autres sans malheur, sans     A    heurts,

Lors tout   N             travail nous est interdit ou pire lors tout effort est   D    banni,

Il suffit      T            exister pour se croire un peu, parfois, beaucoup, au     I   paradis

Surtout    E              quand le ciel est bleu, la mer, d’huile, le vent nul, cal      S me plat.

.

Courage, sortons d’ici, allons voir là-bas,

S’y je n’y suis pas, la tête en un nuage,

En demi-sommeil sur lit de plage.

.

Alvor est celle que l’on dévore

Des yeux, dents, sans façons

Autant dedans,   que dehors,

Et en mangeant ses poissons.

.

Un lézard au soleil ou poisson,

Dans l’eau, oiseau, dans le ciel.

Et, je surveille,   mon bronzage,

État de ma peau,    couleur miel,

Milieu d’après-midi,      je me dé-

Soiffe, glace/bière       tonic/zeste,

Et je trouve un        restaurant chic

 Pas cher des         plus authentiques

Sardines gril        lées, avec bon vin,

Dessert pour       un ventre élastique

D’où  je sors        repu, bien rassasié,

Pour digérer        il me faut la sieste.

.

Las, je m’affale,    sur ma couchette,

Pour me prélasser sous ma couette,

Après je m’assois sur ma banquette

Avant de m’étendre sur la serviette.

.

Voilà, qu’en  soirée, dehors : le vent

S’est levé, et la nuit va commencer,

Et je vais aller prendre un verre au

 Dancing  en face, pour la terminer,

Bien me bouger les fesses, et tout

Donner à fond dans la séduction,

En la pénombre des néons noirs

Tout est beau et tout est canon.

.

.

Forme

.

.

Évocation

Lampe de chevet farniente,

Champignon, de type  bolet,

Château d’eau, en hauteur,

Mannequin porte-vêtement.

.

08 4

.

Une lampe de chevet s’avère utile

Évoque sommeil profond nocturne

Que la sieste, que l’on dit diurne,

Pratiquée, parfois, à deux !

 .

La forme reflète le fond,  en partie seulement,

On peut farnienter aussi sous parasol en plage

La lampe de chevet sera l’inverse du parasol :

Lumière crue, intérieure ; diffuse, extérieur.

 .

Symbolique 

 .

Une lampe de chevet

Est une  lampe située près du lit,

À hauteur de la  tête dans une chambre

Elle est accrochée  au mur,

Posée sur une table de nuit

Sert à éclairer la personne

Qui est  assise ou  allongée,

De manière à lui permettre

Par exemple  lire, rêvasser.

Wikipédia : lampe de chevet

 .

Descriptif

 .

Alignement central / Titre dédoublé / Thème lumière

Forme élargie/ Rimes variées / Fond assorti à la forme 

Symbole de forme : Lampe/ Symbole du fond : Farniente

MC : Oxymoron, chose/contraire, réalité, imaginaire

.

.

Fond

.

Évocation 

 

.

Le farniente suppose de n’être éclairé

Que faiblement en pénombre,

Qui laisse votre imaginaire se déployer,

Dans votre tête, à souhait !

 .

Symbolique 

 .

Rien faire ni tenir la barre,

Ni contrôler les voiles, le cap,

La vitesse,  et, l’environnement.

Seulement,  et,  toujours,  le  même

Horizon à fixer avec le même clapotis

De vagues sans  avoir, lors mouillage,

À se soucier des distances pour évitage

Et surtout  à ne plus entendre les bruits

Des bateaux  à moteurs  ou  de pêche …

 .

Dans une couchette,  dans la pénombre

Propice à la rêverie : que faire, d’autre

Que de se laisser aller à un farniente

Plein d’évocations … et de fantasmes.

 .

Fond/forme 

 .

L’ombre n’est pas toujours un côté obscur

En oxymoron on lui associe un côté clair

Qui fait dire une chose et son contraire,

Simultanée ou accolée, comme on veut.

.

Son  réveil, dans une semi conscience,

Serait parfois difficile pour atterrir

En une autre réalité avec le corps

Et  tous ses sens  qui percuteront

Toutes  frasques  du  farniente.

.

Lumière tamisée pour laisser-aller,

Ralentit l’énergie extérieure, intérieure

Et autorise son imaginaire à tout envahir,

Jusqu’à sa moindre pensée, moindre soupir.

.

.

Épilogue

.

Farniente : m’enfin, voyons, passe le temps,

Et l’été comme chacun sait ne dure éternité.

D’accord, faut en perdre, prendre son temps,

L’ennui peut nous exténuer, procurer idées !

***

L’idée ici n’est pas tant de pratiquer activités,

Contre farnientés mais plutôt  de les alterner,

Foncer  tête baissée  vers  tout  ce  qui  bouge,

Mettra notre tête en ébullition, dans le rouge.

***

Les doigts de pieds en éventail sur sable doré

Sinon assis sur une chaise au bistro à siroter

Et voire devant un plat succulent à déguster,

Ne remue ni muscles ni sangs, à poireauter.

***

Le jour, la rando, la nage, le dancing le soir :

Voilà le programme  qu’on dira bien chargé,

N’y aura de plaisir que celui qu’on se choisit

Paradis marchant, ne le serait pas dormant.

***

Le bruit, la chaleur, la foule,  les marchés,

N’aident pas à se décider à s’en détacher.

Je me retire pour ma sieste en couchette,

La nuit, sommeil tarde à venir, c’est bête

***

Dieu merci, ma lampe de chevet éclairera

Tant ma bonne lecture que mon bel esprit

Elle est comme présence d’un jour allongé.

***

Entre les lignes, j’y ajouterai  mes pensées,

Qui me poussent à rêver,  sinon à rêvasser,

Du dehors j’entends bruits forts ou feutrés.

***

   Mon imaginaire s’envole en cette autre contrée,

Où la raison, la réalité n’ont plus cours : oubliés

Lors je me prends à me rêver de toute autre vie,

***

En laquelle, en marin aguerri,  je sillonnerai

Les mers, de port en ports, voire d’ile en îles,

L’esprit, le cœur, et voire l’âme … tranquilles.

.

Visuels et textuels  >>

 

07- Alvor et sa lagune

Visuels et textuels  >> 

.

Textuel

.

Alvor est coquine et sa lagune, câline. Si vous

en faites votre copine, vous la trouverez

divine. Elle est douce, elle illumine, est parfois

farouchement marine. Belle à croquer sur un

sable en eau, telle caresse du soleil sur la peau.

On s’y délasse, prélasse, à souhait, jusqu’à ce

que son teint soit refait. Entre baignade,

repos, bronzage, l’on admire le beau paysage

offert par son port marin, crique, lac utérin.

Petite mer en nasse formant lagune, et sur ses

bords, ses sables, ses dunes : c’est Alvor, son

port, avec au fond, son quai et ses airs de

flonflon. Des touristes grouillent en son vieux

quartier de ruelles bondées de restaurants,

tavernes, venant de sa plage d’allongés,

bronzés, aux roches ocres en grottes et

cavernes. Ce bel espace de paix, entre mer et

marais, forme un mouillage pour abri de

tempête en marée. Son anse et son bourg,

typiquement portugais, enchantent l’œil,

l’oreille et le nez. On s’y délasse, on s’y

prélasse, on s’y dore quand son soleil luit de

ses rayons très forts. Sans rides sur l’eau ni

souffles de vent, on se sent mieux dehors que

dedans. Hésitant à suivre sa course, le temps

s’est arrêté, bien que le soleil ne saurait tarder

à se coucher, illuminant le ciel, le village et la

mer en lagune où l’on mouille d’infortune en

fortune. Vedettes passent à toute vitesse à

notre proue ou notre poupe et, sans décélérer,

leurs vagues d’étraves arrosent nos fesses.

Vent, mer et gens en sont d’autant agités. Une

nuée de goélands criards volent autour de

nous, exécutent des ballets en tous sens

comme fous, puis se parquent sur les ilots de

sable marin, se plumant, se battant, sans fin.

Des ramasseurs de coquillages font envie, avec

leur seau, de les rejoindre pour faire le plein

d’ormeaux. Un air de musique nous réveille à

minuit, bruit la nuit, calme jusqu’à midi.

 .

.

Visuel

.

07 1

.

L’arc de cercle de la côte maritime,

entre Lagos et Alvor,

.

07 2

.

est marqué par une entrée, étroite,

dans la lagune d’Alvor,

.

07 3

.

que nous empruntons en vue de

mouiller face à ce paysage,

.

.

pour profiter  après,  de la vue de la

grande plage d’Alvor .

.

.

Poème

.

Alvor est bien coquine,

Et sa lagune, bien câline.

Si vous en faites sa copine,

Vous la trouverez … divine.

.

Elle est douce,  elle illumine :

Parfois, farouchement marine,

Belle à croquer sur sable en eaux,

Telle caresse  du soleil  sur la peau.

.

On s’y délasse, s’y prélasse à souhait,

Jusqu’à ce que  son teint se soit fait,

Entre baignade, repos, bronzage

L’on admire son beau paysage,

Offert par son port marin,

En crique, en  lac utérin.

.

Alvor est petite mer en nasse formant lagune,

Avec, sur ses bords, son sable, ses dunes,

Avec petit port de mouillage, au fond

Son quai avec ses airs de flonflon.

.

Les touristes grouillent en son vieux quartier

De ruelles bondées de restaurants, tavernes,

Venant de sa plage d’allongés, bronzés,

Aux roches, ocres, grottes, cavernes.

.

Un bel espace de paix, entre la mer et marais,

Forme un mouillage abri tempête et marée,

Son anse et bourg typiquement portugais

Enchantent et l’œil, l’oreille et le nez.

.

On s’y délasse, on s’y prélasse, voire on s’y dore

Quand un soleil luit de ses rayons très forts,

Pas de rides sur l’eau ni souffles de vent,

On se sent mieux dehors que dedans.

.

Hésitant à suivre sa course, le temps s’est arrêté,

Bien que le soleil ne tardera pas à se coucher,

Illuminant le ciel, village, la mer en lagune

L’on y aura mouillé : infortune, fortune.

.

De temps à autre, vedettes passent à toute vitesse

À notre proue, voire à notre poupe, sans décélérer :

Vagues  d’étraves arrosent nos dos, voire nos fesses,

Au final, vent, mer, gens en sont d’autant plus agités.

.

Une nuée de goélands, criant, volant, autour de nous,

Exécutent leurs  ballets, en tous sens, comme des fous,

Avant de finir par se parquer sur un ilot de sable marin,

Et lors : se plumant, se battant, criant,  voletant, sans fin.

.

Quelques ramasseurs de coquillages  font envie avec seaux,

De les rejoindre pour histoire de se faire un plein d’ormeaux,

Un air de musique venu d’on ne sait où nous réveille à minuit,

Un week-end, fort en bruit, la nuit, et très calme, jusqu’à midi !

.

.

Extension

.

Le port, le centre, le marais, la plage

Sont autant, en nous, de lieux magiques

Dès lors qu’ils sont demeurés authentiques

Tant, en périphérie, on trouve des immeubles

À dix étages ressemblant dortoirs qu’à un village.

C’est pourtant là que résident habitants, à l’année,

Alors que les touristes, pour la majorité allemands,

Louent ou possèdent les belles maisons du centre.

C’est ainsi qu’on y entend parler, plus souvent,

Leur langue que celle des natifs, portugais !

Cela constitue pour nous, qui sommes

Français, un double dépaysement !

