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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Froid dans le dos, frissons dans l’os, du temps qu’il est, au temps qu’il fait. Tiens, je te connais, et je sais qui tu es : toi qui me vaux de me lever, si tôt. Où, tu m’emmènes, où tu m’entraines, toi-même, tu ne sais : ne le saurai jamais ! Pourtant, je te suis et je crains l’ennui qu’un si bel amour ne me lasse un jour. Amour réciproque, de bric et de broc, nous retient, collés, à jamais soudés ! Car l’humaine nature, tant belle et tant pure, change la vie en nous en vrai conte de fou. Tandis qu’humains, tous des vilains, s’échinent à tuer, pour avoir du blé, les enfants bons, les enfants sont … la seule richesse : espoir, d’espèce. Viens, réjouis-toi, viens chez moi, car la vie vite passe et nous trépasse. Ai plus vingt ans, mort survenant, froid dans le dos, frisson dans l’os.
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Textuel extensions
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- La mort, chacun le sait, fige les gens pour l’éternité, comme transformés en statues de sel ou de pierre. La vie c’est la chaleur, la mort, c’est la froideur. La vie est faite de sueurs chaudes par le travail et le plaisir tout autant que de sueurs froides par le stress et la peur, de temps en temps, parfois trop souvent et pour les mêmes. Les frissons de plaisir nous ravissent non seulement le corps mais aussi l’esprit tant ils sont la respiration d’une âme qui se détend en s’abandonnant au prochain. Les frissons de peur sont ceux du destin, du maintien d’un état de grâce, ou de vie ou de survie, qui peut basculer du jour au lendemain. L’amour est souvent l’acmé, le sommet de nos jouissances pour la grande majorité des humains : rien que d’y penser, quand on est amoureux, procure des frissons dans le dos, si ce n’est partout ailleurs. Il parait que de tuer, tout au moins la première fois, procure aussi des frissons, non contrôlés : le pouvoir d’ôter la vie à un être humain est le pouvoir suprême, accessible à chacun, accentué par l’interdit non seulement religieux, moral, social, juridique, qui le contient mais proprement métaphysique, donner la vie d’un côté aurait son pendant de l’autre en donnant la mort. Quand on découvre un mort nous étant cher, un frisson nous parcourt et nous sidère bien au-delà d’une simple réaction d’origine cutanée ou nerveuse. Roméo et Juliette ou le frisson de l’amour et de la mort qui se conjuguent sans s’être concertées, victimes d’un mensonge éhonté. L’amour et la mort dans une représentation statufiée avec comme le diable dans le dos, le diable au corps ! L’orgasme parfois interprétée comme une petite mort, rend l’extase, mystique, comme septième ciel mystifié et après cela, que voulez-vous : il n’y a rien à ajouter ! Tous les frissons sont des sensations, mais aussi, et surtout, des signaux avertisseurs tant de plaisir que de peur si ce n’est de fièvre ou de froid intense. Et frissons d’amour seront les témoins d’un très fort élan d’amour réciproque, certaines parlent de papillons en ventre et leur désir monte, comme irrésistible. Les films d’horreur sont dits à frissons, simple vision de scène à suspens suffit à déclencher sensations éphémères qu’on a froid dans le dos jusqu’à l’os. Le simple souvenir événement angoissant, déclenchera un frisson a posteriori.
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Textuel fragments
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- Mort nous guette à tout instant, l’on pense à elle, en frissonnant, ma colonne se fige, en tétanisant tous mes muscles, nerfs et sangs. D’attraper froid… ce jusqu’aux os, est loin de nos joies, d’apothéoses, et si mon sang se fige, thrombose, mes nerfs seront autant sur pause. Curieusement, la fièvre de chaleurs, nous est signalée et voire combattue, par nombre frissons avant-coureurs, qui nous laisseront des plus abattus ! La peur aussi nous donne des frissons, pas les mêmes, soumis forte émotion : de courageux, on deviendrait poltron, parfois le courage est de fuir : pardon. L’amour encore, soudain amour-action : très différents tant soumis à la passion, mais là ce ne sont ni les os ni les sangs, seulement les peaux… lors se touchant. Et l’horreur atteindrait ce seuil, en dos, où le spectacle nous laisse en sidération, figé, vitrifié, statufié, en décomposition : on ne lutte ni ne fuit, frissons dans les os.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Un premier frisson en ressentant
ta présence mortelle !
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Deuxième frisson en ressentant
ta morsure dans le cou !
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Dernier frisson quand le froid
m’a figé pour l’éternité !
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Frisson de mort garanti au vu
de tête orange mécanique.
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Textuels symboliques et corrélations
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Côtes humaines
- Symbolique de forme : La cage thoracique est ce qui est le plus ouvert en nous. Le continuum de l’air vient en entier à nous. Par notre respiration, nous entrons en lien avec les vents puissants des hauteurs, frémissements de l’eau, et avec le souffle mêlé de tout ce qui vit sur cette planète. Des actions que répètent pour les poumons, notre sternum et toutes nos côtes, et s’il y a certainement une ouverture, il y a aussi protection et fermeté. lesneufsouffles.fr/symbolisme -corporel-sternum-cotes-poumons
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Colonne vertébrale
- Symbolique de fond : Toute colonne vertébrale serait porteuse de symbolisme plurimillénaire : les croyances les plus anciennes accorderont des vertus surnaturelles aux os qui la composent, et un sens transcendant à sa verticalité. La tradition judéo-chrétienne, insiste sur sa valeur d’axe du Monde, catalyseur d’énergies. la-vie-du-yoga/le-symbolisme-de-la-colonne-vertébrale
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Frissons /os > froid, fièvre, réchauffer, tremblements, problème
- Liens fond/forme : chacun sait que le froid ou la fièvre déclencheront des frissons partout, en vue de tenter de nous réchauffer, y compris dans le dos mais la peur aussi les déclenchera comme signal. Frissons, sensation de froid intérieur, s’accompagneront de tremblements, le plus souvent, ou de « chair de poule » et sont parfois témoin d’un problème grave, dans des os figés ou sur une peau bleutée.
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