La vie est longue ou courte, selon les gens, c’est selon que l’on en profite ou non, selon un accident l’écourte. Mais que veut dire profiter : la brûler par tous les bouts, l’économiser au maximum : conceptions antinomiques ! Elle comprend communauté ou uniquement moi d’abord ; elle ne parait qu’à l’extérieur ou pleine autant, à l’intérieur !
Carpe diem : combien de fois n’aurai-je entendu cette voix-là : c’est la même chose, à chaque fois, la mort vous prend comme autrefois. On la retarde un peu mais on ne lui échappe : avant vieux jours, son tourment nous rattrape. Qui ne se sent un peu mort quand il est inutile, à dépenser son temps, son énergie, son argent, pour lui-même en des choses bien trop futiles, comme si la vie n’avait qu’un but, produire, et sa lumière, en ses seuls progrès, reluire. Quelques-uns profiteront des brefs instants de lucidité leur étant donnés comme une pause, pour n’être pas des pions : ils osent penser par eux-mêmes, pour chercher un travail passionnant, un travail créant, libérant et non pas aliénant. Carpe diem, voulu la veille est souvent remis au lendemain : coupez les ponts de la vie au travail, quittez les ennuis du quotidien, contemplez le monde que vous allez tantôt quitter avec vos amis proches dont mort va vous arracher. Tout nouveau monde intérieur que l’on peut construire ne dépend que de vous et vous seul le verrez luire et c’est bien le seul que vous remplissez, en définitive, en ne cessant d’être jusqu’à ce que mort s’ensuive !
+ La vie est très courte, alors profitons-en ! Leitmotiv du bien-vivre ou du vivre à fond qui nos enjoint d’en faire religion au point parfois devenir individualiste avec «moi d’abord » et le reste du monde, on verra si l’on y peut quelque chose. En réalité, la vie reste une totalité, même si elle apparait parfois comme une somme d’événements séparés. En ce sens la limite entre monde intérieur et extérieur n’est pas étanche, constitue une frange commune. La vie est très courte à cinquante ans pour celui qui n’a encore rien réalisé et qui ne s’est pas réalisé lui-même tout en lui procurant une impression de vide et d’inutilité. La vie est longue, au même âge, pour celui qui a déjà fait dix métiers, dix changements de vie tout en se construisant en un projet de vie cohérent, du moins de son point de vue.
& La vie st longue pour ceux ou celles qui s’ennuient ou qui ont décidé d’en finir, pour l’écourter, enfin ! La vie est courte pour ceux ou celles qui en profitent du début à la fin et n’auront pas le temps de la finir. La meilleure formule est encore de vivre chaque instant, de le privilégier, de le remplir, à fond, de la savourer ! C’est plus facile à dire qu’à faire si besoin de se projeter ne serait-ce que pour méditer au calme, se jeter à l’eau, le temps d’y penser, c’est déjà trop tard… la vie reprend.
La vie est souvent comparée à une journée, matin, midi et soir.
Cueille le jour, cueille l’amour : comptés, ne durent pas toujours.
Faut se jeter à l’eau, dès qu’on le souhaite, ou quand il le faut !
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La vie st longue pour ceux ou celles qui s’ennuient
Ou qui ont décidé d’en finir, pour l’écourter, enfin !
La vie est courte pour ceux ou celles qui en profitent
Du début à la fin et n’auront pas le temps de la finir.
Meilleure formule est encore de vivre chaque instant,
De le privilégier, de le remplir, à fond, de la savourer !
C’est plus facile à dire qu’à faire si besoin de se projeter
Ne serait-ce que pour méditer au calme, se jeter à l’eau,
Le temps d’y penser, c’est déjà trop tard… la vie reprend.