.

***

.

Vu de très loin, on distingue, trait de côte, deux entrées

 Maritimes,

Celle du port de Lagos à gauche,  celle de la lagune d’Alvor,

Au centre.

S’approchant, celle d’Alvor ressemble embouchure du fleuve

Côtier 

Mais c’est bien la mer qui y entre avec son courant de marée,

Piégeant

On aura vu un bateau de touriste se faire surprendre et stopper

Sur la vase

Et il lui faudra attendre plus de six heures avant de pouvoir s’en

Dégager !

Vous imaginez-vous scrutant le fond avec la peur au ventre de

Talonner.

.

***

.

Alvor, cité balnéaire regorgeant de touristes allemands

A un côté mer et côté lagune, tous deux, fort attrayants,

En  sa lagune il n’y a qu’un petit port de pêche, attenant

Nous avons mouillés l’ancre entre des voiliers résidents.

.

Alvor était, auparavant, une petite cité  bien tranquille,

Malgré vacanciers, a gardé son charme, en centre-ville,

Tout autour, hôtels et résidences ont fleuri avec argent,

Faut dire qu’elle dispose de plage d’un sable accueillant

.

Et il y a les marais dans les terres, que nous avons visité

Nous avons fait le tour, en deux heures, sans rencontrer

Personne, tous étaient en ville, ou sur la plage, entassés,

À la fin, nous sommes entrés dans l’église, bien décorée.

.

Nous y avons passés trois journées et sans nous ennuyer

Nous sommes, bien sûr, allés au restaurant des sardines,

C’est là que l’annexe a rendu l’âme, par endroits, décollée

Nous serons obligés d’en acheter une neuve au chantier !

.

C’est presque à regret qu’on aura quitté ce havre de paix

Non sans risque, marée descendante, faible niveau d’eau

Mais avec notre voilier, dériveur intégral un mètre, suffit

Encore faut-il trouver la bonne passe et à la bonne heure.

.

.

 Calligramme

.

Alvor est bien coquine,

Et sa lagune bien câline.

Si vous en êtes sa copine,

Vous la trouverez… divine.

Elle est douce, elle illumine :

Parfois farouchement marine

Belle à croquer, sur sable en eaux,

Telle caresse  du soleil  sur la peau.

On s’y délasse, s’y prélasse à souhait,

Jusqu’à ce que  A    son teint soit fait,

Entre baignade    L     repos, bronzage

L’on admire le       V       beau paysage,

Offert par son         O           port marin,

En crique,                 R             lac utérin.

.

Alvor, est petite mer en nasse formant lagune,

Et, sur ses bords, ses sables, ses dunes,

C’est elle avec son port avec au fond

Son quai avec ses airs de flonflon.

Les touristes grouillent, en son vieux quartier,

De ruelles bondées de restaurants, tavernes,

Venant de sa plage d’allongés, bronzés,

Aux roches, ocres, grottes, cavernes.

Un bel espace, de paix, entre la mer et le marais,

Forme un mouillage abri tempête et marée,

Son anse, bourg typiquement portugais

Enchantent l’œil, l’oreille voire nez.

On s’y délasse, on s’y prélasse, et voire on s’y dore

Quand un soleil luit de ses rayons très forts,

Pas de ride sur l’eau, de souffle de vent,

On se sent mieux dehors que dedans.

Hésitant à suivre sa course, le temps s’est arrêté,

Bien que soleil ne saura tarder à se coucher,

Illuminant le ciel, village, la mer en lagune

Où l’on aura mouillé infortune, fortune.

 .

   E                                                       P

De temps T  à autre, vedettes passent à toute L  vitesse

À notre    * proue voire à notre poupe sans dé A  célérer

Vagues   S   d’étraves arrosent nos dos ou nos   G  fesses,

Au final,  A le vent, mer et gens en sont d’autant  E agités.

Une nuée  *  de goélands criards, volant autour de   *  nous,

Exécutent L  leurs  ballets, en tous sens, comme des  E  fous,

Avant de  A  finir par se parquer sur un ilot de sable   T marin

Et lors se  G    plumant, se battant, criant voletant sans *     fin.

Quelques U   ramasseurs de coquillages  font envie avec P   seau,

De les re N  joindre pour histoire de se faire le plein d’or O meaux

Un air de E   musique venu d’on ne sait où nous réveille à  R  minuit.

Un week   *   end fort en bruit, la nuit, et très calme jusqu’  T   à midi.

.

.

Forme

.

.

  Évocation

 

Une tour de clocher d’église

Temple indien temps anciens

Et,  pourquoi  pas,  un  phare 

Ou voire une simple tour érigée.

.

Église d’Alvor que l’on aperçoit en pointe

Comme amer pour se repérer :

La vieille ville est touristique et immeubles

Près de la plage, sont communs ! 

  .

Symbolique 

 .

L’Église

Matrice d’Alvor 

Serait le symbole du

Style manuélin en Algarve.

.

Construite années 20 du XVIe siècle,

L’Église Matrice d’Alvor a le plus beau

Portique manuélin, de toute la région,

Étant décoré motifs, faisant référence

Autant à toute faune, qu’à toute flore,

Scènes de guerre symboles religieux.

Modifié, mis en forme, : Visit Portimao

 .

Descriptif

 .

Alignement central / Titre dédoublé / Thème édifice

Forme droite/ Rimes variées / Fond assorti à la forme

Symbole de forme : Église/ Symbole du fond : Phare

M C : clocher, tour carrée, croix, repère, offices

.

.

Fond

 .

Évocation 

 .

.

Un phare n’est pas un clocher d’église

Bien qu’il s’agisse d’éclairage

Mais dans le  premier cas, une réalité

En second, croyance d’esprit.

 .

Symbolique 

 .

Le symbolisme

Du rêve de phare

Est toujours très positif.

Il représente la lumière

Qui guide  les  hommes.

Le phare  indique  une

Direction et sens sacré.

À  l’instar  de  la   tour,

Il affirme sa verticalité.

Mais, tel édifice possède

Toutefois un sens opposé

Tant est fait  pour être vu

Alors que la tour est d’abord

Faite pour voir. Le phare est

Avant tout porteur de lumière.

tristan-moir.fr/phare

 .

Fond/forme 

 .

Il y a mille et un formes de base de clocher

La plupart seront composés d’une tour carrée

Surplombée d’une forme pointue, s’élevant vers

Le ciel finissant par une croix, étoile… girouette.

 .

Carrée et élancée rimeront avec  prier et clocher,

L’église est un repère  et un  symbole, en village,

L’on ne sait qui y entre rien que pour la visiter,

Lors d’autres assistent aux offices, pour prier.

 .

Église  comme tout monument  très ancien

Raconte l’histoire, du village, des temps,

Qui l’ont traversé, sinon accompagné,

Et il en est de même du phare érigé.

 . 

.

Épilogue

Alvor est une autre station balnéaire

Offrant  côté port, en fond de lagune,

Côté plage et mer, pour les estivants :

Un peu comme un dos et une poitrine.

.

La vie y bat son plein nombre touristes,

La plage est prise d’assaut l’après-midi,

Les rues et les bars, restaurants, le soir,

Où nous avons bu nombre de cocktails.

.

Et nous avons randonné dans le marais

Avoisinant, où nous étions presque seuls

Puis visité l’église qui vaut bien le détour,

Avant de nous endormir malgré animation.

.

***

.

Nous y sommes restés trois jours, c’est dire

Qu’Alvor mérite au moins  plus qu’un soupir,

Entendant parler allemand plus que portugais

Observant manœuvres de bateau qui échouait.

 .

Je suis retourné à l’Église comme attiré par elle

Son portique de style manuélin, son décor floral

Ses scènes de guerres et ses fratricides querelles,

Où bien religieux se confronte aux forces du mal

 .

Le phare d’Alvor ne démérite pas des immeubles

Voisins et sur toute la longueur du front de mer,

Ocres des roches, non plus, tant sont torturées !

.

***

.

L’histoire du village  reste  assez caractéristique

De vie portugaise avant l’industrie touristique :

Deux villes, deux époques et lagune verdoyante.

.

Pour bien faire, un grand soleil est de la partie,

Et pleine lune la nuit et myriade d’étoiles, aussi,

Au point qu’on y resterait si programme permet.

.

Lieux sont voyages en soi, tant différents sont-ils

À condition d’en saisir et d’en apprécier, son âme,

Sinon nos manques de curiosité nous condamnent

À être de vains spectateurs blasés, tant sans idylles.

.

Visuels et textuels  >> 

06 – Lagos : arrivée trois équipières

Visuels et textuels  >> 

.

Textuel

.

Le vent nous a poussé jusqu’au cap Saint

Vincent et puis, arrivés aux roches de Lagos,

trop fatigué, il s’en est allé. Nous prenons le

temps de voguer le long  des grottes à nous

émerveiller des criques et cavernes, attendant

trois équipières. Pour qui connait bien Lagos,

on peut voir, par la mer, ses criques, cavernes,

temples d’ocres et de terres où les oiseaux se

disputent l’atmosphère fantastique aux

touristes en barques à moteurs ou sous voiles

auriques. Là, sur une belle plage de trois

kilomètres de long, se mélangent  le soleil et

l’eau, sur bancs de sable. Là, quelques

touristes, qu’ils soient roux, bruns ou blonds,

bronzent et bullent en toute tranquillité. Nous

entrons dans son port, par son pont levant où

nous prenons directement notre place au

ponton avec front de restaurants, de

boutiques, de cafés animés, laverie et sèche-

linge, fer à vapeur : presque la vie rêvée ! Sa

vieille ville semble à demi ceinturée par un

rempart. Elle nous fait face. En ruelles de ses

vieux quartiers, l’on s’y promène, l’on s’y

fourvoie et parfois même l’on s’y perd, de

place en place, de musée en musée, face à la

mer. Le soir, la marina allume ses feux de nuit,

la fête bat son plein, les restaurants, aussi.

Nous attendons trois équipières qui roulent en

voiture, sur une autoroute où les bruits les

saoulent. La fatigue, le sommeil, la nuit, la

faim, les minent depuis bientôt une trentaine

d’heures. Ils arrivent enfin à deux heures du

matin, avec deux milles kilomètres au

compteur ! L’on s’embrasse, l’on se raconte,

l’on décharge, l’on tente de ranger en bateau

leurs bagages. Impossible, la nuit : demain, on

y verra clair. Nous les entassons, fermons nos

yeux et nos lumières. Partant trois, au départ,

nous aurons fini le voyage à deux, nous voilà

six, dans le carré, très heureux. Bientôt chacun

prendra son petit déjeuner à Lagos où l’on

peut languir des jours entiers sans être

amarinés. D’autant que le soleil tape à

quarante degrés ; d’autant qu’embarquant, on

est vanné, sonné ; d’autant en emporte le vent,

l’on n’est pas pressé ; d’autant qu’en vacances,

le farnienté, c’est sacré.

.

.

Visuel   

.

06 1

Nous arrivons aux bords de Lagos,

ses rochers, ses grottes,

.

06 2

.

puis nous empruntons le canal qui

nous mènera à la marina,

. 

.

nous embarquons trois équipières

sur notre voilier au ponton,

.

06 3

.

pour finir, nous nous promenons

au centre-ville de Lagos.

.

Poème

.

Le vent nous aura poussés

Jusqu’au  cap  Saint Vincent

Arrivés  aux  roches  de Lagos

Trop fatigué,  il s’en serait allé.

