912 – Je me sens seul, bien qu’entouré de gens

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Visuels scénario

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Je me retourne, en milieu de foule,

 je suis bien entouré, et à me toucher,

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 et  par des personnes plus éloignées,

différentes les unes des autres,

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et pourtant, je me sens, finalement,

toujours, et toujours, seul !

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Textuel calligramme

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  • Ce n’est pas parce que vous êtes entouré de gens, que vous connaissez, que vous ne vous sentez pas seul ! Au milieu d’une foule, d’inconnus, ça se comprend ; en famille, moins, et pourtant, c’est pire, parce qu’on vous aime, en principe, mais qu’ils ne comprennent pas, à l’extrême, votre problème lors ils se tiennent à votre écoute, somme toute. En fait, vous êtes ici et ailleurs, sur un autre rivage et qui n’a rien, avec eux, en partage. Je me sens seul, parfois, il est vrai, je l’avoue, je le confesse, le ressens, je ne vais pas faire une tête d’enterrement : c’est juste un état passager et qui ne m’effraie pas outre-mesure. Je me sens seul, même quand je suis entouré de gens, qui me parlent, qui m’aident, qui m’aiment pourtant : c’est à n’y rien comprendre, soit dit en passant ! Je n’ai pas le temps d’y penser très souvent par manque d’ardeur pour m’y impliquer trop fortement mais je vois bien les gens s’agiter en courant autour de moi pour aller nulle part, je veux dire efficacement : d’où mon étonnement. Serais-je devenu, enfin, plus clairvoyant, en quittant ces gens qui s’en vont mourant, sans savoir ce qui fait véritablement l’essence du vivant qui est d’être aimé plutôt que d’être aliéné par ses propres conditionnements. Le monde serait-il devenu une fin en soi, contre sa propre vie, contre le plein accomplissement de soi, au point d’aller chercher ailleurs de substantiels contentements, le monde nous l’empêchera constamment et jusqu’à le fin de temps. Ailleurs, c’est nulle part : ce n’est qu’en nous-même que se font nos intimes et ultimes voyages qui nous feront découvrir tout ce qui est beau de nos vrais personnages ! Car, il n’y a autre rivage à fréquenter, à admirer, à choyer, que celui au plus près du visage que l’on aime sans partage, quel que soit son métier, son statut, son sexe, son âge. Ma solitude en finitude, je l’assume et je la consume comme autant d’interludes de toi qui m’en exhume à chaque fois. Ta présence comble le vide que je ressens quand tu n’s pas là. Les gens qui vont et viennent, autour de moi ou avec moi, dans leurs pas, m’entrainent à revenir, sans cesse, vers toi !

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Textuel extension

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  • Il me suffit d’un, d’une amie, pour combler ma solitude, non ennui : seul avec des gens ; avec toi, jamais : nenni !  Je communique d’un geste, d’une mimique, sans vraiment parler, rien qu’exister et tu me comprends pourtant.   On dit qu’il n’est pire solitude que seul dans un désert, mais que dire, dans un foule, bien qu’entouré de gens ! L’ignorance, l’indifférence, sont des armes de négation, vous désarmant, bien plus, lors il s’agit de gens connus. On dit : qui se ressemble, s’assemble, est-ce vrai en tout ? Gens qui manifestent pour une cause sont-ils identiques : c’est sûr que non s’ils n’auront que ce seul point commun. Une solitude partagée, à deux, constituent des oxymorons, et l’on se sent parfois plus seul en couple qu’avec soi-même.   On peut se sentir seul avec un étranger, dans une foule de personnes inconnues, tout autant qu’avec son conjoint, enfant. Pire encore, la foule peut être oppressante, voire même en manifestation, angoissante, et il en est qui en sont devenues sanglantes.  La facilité d’entrer en relation avec des inconnus est une compétence sociale fort bien reconnue : en la majorité des cas, elle est vécue bienvenue.  Comment est-il possible de ne pas dire un mot de la journées, de se retrouver dans un groupe et revenir chez soi sans avoir communiqué.

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Textuel épilogue

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  • L’on n’est jamais si seul qu’avec soi-même, mieux vaut être seul que mal accompagné, ou la solitude vous pèse sinon vous soulage, ou plus jamais seul se marie avec enfin seul. L’on parle ainsi d’extravertis et d’introvertis, l’on parle ainsi de dépendants, d’autonomes, le pire serait d’être très entouré, attentionné, et de se sentir encore bien plus seul que seul ! Beaucoup apprécient des moments de solitude, après une période de bruit, agitation, de fatigue, d’autres recherchent les moments de convivialité, avec bouteille, verre et tire-bouchon à leur portée. Être entouré de gens, d’inconnus, ne satisfait pas longtemps, on cherche quelqu’un de connu, d’aimé. C’est parfois une drôle d’impression en pays étranger : je pourrais mourir ici, personne n’en aura rien à cirer !

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Textuels symboliques 

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Tire-bouchon

  • Symbolique de forme : Au XVIIe siècle, apparait le tire-bouchon. Il est contemporain de l’invention de la bouteille dite « moderne ». Déboucher un une bouteille aura, d’emblée, nécessité l’invention d’un outil spécifique : le tire-bouchon était né ! Objet précieux, voire aristocratique à l’origine,  le tire-bouchon sera vite devenu un symbole du bien-vivre et partage, en Angleterre puis  en France d’abord, pour se  démocratiser progressivement jusqu’à devenir  universel, devenant du même coup un magnifique objet de collection. Source : club-francais-du-tire-bouchon

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Convivialité

  • Symbolique de fond : Convivialité, mot dérivé du latin convivium pour dire « repas en commun ». Un  néologisme, créé  par  Brillat-Savarin pour désigner «  le plaisir de vivre ensemble, chercher des équilibres nécessaires à établir une bonne communication pour un échange sincèrement amical, et, autour d’une table. Elle correspond au processus où  on développe et on assume son rôle de convive, ceci s’associant toujours à un partage alimentaire, se superposant à la commensalité.»  Wiki  (Jean-Pierre Corbeau)

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Corrélations > En France, elle se joue aux pauses café et repas

  • Liens fond/forme : La convivialité est un rite social et universel. En France, elle se joue aux pauses café et repas. Ailleurs, en d’autres pays, autres, cultures : autrement. Elle diminue sentiment de solitude, augmente celui de la solidarité, et voire de la compassion. Il suffit parfois d’être deux, être bien ensemble ou repas, événement, réunissant famille, amis, à condition que l’on trouve plaisir à partager sinon sa solitude est encore pire qu’être isolé. Qu’y a- t-il de plus convivial qu’un tire-bouchon sauf pour les drogués des vins pour alcoolisation. Il rime parfaitement avec repas et conversation, et bien plus encore avec plaisir de dégustation. Cela dit il en existe des quantités de… formes et il touche le goulot du flacon, non le fond et la convivialité peut se passer de lui !

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