696 – La vie entre dix ans et soixante-cinq ans

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Visuels suggestion de scénario

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J’ai dix ans que ça fait vingt ans

que  j’ai dix ans,

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j’ai vingt ans déjà et je m’appuie

sur ma mère, quarante,

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j’ai soixante ans,  je marche

avec mon compagnon.

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  A dix ans, on ne sait rien de la vie, on est enfant, apprenant, dépendant des parents, société qui nous éduque aux valeurs laïques de la République.  A trente, notre carrière s’est dessinée : mariage, enfant, maison, font trilogie ! Il arrive qu’on ne fasse aucun des trois, et qu’en plus l’emploi soit très instable, pour autant aura-t-on déjà raté sa vie ! A soixante et plus, une belle retraite, avec pour perspective, le cimetière, mais rien ne presse, rien ne stresse, l’essentiel est d’en bien profiter, du cadeau qui nous est accordé. À dix ans, l’on a déjà épuisé ses désirs et plaisirs d’enfants et bien rempli son imaginaire à ne plus savoir qu’en faire. A treize, l’on se sent décalé, on ne sait ce qui va se passer, notre peau d’enfant nous serre, les adultes nous exhortent à grandir, mais comment faire pour y réussir, si aucun modèle de vie ne nous sert. A seize, notre puberté enfin s’achève, notre sexe invite d’aller voir à côté, si le plaisir n’est pas en cette intimité de belle fusion fugace sinon de rêve : entre effusions réussies et fusions ratées, nos sentiments s’accordent à nos pulsions. A vingt, on goute à toutes les libertés bien qu’on commence à les trier par différences, préférences, indifférence, contraires, pour ne pas les voir toutes, se tirer avec premier venu, jugé des plus malvenus. A trente, d’être père ou mère : fou désir, doux plaisir, sous ventrière. Une fois que l’enfant né : dans le cocon familial, on s’enferme, pour vivre à trois, durant des mois, des années, un vrai bonheur postnuptial. A cinquante, fin de stocks désirs soldés peu ou prou selon chacun, son énergie, et tout se met à se répéter, découvertes les amours ne sont plus que souvenirs. A soixante-cinq, belle vie de retraite, seul, face à vous-même, votre bilan, encore quinze ans, bon an, mal an, désirs, plaisirs ne sont plus de fait. De fait, des désirs et plaisirs différents entre vos dix et soixante-cinq ans même si la vie vous les renouvelle par une jeunesse presque éternelle ! Jeunesse de l’esprit cela va sans dire, dans un corps que l’on finit par subir à force de se dégrader, que l’on finit par ne plus supporter à force de le regarder. Toutefois, tant que la santé et la force sont en nous, le désir poursuit sa quête sous des formes nouvelles sans renoncer pour autant aux plaisirs charnels.

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  • + L’important n’est pas tant l’âge que l’on a, pour cela, on n‘y peut rien, mais de bien vivre son âge après avoir bien vécu les âges précédents. Ceux à qui on a volé leur enfance ou adolescence n’auront de cesse que les retrouver et de les revivre.

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  • & Vingt, quarante, soixante ou la valse des … ans, tout ce temps passé : on se demande comment ! A dix ans, je ne pensais pas y arrivé et me voilà, j’y suis mais j’aimerais beaucoup y retourner. L’enfance, c’est l’âge de l’insouciance affichée ; vingt, c’est la folie de l’illusion de sa liberté ; soixante, premier bilan de sa vie devenir une grand-mère !

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  • # De dix à soixante-cinq ans, il s’en passera des choses, dans sa vie et après cela, tout ralentira, peu à peu et l’on mourra à petit feu ou de maladie, accident ! Avant dix ans, rien n’est fixé et après soixante-cinq : figé, car peu de gens rebondiront pour se lancer dans un projet personnel à court/moyen terme en bifurquant vers autre horizon. Certains ne font qu’un métier en leur vie, d’autres en font deux, trois, quatre, cinq, dix ; il y a les passionnés qui ne changeront pas et les bricoleurs touche-à-tout et à rien.

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Textuels symboliques et corrélations

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Flacon

  • Symbolique de forme : Plus qu’un simple contenant protégeant un parfum de la lumière, le flacon devient un véritable écrin. Il doit inviter à la découverte du produit qu’il renferme et en faire un objet de désir, en véhiculant l’image de la maison de parfum.  À charge au designer de jouer sur les volumes, les couleurs et les matériaux pour imaginer un flacon d’exception, qui deviendra un véritable objet de collection. Source : cosmopolitan.fr/les-parfums-et-leurs-flacons

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Bougie

  • Symbolique de fond : La bougie est associée à la lumière, au temps et à la prière. Autrefois la bougie était utilisée comme source de lumière, et aussi pour mesurer le temps qui s’écoule. Cette notion de temps est exprimée aujourd’hui par bougies d’anniversaire, chacune représentant année de vie.   1001symboles.net/symbole/sens-de-bougie

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Age > jeune, rides, ralentir, vieillerie, esprit

  • Liens fond/forme : Il y a un âge pour tout, comme dit la raison, et ceux qui veulent rester faussement jeunes, finissent par donner d’eux une image pathétique, alors que faire son âge, alors qu’avoir des rides, est proche de toute loi de la nature et de la société. On voudrait garder le même flacon pour un parfum qui s’épaissit, forcit, ou rancit tout comme le vin. Il ne faut pas confondre ralentir les effets de la vieillerie et  consommer des produits procurant les illusions d’un jeunisme : On ne peut être jeune, avec l’âge de ses veines mais on peut l’être, d’esprit, et cela toute sa vie.

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