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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- La vie, comme chacun sait, c’est le mouvement : se sentir vivant, çà nous plait, content. Car nous passons souvent du calme à la tempête, si ce n’est ouragan, en trouble-fête ronflant. De la voir monter crescendo, vague montant à l’assaut, son percutant tympan et s’en allant mourant, reste étonnant. Cela parait étonnant, gerbe écume soulevant et, au-dessus, franchissant le flanc bord en l’ébranlant. La force impose toujours le respect et du calme, vite l’on se repait quand tout va de travers ou que tout s’accélère. De faire marche arrière est impossible, prisonnier que l’on est dans l’action en cours, avec nous, contre nous, en recours. Tous les tourbillons de nos actions nous impriment flot sensations qu’après coup nous digérons, au calme ou à la maison. Entre grand calme et grand mouvement, la vie s’étire à grands pans, sans qu’on ne voit passer son temps. Dès que je bouge, que je m’agite, vocifère, j’ai comme l’impression de changer l’air de mon atmosphère ou de servir à quelque chose ou à quelqu’un.
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Textuel extensions
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- Vous me direz : quand j’écris, je ne bouge pas beaucoup, mis à part d’une touche à ‘autre de mon clavier, le déplacement plus ou moins rapide et précis de ma souris et en plus je tourne le dos à tout le monde et ne parle même pas. Je suis dans une bulle fermée. Et pourtant le mouvement de ma pensée m’accompagne, je reste sensible aux bruits environnants, aux actions de mes voisins et ceci grâce à ma capacité d’attention flottante et de vision périphérique. Il est des animaux qui ne voient pas bien, tel l’ours, de loin ; mais qui perçoivent parfaitement un objet, un corps en mouvement. Si vous ne bougez pas, il n’y a pas de vie : si vous bougez, la vie est en vous et en marche, ça change tout. Vous devenez soit une proie, soit un danger, soit une chose familière pour lui. Le repos est l’arrêt de tout mouvement, je veux dire, volontaire, contrôlé car on peut dormir dans une voiture en plein chemin cahoteux, balloté par les soubresauts de la caisse et des suspensions. Pour qu’il y ait vie, il ne suffit pas que l’on constate un corps en mouvement, il faut que ce soit un mouvement contrôlé, dirigé vers un but, quel qu’il soit. Mouvement extérieur, le plus souvent, mouvement intérieur, le plus distant, mouvement supérieur : le ciel, avant : chacun de ces mouvements éloigne ou rapproche ou élève les passants. J’ajouterais qu’on ne peut guère rester, sans bouger, longtemps, sans être considéré dormant. Le mouvement du temps est perpétuel lors celui des saisons est cyclique, celui des jours est conflictuel et en avant la musique. Pour autant, qu’arbres n’ont marché, cela ne les empêchera pas de pousser, pour autant, est-ce énergie immobile, qui ne produit que mouvement stérile. Dire : vie est mouvement, évoque brownien mouvement étant partout, y compris matière, et jusqu’au plus haut d’atmosphère !
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Textuel fragments
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- La vie, c’est le mouvement pour sûr, celui du sexe, celui du corps, du cœur, sans compter de l’esprit et voire de l’âme : cinq éléments s’additionnant, se séparant. Il ne peut s’agir que mouvement brownien, l’on s’agite bien en tous sens mais pour rien. Dès qu’un but, une direction, seront trouvés, l’on fonce, sans regarder derrière, hésitant ! J’en connais des casaniers et des solitaires, étant peu intéressés par autres, nouveauté, mais pour quelqu’un qui a l’esprit curieux, il parait difficile de ne pas aller voir ailleurs : gens qui se croisent parfois se rencontrent, pas que dans les musées, en les rues, cafés. Mouvement a un avantage sur stagnation : le temps passe plus vite, semble plus dense puis quand on bouge, on voyage, séjourne, au retour, des choses à raconter, partager. Il est vrai que se déplacer comporte risques pour sa santé, son humeur ou son intégrité lors ne jamais bouger est comme être mort.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Mouvement extérieur, en levant les bras
et mouvement intérieur, en les baissant.
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Mouvement naturel, mouvement perpétuel
de la marée, sur une plage des plus dorées.
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Ou mouvement d’un engrenage mécanique
et voire automatique, comme d’horlogerie.
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La vie, c’est le mouvement :
ascensionnel, individuel, voire sociétal.
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Textuels symboliques
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Cairns
- Symbolique de forme : Les cairns dolméniques sont de grands monuments de pierre sèche du Néolithique circulaire ou quadrangulaire, recouvrant un ou plusieurs dolmens à couloir. Leurs chambres peuvent être : en pierre sèche à voute en encorbellement ou mégalithiques. Il peut désigner plusieurs types de collines ou amoncellements naturels de pierres : Île Carn, Pors Carn, Carnac, Carnoët. Source : wikipedia.org/wiki/Cairn
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Repères
- Symbolique de fond : À quoi correspondent les tas pierres sur sentiers ? A des repères laissés par les précédents randonneurs, permettant de baliser le chemin ou de matérialiser un pic, et, dès lors, permettre de l’identifier clairement ! Ils prennent la forme d’un tas ou monticule de pierres en pyramide, et sont le plus souvent situés à des endroits où il est difficile d’entretenir un sentier délimité ou balisage couleurs peintures.
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Corrélations > but, contenu, temps, émotion, attention
- Liens fond/forme : Le mouvement pour le mouvement sans but et sans terme bien défini, ressemble à l’idée de l’Art pour l’Art, forme dénuée de message, contenu. Autant dire qu’élévations de pierres auraient été faites pour la beauté du geste. C’est sûr qu’elles demeurent fixes, sans mouvement mais témoignent de ce dernier à travers le temps. Déplacement en voyage, séjour, n’est pas que corporel, il est aussi, autant émotionnel, intellectuel, spirituel : on ouvrirait trois fois plus ses yeux, ses oreilles, attention.
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