815 – L’autonomie est un bel élan vers la liberté

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Textuels

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  Textuel  poème

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  • L’autonomie complète, quand on l’a, de corps, de cœur, d’esprit, est don de nature et de vie : on la remercie, peut diminuer, partir, périr. Si mes muscles ne répondent plus, mes mouvements seront contraints en termes de déplacements. Si mes paroles sont mal prononcées ou mal comprises, quels en sera conséquence  en retours ! Si ma pensée est programmée par autrui, est-ce que ce que je pense reflètera qui je suis : ai-je la liberté de me l’imaginer ou je ne fais que répéter comme un perroquet. Plus j’étends les frontières, franchis limites de mes mouvements, paroles, pensées, et plus j’acquiers d’autonomie, de liberté. Cela dit, je ne me le répéterai jamais assez. Hier, je  pouvais boire un verre d’eau, aujourd’hui mes muscles ne répondent plus ! Je veux à comprendre pourquoi ils sont paralysés ! Pourquoi cette nouvelle limite à mes déplacements et à ma liberté ! Hier, je pensais que la parole était faite pour être partagée, je m’aperçois que je dois parler que choses  «politiquement correctes». Si je dis autre chose, critique, en dictature, c’est la prison, directe. Hier, je croyais contrôler les productions de ma pensée, je m’aperçois qu’elle est conditionnée par les paroles m’étant servies en nourritures, en vérités premières et à l’infini. Libertés de déplacements, paroles,  pensées, se sont envolées, ont été contraintes, comme emprisonnées. Si prendre conscience de cela procure un ersatz de lucidité ! Que faire : les garder en moi-même ou me faire exécuter. Beaucoup de libertés sont étroites mais ce sont des libertés à défendre, à grandir, à clamer, au nom de l’Humanité et «si la liberté de l’un finit où commence celle de l’autre», certains se la sont appropriée, s’en font apôtres avec profits aux dépens de tous, au point que nous vivons sur la tête, en monde de fous. Les richesses des uns s’étalent aux pauvres pour un rêve inaccessible de vie sans égal.  Aucun riche, mécène, tyran, n’a pu acheter temps, soleil, bonheur des gens,  ni l’air, lumière, feu, eau. Ce n’est pas assez pour remplir sa vie si on est cloué au sol, dépendant, en espérant juste survivre les jours suivants. L’autonomie n’est pas en argent, elle est dans la liberté d’entreprendre et de savoir s’en tirer par soi-même, en se battant. J’ai cru que l’autonomie fondait ma liberté,  c’est le manque de liberté qui restreint mon autonomie.

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Textuel extensions

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  • Autonomie complète, minorée, dégradée, assistée, perdue : autant degrés d’handicaps, avant une totale dépendance, sensorielle, motrice, psychique ou les trois  à la fois,  sans compter l’autonomie  financière, entrepreneuriale ! La plus difficile à acquérir et conserver  reste l’autonomie de pensée qui ne doit plus rien à personne et doit tout à tout le monde : nous sommes interconnectés, influencés, conditionnés : moindre geste, parole, écrit, photo, soupire, transpire, s’inspire, de toute notre communauté et culture.  Autonomie physique, psychique, économique : de quoi s’agit-il ? C’est différent de survivre seul et être capable de prendre les bonnes décisions, de ne dépendre de personne pour faire tous ses choix.  D’apprendre l’autonomie est une action simple qui consiste à aider l’autre à s’aider… lui-même, mais quand on a dit cela, on a encore rien fait : les assistés ont peur de ne plus l’être, nommément. On dit cela pour le métier, le chômage, la formation, tout autant que pour l’éducation des enfants, petits ou grands et pour la santé, tout ce qui est responsabilité : l’autonomie est prendre en charge bien d’autres.

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Textuel fragments

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  • Un bonhomme de neige, lors hiver, est loin d’être autonome, durable. Il n’est autre que statue éphémère et d’une nature hautement friable. Pour être autonome, il faudra, déjà, être en capacité de se déplacer partout  et  sans moindre assistanat, sans parler du repas, du ménage, à effectuer. Mais l’autonome c’est aussi et surtout la capacité à décider de presque tout, en ce qui concerne l’organisation de sa vie et pour mettre en œuvre ses projets selon ses désirs. Les mots  «dépendance» ou  «handicap», font peur, par leurs effets réducteurs : on sait qu’être vieux est franchir un cap qu’il nous faut accepter et aménager. L’autonomie de l’action est une chose : l’autonomie financière, est une autre ; l’autonomie de pensée, une troisième. De toute façon, l’autonomie n’est pas donnée : elle se conquiert.

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Illustrations

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Visuels  

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815 1

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L’autonomie consiste à aider

quelqu’un à s’aider lui-même,

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et y compris, et malgré, toutes

sortes de handicaps en société,

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la vieillesse conduira le plus souvent

 à une perte relative d’autonomie.

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l’autonomie restera une clé de la liberté,

sans laquelle, on ne peut plus vivre seul !

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Textuels symboliques

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Bonhomme de neige

  • Symbolique de forme : Comme le château de sable, le bonhomme de neige appartient à la  catégorie « Art éphémère ». Il est, généralement, confectionné avec l’aide de deux ou trois boules de neige de taille variable. Dans la culture Occidentale et dans l’’hémisphère nord, le Bonhomme de    neige est un symbole associé à Noël et à l’hiver. wikipedia /Bonhomme_de_neige

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Autonomie

  • Symbolique de fond : L’autonomie désigne la capacité d’un objet, d’un individu ou d’un système à se gouverner  lui-même, selon ses propres règles. Dans le domaine médical, elle renvoie à la capacité pour une  personne,  d’assurer, les  actes  de sa vie quotidienne. En cas de perte d’autonomie, on parle de «dépendance.» En ce cas, concept «autonomie » est particulièrement utilisé concernant les personnes en situation de handicap, mais tout autant de toute personne âgée.

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Corrélations > Liberté mouvements, déplacement, apprendre

  • Liens fond/forme : L’autonomie du bonhomme de neige reste restreinte : elle rime avec personnage, statue, apparence éphémère, facile à sculpter, facile à personnifier, ou à maquiller, lais il ne représente, en rien, l’idée de  la liberté, tant fond et forme ne sont qu’emprunts saisonniers. L’autonomie de mouvements, et de déplacements, de  liberté  d’apprendre,  de comprendre,  et  de créer, en plus de celle de s’assumer économiquement, constitue, à mes yeux, de vrais piliers de l’existence. Comme être à part entière à même de choisir et d’influer sur sa destinée comme il l’entend. Handicap physique, mental, social, empêche son plein exercice mais ne le réduit pas à néant grâce à des mécanismes subtils de compensations. L’autonomie, on  ne  la  perçoit  pas  quand tout va bien : «bons pieds, bon œil» On la sent par son manque ou par sa réduction. Perte d’autonomie serait toujours perte de liberté.

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