819 – Ici, on soigne, tandis que, là-bas, on blesse !

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Visuels scénario

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Ici, l’on soigne autant les petits maux

que les grands maux,

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on blesse autant les petites mains

que les grands cerveaux,

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Textuel calligramme

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  • Etre au mauvais moment, au mauvais endroit est ce qu’on appelle de la fatalité. Attentat, mort, blessé, injustice née : dures à prévoir, impossible à éviter, sauf à rester cloitré. Quand les médias relatent des événements allant du chat écrasé au meurtre prémédité, ils parlent moins de soins que sauvetages. Mille et un bruits, mille et une images, mille et un reportages, sillonnent notre Monde, rien que pour nous informer de tous nos Etats et Santés. Les conflits d’intérêts primaires sont des conflits qui dégénèrent en guerres révolutionnaires pour imposer une liberté totalitaire. Emploi, fermetures d’usines et people dans les magazines sont mis sur un pied d’égalité afin de vendre plus de papiers. Sports l’emportent sur l’art, poésie n’y prend jamais part. Lors l’économie effraie les anxieux, la part des anges n’est plus pour Dieu. J’ai vu ma photo dans un journal local. Preuve que j’existe encore, cela l’atteste, c’est bien normal tant les autres attendent leur tour d’y être. Au Monde, l’important est de paraître. Que retenir de tous ces amoncellements d’informations diverses ou disparates : peu de choses si nos oublis les sapent, elles seront passées, dès le lendemain, à la trappe. Annonces de naissance et avis  de mariage et de décès se côtoient sur une même page. Carnet rose, carnet blanc, carnet noir : trois couleurs, de vie, trois valeurs d’espoir. Ici, on soigne, là, on blesse ! Ici, on sauve, là-bas, on tue ! Des veines et aussi de la veine : il en faut pour affronter le monde qu’on nous décrit dans les journaux. Corps en joie met mon cœur en veines, et âme en joie met mon esprit en veine.

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Textuel extension

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  •  Sauver une vie tandis que l’on tue une autre : telle est le paradoxe de l’aide humanitaire et de la guerre totalitaire, l’une s’avère salutaire tandis que l’autre est meurtrière. On tient les deux bouts de la folie humaine qui s’acharne dans les deux cas à s’en prendre à la notion, à la valeur de la vie humaine. On pourrait dire : sauvons les riches, laissons mourir les pauvres ! Les premiers sont indispensables, les autres sont remplaçables : il n’en est rien dans la réalité, en particulier lors d’attentats, suicides, aveugles, injustifiés et qui laisseront des plaies béantes sur toute notre Humanité.  Blesser, tuer, d’un côté  et soigner, sauver, de l’autre ! C’est vrai pour la santé physique autant que mentale ; c’est vrai pour les petits bobos autant que pour les gros. Nous sommes à la fois mécanique, chimique, psychique : c’est cet assemblage, cette combinatoire qu’il faut soigner. Parlez-en à tous ceux qui vivent un traumatisme de guerre et qui pourtant n’ont pas été blessés et n’ont pas été soignés mais qui demeurent frappés par la peur de sombre tragédie qui la revivent en boucle, se réveillent en cauchemar, la nuit.  Ici, on soigne, là-bas, on blesse, parfois on tue, si ce ne sont les mêmes qui le font, c’est sûr. On pourrait se croire en des planètes différentes, les uns réparant la vie ; autres, l’accidentant. Les soins, les thérapeutiques, les médications ne s’adressent pas qu’aux corps, aussi à l’esprit : dieu sait qu’on peut aussi le blesser gravement : témoins, les traumatismes post guerre des soldats. Tuer psychiquement quelqu’un est bien le tuer : il est comme décérébré, survit comme légume, de même que le soigner quand il est déprimé, est comme le ressusciter puis rallonger sa vie. La situation est paradoxale en zones de combats : on veut gagner sans que personne ne meurt, les blessés ne sont pas comptabilisés comme pertes et pourtant ils souffriront reste de leur vie.  Parfois, il n’y a pas d’ennemi, juste accident, parfois, pas de causes précises : malchance, parfois c’est juste manque prudence, hasard : quoiqu’il en soit, répare, ressuscité pas tous.

