206 – D’affronter de vraies tempêtes

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Visuels scénario

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Une grosse tempête  ça vous remue

de l’eau en écumes et pas qu’un peu.

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Phare au raz de de la côte attaqué,

à sa base et plus haut, par les flots.

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Cela a marqué l’esprit d’un peintre

au point de coucher son impression.

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Textuel calligramme 

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  • Flic, flac, crac et clac : que de patatrac ! A la barre, le skipper en attrape presque peur de voir le danger à cette heure. Le vent fou souffle par rafales,  nos voiles se mettent en ciseau. Par l’arrière, il nous pousse, nous fait glisser sur l’eau : lors la houle nous déhale, elle fait chasser le bateau. Nous maintenons le cap, veillant à ne pas laisser filer, ni loffer, ni abattre, à sa guise, ni empanner pour nous stopper : à nous d’anticiper les grosses risées, qui, d’un coup, le feraient virer ! Virer de bord, il faut bien le faire mais pas sans notre permission. Quand le vent le souffle trop fort, et, dans la mauvaise direction, il peut la prendre tout entière, par erreur de manipulation. On s’accommode du vent, se joue de lui, avec lui du sud au nord, on navigue toutes voiles dehors, tendues, pour rentrer vite au port, on arrivera en avance sinon en retard mais y serons coquin de sort. Les falaises approchent, le fond diminue, tandis que le vent forcit, parés à la manœuvre… il ne faudrait pas trop tarder de ce côté-ci, frissons de peur : cela devient parfois question de mort ou de vie. Nos frissons procurent des sensations, nous mettent en danger, en émoi, du plaisir de goûter à cette joie que sa vie ne dépende que de soi : quand la mer est en furie, ne pas l’affronter de face, faut respecter ses lois. Une vague de travers, trois-quarts arrière, fait virer le bateau, on s’arc-boute à la barre, on tire contre le cours de l’eau : qu’un navire est léger, sous la vague et jouet des flots ! Et ça y est, cette fois, nous y sommes, dans le jus, les drisses sifflent et le bateau vibre de partout. Les voiles flappent et la barre n’en peut plus, à nous de tenir le cap et vitesse avant tout. Garder le bateau droit, réduire la toile, prendre un ris dans la grande voile. Et quatre tours dans le génois, y sommes presque, on y croit. Le bateau roule, tangue, gémit, plonge sous la vague, s’engloutit, galope avec sa proue, vers le ciel, chevauche cette tempête, avec son fiel. Sauvés, le port est en vue, sa digue se dessine, vers un havre de repos, qu’on chemine.

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Textuel extension

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  • La tempête n’est pas si fréquente que le beau, le bon temps, dieu merci et le plus souvent elle débute progressivement, elle est même annoncée même si parfois elle s’arrête brusquement. Tout le monde la craint et l’évite.  Il vaut mieux être au pied d’une fontaine qu’au beau milieu d’une grosse tempête, c’est l’évidence même, évidence suprême. On n’est pas qu’en jus dans le chaudron, où l’écume bouillonne de ses blancheurs ! Et si l’on ne se sent pas en danger de mort, on n’est jamais sûr d’avoir, raison, ou tort tant vrai que les bruits des sifflements et des vibrations, nous donneront la chair de poule, des frissons.  Au mot tempête, l’on associera le plus souvent : bourrasque, cyclone, ouragan, tornade, typhon ! Elle se produit en interaction entre masses d’air : d’un côté, une masse d’air polaire, froid et sec, de l’autre, masse d’un air marin plus chaud. « Très grosses lames à longue crête en panache.  L’écume produite s’agglomère en larges bancs  et est soufflée dans le lit du vent en trainées blanches.  Dans son ensemble, la surface des eaux semble blanche.  Le déferlement en rouleaux devient intense et brutal.  Visibilité réduite, Vagues de 9 à 12,5 m. »  extrait de fr.wikipedia.org /echelle_de_Beaufort

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Textuel symboliques

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Eaux

  • Symbolique de forme : Au premier abord, le symbolisme des eaux semble être le rassemblement de symboles contradictoires. Bachelard aura bien montré  dans «L’Eau et les rêves », combien les symbolisations proposés par l’élément liquide étaient et demeuraient divergents. À l’eau calme s’oppose l’eau rapide comme en l’étang  et en la cascade, comme à l’eau lustrale du baptême, l’eau épaisse, croupissante, limoneuse, que la poétique d’Edgar Poe a vite fait de confondre avec le sang bien rouge. universalis.fr/encyclopédie/symbolisme-des-eaux

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Tempête

  • Symbolique de fond : La tempête dans toutes ses déclinaisons météorologiques est souvent significative d’humeurs que nous traversons. Le climat des rêves symbolise le climat que nous vivons dans notre vie familiale ou notre vie professionnelle. La tempête est le signe d’une mésentente profonde et peut-être dévastatrice qui traverse notre vie. Si c’est sur terre, cette tempête est passagère, tout rapport sera difficile durant cette période. Si celle est liée à l’élément marin, à l’eau, elle est autant issue de comportements inconscients, bien plus perturbante. C’est à notre insu que se déclenche un tel climat d’une folle passion. psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Dictionnaire-des-reves/Tempete

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Corrélations > textes, photos, vidéos, peur, fascination

  • Liens fond/forme : La tempête a fait couler beaucoup d’encre chez les journalistes, poètes, romanciers, fait imprimer de nombreux textes et photos, sans compter de vidéos, films, dessins animés, sans  pour cela  épuiser, totalement, le sujet, tant elle fait peur et fascine, simultanément ! L’ayant moi-même affronté à plusieurs reprises, je sais de quoi elle serait capable si on la néglige, question sécurité, question moral, question délire. C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui…

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