.
Textuels : poème, extensions, fragments
.
Textuel poème
.
Textuel poème
.
- Le début et fin de vie comme par un trou : formulé ainsi, analogie de mauvais goût, et pourtant, elle est sensible et nourrice : ventre et tombe sont comme matrices. Mère pour fœtus, terre pour défunt : le passage, d’un trou noir, à l’autre, reste troublant, bien que commun, attendant le mien entendant le vôtre. Que dire de plus que : nés du néant, nous y retournerons, cela fatalement. La vie n’est qu’un passage, un voyage d’enfants terribles, ou d’enfants sages ! Pour naitre au monde, remuant, l’homme sort d’un trou noir béant. Pour accéder à la lumière : sensation. Pour s’éclairer à la lumière : réflexion. Au grand soir, quittant notre monde, l’homme entre en un grand trou blanc qui le mettra à l’ombre de la lumière dans le néant, devenant poussière : poussière faite d’électrons qui gravitent en rond autour du noyau vital de matière végétale ou animale. Principe de vie et programme d’humain : pas de quoi crier «grand drame !» L’intelligence se poursuit, d’aventure en aventure, jusqu’à sa banale, finale déconfiture Nous ne sommes que de passage sur Terre : pourquoi alors faire que notre Univers soit en fin, tout comme nous, promise à l’enfer. D’un trou à l’autre, ce moment de grâce nous est offert et s’il n’y a ni dieux ni anges ni démons, ni même de Lucifer, en dehors de nos fantasmes d’éternité, de notre imaginaire, profitons bien de tous les instants en sachant que nous sommes tous sœurs et frères. Nous sommes sortis du même moule pour croitre, et décroitre, en foules. Comme les mers se déchainant avec les vents, les tremblements de houles, les tsunamis, les explosions, les asphyxies, un séisme nous avalera, et le Cosmos continuera, sans nous, son expansion, récession. Ce dramatique passage d’un trou noir à l’autre peut nous paraître troublant, alors qu’en définitive, à l’échelle du monde, il reste insignifiant. A peine sommes-nous naissant que nous voici, l’instant suivant ou presque, mourant : l’essentiel n’est pas ne vivre longtemps : de mourir content. Philosopher n’est apprendre à mourir : apprendre comment mourir en passant du matin au soir et du blanc au noir sans le moindre espoir ni désespoir ! Nous sommes des raies de lumière brulant leur chaleur éphémère et si en nous, il existe autre chose que matière esprit fossile, cette chose est appelé à rejoindre d’où elle vient, Cosmos ou Dieu, ainsi soit-il !
.
Textuel extension
.
- Si on ne sort pas de terre en naissant, on y entre en mourant, pourrissant ! Le trou est ailleurs et bien plus grand, mourant qu’en naissant, évidemment mais ce sera le même question : néant. On sort d’un trou en criant, souriant, on y rentre en pleurant, blêmissant ! Synonyme pour trou : excavation, brèche, cavité, creux, crevasse, enfoncement, anfractuosité, faille, fosse, interstice, orifice, tranchée, ouverture, renfoncement, trouée. Ceci comme quoi, chacun ferait d’autant son trou qu’il en provient et qu’il y retournera, sûr, un jour, sortant pour une durée, y plongeant pour toujours, vivant d’autant malheur que bonheur, peu ou prou. Cela, qu’il le veuille ou non, son sort, c’est déjà bien si, dans la vie, il s’en sort car s’il la passe, entièrement, à faire le mort, tout le monde dirait de lui, qu’il avait bien tort.
.
Textuel fragments
.
- À sa naissance, on sort comme d’amphore, ventre de mère : à sa mort, on entre en une urne funéraire, ventre de terre ! La symbolique de l’amphore est connectée avec l’origine de la vie est indubitablement liée à toute femme, et surtout, à la mère, en à sa qualité de génératrice de la vie. Dans l’art funéraire l’urne cinéraire demeure un ornement architectural symbolisant la mort, appelée aussi amphore : urne voilée, recouverte par le voile noir de la tristesse. Sortir d’un trou pour entrer en un autre, sortir de nulle part pour entrer en un néant et voire inversement, conviendrait mieux. Le mot « trou », demeure, il est vrai, très troublant, encore qu’il s’agirait, plutôt ici, d’un trou noir. Jeux de syllabes, consonances sémantiques, résonnance trou vient de profonde cavité, le plus souvent souterrain : grotte, puits dans les cimetières, tombeau, caveau.
.
.
Illustrations : visuels, scénario et fiction
.
Visuels
.
.
La vie, c’est simple : on sort du trou
d’un ventre lors naissant,
.
.
pour rentrer dans un autre,
bien souterrain, lors mourant,
.
.
né, et entre les deux bornes
et dates de toute vie humaine :
.
.
nouveau trou, tunnel de lumière
mais cette fois céleste des étoiles.
.
.
Textuels symboliques
.
Amphore
Symbolique de forme : La symbolique de l’amphore est connectée avec l’origine de la vie et est indubitablement liée à la femme et à sa qualité génératrice de la vie. La métaphore reste toujours celle de la femme comme conteneur, comme dispensatrice de la vie. De même que Le Graal, étant
lui-même un conteneur, il possèdera la même image du vase comme symbole de la création divine.
Urne funéraire
Symbolique de fond : Urne funéraire est un vase fermé en pierre, en bronze, en marbre, en albâtre, en céramique, en verre ou même en matériaux biodégradables dans lequel les proches du défunt conservent ses cendres après crémation. Dans l’art funéraire l’urne cinéraire est un ornement architectural, symbolisant la mort, et appelée aussi amphore ou urne voilée, peut être recouverte de voile de tristesse. Wikipédia : urne funéraire
Corrélations >Trou, sortir, entrer, néant, troublant, trou noir
Liens fond/forme : Sortir d’un trou pour entrer dans un autre, excusez, l’expression qui n’a rien de sexuelle. Sortir de nulle part pour entrer dans le néant et voire inversement, conviendrait mieux. J’avoue que le mot « trou », demeure, il est vrai, très troublant, encore qu’il s’agirait plutôt ici d’un trou noir. Jeux de syllabes, consonances sémantiques, résonnance « trou » vient de profonde cavité, le plus souvent souterrain : grotte, puits. Dans les cimetières, tombeau, caveau, il n’en sera rien, pour la naissance, sauf qu’il s’agit d’une extraction, sortant sa tête d’un trou comme renard du terrier.
.
.