49 – Cratère Bandama à Gran-Canaria

<<  Calligramme et symboliques

.

Visuel scénario

.

49 2

.

 Une vue aérienne de l’île d’allure

assez ronde de… Gran-Canaria,

.

49 1

.

à dix kilomètres  de la côte, vue

plongeante sur cratère Bandama

.

49 3

.

et, non loin, panorama de la côte

déchiquetée  de … Gran-Canaria.

.

.

Textuel calligramme 

.

  • Nous marchons, tous trois,  sueurs, de bonne heure et de bonne humeur, vers la gare des bus  pour aller à Bandama, situé à vingt kilomètres de Las Palmas. C’est là que notre aventure commence : la météo n’est pas bonne, pour randonner, nous sommes seuls,  dans le bus pour y aller et pourtant nous sommes le dimanche. Sur place, un seul petit village, accroché au col et coincé, entre le cratère et la vallée, nous y trouvons bon sentier et le descendons vers le fond, d’un kilomètre de … long. Ses pentes noires, et de pierres ponces, retenues par divers arbustes et cactus, sont couvertes de roses ou de ronces, jusqu’au pied d’un bois d’eucalyptus.  Au fond, la surprise : une ferme, une habitation en ruines et toujours exploitée par un irréductible vieux qui s’est isolé de tout sauf de ses chèvres et moutons. Le cratère, remonté, nous prolongeons vers le pic voisin pointu, en surplomb. Le panorama, sur la côte Gran Canaria s’étend, de Las Palmas à Maspalomas. La verdure manque en ces paysages pelés, pourtant nous sommes en nuage humidité à son refuge coiffant le mont de son toit : nous aurions besoin d’une laine pour le froid. Monde à l’envers, à quinze cents mètres, entre cratère et mont sans compter autre météo, l’endroit vaut le détour, vu de là-haut. On en redescend aussi transis que ravis. Nous reprenons le même bus qu’à l’aller, il fonce sur les routes étroites malgré les ravins : nous serrons les fesses pour parvenir vivants à La Palmas. Le souvenir qui nous reste, est qu’il n’y a ici rien de gauche, encore moins de droit. Dès qu’on quitte la côte, un chaos s’impose à vos yeux, à vos pieds, beaux.

.

.

Textuel extension

.

  • Dans le fond du cratère, ne cherchez pas l’enfer, ce dernier n’y sera pas bien que foulé de vos pas.  Quelques bombes de laves, témoignent de grand fracas. Ne cherchez pas à faire le brave, s’il est mort, il ne se réveillera. C’est une aventure, que ce Bandama, couverture de volcan si profonde et grande qu’au fond, promenade nous tente. Beaux chaos, beaux yeux, beaux pieds : allez savoir ! Toujours est-il qu’il faut y parvenir et il faut y être, pour le croire ! Entre le fond du cratère et le haut du mont, c’est un monde à l’envers : à croire que l’un s’est constitué du manque de l’autre ! Cratère est un mot profond ; mont, une locution légère. On dit, des deux, qu’ils reflètent, assez bien, nos bosses et nos creux. Un cratère est une sorte de marmite dans laquelle la lave a explosé puis elle s’est effondrée en retombant dans sa chambre magmatique, un peu comme un soufflé au fromage car il gonfle fort sous la chaleur puis  il retombe quand il refroidit et puis se transforme en mousseline, laissant, parfois, un grand creux en plein milieu de son ramequin blanc. Il a souvent la forme de creux en entonnoir plus ou moins grand, profond. En certains, un des bords est cassé, pour écouler les laves sur un des flancs. Cratère est la signature d’un volcan, même éteint ou mort depuis mille ans, et ceux qui sont encore en activité en fournissent un témoignage fascinant ! Un cratère est une énorme cavité, souvent érigé en haut d’une colline. Le Bandama fait 1 km de diamètre et 200 mètres de profondeur et, au fond, il y a une masure… avec une bergerie ! L’on a l’impression, une fois descendu, d’être isolé du monde, d’être isolé de tout : quelques traces de laves, des arbres fruitiers, comme un ersatz miniature de paradis perdu duquel on éprouvera de la peine à s’en échapper. Il existe ailleurs des cratères ou un lac s’est installé, autres encore en activité comme celui de la soufrière, mais c’est bien le seul, pour nous que nous avons visité, et aujourd’hui encore, sa taille m’aura beaucoup marqué.

.

.

Textuel épilogue

.

  • Descendre dans un cratère de 200 mètres de profondeur et 1000 mètre de diamètre, est une expérience des plus intéressantes, comme paradis Tintoret, enfer de Dante.  Sentier s’avère des plus escarpés vers fond envahi par des palmiers, par des orangers,  des figuiers, grande quantité de buissons : on y trouve encore une maison de berger ! Au creux, on éprouve impression entonnoir, l’air est très chaud, impression d’étouffoir : d’y vivre, donnerait peu de raison d’espoir, comme sur une ile déserte, en plein noir ! Je me suis surpris à y imaginer volontiers un théâtre grec, romain, jeux olympiques : une grande foule de spectateurs y assisterait,  aucune bête, aucun   gladiateur, ne s’en échapperait. Curieusement, le sommet d’un pic voisin, lui tient compagnie, comme contrepoint : à  croire que matière, projetée, du volcan, d’un seul côté se sera versée et accumulée.  Non loin du bord escarpé caldera Bandama, Pic de Bandama culmine 575 mètres hauteur : cône volcanique le plus récent de Gran Canaria,  connu comme étant aussi son meilleur belvédère. Nous y avons passé la journée entière mais avant de reprendre le bus pour  retourner  à La Palmas, nous avons pris un thé  au café au bord du cratère, histoire de prolonger empreinte d’un tel panorama.

.

Textuels symboliques

.

.

Cratère

  • Symbolique de forme : Un cratère volcanique est une dépression grossièrement circulaire ou elliptique qui se trouve au sommet, parfois sur les flancs d’un volcan, formé, par l’explosion ou par l’effondrement du volcan. Il a plusieurs tailles, variables, allant de quelques mètres à plusieurs  kilomètres pour leurs  diamètres. Les  cratères peuvent se remplir avec des eaux qui forment des lacs ! Modifié, source : Wikipédia

Volcan

  • Symbolique de fond : Le volcan est un orifice issu de la croûte terrestre d’où  s’échappe de la lave lorsqu’il est en fusion. Il symbolise l’explosion incontrôlable et puissante. De ce fait, il est associé à la colère et dans la mythologie romaine, il reste associé à Vulcain, dieu des Volcans, du feu et aussi des forgerons. Il Représente le feu divin descendu sur Terre. Il est, également lui-même un excellent forgeron. Ici, le volcan évoque plutôt une force positive et créative. 1001 symboles : volcan

 .

Corrélations > Cratère, grand vase, entonnoir, rond, creux, lac

  • Liens fond/forme : Un cratère est, autant, un grand vase utilisé, dans l’Antiquité, pour mélanger le vin et l’eau, selon Wikipédia et bien loin  du feu et de l’air ! On l’imagine bien en forme de V, d’entonnoir, sauf qu’ici les laves en fusion viennent du fond ! En général, un cratère, c’est rond, c’est situé dans une chaine de montagnes ou de monts creux, avec un autre creux, au beau  milieu, ce qui fait qu’il se dédouble et se ressemble ! Il arrive que ce dernier soit rempli pour former un lac. Rien d’étonnant, étant en forme d’entonnoir, si bien que, fond et forme, identiques, procurent avec rimes, impression, unanime, de poésie graphique, poésie presque ultime.

.

<<  Calligramme et symboliques