848 – Je ne souhaiterais pas dépasser les cent ans !

<<  Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

848 1

.

Stéphane Hessel est mort à 95 ans,

quasi centenaire avec toute sa tête.

.

848 2

.

Trois générations de sportifs à vélo,

dont un est plus que centenaire.

.

.

Il est vrai qu’être centenaire peut

vous donner la foi de sœur Andrée

.

.

Textuel calligramme

.

  • Cent ans, ça s’entend, ça se voit, s’imagine, une éternité, pour enfant, la porte à côté pour sénescent. Disons tant que ma pensée demeure, je ne meurs. Si je la perds à cinquante ans, à quoi bon rester  sur Terre ! Cent ans est durée temporelle, cent ans est fin corporelle, cent ans est joie émotionnelle, cent ans est quête spirituelle ! Je ne souhaite pas dépasser cent ans car, si ce laps de temps est insuffisant pour remplir ma vie, est-ce supplément qui viendra, étonnamment par miracle, la combler de tous les bonheurs possibles que je n’ai pas eu, la rendre, et aux yeux des autres, plus ostensible. Ce n’est pas le temps vécu, ni ce qu’il m’en reste, qui gouvernent mes paroles ou mes gestes, c’est le mouvement de ma pensée qui me dit ce qu’il faut oser faire avant de mourir, fatigué. « Cent ans de solitude »  c’est le titre d’un roman primé de Gabriel Garcia marquez, prix Nobel de littérature  en 1982. Cent ans de mansuétudes, envers son manque d’aimer, finir en perdant la mémoire du fil rouge de toute son histoire jusqu’à étiqueter les objets domestiques et les ustensiles familiers. Ce n’est pas tant le temps qui compte que l’intensité des moments vécus, ersatz des nirvanas ou paradis entraperçus, qui vous laissent pauvre et nu. C’est ce corps de lumière qui, le mieux, raconte la fierté d’avoir été un humaniste éclairé davantage qu’un générateur de honte. La honte, l’honneur, la droiture, sont ce qui distingue les morts entre eux. Réhabiliter, rendre justice à la mémoire de sa famille, ne survit pas, entaché de noir. Les morts ont une seconde vie, parait-il, dans leur isoloir, conditionnant jusqu’à leur mort ! A cent ans, la plupart des vivants meurent sans bruit, sans histoire, plus encore s’ils n’en ont pas. Et si on en fait partie, de l’Histoire, le désespoir vous fait mourir, abandonné des dieux, qui, sur la Terre, n’ont d’yeux que pour les célébrités montantes, non pour les alités mourantes. Cent ans est un chiffre rond, dix ans est un chiffre abscons !

.

.

Textuel extension

.

  • Ce n’est pas tant le temps qui compte que ce que l’on vit, ce que l’on en fait, ce que l’on en sait. Tout compte fait, cent ans c’est bien assez dans la folie de ce Monde, comme en conte : plus ne m’apporterait pas plus de joie : misère ! Cent ans : combien d’années vécues en grande intensité : une dizaine, une vingtaine, et le reste ne serait que fredaine. Moi je dis cela, ne les ai pas et sans doute, jamais, mais quand même des fois que…  Cent ans, ça s’entend, ça sonne bien à l’oreille. On voudrait tous y arriver, et être pareils à ceux qui sont, encore, en bonne santé, voir des petits-enfants, comme flopée ! 13 % des femmes et 5 % des hommes, nés en 1970, seront des centenaires si obésité et pollution, croissantes ne les tuent pas, prématurément !  Centenaire, qui n’en rêverait pas : encore faut-il y arriver en bon état. Un nombre significatif  flirtent avec, peu les dépassent et selon les pays ! Moi, je ne chercherai pas un brevet de longévité : plus que  longue durée, j’espère une bonne qualité de vie et une mort naturelle dans mon lit. Il est vrai qu’à cent ans, certains sont en meilleure forme qu’autres à quatre-vingt ans ou soixante-dix : sportifs avec ça pour ne rien gâcher. Si cent ans et sans dents, ça s’entend,  c’est moins vrai de nos jours avec soins. Parfois, ce sera le cerveau qui disjoncte, parfois le cœur, parfois la mort cellulaire.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Lanterne

  • Symbolique de forme : La lanterne est un symbole de connaissance et d’intelligence, celle qui éclaire le monde des hommes. Elle abrite le feu fragile et sacré, celui qu’il faut préserver. La lanterne contient la lumière individuelle qui peut se transmettre. Elle nous guide et peut guider les autres. Si nous rêvons d’une lanterne, elle représente l’intelligence lumineuse d’une personne précise. Sa pensée nous éclaire. tristan-moir.fr/lanterne

 .

Centenaire

  • Symbolique de fond : Si la communauté scientifique, pour trouver des causes à la longévité, permet d’isoler des caractéristiques partagées par les centenaires, leurs travaux n’ont pas encore permis d’éradiquer complètement le facteur chance  pour le très grand âge.. Souvent, de l’aveu même des intéressés, leur longévité est le fruit d’un heureux hasard, d’une intervention de la chance, qui leur permet de faire appel  à ce que la génétique et l’étude dite environnementale, n’ont pu encore expliquer. Wikipedia : centenaire

.

Corrélations > Centenaire : chiffre honorable, mort inévitable

  • Liens fond/forme : Cent ans, ça s’entend, faut-il encore y arriver pour le croire, pour l’écouter. Lorsque la lumière de la lanterne s’éteindra, un siècle, du haut du Ciel, tu le contempleras ! Vous voyez bien comment cela rime avec, sans préjuger que la forme couvre le fond tant que le face à face avec la mort, attend. Centenaire est un chiffre rond, honorable et ce d’autant, que sa mort est inévitable. Ce n’est pas un concours  de longévité : y a pas de gagnant, que de perdant. Certains rêvent d’avoir l’immortalité mais sans trop savoir qu’en faire : imaginez ennui mortel, et dès le début !

.

<<  Calligramme et symboliques