.

Chance : prenons notre temps,

De voguer le long  des falaises,

De grottes à en être émerveillé

De nombre criques, cavernes,

En attendant nos équipières.

.

Nombre de temples, ocres ou terres,

Où des oiseaux survolent atmosphères

Des plus fantastiques pour les touristes,

Dans des barques, mues par des moteurs,

Ou, sous  voiles, qui sont, parfois, auriques.

.

Le soir, la marina  allumera ses  feux de nuit,

La fête battra son plein et les restaurants aussi,

Et  nous, nous attendrons équipières qui roulent

Sur autoroute en voiture, avec bruits qui saoulent.

.

La fatigue … et le sommeil … et la nuit … et la faim

Les minent  depuis, bientôt, une  trentaine d’heures,

Les voilà qui arrivent, enfin, à deux heures du matin

Avec plus de deux milles kilomètres  à leur compteur.

.

Alors on s’embrasse, on se raconte, puis on décharge,

L’on tente de tout ranger dans le bateau, les bagages :

Impossible, fatigués, dès lors demain, on y verra clair,

Nous les entassons, fermant nos yeux, et nos misères.

.

Partant  à trois, au départ, nous aurons fini  le voyage

À deux, nous voilà à six dans le carré bateau, heureux

Et bientôt chacun prendra son petit déjeuner à Lagos,

Où l’on peut languir, jours entiers, sans être amarinés

.

D’autant que fort soleil vous tape à quarante  degrés,

D’autant  qu’en embarquant, l’on est vanné … sonné,

D’autant qu’en emporte le vent, on n’est pas pressé,

D’autant qu’en vacances, farnienté complet, sacré.

.

Nous sommes entrés, port, par son pont levant,

Où nous  avons pris une belle place au ponton :

Front de restaurants, boutiques et cafés animés,

Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !

.

Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts,

Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier

On s’y promène, on s’y fourvoie, parfois même, s’y perd,

De place en place, de musée en musée voire face à la mer.

.

Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,

Se mélangent le soleil et l’eau sur le beau, grand, banc de sable,

Où des nuées de plagistes roux, bruns, blonds, bronzent, bullent

En tranquillité ou convivialité …  ce qui convient à nos équipières.

.

Extension

.

Sacrément osé pour une seule conductrice

De rouler autant de kilomètres en voiture

Avec une courte nuit dans un camping

Du nord Portugal où on avait en sus

Au début, refusé de les accepter,

Pour cause  d’horaire  tardif

Lors ils n’avaient qu’une

Petite tente à monter.

.

***

.

Être deux hommes, deux amis, deux navigateurs,

À bord, cela est fort bien.

À la longue, on ne trouve plus grand-chose à se dire,

 Même à se contredire

Trois femmes d’un coup, même novices, ça vous change

Du tout au tout !

N’allez pas croire qu’il s’agit d’une aventure un peu mâle,

Douteuse

Ma femme, et ma fille, et une nièce, du même âge,  comme

Sa sœur

Naviguer en famille, est encore ce qui se fait, qui s’apprécie,

Le mieux

Et vous, l’avez-vous déjà fait, en rêvez-vous, ou pas du tout ?

.

***

.

Après Lisbonne, port, restaurant, émotionnés,

Nous avons visé Lagos avec une marina huppée

Avons rendez-vous  avec  trois  jeunes équipières,

Les accueillir sur notre voilier : en sommes fiers !

.

Au point se mettre  à le laver, de fond en comble,

Pour faire mentir le désordre masculin  … marin,

Ce qui nous a pris une bonne partie de la journée

Trouvant place pour des valises supplémentaires.

.

Elles se seront arrêtées en route pour récupérer :

Parties trop tard, elles sont arrivées tôt, le matin,

Mais qu’importe, elles ont huit jours à se reposer,

L’équipage est en joie de les voir, saines et sauves.

.

Et ainsi, la nuit se prolonge de trois heures à midi,

Il fait trente-cinq degrés,  ça commence à chauffer,

Petite tenue obligée, elles explorent tout le quartier

Soir en fête : ne manqueront de se faire remarquer.

.

Sous un nouveau jour notre bateau se pare d’atours

Exhale et exhume d’un parfum de jeunesse féminine

Des deux cousines en particulier comme des jumelles

La troisième s’avérant être ma moitié de longue date.

.

Nous avons visité Lagos,  à l’architecture portugaise,

Avec deux demoiselles de dix-sept ans, émoustillées,

Par leurs découvertes, vêtues de parures décolletées,

Demain le voilier prend la mer, elles seront bien aise

.

À l’avant du bateau pour bronzer, pour se chamailler

Admirant les falaises et découpages ocres des rochers,

Embruns, vent léger, leur procureront hâle peau dorée

Lors nous en cockpit profiterons de l’apéro bien frappé.

.

.

06 – Calligramme

.

Le vent nous a poussés

Jusqu’au  cap  Saint Vincent

Arrivés   Ô   roches   Ô  de Lagos

Trop fatigué   //       il s’en sera allé.

Chance, pre  //    nons notre temps,

De voguer  //   le long  des falaises,

De grottes à == être émerveillé

De nombre criques, cavernes,

En attendant équipières.

.

Nombre de temples, ocres ou terres,

Où des oiseaux survolent atmosphères

Des plus fantastiques pour les touristes,

Dans des barques mues par des moteurs,

Ou, sous  voiles, qui sont, parfois, auriques.

Le soir, la marina   allume ses    feux de nuit,

La fête bat son   plein, et  les  restaurants aussi

Et  nous,  nous  attendons équipières   qui roulent

Sur autoroute     en voiture : bruits les     *    saoulent.

La fatigue      *    et le sommeil et la nuit      *     et la faim

Les minent  L      depuis, bientôt, trentaine       É     d’heures.

Les voilà     A      arrivant enfin à deux heures       Q     du matin

Avec plus    G        de deux milles kilomètres au         U   compteur.

Et alors      O          on s’embrasse,  se raconte,  on         I    décharge,

On tente     S          de tout  ranger, dans  le  bateau,        P     bagages.

 Impossible :            durant la nuit, et demain, l’on  y           I   verra clair

Lors nous  A             les  entassons, fermant nos yeux           È      mières.

Partant à   R            trois au départ,  nous aurons fini           R    le voyage

À deux      R            et, nous voilà six, dans le carré, et         E    heureux.

Bientôt     I           chacun prendras on petit déjeuner       S     à Lagos

Où l’on     V         peut languir jours entiers sans être    *  amarinés

D’autant  É     que fort soleil vous tape à quarante   B     degrés

D’autant E    qu’en embarquant, l’on est vanné   O    sonnés,

D’autant  *  qu’en emporte le vent on n’est pas  R   pressé,

D’autant  * qu’en vacances farnienté complet  D sacré.

Nous entrons en port par son pont levant,

Où nous  prendrons  notre place  au ponton

Front de restaurants, boutiques, cafés animés,

Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !

Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts

Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier

On s’y promène, on s’y fourvoie, lors même, on s’y perd,

De place en place, de musée en musée voire face à la mer.

Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,

Se mélangent le soleil et l’eau,  sur beau, grand, bancs de sable,

Où, des nuées de plagistes, roux, bruns, blonds, bronzent, bullent

En tranquillité ou convivialité  …  ce qui convient à nos équipières.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Une lampe tempête … en secours

Peut-être, sans doute, équipière

Sinon une éolienne à axe vertical.

.

06 4

.

Équipière, les mains sur les hanches,

prête à embarquer pour son plaisir

 en savourant cet instant de joie

pour croisière en cabotière

 .

Symbolique 

 .

Faire du voilier

N’est pas toujours simple

Et paradisiaque mais avec de

La motivation et plus de l’envie,

La navigation  pourra  très  bien

Se passer même sans expérience.

.

Pour devenir  un  bon équipier,

Il ne sera pas nécessaire d’avoir

De l’expérience : des capitaines

Accepteront  de vous prendre

Mieux encore, vous former.

.

Mais par ailleurs, devenir

Équipier   c’est accepter

De préparer les repas,

De faire la vaisselle,

Prendre  part  aux

Quarts navigation

comment-devenir-equipier-voilier

.

Descriptif

 .

Alignement central / Titre dédoublé / Thème femme

Forme étroite/ Rimes variées / Fond assorti à la forme

Symbole forme : Équipière / Symbole fond : Rencontre

M C > touche féminine, mâle vagabond, paradis, voilier

.

.

Fond

Évocation

.

06 6

.

Croisière sur un grand voilier 12 mètres

Est aventure assurée pour trois équipières

Ne demandant  qu’à prendre grand plaisir,

En partageant les tâches dévolues équipage.

.

Symbolique 

 .

Avez-vous

Déjà  projeté  de

Lors de votre courte vie

D’embarquer sur un voilier ?

.

Sur paquebots sillonnant les mers

Et les côtes, de croisière en croisière

Oui, c’est sûr, mais non encore des

Voiliers faisant quelques mètres.

.

Ar-Kilé ne mesure que 37 pieds

Mais dispose étant double !

Lors, deux des équipières

Occuperont celle avant,

Une celle de l’arrière.

 .

Fond/forme 

 .

Charme d’une présence d’équipières,

Ajoutant touches féminines à ce bateau,

Connu pour être antre mâles vagabonds,

Sillonnant  la mer, de marina en marina.

 .

Parfois il n’y a pas besoin d’être en voilier

Pour être  en galère  ou  sous une tempête.

 .

Voiture sous un soleil de plomb, sans clim,

Et sur 1200 kilomètres, s’avère être enfer,

Et dès lors à l’arrivée, les pieds dans l’eau

Ou  presque, ce serait presque  le paradis.

 .

Joie d’avoir  à ne rien faire, sinon à siroter,

Une boisson fraiche et là, les doigts de pieds

En éventail et en chaise longue : embarqués.

 .

Ici, il ne s’agit pas femmes voyageuses à bord

Mais regroupement d’une famille avec épouse,

Et fille, sa cousine, du même âge, et son copain

Rien de plus naturel et d’ordinaire, en somme !

.

.

Épilogue

 .

Lagos, plein sud, début côte d’Algarve,

Aura les allures d’une station balnéaire,

Ce qui nous y conduit sont roches et port

Bien plus que sa plage en eaux tempérées.

.

Impressionnant canal d’arrivée à marina

Où l’on nous assigne notre place au fond,

Nous y attendons membres de la famille,

Qui viennent, en voiture, de la Bretagne.

.

Lors aurons mis dix jours, afin d’être là,

Elles, deux jours, pour 1200 kilomètres,

Campant nord Portugal, traversant feu,

Arrivant tard, nuit : fatiguées, vannées.

.

***

.

Retrouvailles, grand moment émotion,

On s’embrasse, on se restaure et dodo,

Bruits de la ville, nous n’en avons cure

Sommes six à bord et sommes replets.

.

Lendemain matin, on vide les valises :

On sent un parfum de femmes à bord,

Le carré prend des couleurs et odeurs,

Apéro repas de midi est de bienvenue.

.

***

.

Équipier évoque aide supplémentaire,

Pour la navigation comme un mousse

Nos trois équipières   sont passagères,

Elles sont là pour se reposer, et pouce.

.

Deux de quinze ans, pensent à profiter,

Pontons les attirent, pour bien draguer,

Mais elles ne rechignent pas pour aider :

L’ambiance reste festive  et décontractée.

.

