87 – Le marché Municipal de Funchal

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Visuel scénario

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Ce ne seront pas tous légumes

qui manquent au Marché Municipal,

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pas davantage que les fruits

ici et, naturellement, à profusion,

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et ce qui a nous a paru insolite,

ce sont tant étalages de piments !

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Textuel calligramme 

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  •  Un marché est un lieu vivant, souvent haut en couleurs, tout autant que rutilant. Celui de Funchal, dans l’île de Madère, vaut d’être son fanal pour ses légumes d’enfer. Si ses odeurs sont fortes, ses prix restent doux et l’on y trouve, à peu près tout, pour ses recettes, en plus de mets, sourires pas faits exprès. Le Marché Municipal de Funchal a de ces odeurs, a, dans ces étals, de ces espèces végétales qui vous ravissent, vous épanouissent, vous procurent de ces sensations et parfois même de ces émotions…  Un vrai charivari lors chaque étal reluit d’une lumière reflétant une fermière cueillant en un verger familial, familier, de bons légumes, de bons agrumes, pour assurer  des plats gourmets ou gourmands. Quand les épices et herbes aromatiques ajouteront leurs fumets sympathiques, des cortèges de senteurs et de saveurs sortiront des marmites, à toutes vapeurs. Les rondeurs des pommes et des navets, longueurs des poireaux et des courgettes, rougeurs des tomates et des carottes, font échos aux verdeurs des cristophines et des salades. Tout concourt, ici, à faire de cette cour, un lieu de vrai miracle, un cénacle où l’on vend au juste prix, la meilleure qualité pour remplir son panier. Sortant du Marché Municipal de Funchal, avec toutes ces odeurs, toutes ces couleurs, vous assurez, déjà, en tête, dix repas de fêtes avec, en sus, le folklore d’une foule qui déboule comme une marée humaine, une marée soudaine. Tous les samedis matins de chaque semaine, cabas vide, on y entre, cabas plein, on en sort !  Ce centre de Funchal est devenu son ventre ! Mais avec un tel ventre, nul ne craint d’embonpoint, tant qu’il se restreint sur les charcuteries et l pâtisseries. Pourquoi alors, tant de madèriens, madèriennes, assis sur un si grand tas de fruits et de légumes, au prix plus bas d’Europe, sont si gros, si grosses ! Voilà un mystère, que je ne m’explique pas. Cela dit, le Marché Municipal de Funchal constitue un moindre mal pour ceux qui veulent garder la ligne lors ici, ce n’est pas banal.

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Textuel extension

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  •  D’autres marchés existent, un peu partout, en certains villages de la côte que l’on qualifie de « natural » pour signifier « bio » ; nous en avons fait un, réputé, et nous n’avons pas été déçu : directement du producteur au consommateur, c’est le court et sur chemin pour nourriture !  Un marché haut en couleurs, s’il en est, tant plein de légumes divers et variés, qui vous donne une image d’opulence, sachant que tout est produit sur l’ile. Et je ne parle pas, profusion de fleurs, ni des piments qui tapissent étalages ni, des poissons,  de sa proche criée ! Il faudrait être fou pour les snober : restera à marchander un bon prix !   Un marché aux légumes, municipal, est un lieu haut en couleurs, en étals. On y trouve de tout et coup de cœur : y en a autant pour la vue que pour les odeurs ! Vois cherchez des piments, en veux-tu, en voilà, des fruits bio, provenant du «natural » ou du poisson frais de la pêche du jour, de la viande, tout est offert à vos choix.  J’y ai vu des pains et des plats préparés, sans compter des fleurs extraordinaires qui ajoutent, à l’endroit, une belle saveur qui comblera, parfaitement, un bonheur. Pour autant, corne d’abondance n’est pas là, l’hiver est plus rude : il faudra plus importer mais grâce aux lévadas, l’autonomie

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Textuel épilogue

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  • Profusion de tout et à un prix concurrentiel et du producteur, direct au consommateur : tel est ou semble être clés marché municipal, chacun voit en cela que du bien rien de mal. Il est vrai qu’on en prendrait plein les yeux, bien que ne soit pas notre tête qu’il nourrit, encore qu’on y trouvera marchand de fleurs mais bien notre ventre et de mille manières. Le marché municipal, de Funchal, à Madère, ressemble à bien d’autres ailleurs et pourtant il m’a paru avoir quelque chose de particulier : étagement de couleurs sur plusieurs niveaux, qui fait qu’en l’observant et plissant les yeux, on se donnera vision tableau impressionniste. J’exagère, je sais, quand même, les profusions s’étalent au point qu’elle force… l’imagination. Nous y avons acheté plusieurs fois des légumes, ce fut loin d’être la corvée, ce fut même plaisir, reste que le plus délicat, est bien sûr, de choisir, on fait comme pour les melons : on tâte, on hume. On y trouve aussi des pains, des plats préparés et juste à côté, grande halle pour poissonniers. Le pain, comme chacun sait, aliment de base, plats préparés si ni temps, envie, de cuisiner. J’en terminerai par odeurs des étals d’épices, les morceaux de fruits offerts pour déguster : c’est clair, instille tous nos sens, ce marché. Ah, j’oubliais les bruits : un vrai concert !

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Textuels symboliques 

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Plat

  • Symbolique de forme : Quand nous avons une aversion pour un aliment d’un plat, cela signifie que nous ne supportons pas ce qu’il représente symboliquement, qu’il nous apporte physiologiquement. Par exemple,  le gras de la viande parle de mémoires émotionnelles familiales intervenant sur  notre action-muscle. Notre  aversion pour  le gras de la viande  signifierait que les mémoires émotionnelles familiales gênent notre propre action. messagesdelanature.ek.la/la-symbolique-des-aliments

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Pain

  • Symbolique de fond : Le pain est symbole de nourriture. Le pain se rapporte à la vie active et le vin à la vie contemplative ; le pain, aux petits mystères et le vin aux grands mystères. Le miracle du pain aux Noces de Cana est d’ordre quantitatif, celui du vin, qualitatif. Le levain est le principe actif de la panification, comme la fermentation, celui de la vinification : tous deux, principes de transformation chimique.

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Corrélations > étalages,  empilements, légumes, fruits, fleurs

  • Métamorphoses : Un pain, bien chaud, sortant du four, dégage non seulement sa chaleur mais son odeur mais sa qualité première est d’être bio constitué de blé poussant sans rien pour le traiter, pour le conserver. C’est bien  la tendance partout sauf en cultures intensives et plats industrialisés qui empoisonnent. Étalages,  empilements de légumes, fruits, fleurs ne manqueront pas dans un marché municipal, attirant l’œil comme un tableau de natures mortes, y compris pains, viennoiseries de toutes sortes au point que l’on pourrait y vivre et sans faim. Mais l’abondance ne rime plus avec boulimie, le face à face avec son miroir impose une parcimonie. Ce qui compte est la fraicheur et la qualité et en second lieu : le prix et la quantité !

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