932 – Hier, aujourd’hui, et demain

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème 

  • Hier, aujourd’hui, demain, constitue un éternel refrain dont on entrevoit bien la fin rendant certains de nous chagrin. Le temps s’écoule comme l’eau qui coule, la vie se poursuit comme l’air qui roule, l’amour couve comme feu qui joule, le destin s’accomplit, en terre qui croule. Temps astronomique et  psychologique n’ont de commune mesure, continuité contre brisures. A peine sommes-nous né, que disparu à jamais : demain ne durera qu’un million années pour toute l’histoire, avènement, passage de l’Humanité. Hier, aujourd’hui, demain : le temps s’écoule, sans rien qui vienne changer…le cours de l’horloge de notre Univers. Nous sommes prisonniers du Temps qui nous enferme en ses tours, s’opposant à toute évolution, lors ce serait cette distorsion qui nous donnerait l’illusion d’un mouvement linéaire et finalement circulaire. Temps astronomique et espace physique : incommensurables, pour notre humanité. Et bien qu’inénarrable, nous inspire nos fictions, qui nous servent de religions et qui font, de nous, des croyants qu’un dieu serait le Maitre du Temps ! Hier, aujourd’hui, demain, après-demain, si, pour nous, cela semble changer tout, à l’échelle macroscopique, rien, si peu, epsilon, on s’en fout, on disparaitra et voilà notre histoire : patatras.

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Textuel extensions 

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  • + Qu’on disparaisse ou pas, en tant qu’humanité nous importe, certes, même si c’est dans longtemps, nous-mêmes morts depuis des siècles, des millénaires, oublié mais qu’on en ait conscience, est tout de même troublant car depuis la préhistoire, nous ne cessons de régresser dans l’échelle de notre pseudo-divinité, notre destin céleste, notre spiritualité. Bien plus nous ne sommes pas promis à un meilleur sort que par le passé : les riches et les puissants continueront à dominer tous les autres et à les asservir, sauf leur conscience individuelle pour ceux qui savent l’entretenir sans être dupé, conditionné à penser, agir, juger, punir. Au final, nous sommes déjà mort avant même d’avoir existé : cela vaut-il la peine de l’avoir appris, d’avoir à l’assumer. A la fin des temps nous en serons comme au commencement : la boucle est bouclée et personne pour en témoigner. Dont acte, pour en faire ce qui nous sied…  Enfin un peu d’optimisme quand même, notre histoire, fin : c’est nous qui l’inventons !  Nous avons tous un passé, un présent, un avenir. Certains tentent d’oublier leur passé, qu’ils renient ; d’autres se cantonnent au lendemain pour leur survie. L’homme sans passé n’aura pas d’avenir ; l’homme sans avenir a perdu son passé.  Hier, aujourd’hui, demain, et il n’y aurait pas de présent sans aucun passé ni sans futur. Sans passé, c’est plus certain : le futur, on peut s’en passer, ne serait que par accident. Bien que le temps n’existe pas, on s’active, toujours, à le compter et bien plus encore à nous le raconter : d’un’ durée d’une seconde, à l’échelle astronomique, avec l’impression d’une éternité, le temps d’un baiser : sa flèche indique, à la fois, sa direction et sa rotation.

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Textuel fragments

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  • Hier, aujourd’hui demain avant-hier, à l’instant, après demain, il y a longtemps, et voire il était une fois sont autant de jalons précis, ou incertains, oubliés flous du temps. D’un temps vécu et compris comme calendrier, où l’histoire se résume en des récits particuliers dont on ne saurait s’en passer même pour avenir, le temps dès lors devient fiction dépassant réalité. Des peuplades ne conjuguent pas le temps au futur, bien sûr il y aura toujours un avant, pendant, après, mais après, c’est flou, c’est plus tard, on ne sait rien, en temps cyclique, demain, peut  être comme hier ! La permanence du temps est comme un vase rose avant il n’y avait pas de fleurs ni blanche ni rose, à un moment donné deux matières seront roses mais les fleurs sont éphémères, disparaissent ! Temps universel pour tous, vase, contenant et temps personnel, avec : avant,  instant au niveau de l’Univers, c’est une illusion demain : après-moi, le déluge me parait plus que certain !

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels 

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Hier, c’était le passé et la flèche

va vers la gauche, c’est l’arrière.

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Aujourd’hui, c’est le présent :

il est bien ouvert et multiple.

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Demain, c’est le futur, la flèche

va vers la droite : c’est l’avant…

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Hier, et aujourd’hui, voire demain,

 confondus, ou pour le moins, reliés.

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Textuels symboliques 

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Vase

  • Symbolique de forme : En Italie, les jeunes mariés sont invités à briser un vase ou un verre à leur mariage. En général, ils  y  mettent beaucoup  de  cœur car le nombre de morceaux de verre ainsi obtenus, symbolise le  nombre d’années où le couple sera heureux en ménage. Ce geste peut éloigner les démons, qui, apaisés par ce geste, pourront aller tourmenter d’autres couples de mariés.    mariages.net/forum/superstition-du-verre-brise

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Illusion (optique)

  • Symbolique de fond : On appelle illusion d’optique, une perception  visuelle qui s’oppose à l’expérience de la réalité qu’on peut avoir par ailleurs. Les illusions d’optique surviennent, naturellement, ou sont créées, délibérément, par des dispositifs  qui utilisent certains principes de fonctionnement du système visuel humain. En  spectacle, les illusionnistes en tirent parti ; ces perceptions sont aussi les expériences dont les neurosciences disposent pour expliquer la vision. Modifié : Wikipédia

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Corrélations > le temps échappe à mise en forme, sans fond

  • Liens fond/forme : Hier, aujourd’hui, demain : temps est illusion. Hier serait un temps qui n’est plus que souvenir, demain un présent qui dure,  comme perpétuel, est contraint, libre, selon conscience qu’on en a. Il rime et rythme en passant vite ou se trainant. Quoiqu’il en soit, quoiqu’il en fût, temps échappe à toute mise en forme, et quel que soit son fond !

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