Être nombreux impose plus de tracasseries

Si grand soit le bateau… toujours trop petit,

Il y a comme atmosphère, intimité garantie,

Mais de si riches échanges, en contreparties.

 .

Visuels et textuels  >> 

05 – Lisbonne : Cristina serveuse

 Visuels et textuels >>

.

Textuel

Imaginez-vous être à Lisbonne, Portugal : jour

et lieu bien égal. Vous venez de vous asseoir à

une table : serveuse très affable.  C’est là, sur

une terrasse, que l’on dine : au menu, des

sardines servies par une fille à l’air fragile,

Cristina des iles.  Sous auvent, passons des

instants d’attentes et détentes, jusqu’à ce

qu’arrivent commandes, sourires,

engagements. Cristina se présente à vous,

émigrée du Brésil. Des moments d’amitié, le

vin aidant, son chant de voix troyenne, air en

vous résonnant et vous Breizh-ilien, face à

cette brésilienne, vous lui faites un roman.

Cristina, lors plaisantant, s’en va danser la

samba, Aguardiente à flot, vous rythmez une

salsa, prestance à tout va : plus besoin de

mots. La soirée s’étire, se prolonge, s’éternise.

Elle danse une rumba pour vous. Soudain, lors

approche de pas, en vos bras s’électrise. Il se

fait tard, il faut aller se coucher, chacun va de

son côté. Demain, Cristina s’en va servir

Espagne et pas mât de cocagne. Elle a disparu

tout comme elle est venue, elle vous a servi

d’impromptue, vous vous êtes rencontrés,

vous êtes parlés, vous n’êtes point déçus. Un

jour ou l’autre, vous la retrouverez à Rio, en

robe de samba, en tempo : alors Breizh-ilien,

brésilienne, ne feront qu’un, comme un rêve

trop beau, votre romance ne prenant

d’importance que celle que vous lui donnez

lors elle fredonne oreille la magie de sa

présence, vécue comme merveille.

.

.

Visuel 

.

.

La place centrale du commerce,

près du port.

.

.

Le restaurant où nous nous

sommes attablés.

.

.

Serveuse, affable, pouvant bien

être Cristina.

.

.

La terrasse d’un des restaurants

de la ville de Lisbonne.

.

.

Poème

.

Imaginez-vous

À Lisbonne, Portugal,

Jour, lieu vous est bien égal

Vous  venez  de  vous  asseoir

À une table  d’un restaurant.

.

La serveuse est très affable.

Et c’est là, sur une terrasse

Que l’on vous sert à diner.

.

Votre menu : sardines,

Servies par une fille,

À l’air très fragile,

Cristina des îles.

.

Sous un auvent, passons instant,

Attentes et détentes,

Jusqu’à ce qu’arrivent commandes,

Sourires, engagements.

Cristina, se présentera, à vous, émigrée,

Du Brésil ayant voyagé.

 .

Le vin aidant… son chant de voix troyenne,

Air en vous résonnant,

Et vous, Breizh-Ilien, face à cette brésilienne,

Vous lui faites roman.

 .

Cristina, plaisantant, s’en va danser la samba,

Aguardiente à flots,

Vous rythmez une salsa en prestance à tout va,

Plus besoin de mots.

 .

Tandis que soirée s’étire, se prolonge, s’éternise,

Elle danse une rumba

Et, pour vous, soudain, en  approchant son pas,

En vos bras s’électrise.

 .

Lors il est tard, lors il faut vite aller  se coucher

Chacun va de son côté :

Demain Cristina s’en va servir autre Espagne,

Et pas mât de cocagne.

 .

Elle aura disparu tout comme elle est venue,

Elle a servi d’impromptue,

Vous vous êtes rencontrés, vous êtes parlés

Et vous n’êtes point déçus.

 .

Un jour ou l’autre, la retrouverez à Rio,

Robe de samba, et tempo.

 .

Breizh-ilien, brésilionne

Ils ne feraient plus qu’un,

En un rêve bien trop beau

Dans une tendre romance,

N’en prenant importance,

Que celle vous lui donnez.

.

.

Extension

.

Page qui peut s’écrire à deux sous ciel sans nuages.

À moins que vous ne soyez trop sages pour y penser

Jusqu’au mariage  et vous  vous quittiez, à nouveau,

Parce que cette étape était, justement, celle de trop.

Chacun rêve de rencontres  est comme un des buts

De ses voyages, de goûter à de nouveaux paysages

Qui ne seront, souvent, qu’aventures de passage.

Même si  la réalité  le dément, le rêve persiste

Encore longtemps tant l’attrait de l’inconnu

Est  plus fort  que celui  du quotidien perçu

Trop visité à tel point qu’on ne le voit plus.

Christina est encore jeune, moi je suis vieux

Nous ne naviguons plus sous les mêmes cieux,

Alors autant nous dire définitivement « adieu »

Avant que le destin ne me rende plus calamiteux !

Bien que la seule jeunesse qui ne perde sa vertu

Soit celle du cœur, non des artères, or cela,

Qui le sait, qui le sent, qui le sous-tend !

.

***

.

 Aller au restaurant lors on navigue

Est comme une fête, en soi :

Il y a un décor, des gens, de l’espace

Voire un grand choix de plats.

Exotisme à l’envers en quelque sorte

Avec ici sourire de la serveuse.

De simples contacts, avec des voisins,

Vous mettent le cœur en joie.

En outre, il y a le porto, pour apéritif,

Et sardines, salades,  à volonté.

Et finalement, un tel restaurant vous

Aiguise, et satisfait, appétits

Qui vous laissent ou non, souvenir

Rencontre brève, éphémère.

.

***

.

Autour des ports, ce ne sont pas les restaurants

Qui manquent, nous avons l’embarras du choix,

Nous passons d’une terrasse à l’autre, en indécis

Des poissons de notre pêche, en avons bien assez

Nous sommes en quête d’une viande bien tendre,

Et lors telle envie de marins, ne saurait attendre !

Nous jetons notre dévolu  sur le dernier, excentré

Il fait beau, chaud, sa terrasse accueille, convient

Une serveuse affable nous conseille les sardines,

Dès lors avons l’air affamé, elles sont à volonté,

Comment résister à sa proposition alléchante,

Et pour la viande ce sera pour une autre fois.

À vrai dire en matière de poissons, sardines,

C’est la serveuse que l’on mangera des yeux

Sans appuyer le trait : rien que par attraits,

Qui s’avèrera, à la fin, des plus réciproques

Notre  air marin, loup de mer, la provoque.

L’apéro, vin, la bonne chère, décomplexant,

Contact bien qu’éphémère, suscite émotion :

On se crée tout une histoire à faire un roman,

Bien qu’en ce cas nous ne pouvons être amant

Il y a loin  de la coupe aux lèvres, hors passion !

Quelque chose d’émouvant flottait en atmosphère.

.

.

Calligramme

.

Imaginez-vous

À Lisbonne, Portugal,

Jour, lieu vous est bien égal

Venez  Ô  de vous  Ô  asseoir

À une table  //   de restaurant.

La serveuse //     est très affable

Puis c’est  //  là sur la terrasse

Qu’on vous  ==== sert diner,

 Dans votre menu, sardines,

Servies par une fille,

À l’air très fragile,

Cristina des îles.

.

Sous un auvent, passons instant,

Attentes et détentes,

Jusqu’à ce qu’arrivent commandes,

Sourires, engagements.

Cristina, se présentera, à vous, émigrée,

Du Brésil ayant voyagé,

Le vin aidant… son chant de voix troyenne,

Air en vous résonnant,

Et vous, Breizh-Ilien, face à cette brésilienne,

Vous lui faites roman.

Cristina, plaisantant, s’en va danser la samba :

Aguardiente à flots,

Vous rythmez une salsa en prestance à tout va,

Plus besoin de mots.

Et la soirée s’étire … se prolonge … s’éternise,

Elle danse une rumba

Pour vous, soudain, lors approche son pas,

En vos bras s’électrise.

Il se fait tard, il faut vite aller  se coucher,

Chacun va de son côté :

Demain, Cristina s’en ira servir l’Espagne

Et pas mât de cocagne.

Elle a disparu, tout comme elle est venue,

Elle a servi d’impromptue,

Vous vous êtes rencontrés, vous êtes parlés

Et vous n’êtes point déçus.

Un jour ou l’autre, vous la retrouverez à Rio,

Robe de samba, et tempo.

C                   S

Breizh R  ilien, brésil  E  ionne

Ils  ne  I  feraient plus  R  qu’un

En un  S   rêve bien trop V  beau.

Dans  T  une tendre rom  E  ance,

N’en   I   prenant impor   U tance,

Que     N  celle vous lui   S donnez,

Lui fre  A  donnant à l’ E  oreille.

.

.

Forme

.

.

Évocation

Une silhouette d’une serveuse.

Un peigne pour cheveux femmes

Une colonne en pierres sculptées.

.

05 4

.

  Cristina constitue prénom d’emprunt,

Travaillant en serveuse restaurant

et elle voyagerait partout en Europe

pour se former, agrandir sa culture.

 .

 Symbolique 

 .

Serveuse représentée

Avec  un tablier  et  plateau,

Et bien sûr, un sourire,

Large, franc  et très beau !

.

Elles paraissent inter

Changeables, mais c’est faux

Chacune a son style,

Personnalité, son charme.

.

Il ne me viendrait

 Pas à l’esprit de l’abaisser.

L’échange avec elle

 Me sert de voyage.

.

Les rencontres, dites fortuites,

Lors des voyages

Sont autant d’occasions et voire

 D’opportunités,

.

Pour fraterniser, et pour amitié,

Ou plus si affinités

Mais la plupart sont éphémères

Et le demeurent.

 .

Descriptif

.

Alignement central / Titre court / Thème femme

Forme étroite/ Rimes égales / Fond assorti à la forme

Symbole forme : Serveuse  / Symbole fond : Diner

M C > Restau, rencontre, voyage, serveuse, cuisinier

.

.

Fond

.

Évocation 

.

05 6

.

Diner hors de chez soi, lors de voyage

Serait à la fois une nécessité et un plaisir

Il y a souvent part de surprise découverte

La cuisine, gastronomique, restera un art.

.

Symbolique 

 .

Hormis le statut de voyageur

Sur le plan urbain, le concept de manger

Devant des inconnus, seul ou en famille,

Hors de son logis, en dehors des moments de fêtes,

Est impensable avant  les Temps modernes.

Ce point est fondamental sur le plan anthropologique,

Et pas seulement en Occident ; partout  ailleurs.

Ici, nous sommes dans le cas de voyageurs !

Modifié et mis en forme, source : Wikipédia.

 .

Fond/forme 

N’importe où, n’importe quand, n’importe comment

Peut être  une occasion de rencontrer, ici, en voyage,

En ce restaurant, la serveuse, ou le serveur, bien sûr,

Mais aussi, le voisin ou la voisine de la table d’à côté,

Si ce n’est, en fin du repas, le cuisinier venant saluer,

Demander si on apprécie son bien manger ou pas.

.

Tous les serveurs et serveuses ne fraternisent pas

Avec clients : peu s’en faut, manque de temps

Clients, parfois, ne les remarqueront pas

Mais si on a le temps, l’esprit ouvert

Sans compter l’estomac content

Un petit miracle se produit,

Comme ce fut le cas, ici.

.

.

Épilogue

.

De Lisbonne, l’on écrirait un recueil entier,

Y a tant de lieux, choses, gens, à découvrir.

