817 – La vérité toute crue et la vérité toute nue !

<< Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

817 1

.

Toute vérité, toute crue, serait-elle

suivie d’un point d’interrogation,

.

817 2

.

tandis que toute vérité toute nue

sortirait du puits d’un menteur,

.

817 3

.

lors pour la justice « La vérité,

toute la vérité, rien que la vérité ».

.

.

Textuel calligramme

.

  • Devant une cour de justice, la vérité est nue, la vérité est crue, se dispense de sentiments, elle applique un barème en interprétant les faits qui vous sont reprochés, bien  entendus. Libre à vous de mentir, lors il n’y a pas de preuves du contraire : je parle d’un alibi construit  jusqu’à ce qu’un autre témoin apporte un démenti et votre pieux, sérieux mensonge, sera terni. Même innocent, même portant le chapeau, c’est à vous de prouver son impossibilité sinon il ne vous restera plus qu’à négocier un minimum de peine en profitant du bénéfice du doute. Si vous êtes vraiment coupable, innocenté, la vérité, un beau jour, peut se manifester par un détail, une trace, que vous auriez oublié : l’enfer sait attendre ceux qui l’ont floué ! Comme chacun sait, la vérité, est partielle, elle ne peut être rien d’autre « qu’une erreur sans cesse corrigée » et ce depuis toujours, fonction d’un manque constaté ou d’un autre jugement, point de vue, comme chacun sait. La vérité reste partielle et parfois partiale, ce qui nous la rend souvent injuste, ou cruelle, en cours correctionnelles, assises, martiales ! Tout mensonge n’est pas contre-vérité mais arrangement avec une part de réalité : celle qui nous emporte, nous importe en premier, l’on veut faire passer  comme vérité, par autorité. Lorsqu’on connait toute la vérité, il devient inutile de la chercher  mais des preuves accablantes n’empêchent pas un procès car l’intention du fait rapporté est souvent mise en balance avec les informations qui le concerne. Tant vrai que je serais coupable, je peux me dédouaner sur la société : « Je ne l’ai pas tué : on m’a mal éduqué, on m’a manipulé, ma part de responsabilité égale celle de la société»  Un peu juste comme argument, face au libre-arbitre ! Au final, un jugement sur présomption de culpabilité, émis par des jurés d’assise, ne serait pas assez informé, ne serait prononcé qu’en « leur âme et conscience » autant que fondé sur une stricte et incontournable vérité, encore que… Des vérités médiatiques, politiques, sociales, scientifiques, confessionnelles, ethniques, culturelles, constitueraient autant de vérités qui s’affrontent et se confrontent sans cesse et ce, depuis la nuit des temps ! Bien et mal n’ayant pas de frontière étanche et unique, le coupable, bien qu’innocenté à la fin d’un procès, gardera toujours en lui, la honte publique d’avoir été soupçonné. Toute vérité, perçue comme absolue un jour, devient plurielle dès qu’on la creuse, un tant soit peu, et par ce simple fait, devient de plus en plus relative !

.

Textuel extension

.

  • « Cachez ce sein que je ne saurais voir » et « Le roi est nu » Deux citations d’auteurs célèbres qui résument pour un, l’hypocrisie, l’autre, l’aveuglement. On les trouve application de justice. C’est pas moi qui suis coupable : c’est la société incapable, elle m’a rendu fou,  Vérité nue, on la rhabille de bonne moralité, d’éthique et on la foule au pied, détournée. La vérité sort de la bouche des enfants, dit-on, parfois, en matière de témoignage mais contraire aussi : manipulations. On s’en approche sans jamais la toucher. La vérité restera un chemin à explorer, disent les enquêteurs, les détectives privés, on ne peut la déshabiller complétement : il restera toujours comme un dernier voile à lever. Parfois, elle s’impose d’elle-même comme en ce fameux jugement de Salomon : on ne peut pas couper la vérité en deux comme un bébé que deux mères réclament ! Pour certains, la vérité restera prédictible si l’on consulte un devin, oracle, ou prophète : rien n’empêche qu’elle soit autoproclamée en changeant condition de son opportunité. Nombre de paroles d’Évangile commencent par «En vérité, je vous le dis» contrairement à ce que vous croyez, cela va se passer ainsi et le miracle advient qu’on le voit, en réalité. Énorme masque sculpté en marbre bien connu La Bocca della Verita fonctionnera aussi, ainsi, dont la légende raconte qu’elle mordait la main de toute personne qui ne disait pas la … vérité ! Rassurez-vous, je n’ai pas cette prétention, mon propos n’est pas d’établir, d’affirmer une vérité, seulement de la laisser entrevoir et voir dériver vers un monde, un univers qui n’est que proprement le mien !

.

.

Textuels symboliques

.

.

Chemin

  • Symbolique de forme : Pour le Larousse, le mot chemin renverrait  à  plusieurs notions : outre la voie établie pour mener d’un lieu à l’autre, le chemin est aussi la piste que l’on trace, la direction que l’on prend, la distance à parcourir autant que la voie suivie pour atteindre un but ou la progression d’un état à l’autre, ensemble d’étapes menant à un résultat. Lors, le chemin évoquerait donc pour l’homme, une traversée des ténèbres, de l’ignorance et de ses doutes pour aller vers lumière de connaissance. ecossaisdesaintjean.org/2015/04/chemin-

.

Bocca della Verita

  • Symbolique de fond : La Bocca della Verita, Bouche de la Vérité, est une ancienne sculpture bas-relief sur marbre, assimilée à un masque, muré dans la paroi du pronaos de l’église Santa Maria de Rome en 1632. Elle est devenue célèbre en vertu  de cette légende selon laquelle cette dernière aurait tranché la main de ceux qui ne disaient  pas toute la vérité. Wikipédia

 .

Corrélations > Culpabilité :  on est condamné et innocent, doute

  • Liens fond/forme : On parlera, ici, de jugement issu de justice et non de vérité de Monsieur de La Palice. La vérité en justice est du ressort d’un tiers et lors elle ne vous appartient plus ! Le problème n’est pas : coupable, innocent, mais bien plutôt, d’être reconnu comme tel. On peut être condamné, et, être innocent, les aveux sont pour partie dans la décision, ou manipulés sous contrainte : culpabilité ! Toute vérité, si elle existe, se doit d’être droite et continue avec un début et une fin marquée. Or ici elle est courbe et discontinue, pointillée, elle serait donc, pour partie vraie, et erronée. Face à face, avec elle, ne se fait que pas à pas entre blocs chemin, y a doute, incertitude : crue, nue, oui peut-être, mais partiellement. 

.

<< Calligramme et symboliques