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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Le ciel m’est témoin que je ne suis rien, et pourtant, je vis, et pourtant, je rie. Le ciel m’est témoin que je ne fais rien, et pourtant, j’écris, et pourtant, souris. Le ciel m’est témoin que je me porte bien et pourtant, vieillis et pourtant, mollis. Le ciel m’est témoin, ne suis pas un chien, juste faux poulain, juste un pur humain. Le ciel m’est témoin, qu’à vous, je tiens, en amitié, amours, lecteurs d’un jour. Le ciel m’est témoin qu’advienne la fin, j’en aurai marre : il sera trop tard. Le ciel m’est témoin, de près ou de loin, j’ai vécu pour rien, sauf le prochain. Le ciel m’est témoin, chaque jour est un don de dieu divin, qui me plait bien. Le ciel m’est témoin, le vôtre et le mien : ne sait combien, se valent bien. Le ciel m’est témoin que le monde est un rêve futile que chacun imagine comme seul bien.
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Textuel extensions
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- Le ciel m’est témoin que je ne ressemble à rien d’autre qu’un animal, dit supérieur, que l’on nomme humain. Le Monde est tout, chacun n’est rien ; le Monde s’en fout de notre destin ; le Monde finira par venir à bout de nous. En poussant le raisonnement plus loin, l’Humanité devient un accident, une péripétie, une anomalie de l’Univers et tout rentrerait dans l’ordre un temps prochain. Face à cette vision pessimiste et pour le moins négative de l’humanité et de chaque homme, nous avons créé, pour compenser ou pour espérer, des religions et des croyances de survie. Qu’elles soient erronées ou non est d’une grande importance mais notre logiciel humain ne nous permet pas de l’affirmer. S’il y a une vie après la mort, nous ne pouvons que l’imaginer, non la constater. Au final, je suis tout ce que la Nature ou Dieu, sinon les deux, a produit de mieux et rien de ce qui subsiste ou revient après mon passage sur la Planète Terre. Le phénix qui renait de ses cendres n’est rien qu’un mythe païen qui rejoint celui de la résurrection, de la réincarnation et autres avatars de notre imagination. Tout ce que je fais dans ma vie peut être utile mais le sens et l’essence même de ma vie restent toujours futiles. Plutôt que de chercher le sens, le non-sens ou le contre-sens à ma vie, libre à moi de me contenter de profiter pleinement de l’expérience unique qui m’est offerte de la remplir pleinement par une passion dévorante jusqu’à ma disparition dans les étoiles ou dans la croûte terrestre. Je ne suis ni grand devin ni grand magicien : mes prévisions concerne plutôt le lendemain ! Je n’étais rien, ne suis rien, ne deviendrai rien, comme tout le monde, en somme ou presque, et prétendre le contraire serait grotesque. La seule question qui me tourmente, est-ce que ma vie est bien remplie, même si elle n’est rien, je touche bien souvent à tout un peu et je l’écris. Le ciel m’est témoin que je ne suis rien et pourtant… et s’en suis toute une liste de choses et d’autres qui me définissent comme étant loin de rien, proche de tout, ce qui définit, constitue ce qu’est humain. C’est le principe même de l’énoncé fréquent de l’homme comme contradictoire, et voire paradoxal. On peut s’en attrister tout comme s’en réjouir, c’est ce qui fait, que même se considérant rien, on ne peut l’être : partie de génétique humaine.
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Textuel fragments
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- Et pourquoi prendre le ciel, à témoin, que je ne suis rien, il n’y ait pour rien. Rien sur Terre c’est déjà quelque chose, aux cieux, que pourra-t-on juger de bien. Qui n’a pas d’abord été jugé par l’homme, le seul l’unique référence étant lui-même ! Ce sont donc les autres à dire ce que je suis et non à moi de m’évaluer en rapport à eux. Et si je ne suis rien ici, qu’en est-il de là-bas, vérité ne deçà des Pyrénées, erreur au-delà ! Aucun homme ne peut être rien étant humain, ne serait que par respect pour sa vie précieuse. Traiter quelqu’un de moins que rien est l’injure la pire qu’on puisse lui faire et pour l’anéantir ! Je n’ai pas de bâton de pluie, baguette magique, pour assurer tous de : liberté, égalité, fraternité. Mais si je peux avoir une grande estime de moi, la pire aussi, histoire de me punir … d’exister ! Si je persiste à me considérer homme de rien, comment pouvoir un jour devenir quelqu’un. Pour aimer, c’est par là que tout commence : si je ne m’estime pas : les autres, non plus !
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Arrive moments où je me
demande que je suis vraiment ?
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Et lors, j’en conclus que j’existe,
jusque-là, tout simplement !
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Et si je ne suis pas rien, aujourd’hui,
je le deviendrai demain.
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Un lapin autant qu’un nain, c’est rien
mais à tout prendre préfère être nain.
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Textuels symboliques et corrélations
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Bâton de pluie
- Symbolique de forme : Le bâton de pluie est un instrument de percussion de catégorie des idiophones répandus parmi les peuples premiers mais aussi parmi les bergers au Chili, où il s’appelle « Cascades » par exemple : en Mélanésie, on l’appelle « bâton de parole » et tel un sablier, chronomètre, autorise le temps de parole orateur durant l’écoulement des grains qu’il contient. fr.wikipedia.org/wiki/Baton_de_pluie
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Baguette magique
- Symbolique de fond : L’Odyssée d’Homère nous raconte que Circé faisait boire un breuvage avant de les frapper de sa baguette pour les transformer en pourceaux. Elle est accessoire indispensable des fées et sorciers, elle canalise l’énergie magique ou passe de la magie. En Roussillon, les sorcières utilisent le bois de l’aulne glutineux pour fabriquer leur baguette magique. Charles Perrault les utilise en conte de Peau d’âne, La belle au bois dormant et Cendrillon, par la marraine fée qui en use au bénéfice exclusif de sa filleule. Modifié, source : Wikipédia
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Être rien > pouvoir, magie, contes, fictions, illusions
- Liens fond/forme : dans les deux cas, forme et fond, il s’agit ici, de pouvoir, de magie, qu’aucun objet, ni même humain ne pourrait avoir, puis disposer. Il n’y a qu’en des contes et fictions que l’on utilise cette manipulation à l’instar de nombre nos illusions. Quant à prendre le ciel à témoin, je vous jure qu’il n’y est pour rien.
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