Content d’y arriver, faut s’arracher, partir :

Pour nous, simple étape afin de se reposer.

.

Nous y aurons passé une soirée enchantée

À la terrasse d’un restaurant  de poissons,

Ce n’est pas le plat qui nous donne frisson

Mais la serveuse avec ses airs … débridés.

.

Une parenthèse dans un monde anonyme,

Interactions entre des gens qui s’estiment.

Longtemps après, son souvenir vient, revit,

Bien que jamais revécue après, juste inscrit

.

***

.

Rencontres au coin d’un bar ou restaurant,

Sont, par nature, éphémères,  opportunes :

Rencontre d’un soir, un espoir ne donnant,

Chacun croise même chemin, suit fortune.

.

De nos jours, courus, emplois saisonniers,

Par la gent étudiant ou les globe-trotters.

Il fut un temps, serveuse était considérée

Comme inégalité, « bonne à tout faire ».

.

Manger demeure une nécessité et désir

En bonne compagnie … un vrai plaisir,

Moment de détente  et de convivialité,

Si vous en êtes capable de fraterniser.

.

***

.

Bonne chère, de bon vin, accompagné

Délie les langues, au propre et figuré,

Ainsi se construit, demeure, souvenir

Inscrit en mémoire, à n’en plus finir !

.

Notre chance est de pouvoir échanger

Avec une ou des inconnus, en voyages,

N’a d’égale que de félicité d’un partage

Qui nous enrichira de pleine humanité.

.

La soirée, il est vrai, est de belle gaieté :

Rien pour autant, pour rêver  s’emballer,

Rien que vivre à fond le moment présent :

La vie passe, on ne s’en souvient comment.

.

Visuels et textuels >>

04 – Camariñas : première halte

Visuels et textuels >>

.

Textuel

.

Camariñas, en Galice, pointe d’Espagne,

Finisterre, jumelle de Camaret, Bretagne,

pointe de la France, Finistère, abrite, en sa

baie intérieure, un grand port de pêche, un

autre de plaisance. Trente voiliers mouillés

égaient son plan d’eau, entouré d’une colline

boisée, où dix éoliennes, là-haut, tournent,

comme moulins, leurs bras décharnés, 

profitant de tous grains. Les maisons sont

collées au port, ocre, blanc, jaune, toutes

colorées. Deux bateaux, bleu et jaune, de

pêcheurs, avec sept marins à bord, rasent

notre ponton visiteur. Ici, ils sont chez eux,

les rois du port. Langue mis à part, entre

Camarinas et Camaret, le marin n’a pas

changé : les ports sont uniques mais les

marins, solidaires, entre terres et mers.

À contre-courant des terriens, ils pêchent en

océan, sous leurs flots de lumière, reviennent,

au petit matin, les filets plein de poissons ou

de misères. Les réserves se raréfient, les

marins s’épuisent, les pèches deviennent d’un

goût amer. Un comble, face aux réservoirs,

inépuisables, immenses, des océans ! Un

équilibre se rompt, une chaîne se casse, un

maillon rendu manquant, entrainent en leur

chute en abysses, de nombreuses espèces

orphelines qu’il faudra sauvegarder en les

renouvelant en parcs ou fermes marines. Des

nuées de goélands, en sarabandes, volent

autour des bateaux : on entend plus qu’eux,

gueulant sur les marins nettoyant leurs filets :

ils se gavent de tout ce qui traine et qu’on leur

jette, comme des affamés, puis se perchent sur

les mâts et toits pour avaler, digérer, les

morceaux. Midi, plus un bruit, activités se

sont soudain arrêtées, le soleil chauffe et brule

si fort qu’il évapore les cumulus cotonneux.

Aucun bateau ne rentre ni ne sort du port :

bénie soit la pause déjeuner jusqu’à seize

heures, en sieste pour bienheureux.  

.

.

Visuel  

.

.

Une carte de localisation

de Camarinas, en Galice,

.

.

nous indiquera le port, puis les

 pontons voiliers de la marina,

.

.

là où nous accosterons, non loin

d’une armada bateaux de pêche.

 .

.

notre vue, à terre, port de Camarinas

avec les quelques bateaux de plaisance.

 .

.

Poème

.

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Un petit port de pêche et de plaisance.

Où une trentaine de voiliers, mouillés,

Égaieront  tous les plans d’eaux,

Entourés par une colline boisée.

Avec dix éoliennes, tout là-haut,

Des maisons collées près du port

Ocre, blanc, jaune, bien colorées.

.

Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs

Passent avec sept marins à bord,

En rasant notre ponton visiteur :

Ils sont chez eux les rois du port.

Langue, mise à part, Camariñas,

Camaret : marin, n’a pas changé.

.

Les ports sont tous uniques

comme les abris sont marins,

Ils sont solidaires,  éclairent

À la fois  la terre et la mer.

.

Souvent à contre-courant des terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou pleins de misères.

.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Pêche désormais avec un goût plus amer.

C’est un comble face à nombre réservoirs

Immenses, inépuisables, poissons océans.

.

Un équilibre  se rompt  dans une chaîne

Qui casse un maillon, devenu manquant,

Entrainant, avec lui, en chutes en abysses,

Nombreuses espèces, devenues orphelines,

Qu’il  faut songer à sauvegarder, renouveler,

Dans des parcs,  des fermes, dites… marines.

.

Nuées de goélands en bandes et sarabandes,

Volent tout autour  de nous et  des   bateaux.

On n’entend guère plus qu’eux,  lors gueulant

Sur les marins  à quai, pour nettoyer les filets

Sachant qu’ils se gavent  de tout ce qui traine

Voire qu’on leur   jette,  comme à des  affamés

Avant de retourner se percher sur mâts et toits

Pour mieux avaler voire  digérer,  les morceaux.

.

Or dès lors que midi arrive, sonne, plus un bruit,

C’est magique toutes les activités se sont arrêtées.

Il faut dire aussi que le soleil chauffe brule, si fort,

Qu’il évapore de l’humidité en cumulus cotonneux.

.

Aucun bateau pèche, plaisance, ne rentre ni ne sort

Du port,  béni  soit pour nous,  telle pause-déjeuner

Et qui durerait, parfois, presque jusqu’à seize heures

Nous gratifiant d’une  longue sieste pour bienheureux.

.

.

Extension

.

Ce soir, nous irons manger la «paella-maison»

Chez Maria Carmen, la meilleure de Camariñas.

Nos ventres sont partants pour une telle incursion

Culinaire,  passage rituel, d’accueil, bienveillant.

La nuit, au  café, la vie  bat  son plein  jusqu’à

Une heure du matin … une heure à laquelle,

L’esprit vidé de tous grains et … chagrins,

Nous rentrons enfin dans une couchette

Pour dormir aussi bien que mouettes.

.

.***

.

D’un port à l’autre, petit  ou  grand,

Tous se ressemblent  ou … presque

Bien qu’il y ait de quoi, en faire de

Certains, une véritable…  fresque.

Et puis il y a les ports qu’on aime,

Qui nous attire, et qui nous désire

Qui ne seront autres que des abris,

Des lieux de passage, lieux de repos

Les services  tels  douches,  marchés,

Les restaurants, comptent beaucoup,

Ainsi que l’animation sur les pontons,

Sur le quai des pécheurs, tout autant

Camarinas en est  l’exemple vivant

Comme  Perros ou Trébeurden.

.

***

.

Une arrivée dans un port inconnu

Suscite bon nombre d’interrogations :

Comment  l’aborder, accoster au ponton,

Y aurait-il de la place, voire en double file,

Ou faudra-t-il allez mouiller en l’avant-port

.

Figurez-vous qu’après bonne  semaine de croisière,

Les premières envies, considérés comme nécessités

Sont de se laver, vider les poubelles, tout nettoyer

Poser le pied sur terre, demande à se réadapter !

.

Et puis, il y a les contacts, si ce n’est rencontres

Entre voisin de bateaux, on se raconte la météo

Puis on narre les quelques péripéties ou ennuis

Et l’on finit par boire un verre, apéro ou restau.

.

Nombre de ports disposent d’un phare à l’entrée

Durant la nuit, son pinceau circulaire vous éclaire

Il sert comme vigile tant sur la mer que sur la terre

Il sert autant à vous guidez, que rassurer, protéger !

.

Certain ports sont mixtes : superbe marina d’un côté,

Nombreux bateaux de pêches, accostés  long de quais,

Une nuée d’oiseaux marins rodent autour des derniers,

Attendent qu’on fasse le tri de marée avant de plonger.

.

Première halte, en havre de paix, qu’est port Camarinas

Nous a fait un bien immense après le golfe de Gascogne :

Golfe qui porte bien son nom, tant il bouge et qu’il cogne,

Avons été rincé durant les trois jours avant notre arrivée.

.

.

 Calligramme

.  

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Un petit port de pêche et de plaisance.

Où une trentaine de voiliers, mouillés,

Égaieront  tous les plans d’eaux,

Entourés par une colline boisée.

Avec dix éoliennes, tout là-haut,

Des maisons collées près du port

Ocre, blanc, jaune, bien colorées,

Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs

Passent avec sept marins à bord,

En rasant notre ponton visiteur :

Ils sont chez eux les rois du port.

Langue, mise à part, Camariñas,

Camaret : marin, n’a pas changé.

Les ports sont uniques comme les abris sont marins

Ils sont solidaires et éclairent entre la terre et la mer

Souvent à contre-courant des terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou pleins de misères.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Il pêche désormais avec    C    goût amer.

C’est un comble face aux   A      réservoirs

Inépuisables, immenses     M des  océans.

Un équilibre se rompt en    A    chaîne qui

Casse un maillon, rendu      R    manquant,

Entrainent, en des  chutes   I      en abysse,

Ses nombreuses espèces     N    orphelines,

Qu’il  faut  sauvegarder       A     renouveler,

En parcs,  ou en fermes      S        ma-ri-nes 

Nuées de goélands en      *         sarabandes,

Volent tout autour        P         des   bateaux.

On n’entend plus      R           qu’eux gueulant

Sur les marins,      E           nettoyant les filets 

Lors ils se ga     M            vent de ce qui traine

Ou qu’on leur   I             jette,  comme  affamés

Avant de se       È          percher sur mâts et toits

Pour avaler,       R        ou digérer,  les morceaux.

Dès lors que        E        midi arrive :plus un bruit.

C’est magique       *         activités se sont arrêtées.

Faut dire, soleil       H           chauffe et brule, si fort,

Qu’il évapore              A               cumulus  cotonneux.

Aucun bateau,              L               ne rentre, ni ne sort,

Du port, béni                  T                 soit pause déjeuner

Qui dure jusqu’                E                         à seize heures :

En longue sieste                                      pour bienheureux.

.

.

Forme

.

.

Évocation

.

Une tour, ou  un donjon,

Une salière, une poivrière,

Un  phare de signalisation,

.

 .

Un phare, et  souvent de type balise,

Est présent à l’entrée de chaque port

Afin d’assure un bon, et vrai, repère,

Pour marin, de jour comme de nuit.

.

Symbolique 

Aujourd’hui,

Avec la technologie

(GPS, électronique de bord),

Les grands phares d’atterrissage

Ne sont plus indispensables.

.

Utilisés  pour  situer  la terre

Il y a encore quelques années,

Ils ont aujourd’hui une fonction

Patrimoniale servent également

De support antennes-relais pour

Les  réseaux  de  communications

Maritimes,  civils  ou  de  défense,

Notamment des centres régionaux

Opérationnels pour la surveillance

Et les sauvetages,  appelés CROSS.

