12- Faro : le village de pêcheurs Rio Formosa

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Visuel scénario

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Notre arrivée, le soir, en voilier

aux abords du fond du Rio Formosa

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nous offre spectacle de camion

et bateau, échoués côte à côte sur grève

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d’un côté et vieux gréement :

avec, carte postale, comme impression.

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Textuel calligramme 

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  • Un voilier, même dériveur, n’est pas maison sur pilotis, il tourne autour de sa chaine au gré du vent ou du courant. Quand il se pose, se soulève, il tape comme un vrai marteau, il vous réveille, la nuit, pour admirer, les étoiles, aux cieux ! Vrai que la nuit, les étoiles aux cieux tout comme un lumineux signal, vert et rouge d’un chenal, feront de l’œil, à la Lune,  jusqu’au flot matinal.   S’extraire d’un tel ancrage est difficile tant l’amarrage  nous pose sur un vrai nuage, tant son rêve devient paysage. Selon que la marée est haute, est à l’étale ou très basse, on passera ou pas le rio, prisonnier en sa nasse. Près de Faro, village de maisons de pêcheurs, l’on se croirait ailleurs, en un décor de tournage, bateaux éparpillés en plage, suite à une tempête sauvage. Selon des pécheurs portugais, on fêtera demain, ici, la Lune ! Pêcheur est dure vie, au rabais, joignant les bouts d’infortunes.  Marnage de marée, augmentant, la pleine Lune, s’étant levée, tôt, Vénus, conjointe avec elle tantôt, éclairent tous les phares qui s’allument. Sitôt que ténèbres tombent, formes, peu à peu, s’estompent et des milliards d’étoiles illuminent ciel où la lumière lunaire culmine. Une fraicheur, soudaine, d’eau, caresse mon visage, ma peau, me procurant une sensation animale très agréable, très thermale. Les oiseaux, se sont couchés, le silence s’est imposé.  Qu’en est-il des poissons : font-ils du bruit au fond ! Ils s’affairent à manger, dormir d’un côté, faire un bond du noir le plus profond. Si j’étais un pécheur, ce serait jour de fête ; si j’étais poisson, nourriture en quête ; si j’étais oiseau, je serais une mouette.

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Textuels extensions

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  •  La vie nous accorde une belle trêve. Une trêve sur un tel aquarium géant nous paraissant tout aussi mouvant qu’émouvant comme ces tableaux dont la lumière et les couleurs changent en fonction de l’environnement.  Au petit matin, nous sommes échoués sur le bord de la plage. Quand il est ainsi posé sur le fond, penché légèrement sur le côté gauche, le voilier ne bouge plus d’un pouce : il est comme paralysé dans sa mouvance naturelle et cela lui donne l’air un peu pataud, lourdaud, comme si nous étions sur terre dans un navire désaffecté dans un cimetière de vieux gréements.  Vrai qu’un village de pécheurs au fond d’une ria nous évoquera, sinon préhistoire, du moins l’économie tribale, communautaire, des maisons basses aux fenêtres, volets… bleus, filets… casiers, un rythme de vie qui sur la nature, sa saisonnalité, se calquera. Et si les gens vivent chichement, ils sont heureux… au grand air, nous, avec notre voilier moderne, et sans aucun engin de pêche, ressemblons à des urbains, qui ne manquent de rien, et à loisir ! Préférez-vous être dans le voiler, un mois, ou le village, six mois ?  Nous aimons pénétrer jusqu’au fond des baies,  jeter l’ancre pour y passer une grande journée, profiter du paysage, de la vie d’un village local, des plus originaux, ici, s’agissant des pêcheurs. S’il n’y avait les camions, les bateaux à moteur, on aurait pu se croire en cité lacustre d’autrefois, nombre filets d’allures historiques authentiques, s’étalant çà et là sur la rive en vue d’être réparés. Cette fois encore, marnage nuit : impressionnés, lors avons échoués sur fond vase, voilier couché. Cela ne nous a pas gênés, le ciel aussi était courbe et la Lune avait rendez-vous avec nous, bien fourbe. Impossible de dormir, on entendait des craquements et le faisceau du phare nous aveuglait, cycliquement : il y avait en l’air comme un étrange ballet d’étoiles sur lequel, de temps à autre, on arrivait à jeter le voile. Dormant dans la cockpit à la belle… comme des enfants, nous étions, ma femme et moi, les meilleurs amants de la Nature, complice de Terre et Mer, cela va de soi, prêts à tout, et même à concevoir un autre enfant roi !

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Textuels symboliques 

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Villages pêcheurs

  • Symbolique de forme : Les villages de pêcheurs, côtiers, sont isolés et situés près d’un port naturel qui fournit un refuge pour les bateaux de pêche. Il propose une place sûre pour tout débarquement du poisson et la mise en sécurité des embarcations, lorsqu’elles ne sont pas utilisées voire désarmées. Les villages de pêcheurs opèrent souvent depuis une plage, en particulier au bord de lacs. Modifié et mis en forme, source : Wikipédia

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Filet de pêche

  • Symbolique de fond : Le filet est associé au poisson, à la pêche. Il symbolise une capture. Il  est assimilé  à un piège, voire, parfois, à une arme ! Il est d’ailleurs très  employé dans la pêche et la chasse. C’est une arme, dite passive, lors donc qui ne blesse pas. Ainsi tout filet impliquerait une capture intellectuelle, par toute une ruse plutôt que par une violence.  1001symboles.net/ symbole/sens-de-filet

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Corrélations > Lagune  repères, phare, amer, échoués, marée,

  • Liens fond/forme : Les marins ont, souvent, besoin d’une boussole et de repères visuels pour naviguer comme un phare, amer,  afin  de rester sécurisé, pour eux-mêmes.  À force de vouloir nous approcher du fond de la lagune, nous avons échoué sur le bord et il nous faudra attendre  une pleine marée, pour nous désensabler, étant un peu couchés. Nous pouvons poser  pied à terre, du bateau. Le village est attrayant, même intéressant, par sa nudité, simplicité, éparpillement. Un village de pêcheurs donnerait, des fois, l’impression d’une carte postale, touristique, or pour celui qui y travaille, la vie s’avère rude : la pèche n’est pas activité lucrative de tout repos.

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