576 – Comment peut-on avoir été tout puis plus rien

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Visuels scénario

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J’ai été  tout, pour toi, partout, même

sous les porches, même sous les ponts,

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et voilà que je me retrouve seul en

 rase campagne, livré à moi-même,

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avoir été tout puis plus rien : je n’ai

pas prévu, pour moi, un tel destin !

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Textuel calligramme 

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  • À moins d’être dans un système binaire, comme en fonctionnement informatique, il y aura toujours quelque chose entre tout et rien : c’est ainsi que fonctionne un être humain. Et l’affection n’échappera pas à cette règle, que l’on soit souris ou que l’on soit aigle, on a tous des amis, parfois, des ennemis, se servant de nous, nous mettant à leur merci. Mais se méfier de tout le monde et chacun ne nous fera jamais rencontrer quelqu’un tout comme de réagir en tout puis en rien ne stabilisera jamais notre amour féminin. Avoir été tout et puis rien, ou le contraire, demeurent des situations extraordinaires, proche du déni de réalité ou de relativité à nous perdre en notre communauté. Comment peut-on avoir été tout pour quelqu’un et pour le même, soudain : ne devenir plus rien ! Pour sûr, tout le monde a droit à l’erreur, à faire un essai avant de mettre fin à son malheur. Séductions-abandons se renouvellent et à foison, et alors l’on collectionne les échecs, sans raison. Il faut peut-être se poser cette question des apparences : comment l’autre nous perçoit réellement, en différences ! Cela peut venir de l’autre, de soi-même ou des deux : c’est un vrai mystère que deux êtres deviennent amoureux ! Parfois aussi c’est un simple manque de confiance en soi ou une attente première, envers l’autre, qui ne va pas de soi. L’amour, au premier degré, se satisfait d’égoïsmes tant il se distend, se déforme, à travers son prisme. Au dernier degré, il existe peu, on ne le définit pas, chacun le rêve ou l’imagine, voire le projette en soi. Il faut se libérer de tous les modèles et surtout des parfaits tant l’amour, rester défini, statique, il ne le saurait. Des apparences décident de ce qui est bien pour vous, et des transparences, de ce qui est mieux pour nous. Il arrive un moment où il faut parier sur quelqu’un sans trop connaitre son devenir, son évolution, demain. Quoiqu’il arrive, on devrait toujours tendre la main, car bien trop souvent, on jette le bébé avec l’eau du bain. Pour ne jamais s’encombrer des amours anciennes, bien des femmes préfèrent ne pas les collectionner. Changer un corps pour un autre, les intéresse moins que de changer, et du tout au tout, de personnalité. Que faut-il conclure de cela dans tout ce fatras : chaque couple garde en lui sa part de mystère et elle demeure insondable !

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Textuel extension

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  • Est-ce bien raisonnable de jouer sa vie, sa famille, sa fortune, son royaume sur un coup de dé. Non, si l’on ne croit pas au hasard ni à la chance ; oui si l’on se dit d’un peut influer sur sort des dés jetés ou croire sort scellé par un destin écrit d’avance.   En un coup de dés, je gagne une fortune lors, en un autre coup de dés, je la perds. Peut-on jouer  la séduction d’une femme, sur un simple coup de dé, qui la désigne ? Le pari est plus qu’osé et, n’est pas gagné, si elle l’apprend : gare au retournement, je passe alors de tout à moins que rien.  On est bien tous d’accord  pour affirmer que l’amour n’a rien de rationnel, ou si peu, qu’on pourra le jouer au jeu, or quelque chose nous retient de le faire, on souhaite un joker pour que chance tourne bon côté : l’amour ne serait pas chose à vendre.  Tout se vend, tout s’achète, prétendent bien des marchands de chairs humaines, sauf ma chère âme, n’étant rien, valant rien, et pourtant la seule chose à laquelle je tiens !

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Textuels symboliques 

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  • Symbolique de forme : Luke Rhinehart, un psychiatre estimé de ses collègues et aimé de sa famille, décide, un jour, d’interroger un pour décider de ses actions. Il découvre alors une nouvelle manière de vivre, sans ego, sans limites, où il joue une multitude de rôles de séducteurs. Luke Rhinehart est-il fou, est-il un génie ? Non,  contrairement à ce que l’on a longtemps cru, le livre n’est en rien inspiré de l’expérience de son auteur, qui fut professeur d’anglais en université de l’État de New York.  wikipedia.org/wiki/L’Homme-dé

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Dés

  • Symbolique de fond : C’est ce que cristallise ce simple objet : le sort, la fatalité, l’aléatoire ou l’arbitraire. Que ce soit en jeu de réseau ou en jeu de plateau, on peut influer sur le résultat nombre de dés, mais au final, tout ne tient qu’à ces bouts de plastiques et de la face qu’ils choisiront d’afficher. homo-ludis.fr/le-de-un-symbole-a-facettes

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Corrélations > jeu corps, enjeu âme, décision, coup dé, trompe

  • Liens fond/forme : L’amour est un jeu et ne l’est pas. Telle affirmation, contradictoire, tient les deux bouts de la chaine : jeu pour le corps, enjeu pour l’âme, on peut décider d’union d’un couple, sur un coup de dé, un coup du hasard mais au-delà risque fort de se tromper, il y a l’abandon du droit de  s’assumer : après tout si ça ne marche, c’est pas moi. Il suffit de relancer les dés, le tour est joué. Faire un choix par soi-même est très délicat déjà quand on est seul en cause mais à deux, c’est encore plus hasardeux pour des joueurs.  J’entends, par-là, ceux qui tablent sur l’amour !

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