.

Une halte dans un port sera toujours la bienvenue,

Surtout après cinq, sept jours ou plus de navigation

Prendre une bonne douche, se ravitailler, se reposer

Sans parler laver vêtements, parler aux gens locaux.

Inspiré de : bateaux.com/article/22391/un-phare-c-quoi

.

Descriptif

.

04  – Camariñas : notre première halte  

Alignement central / Titre méandre / Thème édifice

Forme ouverte/ Rimes variées / Fond assorti à la forme 

Symbole forme : Phare  / Symbole fond : Port

M C: Douche, café, restaurant, provision, atmosphère

.

Fond

.

Évocation

.

.

Port abrite petits et grands bateaux,

Son feu le signalera lors nuits sans Lune

.

Symbolique  

 .

Un port peut remplir plusieurs fonctions,

Mais doit avant tout permettre d’abriter

Les navires et en particulier pendant

Toute opération de chargement

Tout autant de déchargement.

.

Il facilite aussi  les opérations

De ravitaillement, réparation.

.

Il est un lieu de séjour, durable.

L’opposé du mouillage ou havre

Consistant en une rade, protégée

Des vents dominants et des vagues

Par la terre, un port restera protégé

Par une ou plusieurs digues ou môles.

Modifié et mis en forme, source : Wikipédia

 .

 Fond/forme 

 .

Qui dit port/marina, dit douche, café, restaurant

Ce n’est pas tant qu’on ait bien soif ni même faim,

Car sur notre voiler, il y aura de quoi se sustenter

Mais bien plutôt envie de changement de cadre,

Sinon d’atmosphère  et voire de service à table.

 .

Puis c’est marquer d’une pierre, notre arrivée,

Surtout ici, après une semaine passée en mer

Et puis la compagnie, sourire de la serveuse,

Avec un petit alcool, local, bien frappé, dosé.

 .

Un chenal d’entrée, signalé  par  des bouées,

Parfois par un phare qui en indique le môle

À viser, ou à contourner, au dernier moment,

Avant  d’amarrer  au ponton visiteur  ou place

De ports réservés, si on est attendu, où résident

Si tous phares sont, évidemment, tous différents

 Leurs feux indiqueront : où l’on est, et où l’on va !

 .

.

Épilogue

 .

Trois jours, H/24, au petit matin

Du quatrième, port et repos en vue,

On reste fatigués, tant physiquement

Que nerveusement lors sommeil agité.

.

Camarinas est avant tout port de pêche

Galicien, du côté de sa pointe espagnole,

Des voiliers y résident et peu y transitent,

Mais il y a de bonnes douches et services.

.

Bout de ponton, l’on observe les pêcheurs,

Revenir du large puis frôler  notre bateau.

Le poisson se fait rare, s’éloigne des côtes,

Les goélands  sont nombreux  et  affamés.

.

***

.

Le soleil, en canicule, est  au rendez-vous,

Notre voilier, en aluminium, surchauffe :

On vote pour une douche et bière au bar,

Fraicheur extérieure, intérieure nous va.

.

Le phare nous éclairera de son faisceau

En revenant de manger   paella restau.

Rendu automatique, plus de gardien.

Au-dessus, l’antenne relais s’y tient.

.

Chacun sait : port est havre de paix

Camarinas en est des plus protégés.

Vent, la nuit  ne viendrait perturber

Nos rêves de croisières, d’aventures.

.

***

.

Au final, nous  serons  restés  un jour

De plus que prévu : le temps de visite

De la ville, des environs  et de la baie,

Temps de remettre sa tête  à l’endroit.

.

Repartons dès le petit matin brumeux,

Presque même temps que les pêcheurs,

Continuons vers large  et puis longeons

La côte, direction  plein sud : Lisbonne.

 .

Partir puis repartir : partir à l’aventure,

La mer nous attend,  nous quittons terre :

La liberté, pour marin, reste sacrée et pure,

Elle adoucit ses contraintes avec ses misères.

.

Visuels et textuels >>

02 – Départ de Perros-Guirec vers Camarinas

 Visuels et Textuels >>

Textuel

.

Un départ en longue croisière, ça se prépare

bien avant-hier car ce n’est pas du cabotage où

l’on rentre tous les soirs se mettre à l’abri, au

port ! Une voile peut se déchirer, des haubans

se desserrer, le moteur tomber en panne et

vous laisser en rade, à en perdre le sud et le

nord, et vous serez seul à bord pour réparer ce

qui casse. À marée descendante, nous sommes

partis du port de Perros-Guirec, un vendredi,

en haute mer, direction plein sud, à midi :

machines en avant toutes, on décampe d’ici.

Pour deux mois, nous larguons les amarres :

bouée Chenal d’Ile Tomé, c’est le grand départ.

On ne recule pas en dépit d’un vent bizarre et

d’une grosse houle qui nous roule en bazar.

Nous partons avec deux ris sur la grande voile

et rendons sept tours de toile au génois. Nous

affrontons en sus un fort courant traversier

passant Sept Iles,  sommes trois équipiers. Le

vent, au nord, de face, soulève beaucoup

d’eau : bonjour le départ au lof suivi d’un près

serré ! Qu’importe : sommes de vrais marins,

chahutés mais gare au mal de mer : un vrai

cauchemar en bateau. Deux heures d’un tel

régime, tanguant, roulant, plein de

ballottements et ballonnements un équipier

commence déjà à ressentir des migraines,

suivi, une demi-heure après, par le capitaine.

Ce dernier a des odeurs de fuel dans le nez :

penché sur le moteur, il l’a bien cherché ! Pour

l’équipier, un rinçage complet de l’estomac. Ce

ne sera pas le moment, pour lui, de grimper en

haut du mât. J’encaisse le vent frais comme un

avertissement. Menant le bateau, je suis à

même d’anticiper pour accompagner son

moindre mouvement. En faisant corps avec

lui, je ne me fais pas balloter. Perros, Sept-

Îles, Trébeurden, l’Ile-Grande, s’estompent de

notre vue. L’ile de Batz se présente, aperçue

au-devant. Bientôt Ouessant, Sein, puis plus

rien : l’attente. Un départ pour une semaine,

en haute mer, est une aventure et toujours une

affaire. Livrés à eux-mêmes, en totale autarcie,

trois amis s’en vont dans le vent, le flot, folie.

.

Visuel

.

02 1

.

Ce superbe voilier de 11 mètres,

navigant tranquillement en mer,

.

02 2

.

effectuera une longue croisière de

Perros-Guirec vers Camarinas

.

02 3

.

en nous laissant, seul et perdu,

dans  l’immensité  de l’Océan !

.

.

la vue du port de Perros-Guirec

véritable abri en une anse close.

.

.

Poème

 .

Un départ, en longue croisière,

Ça se prépare bien avant-hier,

Car ce n’est pas du cabotage,

Où  on rentre, tous les soirs,

Se mettre, à l’abri, au port.

Une voile peut se déchirer,

Des haubans, se desserrer,

Moteur, tomber  en panne

Puis vous laisser  en rade,

À en perdre  sud  et nord.

Et vous serez seul, à bord,

Pour réparer ce qui casse.

.

À marée descendante, sommes partis

Du port de Perros-Guirec … un vendredi,

En haute mer, direction plein sud et à midi,

Machines, en avant toutes : on décampe d’ici !

Pour deux mois, nous larguons vite les amarres,

À bouée, Chenal Ile Tomé, c’est le grand départ,

Nous ne reculerons pas, malgré un vent bizarre,

Et une grosse houle, qui nous roulera, en bazar.

.

Nous partons, avec deux ris, sur la grande voile,

Et nous rendrons, au génois, sept tours  de toile,

Et de plus, affrontons un fort courant, traversier,

Passant  Sept Iles, nous  sommes  trois équipiers.

Le vent au nord, de face, soulève des vagues d’eau

Bonjour alors un départ au lof, suivi du près serré.

.

Peu nous importe que l’on soit en marins chahutés

Mais gare au mal de mer, le cauchemar en bateau.

Deux heures de ce régime  lors  tanguant et roulant

Entre ballottements  bateau, ventre ballonnements.

Un équipier commence  déjà à  sentir une migraine

Suivi, après la demi-heure à peine, par le capitaine 

Penché sur le moteur, à réamorcer, il a bien pompé,

Ce dernier a cumulé des odeurs de fuel dans son nez.

.

Pour équipier, c’est un rinçage complet de l’estomac,

Pas le moment pour lui de  grimper tout haut du mât.

Moi j’encaisse  le vent frais  comme vrai avertissement,

Et comme je mène le bateau, je reste à même d’anticiper

Ses moindres mouvements,  surprenants : l’accompagnant

Faisant corps avec lui sans lutter contre, ne me fais balloter !

.

Perros-Guirec, les Sept-Iles, Trégastel, Trébeurden, Ile-Grande,

Viennent à se distinguer, s’estomper un après l’autre de notre vue.

Roscoff et puis l’ile de Batz se présente loin devant nous, entr’aperçus,

Bientôt l’Ile Ouessant, et puis l’ile de Sein et puis plus rien hors l’attente !

Il est vrai que notre départ pour une croisière d’une semaine en haute-mer

Reste encore pour nous  comme une aventure, restera, toujours, une affaire,

De ce seul fait que livrés à eux-mêmes bien qu’étant préparés et en  autarcie,

Trois amis, après ce départ, s’en vont, dans  le vent, dans le flot, dans la folie !

.

Extension

 .

Si vous ne savez pas si vous êtes

Vraiment faits pour vous …  entendre,

Prenez la mer, une semaine, sans escale :

Vos forces de caractères s’accorderont

Ou vous détruiront : c’est binaire,

On aboutit à un accord parfait

Ou à son contraire !

.

***

.

Seuls, c’est sûr, nous n’avons croisé d’autres bateaux, à part  cinq cargos

Cinq jours durant tout de même, car ce n’est pas la transat, loin s’en faut

Tantôt le vent adonne, tantôt il faiblit, change de cap, devient capricieux.

Vous imaginez  ainsi,  loin de tout, et navigant  au gré d’un vent, curieux,

Sur un voilier, qui bouge tout le temps, le jour et  berce vos rêves, la nuit.

À chaque quart, vous faites le point sur votre route de fond : super ou nul

Parfois, vous faites cent milles, en un jour et parfois cinquante : ridicule !

.

***

.

Un grand départ

 En voilier pour croisière

Immédiat, fanfare, l’imaginant,

Deux jours de préparation, requiert

Pour son avitaillement, son armement.

.

Acheter victuailles, les embarquer, ranger,

Dans des coffres, tiroirs, placards à déborder

Sans compter les équipets et boissons en soutes,

Tenir la semaine en bonne route et en avant toute.

.

Pas question de faire demi-tour si l’on a oublié le sel :

On vit comme des cosmonautes, en parfaite autonomie,

Une fois partis, il n’y aura que nous, le bateau  et la mer.

.

On ne peut espérer davantage de liberté  et de convivialité,

On ne pourra s’échapper plus loin  que le bout  de sa proue :

C’est dire s’il faut bien s’entendre tant en carré que sur pont.

.

Mais si le capitaine impose des règles contraignantes en tout,

L’atmosphère dégénèrera rapidement vers un véritable enfer,

Ne reste qu’à se soumettre, démettre, dans sa cabine prison.

.

