Je n’ai pas le choix de naître et mourir !

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème

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  • On ne choisit pas de vivre, on ne choisit pas son sexe, on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas  son pays, on ne choisit pas son avenir. Les deux tiers d’avenir sont conditionnés par son passé, son statut. Avant de naitre, on a déjà un passé et la santé en est un, par la génétique, par l’hérédité. Personne n’a jamais demandé à vivre, n’a choisi ni son sexe, ni son prénom, ni ses parents et ni même sa religion : qu’en sera-t-il de son destin, à suivre. Combien de choix au cours d’une vie, nous sont imposés, forcés, extérieurs, ne se préoccupant du moindre souci, de notre bien-être bonheur intérieur. La mort nous demeure si étrangère qu’aucun ne peut lui conter bergère, refuser seul, d’en devenir dépendant, en grabataire ou sénile ou Alzheimer. Lors, à charge entière de nos enfants, choix à mourir en paix et en être fier demeure la dernière liberté, et volonté, qui nous soit donné de nous appliquer. Et là, notre mort est naissance à l’envers, nous ne pouvons guère être notre mère, mais ce Globe Terre, qui nous aura nourris, peut nous absorber comme un enfant de lui.

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Textuel extensions

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  • Depuis le jour même de notre naissance, on commence à vieillir, je veux dire, par là, que l’horloge du temps qui nous est imparti s’est mise en marche et ne s’arrêtera qu’après notre dernière heure, qu’après notre dernier battement de cœur. On pourrait parler de métaphore mais en réalité, ce n’en est pas une : c’est juste le sort de notre bonne et mauvaise fortune.  La bonne fortune étant de naitre, d’avoir la chance d’expérimenter le bonheur et le malheur de notre existence, la mauvais étant la maladie, perte d’un être cher, disparition de soi-même, que ce soit seul ou entouré des siens. Il s’en trouve que leur naissance inquiète « Suis-je vraiment l’enfant de mes deux parents »ou qui disent « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour avoir des parents pareils » et d’autre qui ont une angoisses viscérale de leur propre mort au point de ne pouvoir la projeter, y compris pendant les enterrements : on appelle cela un « déni de réalité » Après il y a ceux qui l’anticipent : à la retraite, ils se considèrent dans l’antichambre de la mort et d’autres qui restant jeunes, actifs et combatifs jusqu’à leur dernier souffle. Le choix de naitre, certes,  on ne l’a guère mais celui de vivre, oui, et à plein. Celui qui meurt en naissant, peut-on dire qu’il a vécu sa vie et celui qui meurt, à cent ans, peut-on dire qu’il l’a épuisé ?  Ça change quoi, que fait-on de ses actes, pensées, souvenirs. Que veut dire, épargné par la mort, suite à accident, maladie ! Et puis si certains acceptent de mourir, d’autres y rechignent ! Certains s’y préparent, allant en retraite, autres font l’autruche ! L’important, finalement, n’est ni le début ni la fin mais le chemin !  Entre dire : j’aurais préféré ne pas être né,  et je ne veux pas savoir que je vais mourir, il y a là le même déni de réalité, hors choix. L’on est mort, potentiellement, une fois né : c’est juste une question de temps, de durée, tant la question n’est jamais si mais quand. Une fois traitée et acceptée l’idée de mourir, il reste à vivre et il y aura de quoi s’occuper pour mettre à profit le meilleur de sa santé.

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Textuel fragments

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  • Épilogue porterait bien son nom ici : on peut épiloguer  et tant que l’on veut, on ne saura jamais le fin mot de l’histoire personnelle ni même collective de l’Humain, on ne connait que ses couplets, pas son refrain et, ce qui reste vrai aujourd’hui, le sera demain ! N’ayant pas eu le choix de naitre, de vivre, mourir, toute vie humaine peut être considérée parenthèse inexpliquée, exceptionnelle et voire presque divine : à moi de tirer maximum profit de telle expérience, accumuler maximum de pratiques, connaissances. Tous mes processeurs, ancêtres, et contemporains m’auront transmis une partie de leur imaginaire, et c’est à moi, de savoir qu’en faire, la prolonger, pour la transmettre à mes enfants, successeurs. C’est simple : je suis une particule d’un Tout, je suis maillon d’une chaine…qui n’en finit et qui mènerait l’Humanité dieu sait où ! Vers son destin, probablement, lequel, ce ne sont morts qui nous le révèlent. Et pour moi, ce sera mot de la fin !

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels

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1168 1

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Naître n’est pas de son propre fait

mais du désiré des parents ou accident !

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Le choix de vivre une fois qu’on en a

pris conscience dépend de nous seul !

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Mourir n’est pas négociable : pour la retarder,

il faut voir ; la précipiter, aussi !

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Quatre raisons de vivre entre d’autres :

exister, aimer, apprécier, et partager !

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Textuels symboliques

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Souvenir

Symbolique de forme : Un souvenir est quelque chose dont on se remémore, un élément de mémoire. «La vieille armoire en chêne se souvient-elle du temps où elle avait des feuilles ? » Paul Valéry. La description des mécanismes psychologiques permet de définir certaines de nos facultés. Ainsi le souvenir des choses matérielles est-il la conservation de certaines traces de mouvements provoqués dans notre cerveau. De même, l’imagination ne s’explique que par des mouvements corporels joints à  une certaine activité de l’âme. Seule la pensée est active, en ce sens, pas besoin de mouvements matériels. Selon Descartes, la pensée n’est possible sans la perception et sans l’imagination. fr.wikipedia.org/wiki/Souvenir_(mémoire)

Coquelicot

Évocation de fond : Le coquelicot rouge est une plante indigène poussant le long de majeure, partie du front occidental de la première guerre mondiale, et elle est symbole éloquent du souvenir. C’est le principal emblème de la légion royale canadienne, qui distribue des millions chaque année aux canadiens, Qui les portent le jour du souvenir «au champ d’honneur les coquelicots, sont parsemés… »

www.museedelaguerre.ca/premiereguerremondiale/histoire

 

Corrélations > Souvenirs,

Liens fond/forme : Souvenirs, souvenirs, comme dit la chanson de Johny Halliday : Je vous retrouve en mon cœur / Et vous faites refleurir/ Tous mes rêves de bonheur. On se croirait chez Ronsard : Quand je serai bien vielle : Le soir…  à la chandelle. il s’agit de coquelicot, et  non  de  « rose »  mais le cœur y est !

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