79 – Copacabana n’est pas Taza Corte

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Visuel scénario

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Au vu de la plage de Copacabana

dans la baie de Rio de Janeiro,

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à côté, la plage de Taza Corte,

La Palma, ferait pâle figure,

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bien que le village brille pourtant

de couleurs vives, chatoyantes.

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Textuel calligramme

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  •  Copacabana est pas Taza Corte, est bien loin de la porte à côté, mais il faut bien procéder par étapes si l’on veut en rêver et le réaliser ! C’est ce que notre voisin de bateau a fait et, maintenant, il hésite à le terminer ! De fabriquer l’objet, de ses rêves sans être à même de finaliser son but, lui laisse un goût de frustré, d’amer, de coincé entre son rêve et sa réalité. Mais combien, comme lui, ne vont pas au bout, prétextant une longue trêve. Patrick en a rêvé depuis sa plus tendre enfance, a construit son voilier pour se rendre à Copacabana ! A sa retraite, enfin délivrance, mais c’est loin, de l’autre côté, de l’Atlantique, même avec les alizés : c’est ce qu’il voulait nous faire entendre ! Au port de Funchal à Madère, il a passé huit jours, juste à côté de nous, avec son voiler de quarante pieds, en acier marin, connu comme légendaire. Devenu d’âge mûr, il était moins pressé, moins sûr, d’aller un jour à Copacabana bien qu’il l’ait baptisé comme ça. Descente aux Canaries, immédiate, il projette de le faire hiverner, à La Palma, dans un port nommé «Taza Corte » puis le Cap vert, après et dans la foulée. Vingt jours de mer, seul pour la traversée, est loin d’être une sinécure ! La mer peut être douce ou dure : devant elle, combien ont renoncé ! Nous l’avons encouragé, à l’envier, bien que ce ne soit pas notre rêve d’aller toucher telle grève ! Une fois là-bas, son vœu réalisé, que faire après ! Il n’y a pas songé. Aura-t-il un autre projet à réaliser, après avoir, mille sambas, dansé.

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Textuel extension

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  •  Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas pour celui qui n’a que cela en tête, les moyens et le temps de le réaliser : ici, un voilier pour une traversée. Il y a une grande différence entre le rêve projeté et la réalité affrontée. Rien à dire sur le bateau : il est fin prêt. Rien à dire sur les parcours : il est classique. Rien à dire sur les capacités du capitaine : il est performant. Il reste le courage d’aller seul jusqu’au bout, à soixante ans passé. Les capacités physiques ne sont plus celles d’un marin de trente ans, la solitude est un frein ralentissant l’élan au dernier moment. Qu’est-il devenu depuis notre rencontre ! A-t-il franchi un cap pour le Cap vert et, de là, a-t-il entrepris la grande traversé vers le Brésil et Copacabana ! Nos encouragements auront-ils porté leurs fruits ? Qui le sait, qui le saura : sur Facebook, peut-être !  Taza Corte, porte à côté, un vilain rapprochement phonétique qui marquera comme une distance, difficilement franchissable, de n’être pas au même lieu, ni même étage ni sur le même palier. L’ile de La Palma, pour compenser, n’est point avare de ses couleurs bien que ses plages soient, plutôt, de sable gris, et voire, parfois, noir.  Au final, je ne sais pas si je n’aurais pas de préférence pour Taza Corte, pour calme et beauté contre l’agitation et l‘opulence de Copacabana tant, après tout, ce qui compte, c’est l’ambiance et la convivialité d’un lieu qui demeure plein de charme sans faire publicité.  On peut difficilement comparer  une petite  et  une grande marina : petite, à taille humaine… accueillante, tandis que grande, plus commerciale, plus impersonnelle. Dans les grandes marinas, y a un front de mer et, assez souvent, une grande plage pas très loin, un flot de voitures et de touristes, s’y promènent : on vient vous livrer votre avitaillement  jusqu’au ponton, jusqu’au bateau. Pour ma part, je préfère les petits ports en criques ou derrière une jetée abritant aussi les pécheurs, on reste sur des territoires, activités marines et on apprécie l’ambiance quasi divine !

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Textuels symboliques 

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Porte

  • Symbolique de forme : C’est en tant qu’étant lieu de passage tout autant d’arrivée,  que  la porte est un des symboles de l’imminence de l’accès et de la possibilité d’accès. Réalité désirée, projetée, supérieure, la porte recèle, promet et invite à l’imagination débridée mais aussi au passage de tout lieu vers un autre, état à un autre et souhait à un autre, même si, parfois, la porte  se referme derrière soi en claquant… son destin.

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Port

  • Symbolique de fond : Un port remplit plusieurs fonctions mais doit surtout permettre d’abriter les navires, en particulier pendant les opérations de chargement et de déchargement, et faciliter les opérations de ravitaillement et de réparations. Il peut être lieu de séjour, à l’opposé d’un  mouillage ou d’un havre consistant en une rade. Protégée  des vents dominants et des vagues par la terre,  un port est protégé par une ou plusieurs digues ou môles. Wikipédia : port et marina

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Corrélations > Imaginaire, réalité, fiction, symbole, crédibilité

  • Liens fond/forme : L’imaginaire ne serait pas contraire à réalité. L’’on dira d’ailleurs que la fiction la dépasse : cela veut dire qu’il y a une porte entre elles, et le va-et-vient, à travers elle, reste sensible et on imagine avant de la rendre crédible. La porte est rendu avec le temps «mot valise» un passage d’un espace, état, temps à un autre. Porte ouvre sur espace idéel qui peut être physique ou virtuel,  peut être symbolique ou carrément magique. Porte de prison est contrainte ; Porte du paradis est restreinte ; Porte de ma chambre, réservée ; Porte de mon imaginaire, ouvert ; Porte du bonheur n’est pas d’enfer.

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