558 – Imprimée, oubliée, retrouvée, image !

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Visuels scénario

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Ici, grande plaque typographique

pour une page d’un livre imprimé,

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qui, après correction, coloration,

surimpression, peut être celle-ci.

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illustrée par image d’enfant

qui pourrait être vous : impression !

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Textuel calligramme 

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  • L’oubli est comme un pli en structures ou méandres  des mémoires permanentes : sans elles, le souvenir devient terni. Le tien me semblait imprimé dans le dur tant il est beau, pur : c’était sans compter temps. T’oublier complètement, je ne le saurais jamais : dès que je croise un autre te ressemblant,  mon cœur me trahit, mon émotion m’envahit, et tout me revient d’un seul coup et c’est beaucoup ! Je l’ai imprimée, oubliée, et retrouvée, l’image de toi qui hantait ma mémoire : elle était tapie dans l’ombre, dans le noir, lors je l’ai revue : elle s’est, en moi, fixée. Joie et douleur sont entremêlées, jusqu’ici : joie de tes rencontres et douleur de tes adieux, nuits sans sommeils, lors insatiables amoureux, je les ai crus enfouis et jusqu’au fond de l’oubli. Instant suivant, que je perçois, ne s’imprime pas. Ce que j’ai peur d’oublier, je le photographie ; ce que je sens, ou ressens, parfois, je l’écris ; ce que je fais, refais, je ne l’automatise pas. T’oublier : impossible, en tous cas, délicat ! Comment oublierais-je la toute première fois : ma mémoire, infidèle me revient prestement percute émotion, rafraîchit l’événement. Jamais, je ne t’oublierai : ma mémoire me crie chaque jour, sans toi, je me sentirai perdu, ici. Si l’on ne peut s’unir pour ne faire plus qu’un, je ne peux me diviser en deux, mais en toi, certain ! Tous nos souvenirs sont, plus ou moins, reconstruits en les enjolivant ou, au contraire, en les dégradants : la mémoire limbique, d’émotion, d’amant, demeure la plus fidèle et la plus profonde, à l’infini.

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Textuel extension

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  • C’est le cycle de la recherche d’une personne oubliée dont on se souvient d’un détail et soudain, le reste vient comme s’il avait toujours été présent ou datait d’hier. Les traces qu’on a prises, stockées, sont de petits cailloux en notre jardin d’hiver ou d’été. On ne les voit plus en marchant dessus mais si on se baisse et qu’on trie avec les mains : comme des diamants, elles réapparaissent. Quand on parle d’image, ce peut être un son, une odeur, sensation ayant déclenché en nous l’émotion retrouvant trace gardée en mémoire. Nos amours d’enfance nous accompagnent toute notre vie, de manière latente, cachée, jusqu’à la vieillesse et resurgissent, comme présents, existants, comme défiant le temps et les événements, censés les écraser.  Le texte, la voix et l’image ne font pas la même impression en mémoire. Il y a des événements joyeux ou douloureux qui restent imprimés, à vie : non seulement le cerveau filtre, trie les information qu’il veut conserver, mais il conditionne aussi  l’oubli, le rappel d’un souvenir ou d’une donnée. Sur une vielle photo, en dépit du temps et de l’oubli, on se reconnait enfant.  Oubli chemin ne mène au chemin d’oubli quoique  le processus soit parfois réversible : je croyais bien t’avoir oublié, et voilà que, je croyais me souvenir de toi, et voilà que la mémoire nous joue des tours à sa façon, est-ce nous qui la dominons, ou bien elle. Est-ce nous qui la dominons, ou bien elle, qui fait le tri en ce qui est bon pour nous. Toujours est-il que le temps fait son œuvre et en même temps conserve nos archives.

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Textuels symboliques 

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Chemin

  • Symbolique de forme : Selon le Larousse, le chemin renvoie à plusieurs notions, outre la voie établie d’un lieu à l’autre, le chemin  est aussi la piste que l’on trace, la direction que l’on prend, la distance à parcourir mais aussi, la voie suivie pour atteindre un but fixé, la progression d’un état à l’autre. Il évoquera donc, pour l’homme, comme une traversée des ténèbres, de l’ignorance, de ses doutes, pour aller vers la lumière de la connaissance. ecossaisdesaintjean.org/2015/04/chemin

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Oubli

  • Symbolique de fond : L’oubli est un processus qui fait partie de la mémoire. On ne peut pas réfléchir sur l’oubli sans le référer au champ de la mémoire. L’oubli a plusieurs valeurs. Il y aura l’oubli inexorable par l’effacement de la trace. C’est quelque chose contre quoi nous lutterons tous. Se souvenir, c’est s’opposer à effacement de la trace qui correspond à une mort symbolique. D’autre part, il y a l’oubli de réserve, l’oubli comme remède contre la résurgence de traces dont on se passerait volontiers. En fait, dans cet oubli-là, la trace ne sera pas effacée  et dans certaines conditions, on peut se remémorer. cairn.info/exil-et-violence-politique-les-paradoxes-

 

Corrélations > association, localise, émotion, contexte, trouver 

  • Liens fond/forme : L’on imprime plus facilement une image, une information en y adjoignant une association pour retrouver le contexte. Le chemin reste provisoire, l’impression reste durable, lors si on perdra le chemin, on ne retrouvera pas le lien. Parfois l’émotion y contribue en  associant un contexte très fort.

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