83 – Difficile mouillage à Cabo Girao

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Visuel scénario

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Nous avons mouillé notre voilier

tout au pied du Cabo Girao,

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nous souviendrons de l’approche

des plus impressionnantes

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et plus encore de la vue plongeante

d’en haut du Cabo Girao.

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Textuel calligramme

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  • Imaginez un nez, un cap, de près de cent mètres de haut, tout en bas, une mer qui le sape lors marée de grandes eaux. Sauf qu’ici, à Cabo Girao, à Madère, on multiplie par quatre la hauteur : dès lors, en tomber en fait un grand saut en l’air. D’y jeter un œil donne déjà le vertige et  tenter d’y grimper est de haute voltige. Il y a des risques que l’on y meurt  ou qu’on y voit, venue, sa dernière heure, pour le moins, une de ces grandes peurs dont on se souviendra, comme d’un cauchemar vous hantant toutes les nuits en plumards. Le Cabo Girao, à la fois cap, pointe et promontoire, est bien, de toute l’île de Madère, le plus grand et le plus notoire ! 400 mètres de dénivelé vertical dans le vide avec, en bas, la mer, constitue un mur infranchissable, sauf pour candidat au suicide. Une coulée de lave s’est arrêtée ici, s’est solidifiée de peur de se jeter en mer et de s’y noyer.  Arrivés sur place, en voilier, suite à l’apéritif, le repas, le café, le digestif, tout complexe s’envole : plus d’habits, même plus de maillot. Et plouf, plongeon en éclaboussures d’eaux, histoire de faire ensemble le tour du bateau. Ping : nous prenons un bain de soleil complétif sur la plage avant ou la jupe. Pong : après une sieste, bien reposés, nous repartons vers le port pour arrimer, assistés d’un vent léger qui fait gonfler notre spi. Nous avançons, comme sur un rail, ravis. Les falaises disparaissent derrière nous : il n’en reste qu’un souvenir un peu flou car, d’en bas ou d’en haut, on subit encore le vestige dégringolade, saut sans parachute, voltige. Que dire des mouillages forains en bord de côte non loin de falaise à pic, voire, dans une crique avec six, dix mètres, de fond, houle légère, vent léger rafraichissant du soleil ardent : ça cela vaut pique-niques à terre. En mer, on a, en plus, les roulis, frisotis d’hôtes. Seul bémol, les touristes sur grands voiliers, viennent ici investir les lieux, bruyamment, en se rendant à terre se baigner, comme s’il n’y avait pas mieux ! Les bateaux ne suffisant pas pour accès, un téléphérique rejoint le haut du Cabo Girao. Il reste coin sauvage, facétie de lave, exploité de long en large, et de bas en haut !

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Textuel extension

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  • Le Cabo Girao, vu de la terre, en haut, est bien différent de, vu de la mer, en bas mais les deux vues sont complémentaire, les deux vues sont extraordinaires à tel point, qu’en alternance, que l’on ne sait lequel l’on préfère !  Un lieu  bien fréquenté par les bateaux et voiliers à touristes qui y  feront une halte en s’accrochant à l’une de leurs bouées. Le capitaine, équipière, partis en annexe sur frange côtière, moi resté au voilier, ils ne se rendent pas compte qu’elle dérive, qu’en peu de temps ils ne pourront plus s’en servir pour revenir. Je leur faire signe, mais, sans smartphone, ils ne comprennent pas. C’est juste si à leur retour ils ne sont pas obligés de revenir à la nage,  ce n’est que grâce à une vague, produite par le sillage d’une vedette, qu’ils récupèrent l’annexe, poussée vers le rivage.   Un mouillage de rêve, s’il en est, au pied d’une falaise de 400 m : trois bateaux et une belle plage, où, en coup d’annexe, on y  va y est ! Une sorte de culture exotique, en bas, un sentier ou téléphérique pour en haut d’où l’on vit la mer jusqu’aux iles désertas, oui mais voilà notre annexe vogue sur les flots.

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Textuels symboliques 

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Ancre

  • Symbolique de forme : L’ancre est  symbole de stabilité, de fidélité  et  d’’équilibre, de vécu, intérieur. Elle a  pour mission de stabiliser le navire dans une agitation, même forte, des flots. Elle évoque l’enracinement, la protection face au danger. Elle permet à l’homme, qui vacille, de faire face aux remous de l’existence et de l’ancrer pour retrouver son équilibre. D’ailleurs, l’expression « Jeter l’ancre »signifie arrêter d’errer, et se poser. Modifié, source : 10001 symboles

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Forme géométrique

  • Symbolique de fond : Vous regardez autour de vous, vous verrez bien que la majorité des objets qui nous entourent ont une forme géométrique concrète : un livre, panneau de signalisation, dé. C’est de cette manière que les cubistes voyaient le monde dans leurs peintures. Pour  décrire leurs  œuvres  d’art, vous devrez  connaître les noms des formes et figures géométriques : anneaux, crochets, ancres, etc. bonjourdefrance.com/exercices/contenu/les-formes-géométriques

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Corrélations > jeter l’ancre expression : point fixation, repaire

  • Liens fond/forme : On peut jeter l’ancre pour diverses raisons : pour stopper le bateau s’il court un danger ; profiter d’un mouillage en anse appropriée ; ou en un bel endroit pour sa contemplation ; avec quelqu’un, quelqu’une, en sieste à deux. Tant vrai qu’au Cabo Girao,  plus que tentant de faire, d’une pierre deux coups, jouir de tout, sans entrave autre que celle qu’on aura choisie. Demandez le programme, en voilier tout est permis ! Jeter l’ancre est une expression  que l’on comprend et cela bien qu’il ne s’agisse pas toujours d’un bateau. C’est un point de fixation, un lieu quelconque, repère, qu’on va transformer aussitôt, en tranquille repaire. Même si l’on y passera pas, et de loin,  sa vie entière. Et si la liberté ne rimera plus, pour un temps,  à rien, à se fixer un lieu comme contrainte nous fait du bien. Le fond de son désir rencontre la forme de son plaisir et quand on est deux, l’on se marie… dans son soupir !

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