Tout départ pour longue croisière suscite grandes émotions

Il fleure l’aventure comme défi entre soi, le bateau, la mer

Sortie dans le chenal, après avoir franchi porte ou seuil,

Génère le flot d’activités entre boots, défenses, voilure,

Le tout, en respectant les balises  bâbord  et tribord,

Évitant les autres bateaux et en parant le courant.

.

La mer est grande, et nous, en moins d’un mille

Nous voici sortis et partis en marins aguerris

Toutes voiles dehors nous saluons terriens

Nous saluant tout au bout du môle.

.

.

 Calligramme 

.

Un départ, en longue croisière,

Ça se prépare bien avant-hier,

Car ce n’est pas du cabotage,

Où  on rentre, tous les soirs,

Se mettre, à l’abri, au port.

Une voile peut se déchirer,

Des haubans, se desserrer,

Moteur, tomber  en panne

Puis vous laisser  en rade,

À en perdre  sud  et nord.

Et vous serez seul, à bord,

Pour réparer ce qui casse.

.

À marée descendante, sommes partis

Du port de Perros-Guirec … un vendredi,

En haute mer, direction plein sud et à midi,

Machines, en avant toutes : on décampe d’ici !

Pour deux mois, nous larguons vite les amarres,

À bouée, Chenal Ile Tomé, c’est le grand départ,

Nous ne reculerons pas, malgré un vent bizarre,

Et une grosse houle, qui nous roulera, en bazar.

Nous partons, avec deux ris, sur la grande voile,

Et nous rendrons, au génois, sept tours  de toile,

Et de plus, affrontons un fort courant traversier,

Passant  Sept Iles, nous sommes  trois équipiers.

Vent au nord, de  face,    D  soulève vagues d’eau,

Bonjour le départ au lof   É  suivi d’un près serré.

Qu’importe qu’on soient    P       marins chahutés,

Gare au mal de mer, cau    A     chemar en bateau.

Deux heures de ce régime   R     tanguant, roulant,

Plein de ballottements et    T     de ballonnements,

Un équipier commence à     *   sentir une migraine

Suivi, demi-heure après       D       par le capitaine !

Ce dernier a eu des odeurs   E      de fuel en son nez,

Penché sur son moteur         *        il l’a bien cherché.

Pour équipier, rinçage   P  * V      complet d’estomac.

Pas le moment pour lui E       grimper haut du mât.

J’encaisse  le vent frais  R       R  comme avertissement,

Menant le bateau, je      R        S    suis à même anticiper

Pour l’accompagner       O         * au moindre mouvement,

Faisant corps avec, je     S           C  ne me fais pas balloter !

Perros-Guirec, Sept-Iles               A  Trébeurden, Ile-Grande,

Viennent à s’estomper un  G              M après l’autre de notre vue.

L’ile de Batz se présente au U                A  loin, devant nous, aperçue,

Bientôt l’Ile Ouessant, Sein   I                   R  et puis plus rien : l’attente !

Il est vrai qu’un départ pour  R                      I     une semaine en haute-mer

Reste encore une aventure     E                       N et reste toujours une affaire,

Tant que livrés à eux-mêmes C                         A bien qu’en parfaite autarcie,

Trois amis s’en vont, dans      *                          S  le vent, le flot  , en leur folie !

 . 

 

Forme

.

.

Évocation 

.

Balise marquant un chenal,

Sonnette, un son tantinet fêlée,

Un verre qu’on a posé à l’envers

 .02 4

.

Une balise de signalisation :

Rouge, d’indication pour navire.

Pas de port  et pas plus  de marina,

Sans balise ni chenal  comme repère,

Pour entrer  et sortir en toute sécurité,

Marée haute, on pourra s’en affranchir,

À marée basse, impossible : cailloux/vase.

.

 Symbolique 

De manière générique

Toute balise est définie

Comme un objet flottant,

Ou fixé au fond de la mer ou à terre,

Permettant de  faciliter  la navigation

Ou de signaler un danger, ou un chenal.

.

Une bouée, tourelle maçonnée ou  perche,

La signification de la balise  est fournie par

La couleur du corps, forme, couleur du voyant

Et dans certains cas, la forme spéciale du corps.

.

La nuit le feu, visible généralement sur plusieurs milles,

Permet d’identifier la balise par son rythme, sa couleur.

Wikipédia :  balisage

 

Descriptif

 .

 Titre dédoublé / Thème édifice

Rimes égales / Fond assorti à forme 

Symbole forme : Balise / Symbole fond : chenal

M C : Objet qui flotte, repérage, chenal, navigation, courant

.

Fond

Évocation 

.

02 6

En rivière ou en un port,

Bords  d’un chenal  d’entrée

Seront signalés par des balises

Verte à tribord, rouge, à bâbord.

Symbolique 

 . 

Chenal maritime désigne la voie d’accès

À un port  ou  à une zone de mouillage

Et pour  laquelle tout navire dispose

De la plus grande profondeur  eau

Sous sa quille, pour lui permettre

De progresser en toute sécurité.

Il faut le respecter, absolument,

Pour sortir  du port   ou marina

Et  pour  éviter  de  se  retrouver

Empalé  au contact  d’un  caillou,

Drossé à la côte envasée en marée.

  . 

Fond/forme 

 .

La balise demeure un objet flottant, ou non,

Selon l’usage, sa canalisation et repérage,

Lors le chenal du Port de Perros-Guirec

Ne ferait pas exception à cette règle.

Lors qui dit navigation dit donc

De suivre toutes indications

Que ce soit une bouée,

Tourelles ou espars

Autant jours et nuits.

 .

Le chenal le plus dangereux en mer

Chacun sait, est l’approche de la côte,

Pénétration dans les anses ou rivières,

Tout autant que la sortie, entrée de port.

Les conditions de météo, marée, courant,

Dérive du bateau et présence d’autres, etc.

Font qu’il faut bien s’entendre et interpréter

Tous les risques, tous les dangers, potentiels :

Sinon autant  changer de capitaine, équipiers !

Partir pour longue croisière est plus que quitter  

La terre, la marina, le port, une grande aventure.

.

.

Épilogue

.

Le départ est un moment réalisation,

Le départ est un moment de tension,

Le départ est un moment d’émotion,

Le départ est un moment d’évasion !

.

La voiture, le voilier, train, vélo, avion,

Ne requerront pas mêmes préparations

Mais voilier, l’on y vivra des jours entiers,

Manque une chose, faut s’en accommoder.

.

L’état de la mer compte pour beaucoup

Mer calme en vent léger nous convient

Pour trouver le temps de s’amariner.

Après, qu’il pleuve, qu’il vente fort,

On est dans le jus, on tient le coup

.

Le mal de mer nous guettera souvent.

De ne pas le subir, on en est pas certain.

Je l’ai eu léger, suite à des appréhensions.

Sur d’autres,  ai vu ce que ça fait de gerber.

La houle et le vent fort sont au rendez-vous.

La mer ne fait pas de cadeaux aux terriens.

.

Comme un étalon sauvage qui est dompté

Le voilier nous obéira, au doigt et à l’œil,

Mais faudra savoir manier voiles et cap,

Sinon il se cabre, enfourne : soubresaut

Qui parfois détourne, stoppe le bateau.

Courant est traversier jusqu’au milieu

Du chenal entre Perros et les Sept iles

Dès le virement de bord, il est devant.

.

Voilier n’est point vaisseau de guerre

Il faut trouver du plaisir, sinon enfer.

Il y aura, certes, un nombre de règles,

Procédures à suivre, question sécurité.

Pour le reste, tout est question d’entente

Entre le chef, capitaine, chaque équipier,

L’on ne saura accepter un marin fainéant,

À bord, coopération, coordination de mise,

Condition sine qua non … pour convivialité.

.

La première règle à observer en sortie port

Sera le respect de balises bâbord, tribord.

J’en ai vu se planter et attendre la marée,

Sans parler, des autres, d’en être la risée. 

.

Dieu merci, chenal large pour naviguer,

Nous contournons  la  tourelle Bernard,

Danger d’approcher pointe du Château.

.

Le port s’éloigne sous sillage du bateau,

Bientôt serons hors de vue, hors portée,

Plus de contact avec la Terre : isolés !

 Visuels et Textuels >>

03 – Météo, quart de nuit

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Soumis aux caprices des risées, sans contacts

avec le continent, seuls, au beau milieu de

l’océan, trois marins se sont organisés, pour le

meilleur comme pour le pire, jusqu’à ce

qu’enfin, au port, ils respirent. En bateau, il

faut savoir attendre avant de  partir. Pour

gagner du temps et de l’énergie et du confort

de route, il faut écouter la voix de la sagesse du

marin qui doute quant à la fenêtre météo

avant de sortir ! Pour traverser, trois jours, six

nœuds au portant, sur un seul et même bord

et d’amure au vent. Nous avons intérêt à bien

régler nos voiles et nos tours. Chaque demi-

nœud compte au fil des heures, soixante-

douze en tout, contigües, nuits et jours.

Temps, bateau, moral et vent sont un

bonheur. Profitons-en bien car cela ça ne se

renouvellera pas de sitôt : le temps change vite

en mer sur un bateau et, si l’on y prend garde,

il peut tourner au drame. Juste un dernier

coup de téléphone, qui à sa femme, qui à ses

enfants, sa mère, ses frères et sœurs mais nous

ne leur disons pas : adieu, ce n’est pas encore

l’heure. Encore que, sait-on jamais ! En tous

cas, nous voilà partis, pour trois nuits, en la

seule compagnie des grosses vagues comme si

nous étions des marins aguerris. À partir de la

pointe de Sein, plus aucune nouvelle : treize

jours de black-out total, silence radio. Nous

n’existons plus : vivants, morts, virtuellement.

Nous sommes les seuls à savoir si la vie est

belle, si la météo nous tangue ou nous roule.

C’est bêtement que nous voguons entre deux

vagues, entre deux eaux. Je prends le premier

quart, celui de la tombée de la nuit ; l’autre

équipier, le suivant, au-delà de minuit ; le

capitaine fait le dernier jusqu’au soleil qui

luit. À nouveau les équipiers jusqu’en plein

midi, le capitaine reprend en début d’après-

midi et  ainsi de suite jusqu’à mon prochain

quart de nuit.

.

.

Visuel

.

.

Je jette un œil  sur  ma  carte  météo, 

en vue d’anticiper grosse dépression,

.

.

Près de la fin de mon quart de nuit

et qui se terminera au petit matin,

.

.

alerté par une vague, je découvre une

 baleine longeant notre voile, de près !

.

.

après cela, je refais un passage à la table

à carte pour marquer ce bel événement !

.

.

Poème 

.

Seuls, au beau milieu de l’océan :  

Trois  marins se sont bien organisés

Pour le meilleur,    comme pour le pire,

Jusqu’à ce qu’enfin, au port, ils respirent.

Nous sommes soumis aux caprices, risées,

Nous n’avons plus contact avec le continent,

En bateau, il faut savoir attendre pour partir,

Gagner du temps, énergie, confort de route :

Écouter voix de sagesse du marin  qui doute

Quant à la «fenêtre météo» avant  de sortir.

Soumis aux caprices du vent et ses risées

Plus aucun contact avec le continent,

 .

Seuls en plein milieu du vaste océan,

Trois marins se sont bien organisés,

Pour le meilleur  comme  pour le pire

Jusqu’à ce,  qu’au port,    ils respirent !

.

Traversée, trois jours, six nœuds au portant

Sur un même bord, et même amure, au vent.

