1099 – En notre monde de violence, c’est évidence

Voir le poème

La violence est partout, sur les ondes, les écrans, les journaux, en nos mots : à croire qu’elle est enracinée en nous, ou fait partie de notre Adn génétique. La violence, pour ici, c’est le sexe ; la violence, pour là-bas, les armes ? Elle est visible, d’ordre physique, ou invisible, d’ordre psychique. Violence d’attentats meurtriers repasse en boucle fermée pour nous apeurer, conditionner, préparer à un Monde où personne ne sera plus en sécurité et cela, nulle part : le Monde sera toujours en danger.

 

En notre monde de violence, c’est devenu presqu’évidence : ce qu’on nous montre, cinéma, âme sensible n’appréciera pas. C’est quoi, une âme sensible : une âme pas mûre, enfantine, qui ne trouve normale, risible, torrent de sang, hémoglobine. Mais la violence se fait douce, quand elle manipule nos cœurs, quand vers la mort nous pousse, pour ne plus voir nos malheurs ! Violence, soumission vont de pair, nous enfoncent peu à peu en enfer, jusqu’à nous rendre forts et blindés, face aux souffrances de l’humanité ! Ames sensibles s’abstenir mais de quoi, est-ce que  la vraie vie ne se montre pas sous son vrai jour, sans feinte, répulsion, âmes sensibles, sentez, voyez : tenez bon ! 

 

+ En notre monde de violence, celle-ci devient de plus en plus banale, de plus en plus normal, de plus en plus animale : où est l’homme raisonnable et sociable, où est l’humanité qui croient en sa « culture fraternité » et à son  projet de « vivre ensemble ». La violence n’est pas que physique, elle est aussi psychologique, elle est aussi morale. Elle est destructrice de la confiance en l’autre qui peut me faire du mal. La violence verbale, intraduisible en justice, a trouvé un succédané de plainte dans le « harcèlement » et la proposition sexuelle dans « l’agression »,  en tant que  deux comportements inappropriés. On a établi enfin une différence entre l’influence, la pression et la subordination verbale. La première est considérée comme normale en toute relation, la seconde comme tolérable du fait que l’autre peut s’en défendre, la troisième, inacceptable parce qu’il n’y a plus de lien d’égalité. « Il m’a dit ça, tu te rends compte, c’est violent, qu’est-ce que je peux lui répondre, sans conséquence, c’est mon chef, c’est pas la première fois, il veut que je me soumette ou que je démissionne. »

 

& La violence est de tous les temps, les âges, les sexes, nations, situations. La Gendarmerie lutte contre la violence par la contrainte, en manifestation, mais s’il est impossible de l’éradiquer, pourrait-on du moins la canaliser ? Souvent on la remplace par de de violence verbale, psychologique, mentale. Qu’est-ce qui peut bien la justifier sinon le désir de domination, vengeance ! 

 

 

1099 1

Un manifestant cagoulé contre un policier avec un bouclier

 

 

1099 2

avec renfort, le manifestant vient d’être interpellé, neutralisé

 

 

1099 3

suivi de violence d’un interrogatoire pour le moins musclé !

 

 &

La violence est de tous les temps, les âges, les sexes, nations, situations

Gendarmerie lutte contre la violence par la contrainte, en manifestation,

Mais s’il est impossible de l’éradiquer, pourrait-on du moins la canaliser ?

Souvent on la remplace par de de violence verbale, psychologique, mentale.

Qu’est-ce qui peut bien la justifier sinon le désir de domination, vengeance !