811 – Le mensonge tient lieu de vérité à certains !

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Visuels scénario

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La vérité et le mensonge seraient

sur même axe, pas direction,

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la vérité, si je mens : comment faire

s’il est interdit de mentir :

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c’est jouer à effeuiller pâquerette :

 je t’aime un peu beaucoup…

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Textuel calligramme 

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  • Questionner la vérité est mener l’enquête pour mieux distinguer le vrai du faux et traquer le non-dit qu’on cache, ignore : tout le monde est suspect, à raison ou à tort ! Le mensonge, chez certains, est un art consommé : dire la vérité serait comme avouer sa faiblesse, le fait qu’on ne puisse contourner sa réalité, en demeurer donc prisonnier. « Faites ce que je vous dis, ne faites pas comme je fais » On attribue cette maxime aux promesses politiques autant qu’aux comportements personnels : partagez avec le peuple tandis que je m’enrichis ! Le mensonge est vérité possible, probable tant qu’elle n’est pas découverte, levée ! Appréciez la manière dont les menteurs s’en tirent : ils n’ont jamais dit, fait cela : c’est juste une erreur d’interprétation ! Les mensonges tiennent lieu de vérités pour certains qui n’en sont pas à un près tant leur capacité, désir de fabulation, est naturel chez eux. Enfants, ils ont appris par leurs parents, fratrie et adultes, à mentir pour rire ou bien pour s’en sortir. Ce n’est qu’un jeu pour berner la société qui nous berne à son tour, jusqu’au jour où l’on se met à se mentir aussi à soi-même et l’on ne sait plus où l’on habite exactement. « Je te jure que c’est la vérité » : cette phrase dit que ce pourrait ne pas l’être, qu’ordinairement ça ne l’est pas : cas d’exception. Le mensonge n’est pas le contraire de la vérité car on peut mentir de bonne foi et croire que ce qu’on dit est la vérité alors qu’elle ne l’est pas.

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Textuel extension

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  •  Loin de chercher à moraliser un propos, examinez les effets produits sur l’autre. Au début, l’autre vous fait bénéficier d’un capital confiance qu’il teste au fur et à mesure de vos dires et de vos actes, rien qu’en vérifiant leur cohérence. « Je ne vois aucune logique entre ce que tu dis et fais » : cette phrase trahit un doute, déclenche une enquête à votre insu, procédant par recoupements. Quand la preuve est faite de votre mensonge, vous êtes démasqué, contré, perdu. Qu’il s’agisse de tromperie, infidélité, alcoolisme, drogue cachée, dépenses du ménage, cadeaux inexpliqués, ce n’est plus le problème. Vous devenez un être différent de celui que l’autre a imaginé, que justement il avait choisi pour sa sincérité, son authenticité. Sa confiance en vous se perd en quelques minutes et mettra des mois à se restaurer, avec un doute, pour vous suivre, surveiller, piéger.  Comment se réfugier dans un mensonge au point qu’il devienne peu à peu une croyance de sa vérité. « Tel est pris qui croyait prendre, arroseur arrosé ! » Une vérité est progressive, ou plus ou moins forte : je t’aime un peu, beaucoup, passionnément… folie ! C’’est juste si elle est subjective, rarement objective,  bien qu’ils puissent  se rejoindre, pour un moment !  Vérité ou mensonge, un sujet des plus délicats qui cause à tous et à chacun, nombre de tracas. Dans la rumeur, le mensonge tient lieu de vérité parce que personne ne pense à vérifier la source ! On ne doute du mensonge en amour, que de la vérité et que pensez de la réponse à une telle question quand son épouse demande si elle est trompée : « Je ne t’ai pas trompée, je me suis trompée de femme ». Il n’a pas tort, mais il n’aura pas raison non plus : d’ailleurs pour son épouse, cela revient au même. Il aurait pu dire : oui,  je n’étais plus moi-même mais  ce n’en est pas moins une demi-mensonge et vérité. Il en existe qui se savent, ne peuvent pas mentir. On leur dit : c’est un handicap à vivre en société. Il y en a qui finissent par se mentir à eux-mêmes. On leur dit : si tu te trompes toi-même, qui es-tu ? Mais le mensonge ne marche que si l’autre croira que vous ne lui cachez pas la vérité, la détournez, autrement dit, ça marche avec certains, contextes et pas du tout dans d’autres par manque de cohérence. On peut choisir de faire confiance, comme jeu de tirage au sort, lancer de dés en probabilités mais c’est un peu comme effeuiller la marguerite : « je te crois un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout. »

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Textuel épilogue

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  • La pomme, dans la genèse, demeure susceptible de nombre d’interprétations fausses, erronées, tant au sens propre que figuré, voire symbolisé : est-ce l’arbre, humains, Dieu, qui en est le sujet ! On en connait pas la cause, que les conséquences et la déduire n’est sans doute pas à notre portée. Darwin a jeté un pavé en mare  créationniste or  il en resterait tout autant que de platistes. Mensonge ou vérité n’auront d’importance que dans le cas des révisions de croyances. Tout se tient en une religion, cosmogonie : remettre en cause est comme une agonie. De même de l’âme, de vie post-mortem : impensable pour les uns, saint Thomas, improbable pour autres, scientifiques et possible  pour des esprits ouverts, Vérité pour croyants ou mystiques. Ce qui est dit au sujet de l’inconnu se reflète répercute, dans le connu : pourquoi croire les mesures du climat dès lors qu’on en a pas vu les dégâts.

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Textuels symboliques 

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Pomme

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  • Symbolique de forme : La pomme est le symbole de  la mise en présence d’une nécessité : celle de choisir. Pour les celtes : la pomme est un fruit de science, de magie, et de révélation. Elle  sert de  nourriture merveilleuse. Merlin enseignait sous un pommier. Pour les gaulois, pomme d’arbre sacré  au fruit qui entretient la jeunesse, un symbole de renouvellement et de perpétuelle fraîcheur.

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Vérité

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  • Symbolique de fond : Nous affirmons (croyons) préférer la vérité. Cependant lorsque celle que nous recevons, partageons, est douloureuse ou compliquée, elle nous génère un conflit psychologique. En tous cas, apprendre à faire face à la vérité est une attitude à acquérir qui ne va pas de soi d’autant qu’étant enfant, on apprend à mentir, très tôt par  stratégie d’évitement, ou de profit.

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Corrélations > Mensonge/vérité, pomme d’amour ou  discorde

  • Liens fond/forme : Pomme en laquelle quelqu’un a croqué, morceau de vérité en forme  de cœur : Pomme d’amour ou  pomme de discorde. Et qui mettra mensonge et vérité, dos à dos, sinon dans un double visage, comme Janus, lors ce n’est pas tant que, la forme  et le fond se joignent, s’éloignent mais se mélangent. Le mensonge n’est pas le contraire de la vérité ou sa négation : il n’est que sa  modification plausible. Ou l’on raconte une autre histoire… crédible ou l’on veut à convaincre l’interlocuteur En jouant sur ses cordes sensibles. L’on oppose vérité et mensonge tout comme  avec  croyance ! La vérité serait que l’on ne pourra se passer des trois et comment vivre avec, et comment vivre sans !

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