1149 – Et si je n’étais que fruit de profond délire !

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Je suis né du hasard, de l’arbitraire statistique et d’un désir paroxystique que j’ai compris sur le tard ! Délire que cela, d’inconscience : la responsabilité de mettre au monde un enfant, en le condamnant à vivre, n’est justifié que par une seule nécessité biologique : celle de durer. Est-ce que cela aide à vivre ou à mourir : c’est une équation personnelle à résoudre, comportant autant de raison que de délire et nous donnant, longtemps, du grain à moudre.

Et si je n’étais que le fruit d’un profond délire, de mes parents me concevant en profond soupir l’un pour l’autre pour ne plus jamais se retenir. Dans une succession généalogique, désordonnée, née du hasard tant qu’à volonté pour une destinée, je n’ai autre choix en ma vie que poursuivre à hériter. Ce que je suis devenu : l’aurais-je, en partie, désiré, ou alors, suis-je parvenu grâce à d’autres à me hisser au plus haut de l’échelle, pour mieux me faire tomber. Ma vie entière est, pour moitié, motivée par des raisons qui ont mis le nécessaire avant l’arbitraire de mes passions : si j’avais voulu être autre j’aurais avancé autre choix d’action. La vie ne m’a pas laissé le choix, j’ai dû faire avec ce que j’ai eu, mais mes choix m’ont laissé la vie et je n’ai eu que ce que j’ai fait, lors fausses opportunités me sont apparues, n’ai pas sauté dessus. Dans un délire constituant un parcours, pour le moins erratique, la seule chose qui m’aura guidée est exercice du sens critique traversant le politique, scientifique, mystique et poétique. Mes délires en valent bien d’autres : sans les justifier, j’en suis fier aujourd’hui et je suis prêt à continuer sur ce chemin d’égaré n’allant pas sur le chemin tracé. Si m’en croyez, regardez, examiner votre vécu, pour droit qu’il vous parait, il est aussi tordu qu’un calcul savant pour joindre l’inconnu ! Je ne suis que le fruit d’un profond délire que d’autres ont inventé pour se dire qu’ils seront moins seuls à le haïr en le vivant avec moi ! Lire, délire pour vite remplir tirelire, vie bien remplie et ordonnée, pour finir, se moquera de vous-même, tant à en mourir.

+ Délire est un mot qui couvre de multiples sens, le long d’un curseur entre étonnement et folie et u milieu se trouverait la raison, le réel, l’évidence qui tous les trois appartiennent autant à la sphère individuelle qu’au champ social en psychosociologie.

& Le délire, comme chacun sait, serait sans limite, dès lors qu’il serait le fruit de mon imaginaire, qui peut partir de n’importe quoi  pour arriver à n’importe quoi d’autre, par des associations, et ainsi, de passer d’un couple de grenouilles, à un couple d’humain,  prétendus amoureux et se terminer sur bouteille de champagne ! Ça peut paraître délirant en première lecture, sauf si les associations  demeurent crédibles.

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Deux grenouilles s’aimaient d’amour tendre mais comment …

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C’est une chanson, un spectacle, une intention, ou la  réalité ?

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Une bouteille de champagne rouge pour deux cœurs amoureux. 

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Le délire, comme chacun sait, est sans limites,

Dès lors qu’il serait le fruit de mon imaginaire

Il peut partir de n’importe quoi,  pour arriver

A n’importe quoi d’autre par des associations

Et ainsi de passer d’un couple de grenouilles,

A un couple d’humain,  prétendus amoureux

Et se terminer sur bouteille de champagne !

Ça peut paraître délirant, première lecture,

Mais les associations resteraient crédibles.