Avons intérêt à bien régler nos voiles et tours !

Chaque demi-nœud comptera au fil des heures,

Soixante-douze en tout et contigües, nuit et jour

Temps, bateau, moral, vent, sont  des  bonheurs.

.

Profitons-en, cela ne se renouvellera pas de sitôt.

Le temps change très vite en mer et sur un bateau

Si l’on n’y prend pas garde, peut tourner au drame.

Passer un dernier coup de téléphone qui à sa femme

Qui, à   ses   enfants,  sa mère,  sa fratrie et  ses amis,

Mais cela dit, nous  ne leur disons pas, à la fin, adieu.

Ce n’est ni le jour ni l’heure, bien que sait-on jamais !

.

Nous sommes partis et pour plus de trois nuits,

Avec, pour seule compagnie : grosses  vagues

Comme si nous étions vrais marins aguerris.

Au-delà de pointe de Sein, plus de nouvelles,

Treize jours  de black-out total, silence radio

N’existons pas : vivant et mort, virtuellement,

Nous sommes seuls à savoir que  la vie est belle

La météo nous tangue, bateau nous roule, saoule.

.

Voilà : nous voguons entre deux vagues, deux eaux

Je prends premier quart, celui de tombée de la nuit,

L’autre équipier prendra le suivant peu après minuit,

Le capitaine se réserve dernier, jusqu’au soleil qui luit.

Et puis, à nouveau, les équipiers, et, jusqu’en plein midi,

Et alors  le capitaine le reprendra, en début d’après-midi,

Et ainsi de suite tous les jours, jusqu’à mon quart de nuit.

.

.

Extension

.

Cet éloignement et cette distanciation

De tout, nous poussent vers cette coupure

Avec le monde des proches, et de l’ensemble

Des humains et lors la tombée de la nuit nous

Isole, davantage encore, comme si le monde

Disparaissait, peu à peu,  autour de nous,

Nous laissant seuls, face à notre destin,

À notre entrain sinon notre chagrin.

***

Pour sûr,  quart ce n’est pas moitié

Mais vous rester concentré, entier.

De jour, on s’occupe et y a de quoi faire,

Cuisine, rangement, et bricolage,

On peut même  se laisser aller  à la lecture,

Papoter  entre équipiers bavards.

La nuit, pas de lumières, pas suffisamment,

Lors il faudra veiller sans s’éblouir

Sur les filets, les casiers, cailloux, courants !

Or quand c’est «pétole molle», on

S’ennuie et l’on a tendance à s’endormir :

Rien ne vous empêche de méditer

À fond sur votre intérêt d’être vivant.

***

Un quart, sur un voilier, se pratique de nuit

Bien sûr, il y a les instruments de surveillance,

Tels que les radars, les GPS, les AIS, les merveilles,

Ils ne détecteront pas objets flottants, sautes de vents

Pour garder un bon cap, une bonne allure et tranquillité

Rien ne vaut la marche du bateau et regard, main, avisés,

Pour de constants réglages voilure au gré du vent, humeur

Pour pouvoir profiter du ciel étoilé, durant quatre heures.

.

C’est là que les fantasmagories  en tous genres, surgissent

Qu’en un état hypnagogique, sa conscience, envahissent.

Certaines nous évoqueront de merveilleuses histoires,

D’autres, un fol ennui ; d’autres, souci, peur du noir.

Grand moment de solitude, si ce n’est d’hébétude,

Si l’on n’a de vie intérieure, pour combler le vide

De l’océan à vous rendre quel que peu déprimé.

.

Grand moment de méditation, contemplation,

Restant branché  sur la mer, nous murmurant

Qu’on est sur cette planète, comme son enfant.

Lampe tempête ou autre, allumé, crée un halo,

Diminue le contraste entre le cockpit et le carré,

Il vous rassure, il vous tient éveillé … attentionné.

.

Si sommeil vous gagne, bien que, sous ciel illuminé,

Allez jeter un œil sur votre position sur carte en carré

Un autre imaginaire sur destination vous serait ouvert

Vous pourrez apprécier la météo, trajet restant à faire.

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.   

Calligramme

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Seuls, au beau milieu de l’océan :

Trois  marins se sont bien organisés

Pour le meilleur,    comme pour le pire,

Jusqu’à ce qu’enfin, au port, ils respirent.

 .

Nous sommes soumis aux   T caprices, risées,

Nous n’avons plus contact avec É   le continent,

En bateau, il faut savoir attendre  L  pour partir,

Gagner du temps, énergie, confort   É   de route :

Écouter voix de sagesse du marin,    P  qui doute

Quant à la «fenêtre météo» avant  H  de sortir.

Soumis aux caprices du vent et O   ses risées

Plus aucun contact avec le   N   continent,

                   E

Seuls en plein milieu du vaste océan,

Trois marins se sont bien organisés,

Pour le meilleur  comme  pour le pire

Jusqu’à ce,  qu’au port,    ils respirent !

.

Traversée, trois jours, six   M  nœuds au portant

Sur un même bord, et mê   E  me amure, au vent.

Avons intérêt à bien régler  T     nos voiles et tours !

Chaque demi-nœud comp   E    tera au fil des heures,

Soixante-douze, en tout      O     contigües, nuit et jour 

Temps, bateau, moral        *      vent, sont  des  bonheurs.

Profitons-en, ça ne se     Q       renouvellera  pas  de  sitôt.

Le temps change très    U       vite en mer, et sur un bateau

Si l’on n’y prend pas     A       garde peut tourner au drame.

Passer dernier coup     R      de téléphone,  qui, à sa femme,

Qui, à   ses   enfants     T       sa mère,  ses frères,  ses sœurs,

Mais  cela dit  nous       *       ne leur dirons, à la fin, adieu. 

Ce n’est ni le jour ni      D      l’heure mais sait-on jamais !

Nous sommes partis      E      et pour plus de trois nuits,

Avec, pour seule com      *       pagnie : grosses  vagues

Comme si nous étions      N   vrais marins aguerris.

Au-delà de pointe de Sein   U     plus de nouvelles,

Treize jours de black-out to   I   tal, silence radio

N’existons pas, vivant, mort   T   virtuellement,

Nous sommes seuls à savoir   *   la vie est belle

Si la météo  nous tangue  et,  voire  nous roule.

.

Voilà nous voguons entre deux vagues, deux eaux

Je prends premier quart, celui de tombée de la nuit,

L’autre équipier prendra le suivant peu après minuit,

Le capitaine se réserve dernier, jusqu’au soleil qui luit.

Et puis, à nouveau, les équipiers, et, jusqu’en plein midi,

Et alors  le capitaine le reprendra, en début d’après-midi,

Et ainsi de suite tous les jours, jusqu’à mon quart de nuit.

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 Forme

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Évocation

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Une lampe tempête, de quart,

Mais tout aussi bien, un phare,

Un pot au lait pour la traite.

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 Une lampe tempête pour ne pas

Être complètement en noir…absolu !

A été remplacé par la torche électrique,

Si besoin d’aller à l’avant, phare de pont.

 .

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 Symbolique 

.  

Une  lampe-tempête

Est une lampe à pétrole

Transportable et dont la

Flamme est protégée du vent.

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Mais  il en existe  deux modèles,

Améliorés au cours du  XX° siècle

À recyclage d’air : le type ancien,

À recirculation d’air chaud,

Aujourd’hui abandonné.

.

Le modèle actuel, à recirculation

D’air froid, nettement plus efficace.

Les deux modèles sont à mèche plate

Avec un verre plus ou moins bombé.

.

Présence de lampe-tempête évite de s’endormir

Elle sert de veilleuse pour tenir éveillé, rassuré.

De nos jours une lampe  électrique remplace

Mais ne peut avoir même charme, usage.

Wikipédia : lampe -tempête

.

Descriptif 

 .

Alignement central  / Titre méandre / Thème lumière

Forme courbe/ Rimes variées / Fond assorti à la forme 

Symbole forme : Lampe  / Symbole fond : Veille de nuit

M C : Nuit, Lune, lampe, café, bateau, endormi, baleine

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Fond

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Évocation 

 .

03 6

Les veilles, en voilier ou quarts

De  la nuit   utilisent   une   lampe

Pour  une  surveillance  en rotation

Allant de deux jusqu’à quatre heures.

 .

Symbolique

 .

Sur un bateau, en route en permanence,

Y a nécessité d’assurer une veille constante

Pour éviter les abordages et pour surveiller

La météo a toujours imposé à l’équipage.

.

Les durées et nombres de «quarts»

Sont très variables en fonction

De la taille de l’équipage

Et du type de navire.

Lors une journée est

Découpée en 6 quarts

 Wikipédia : quarts bateau

.

Fond/forme 

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Le quart de nuit se fait dans la nuit noire

Parfois éclairée par quartier, pleine Lune :

Nul besoin, en tel cas, de présence de  lampe

Mais en autres cas, celle-ci rassurera un peu

Elle permet de passer de tout cockpit aveugle

Au carré qu’on allume  pour aller consulter

Le GPS et la carte sur la table ou se faire

Chauffer un café pour se tenir éveillé

Arrive qu’on s’endorme, bercé !

.

Un bateau, croisé de nuit, sans personne

Dans le cockpit est comme abandonné

Sans lampe,  en haute mer,  et il y a

Lieu, parfois de donner du klaxon

Pour le vérifier lors des quarts

Qu’un cargo … ne le fera pas

Même si vous êtes devant,

Et une baleine non plus,

À bon entendeur, salut.

.

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Épilogue

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Notre premier jour de navigation

N’a pas été une sinécure ni passion :

Prendre ses marques avec des réflexes,

Demeure rythme fort différent d’à Terre

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La place est restreinte et comme comptée,

Il faut du temps pour tout déployer, ranger

Et quand une grosse tempête vous chahute

Tout le monde, en carré,  comme en hutte.

.

Dieu merci, il fait beau : tous en cockpit.

On profite pour téléphoner famille, amis

Le signal, tout comme la voix, s’affaiblit

Bientôt, silence complet, devient établi.

.

***

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Au premier soir, les quarts sont choisis,

Le premier me convient, jusqu’à minuit,

De toute façon autres discutent, font fête,

L’on n’annonce pas, de suite, une tempête.

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Nous ne sommes, encore, très loin des côtes,

Lors donc, il peut y avoir des filets dérivants.

On ne pourra compter  que sur instruments :

Oeil est bien utile pour faire un complément.

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Le noir, et total, se fait vite, et plus un bruit.

Compagnon unique et précieux : une lampe,

Pas pour signaler position mais sa présence,

Et diminuer le contraste entrant dans carré.

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***

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Un quart ne ferait pas la moitié mais parfois

Moins du quart du temps, plus que la moitié.

Le temps est élastique,   il est psychologique :

Sans stimulation,  faut lutter contre sommeil.

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Sans parler victime d’hallucinations : ai perçu

Des lumières, au loin, confondues avec étoiles.

Elles se déplaçaient au ras de l’eau, d’horizon,

Avec bruit venu d’on ne sait où, et persistant.

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Si vous n’avez de vie intérieure, imaginaire,

Angoisse vous gagner,  au point de réveiller

Le capitaine pour vous sécuriser, rassurer :

À son grand dam, il dormait comme pierre.

.

Solitude a de bon qu’elle vous rend heureux,

Si vous êtes à même de contempler les cieux,

Sinon elle vous déprimera et au plus profond,

Vous laissera un souvenir amer  et moribond !

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