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Textuel épilogue

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  • Nos vies n’ont pas tous le même sort, sans compter même histoire ni valeur : ce qui est probable n’est pas certain, certains prendront tous les risques, mourront en leur lit, de vieillesse, d’autres sont moins chanceux : une blessure et c’est … la fin. Guerre serait particulière,  l’on tue grave, sur le front, parfois même en arrière : morts, y en a des monts.  Lors en cas de cancer, on vous soigne à fond, comme fils pour mère,  avec argent des dons. Mondes cohabitent sans liens entre eux, car c’est bien fâcheux une bombe qui décapite ! Comme une lampe s’éteint,  la lumière s’étiole, disparait : point d’enquête, point de procès,  à vingt ans, la mort vous étreint ! Blessé de guerre : un traumatisme,  vous survivez mais pour psychisme, tourne en boucle une scène de crime devient cauchemar, mental infirme ! Il y aurait même des balles perdues, atteignant des innocents inconnus : blessé, ou faible pronostic vital, mort pour rien, ça fait mal.

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Textuels symboliques 

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Lampe

  • Symbolique de fond : La lampe est un symbole de connaissance et d’intelligence, celle qui éclaire le monde des hommes, abrite un feu fragile, sacré qu’il faut préserver. La lanterne contient la lumière individuelle qui se transmettra autour et à l’intérieur. Elle nous guide, peut guider les autres. Lors, si nous rêvons d’une lanterne, représenterait l’intelligence lumineuse  d’une personne précise et de sa pensée qui nous éclaire. tristan-moir.fr/lanterne

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Blessé

  • Symbolique de fond : Blessé au combat décrit les combattants qui ont été blessés pendant des combats dans une zone précise de guerre mais qui n’auront pas été tués. Typiquement, cela implique qu’ils sont temporairement ou définitivement incapables, de porter aucune des armes, continuer à se battre.  Wikipédia

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Corrélations > blessés, morts, attaque terroriste, soigner

  • Liens fond/forme  : Dans un conflit, un affrontement, ou une guerre, il y aura, toujours, plus de blessés que de morts et soigner les blessés d’une attaque terroriste n’est pas prendre soin d’un autre qui aurait un cancer. Tuer par la maladie n’existe pas, pas d’ennemi, vaincu  par une  balle, non plus : a été exécuté ! Une vie en vaudrait une autre, en principe. Soigner rime bien avec blessé et non avec mort : pour un mort, on soigne son image,  sa mémoire. On blesse un ennemi sans souci de soigner. Une lampe restera, toujours ,au chevet d’un blessé comme une sorte de présence, d’ambiance rassurante. Ici on soigne, là-bas, on blesse et il peut s’agir du même et qui plus est, au même endroit, entre hôpital et front : déterminations à soigner et blesser se renvoient la balle. Comment ne pas avoir l’impression de vivre sur deux planètes différentes ! 

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Blessure

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On parle de lésion, d’hématome, de coupure

Parfois, de gros dégâts, comme une cassure

Ou encore d’une piqure, voire d’une brulure.

En bref avec la blessure, la vie est plus dure.

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Elle est souvent produite par un instrument

Tranchant ou contendant ou bien fracturant

Voire une arme à feu, de la chaleur intense

Au figuré désigne une peine, une offense.

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Ariane, ma sœur, de quel amour, blessée,

Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée

Belle citation de Jean Racine qui nous interpelle

La perte est la dernière des blessures : mortelle !

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« La blessure évoque une atteinte interne provoquée par un événement extérieur. Elle peut être physique ou psychique. Blessure d’amour-propre ou d’amour. La vue du sang, de cicatrices, d’amputations est souvent angoissante. Il y a chez certains, des blessures secrètes dont il ne veut parler à personne, amour-propre, provoquant souffrance psychique bien pire que douleur physique… »

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Vous avez trouvé un animal sauvage blessé et vous ne savez que faire … Tout d’abord ni gestes brusques, ni cris. Limitez au strict minimum les manipulations de l’animal, que ce soit pour vous ou pour lui. Si toutefois vous devez le manipuler, dans tous les cas, mettez des gants, appelez au besoin, services vétérinaires concernés.

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Être blessé n’est pas un sentiment, c’est une image évoquant la souffrance. Être blessé c’est être affecté d’une manière qui nous fait souffrir. Pour comprendre la nature de la blessure, il faut préciser ce qui a été atteint en nous. Ce sont les sentiments associés à cette blessure qui nous permettent de cerner ce qui a été touché en nous et l’importance de cette atteinte.

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Je me suis blessé au bras, aux jambes, au visage,

N’a pas même conséquence, séquelle, déficience :

La main inerte, bloquée, m’empêche de travailler

Le pied de me déplacer, et le genou, de monter,

Quant au visage, on se paie de ma tête, laide !

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Etre blessé n’est pas mourir, faut se soigner

Tant que processus vital n’est pas engagé,

Il y aura de l’espoir de rétablir sa santé,

Au prix d’effort et temps considérable

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Les blessures secrètes, narcissiques,

Sont les pires qui nous dépriment

On ne sait avec quoi elle riment

Mais elles sont dramatiques !

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