888 – Laissez-moi vous imaginer, à vous regarder !

<<  Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

888 1

.

Elle a l’air d’une femme franche

et voire très sûre d’elle.

.

888 2

.

Il a l’air d’un homme, qui s’avance

et qui, en tout, s’impose,

.

888 3

.

Là, même en cette posture, allez savoir

qui dominera l’autre ?

.

.

Textuel calligramme

.

  • Devinez qui est quelqu’un, rien qu’à le regarder, lire dans ses pensées, rien qu’à le fixer, est un art consommé d’une forte personnalité tant les traits du visage, les traces des passages d’événements marquants y seront à peine esquissées ! A l’inverse, elle devine que l’attrait n’ira pas fort, comme si son magnétisme était d’ordre repoussant ou se bornait à rester neutre : assez empathique pour être ami, pas pour être amant ni maintenant ni plus tard. Laissez-moi vous imaginer, rien qu’à vous regarder, entendre, sentir, toucher : vous êtes plutôt ceci, vous n’êtes pas cela, tout en vous indique que vous êtes sympathique. Rien n’indique que nous sommes faits pour nous entendre : juste nous écouter défendre point de vue d’une femme, d’un homme. Laissez-moi m’imaginer : je ne suis pas votre  type, pas même son prototype, je vous vois mieux avec un être qui vous inspire, vous arrache un soupir prometteur, sans échec car vous cherchez l’élu qui vous aura tant ému que nul autre ne le remplace tant vous l’êtes, pour lui, tenace. Laissez-moi imaginer : je vous ennuie à le dire et vous allez me contredire, je ne suis qu’un potentiel ami, absent de vos premiers soucis qui vous préoccupent ici, je ne suis pas votre âme sœur, que nenni ! Pour vous, je ne suis qu’un fantôme à qui il manque juste ce petit rien qui fait que tout est déjà magie alors que l’on ne s’est encore rien dit.

.

.

Textuel extension

.

  • Laissez-moi imaginer : on imagine les gens avant de les voir et même après les avoir vu ! Il nous est pratiquement impossible, en tous improbable, de voir les gens tels qu’ils sont vraiment ! Il y a toujours une comparaison avec ceux qu’on a connu auparavant et parfois même une projection de quelqu’un de précis, ayant trait à sa famille ou à ses amis. L’œil en tant qu’appareil photographique fait bien sûr la différence et rend unique et identifiable chaque personne qu’on rencontre mais le cerveau rajoute des routes ou soustrait des traits pour ramener l’inconnu au connu. Tous les japonais se ressemblent pour un français ; tous les français se ressemblent pour un japonais mais peu à peu des différences se font jour et l’on reconnait mieux même  nitre imagination est susceptible de nous jouer encore ses tours. C’est bien le même : ah non, alors même qu’on reconnait sa femme, de dos, rien qu’à son pas, silhouette, allure.  Imaginez quelqu’un, quelqu’une, est projeter sur lui, sur elle, des attributs physiques, qualités, que l’on souhaite trouver, et dès que l’on rencontrerait un portait qui ressemblerait. On pensera qu’il ou elle correspond à ce qu’on cherche ! Ressembler à ne veut pas dire être tout à fait comme : celui qui ne ressemble à personne est-il un original ou simplement quelqu’un qui n’est pas un modèle.  On peut bien avoir l’air, mais pas  la manière, disaient, des gens fortunés, nos grand-mères. On peut avoir l’air être sûr de soi, de son fait, donnant le change, sans moindre argument. Dans un couple, allez savoir qui dominerait l’autre : pas évident malgré les apparences. Il faut du temps et beaucoup d’observation, pour connaitre au-delà propres projections. Les mimiques et les postures s’avèreront être significatives sur le tempérament, la personnalité tant, s’il y a contradiction avec ce qu’ils disent,  il faudra se méfier de personnages trompeurs. Certains se fieront davantage à leurs intuitions : celui-là, celle-là, je ne sais pas, je ne le sens pas ! Une onde imperceptible entrerait en résonnance, qui, avec lui, avec elle, ne ferait pas consonances !

.

.

Textuel épilogue

.

  • On ne fait pas que voir, regarder l’autre en face de soi, le dévisager,  on se projette, on s’identifie à lui,  et on transfère sa part d’imaginaire. Différence de perception, jugement, entre le ou la voir sur média photo et en interaction directe avec vous, où micro signaux vous renseignent. On peut imaginer l’autre, l’entendant, c’est le cas, au téléphone ou à la radio. Si on le voit et qu’on ne le connait pas, on est souvent surpris du déphasage ! En lisant auteur qui n’est pas célèbre, on peut aussi l’imaginer et l’incarner. De là à dire qu’il est grand, fort, jeune, il peut être tout autant petit et vieux !  Par ailleurs l’air ne fait pas la chanson, belle analogie pour dire : on est surpris. Parlez-en à ceux qui fréquentent les sites de rencontres, l’idéal est souvent menteur. Alors t’imaginer, oui, comme personnage, comme personne réelle, je m’y risquerai : il y aura trop de distorsion entre images : celle que tu es et celle que j’ai rêvé de toi.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Rêve de phare

  • Symbolique de forme : Le symbolisme du rêve de phare est très positif. Il représente la lumière qui guidera les hommes. Tout phare   indique une direction, un sens sacré. Et, à l’instar de la tour, il  affirme  sa  verticalité. Cette construction possède cependant  un sens opposé : elle est faite  pour être vue alors que la tour est, avant tout,  faite pour voir au loin. Le phare est porteur de lumière. tristan-moir.fr/phare

 

Perception

  • Symbolique de fond : Les perceptions du sens peuvent comporter une part de projection, ou une part distorsion, dues aux qualités et limites de celui qui évalue. L’hypothèse de l’autonomie, de la régularité, voire même, de l’intentionnalité de l’esprit, ne serait pas qu’une affaire intellectuelle, le chercheur ne découvrant, bien souvent,  que ce qu’il croit savoir, ou présuppose ! L’adhésion au constat jungien  n’est rien sans l’émotion qui accompagne l’expérience. Modifié, cairn.info/revue

 .

Corrélations > Regarder quelqu’un c’est le distinguer des autres

  • Liens fond/forme : Les phares avec deux tourelles sont peu communs. C’est peut-être juste pour tester notre perception mais pourquoi leurs modèles seraient-ils contraints. Un peu de liberté, fantaisie, comme en versification, ajoute de l’intérêt ou nous soustrait de la monotonie. Cela dit, rien à voir entre une personne et un phare. Regarder quelqu’un c’est le distinguer de tout autre. On ne le voit en tant que tel que si on le connait bien et lors on n’a plus besoin de le différencier d’autre. La reconnaissance sera immédiate, sans erreur. Si on ne le connait pas, faut coder différences. 

.

<<  Calligramme et symboliques