840 – J’imagine avoir deux heures à perdre

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Visuels scénarios

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Chacun s’occuperait et le mieux

avec ce qui le passionne le plus,

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840 2

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comme ici et deux heures par jour,

pour la planche, voire pour la mer,

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840 3

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comme ici, deux heures, par ci,

par-là, pour jouer à la dînette !

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Textuel calligramme 

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  • Deux heures à perdre, ce n’est rien et c’est beaucoup si l’on en a besoin, pour soi, pour lire, écrire, se retrouver ou pour rattraper un retard dans son activité. Deux heures est comme une parenthèse, comme faire l’amour, de cinq à sept : un temps où l’on est ailleurs pour marquer de son empreinte, le jour. Deux heures pour écrire une lettre d’amour, ou de recherche d’emploi, la lire, la relire, la corriger, la peaufiner, jusqu’à ce qu’elle semble de bonne facture. Deux heures, c’est le temps du repas, en familles, entre amis, en affaires, le temps d’un cours,  d’une conférence, d’un débat, le temps de se remettre en cause. J’imagine que j’ai deux heures à perdre, et que je suis libre de tout faire : je ferais quoi ! Je ferais ce qui me passe par la tête, ce que j’ai toujours voulu faire : n’importe quoi ! Je ferais tout pour tenter de séduire l’amour de ma vie, satisfaire mon désir de soi ! Je ferais un braquage à la banque et je quitterais toute affaire, lors rentier exemplaire. Je ferais tout ce que tu voudras dès que tu es en mes bras pour te complaire. Je ferais une peinture, un portrait, pour immortaliser ton air, ton sourire, ton mystère. Je ferais une chanson en musique dont le son sympathique t’envouterait. Je ferais des courses pour acheter ce qui va bien, ce qui convient à ton teint. Je ferais une course, jusqu’à ce que, épuisé, je ne pense plus à rien d’autre, que d’en voir la fin. Je ferais les cent pas à tourner en rond, mort d’ennui à ne rien faire, à m’en contrefaire. Je ferais… mais vous, que feriez-vous au fait : si on vous pose cette question, qui est-ce qui répond !  Je ferais tellement de choses non encore réalisées, que rien que le temps d’y penser, elles seront dépassées. Attention, on le dit : « qui trop embrasse, mal étreint », temps libre est toujours contraint, il est tout et il n’est rien.

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Textuel extension

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  • Je vais faire, je ferai, je fais, j’ai fait, j’avais l’intention de faire : cette conjugaison est quotidienne pour ceux qui se chargent de tout et courent partout pour y arriver mais les embuches, mauvais calculs, accidents, impondérables, retards non prévus, imprévisibles et difficultés de dernière minute font que ce qui devait durer deux heures en prennent quatre sinon six, voire même la journée entière…sans que l’on ne puisse rien y faire !  Une heure, deux heures ou plus à perdre : une aubaine ou ennui. Cela peut être dû à un rendez-vous raté, un imprévu, un souci ! Pourquoi à perdre quand on a de la ressource, imagination : comme en théâtre d’impro, on réagit, rebondit, c’est parti, vous voilà en train de penser, travailler sur une passion qui vous tient à cœur et vous fruste, faute de temps et le temps à perdre se transformera en gagné. Cela peut être n’importe quoi, par plaisir ou se libérer d’une tâche en retard !  Qu’est-ce que deux heures, de libre, voire à perdre : pas grand-chose dans une journée de vingt-quatre heures,  pourtant, beaucoup disent qu’ils n’en disposent pas, sans savoir vraiment s’ils ne peuvent, ou ne veulent pas. Mauvaise gestion du temps, agenda, organisation, peut-être la peur de s’ennuyer, d’angoisse existentielle, ou la frustration  de temps trop restreint pour s’adonner à sa passion, toujours est-il que deux heures demeure un bon temps pour nombre d’activités : travail, ménage, cuisine, loisirs, ; pour écrire c’est une grande fenêtre pour se concentrer ; pour une marche, une balade, ou une visite d’un musée ; c’est sans trop se presser ni se stresser, bien se divertir. Si j’avais deux heures à perdre, je les passerais avec vous, sachant que contact, échange m’apporteraient beaucoup.

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Textuels symboliques 

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Écrou

  • Symbolique de forme : L’ écrou est un composant élémentaire d’’un système vis/écrou pour un assemblage de pièces ou à la transformation de tout mouvement. Par abus de langage, il est souvent appelé boulon, terme qui désigne un ensemble formé d’une vis et d’un écrou.     fr.wikipedia.org/wiki/ecrou

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Perde de temps

  • Symbolique de fond : C’est une frustration que de perdre son temps inutilement. Combien craignent de gaspiller leur temps en tâches dites chronophages et qui n’ apportent que peu de résultats, ou aucun plaisir, et  aucune  satisfaction, au final. Une heure, par ci ; autre, par-là, voilà comment l’horloge tourne, et il ne se passe rien d’important sinon ennui, suractivité… attente, alors qu’il peut en être tout autrement !

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Corrélationsce que fais en écrivant : « Éclats d’existences 

  • Liens fond/forme : Perdre du temps, n’est-ce pas un peu ce que fais en ce moment en écrivant : « Éclats d’existences » alors que personne ne le lira, du moins en entier ! Et ce tantôt, en vers contraints, libres, ici, mixtes comme cet écrou qu’on serre ou qu’on desserre. Ici la forme se dissocie complétement du fond quand on perd son temps, on touche le fond sans jamais trouvé la forme qui lui convient et surtout quand l’inspiration ne tient ! Au début,  c’est moi qui perd mon temps mais, à la fin, c’est le temps qui me perd. D’inverser la chaussette ne change rien au fait que le temps perdu, ne se rattrape, deux heures par jour à écrire en vain. On ne ferait, de toute façon, que le quart de la moitié  de ce que l’on aura projeté. En ma vie, au moins aller au bout de ce site de 2400 textes, je l’aurai fait.

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