275 – Gros dégâts après une nuit de tempête

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Visuels suggestion de scénario

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La vague, dans passage étroit entre

bout de l’Île Grande et l’Ile Canton,

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un jour  de  très  grosse  tempête,

aura réussi à déraciner cet arbre,

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et le vent s’est mis aussi de la partie,

faisant une grand trou, dans ce toit.

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  La mer s’est faite très forte, sa colère a dominé la terre qui lui aura fait gros dos, accusant coups de fouet. Quand les gifles du vent, les grandes gerbes d’eau, l’ont envahie, en hurlant, jusqu’au petit matin blême, on assiste spectacle de misère, si ce n’est spectacle d’enfer ! Eléments naturels se déchainent : ils s’entrainent vite en chaines, font voler les aménagements retenant mer en haine. Le sentier des douaniers est endommagé : rochers écorchés, effondrements de pierres, raz de marée. Ses pierres de roche caracolent et ses galets, au vent, s’envolent. Furieux mariage entre terre-mer convole. Sur ses cailloux, retournés, on trouve traces de pétrole incrustées, chavirée, grève on décèle algues ébouriffées tous sens hérissées, accompagnées d’arbustes déterrés, déplacés ailleurs : un enfer a chassé l’air de cette île paradis, blessée par trop d’heurts. Mottes de terre arrachées, troncs d’arbres déracinés, bois flottés déchiquetés, entrainés sur centaine de mètres : on ne compte plus les trous, bosses, ravinements sur sentiers impraticables, tant terres, sables et cailloux, s’enchevêtrent. En son centre, les routes, équipements, habitations, n’ont pas été touchés ;  périphérie, champ de bataille de galets roulés, pleine déroute : des mois pour que grève panse ses plaies, bosses. Mon cœur est plein de désolation, de voir ce si beau paysage, dénaturé : érosion brutale a fait autant de ravages que cent années. La voilà pourvue de nature sauvage qui a saccagé son visage, éclaté tous ses membres, dévasté son corps ! Elle s’en remettra, elle en a connu bien d’autres mais on en vient à se demander si son climat ne se serait pas détraqué : dans cent ans, parts du rivage sur le continent auront pris autre allure et l’homme se mettra alors à penser que, décidemment, rien ne dure ! Vents et vagues, en les balayant, provoquent une montée des eaux, l’homme en lutte, insécurité, fuite,  s’est senti dans cette  folie, de trop ! Lors mon île, meurtrie par la tempête, m’a rappelé, que les effets de la météo peuvent être meurtriers, si imprévisible. Si ce n’est toujours vrai, ce n’est pas faux.

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  • + C’était une nuit de mars pendant les grandes marées : les vents s’alliaient aux vagues pour tout casser en frange côtière. Dans leur fureur de convaincre, bien avant même de s’éteindre, l’Ile-Grande, pour la vaincre, ils l’auront forcé à geindre.

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  • & La puissance d’une vague, en déferlant, est telle  qu’il semble que rien ne peut l’arrêter dans tous ses débordements tant elle provoque un sauve qui peut, le vent violent n’est pas plus  tendre, avec les tuiles ou ardoises, des toits, qu’il fait voler, comme des confettis. après la tempête, c’est  comme, après la bataille, chacun compte les dégâts.

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  • # Il n’a a guère de grosse tempête,  sans de gros dégâts sur la Nature, c’est, parfois, le long d’un littoral, parfois au cœur d’un bois ou forêt. Le plus impressionnant, ce sont les toits arrachés comme des fétus de paille, ou les routes trouées et encombrées, quand ce ne sont pas des zones inondées. La Nature s’en remet : elle a le temps, la tempête ne suscite pas chez  elle, d’émotion, or il n’en est pas de même des humains qui ont perdu leur maison, c’est pas rien.

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Textuels symboliques et corrélations

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Arbre

  • Symbolique de forme : L’arbre prend racine et puis grandit et puis meurt : symbole de la vie et de l’évolution. Une sorte d’étoile de terre, d’air et vent, à l’image d’une boussole et ses directions. Ses racines avancent en monde souterrain, ses feuillages, vers le haut, ses branches vers la droite et  autant vers la gauche, tandis que son tronc, droit, demeurera l’axe central. Ils peuvent être touffus, rabougris ou rabattus, fourchus, squelettiques. Modifié,  source : Mots  56

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  • Déraciné

Symbolique de fond : Un arbre déraciné est un être en totale rupture avec son passé, sa véritable nature. Nos racines font partie de notre histoire, de notre être véritable. Ce déracinement indique une impossibilité à trouver sa place après avoir quitté la cellule maternelle : le sentiment d’être en terre étrangère et de ne pouvoir prendre légitimement sa place.  psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Dictionnaire-des-reves/Arbre

 

Tempête  > dégâts, nature, émois, changement climatique

  • Liens fond/forme : Une grève qui se remplit d’algues mortes ;  un arbre qui craque, qui se casse en deux ; un toit qui s’envole et qui laisse un creux : autant de gros dégâts par tempête forte, qui marquent la nature et les esprits avec, pour des jours, des semaines, voire des mois et provoqueront chez tous, un bon nombre d’émois jusqu’à, et c’est bien peine, la prochaine fois. Avec la rapidité du  changement climatique qui nous surprend bien que non fatidique, l’écume de tempête n’a rien de celle des jours mais nous rappelle notre précarité, toujours !

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