219 – Le Guadalquivir, jusqu’à Séville

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Visuels scénario

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En approche, avec notre voilier sur le

Guadalquivir aux environs de Séville,

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nous n’irons pas plus loin, il y a un pont ;

il faut accoster avant et apponter au port,

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pour pouvoir visiter Séville, ne manquant

pas de cachet ni d’attraits pour  nos yeux.

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Textuel calligramme 

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  • Le Guadalquivir est large comme très grand fleuve, long comme un lac sans fin que la marée vient contrarier lors à Séville, remontée. Aujourd’hui, pas de pluie pour l’abreuver, un vrai plaisir d’y naviguer sur le voilier. Après un parc naturel de divers bois et pinèdes, à chaque coude : et l’obligation de virer à chacune des bouées, autant de repères constitués, naturels, pour nous aider. Grace à dieu, un petit vent frais calme les ardeurs, en plein été, du soleil de plomb en chaleur. Cela fait déjà quatre heures qu’on le monte et pas un seul petit village qui ne se montre ! Guadalquivir, lenteur, monotonie, produisent une douce mélancolie accentuée par un vol de hérons et de cigognes qui tournent en rond, quand ce n’est pas un vol de mouettes qui crient sur nous pour nous faire fête où toute une colonie d’aigrettes se perchant sur les arbustes en la végétation frustre où cent ibis caquètent en paradis pour oiseaux : une belle et bonne réserve de roseaux avec nombre d’arbrisseaux penchant tous vers ses eaux. Chaque coude, désert, redonne l’espoir de voir surgir une bâtisse, à nous éblouir. Lors, aperçues, seules, elles feront le désespoir de sa majesté sauvage Guadalquivir. Une bonne quantité de poissons y pullulent, à voir les bateaux, équipés à l’arrière, de grands filets, ressemblants à des ailes de papillons ou de libellules. Nous arrivons, enfin, à son terminus, après le passage d’un cargo, à doubler, attendons le passage d’une écluse, derrière nous trouvons une marina pour y séjourner.

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Textuel extension

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  • Le Guadalquivir est un long et grand fleuve qui traverse toute la province de l’Andalousie. Curieusement il n’y a que trois grandes ville sur son parcours de 650 kilomètres ; une à  embouchure, San Lucar de Barramedia, une au milieu, Séville, et une vers sa source, Cordoue. Il est actuellement navigable jusqu’à Séville, les Romains allaient à Cordoue. C’est partout la campagne qui domine et sur ses deux rives. Nous avons croisé quelques cargos, de taille moyenne, qui  suivent exactement le lit du fleuve. L’un d’entre eux nous a doublé juste avant l’écluse et nous avons dû attendre le prochain tour, une heure plus tard. Son embouchure est très large mais peu profonde mis à part un chenal en son milieu ou presque et en voulant couper plus court, on a failli talonner la vase à un mètre à marée basse. En approche d’une grande ville, un fleuve se domestique, il est l’objet des constructions, pour abords pratiques ! Il a quitté son cours, sauvage, champêtre, pour un nouveau, où monuments de la ville se refléteront souvent en ses eaux demeurant d’un calme serein et les bateaux le sentent bien. De nombreux ponts l’enjambent pour le traverser, l’ornementer, lors les passants, sur ses berges, s’y promènent, pour l’admirer !  Guadalquivir, qui vire à gauche, droite ! Jeu de mots facile, quelque peu tortueux, j’en ai pris le droit pour l’avoir parcouru, j’en conviens, je l’avoue, pardon à Séville. Si ce n’est pas ce qu’on appelle un fleuve tumultueux, attention quand même à ses pièges vicieux : son lit n’est pas large, rapport à ses berges, et si on ne le suit pas seul voiler gamberge. Cycliquement, le courant s’accélère, ralentit,  en fonction des marées méditerranéennes et aussi des passages  plus étroits, pentus : naviguer sur lui, n’est pas toujours repos !

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Textuels symboliques 

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Fleuve

  • Symbolique de forme : Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau est, avant tout, une ressource en eau : boisson, irrigation, énergie, navigation, cadre de vie urbain et la source, cours, lit, embouchure, évoque ordonnancement du monde et une approche cosmologique, le temps  qui  passe,  cataclysme de la crue, quiétude du lac, pureté naïve de la source et les miasmes, mortels, d’un marais, la vie et la mort, l’enfer et paradis. Et lors, inscription géographique du fleuve signifie à l’homme sa place dans l’univers.

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Courant

  • Symbolique de fond : Si l’eau symbolise l’inconscient, le fleuve symbolise le regard sur soi devenu conscient. Nous ne pouvons pas revenir en  arrière, la  vie s’écoule dans un seul sens, tout comme les courants ! L’écoulement nous invite à nous détacher du passé. Nous pouvons simplement nous laisser porter en nageant doucement, en total accord avec notre vie et son histoire. Le courant du fleuve sera donc un symbole de transformation continuelle. Selon Héraclite, tant « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ».  psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Dictionnaire-des-reves/Fleuve

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Corrélations > Fleuve, source, ruisseau, rivière, pente, largeur

  • Liens fond/forme : En mer on n’aura pas l’impression que l’eau se déplace, linéairement, sauf si on est dans un fort courant. Elle bouge mais sur place : stationnaire. Lors il n’en est rien, par définition, de source, ruisseau, rivière, fleuve qui coule et roucoule et sans cesse, suivant une pente, douce ou forte. En devenant parfois très large, évasé, il rend illusion d’un lac, d’être arrêté !

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