909 – Le monde tel que vu du bout de mon nez

<<  Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

909 1

.

Le Monde, vu au travers

de ma paire de lunettes ;

.

909 2

.

 Le Monde, vu au travers

des médias numériques ;

.

909 3

.

Le Monde, vu au travers

du détail sous ma loupe.

.

.

Textuel calligramme 

.

  • Le monde est un faisceau de rayons dont on ne perçoit que quelques-uns : ceux qui nous sont proches ou voisins ou qui nous sont présentés par les médias ! Lorsqu’on est en haute mer, il n’y a plus d’information, ni proche ni lointaine : c’est le silence absolu ! Le Monde est peut-être en pleine guerre et l’on en sait rien, ni ne veut le savoir. En outre, qui pense à moi, disparu des antennes radars et seul en mer : personne ! Pas même les poissons, en bancs serrés, tournant en rond. Où je suis, je n’ai qu’un fin faisceau, je manque de toute information lors là où j’étais, j’en étais submergé, à ne savoir qu’en faire, ni qu’en penser. Combien d’idées, phrases, réalités s’extraient, peu à peu, de ma tête pour laisser place à celle, rêvée, de vie en mer, parfaite ! Bien que le monde soit une totalité, je n’en perçois de ma lorgnette que de faibles visions en clarté, le reste tombe, sombre, en de nombreuses oubliettes. Curieux tout de même qu’être privé d’informations sur un événement : c’est faire comme s’il n’a jamais existé, ne vous intéressant pas, nullement. Ici, et a contrario : qui pense à moi : personne, à moins que je le sonne ! Navré de n’avoir pas croisé vos pas ! Oh, je vous dérange, qu’on me pardonne ! Il en est de même d’un lieu que je connais : longtemps encore, je cours après lui, pour le redécouvrir, afin qu’il ré-inonde mon esprit assombri par anciennes ondes lorsque de nouvelles images surabondent. Voyager, c’est rompre avec son monde, et pour mieux le ressentir ou le redécouvrir. Momentanément, il faudrait gommer le reste pour que la mémoire se charge de bien des souvenirs qui, plus tard, en deviendront seuls restes. Le Monde, je ne le vois que du bout de mon nez : long et pointu certes, mais trop limité. Le promener partout sous d’autres projecteurs, latitudes, hauteurs, me servirait à corriger mes erreurs.

.

.

Textuel extension

.

  • Le Monde vu du bout de mon nom est bien rétréci et bien déformé en même temps, il n’est plus dans une sphère terrestre mais dans une bulle narcissique qui s’autoalimente d’impressions subjectives plus qu’informations objectives. Coupé du reste du Monde, la vue se cantonne à quelques mères, en clair, le reste est dans le brouillard pour ne pas dire dans l’atmosphère, la stratosphère, le bruit de fond de l’Univers et combien c’est haut et loin, tout cela.  Le sage voit ce que désigne le doigt, le fou, son extrémité. Qui ne connait cette maxime correspondant au bout du nez. En réalité personne ne peut  voir le Monde, dans son entier. On ne peut en voir qu’un détail, avec  loupe, que l’on bouge ! Il y a des endroits du Globe dont on ne parle, et ne voit pas, d’autres qui ne m’intéressent pas, dont on parle souvent.  Le Monde est ce qu’il est, moi je le vois comme il n’est pas et dès lors que je ne l’interprète pas net, je le comprends ou ne le comprends pas. Ce n’est pas qu’information soit à manquer,  bien que partout, elle ne me parvient guère : il me faudrait des heures pour tout capter et autant pour faire lien entre aujourd’hui et hier. Il y a des thèmes chez moi, récurrents, et d’autres qui ne me parlent en rien. Je vois le monde à travers mes passions, ne dépassant pas le bout de mon nez. De temps à autre mon nez clignote et je me prends alors pour un phare en prétendant que sur un tel sujet, au moins là, j’en connais un rayon.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Phare

  • Symbolique de forme : Comme on le voit, un phare n’est pas qu’une construction élevée au-dessus du niveau de la mer. C’est une construction qui porte une lumière  émettant un signal de reconnaissance pour informer les navigateurs de toute présence de dangers ou de la côte, ailleurs. Ainsi, par métonymie, mot phare, désigne-il aussi source lumineuse elle-même. Et, de ce point de vue, retirer la lumière d’un phare, sera amputer un élément de sa vraie nature. Modifié, source : abp.bzh

 .

Rayon

  • Symbolique de fond : Dans la symbolique universelle, la lumière d’un rayon est positive. Elle s’oppose aux ténèbres, À l’ombre. Elle représente la conscience, la connaissance et la vie s’éclaire et nous montre les choses sous leur aspect véritable ou non, mais clair.

 .

Corrélations > le gardien n’aura qu’une vue limitée devant lui.

  • Liens fond/forme : Rien n’est plus éclairant ni éclairé qu’un phare en pleine nuit, bien noire, et sans moindre lune ! Mais le gardien n’a qu’une vue limitée devant lui. Pour bien faire, il devrait en changer tous les mois. Malgré cela il n’aura connaissance que du littoral. Les voyages, les lectures, et maintenant, Internet, sont des longues vues dépassant le bout de son nez. Le phare éclaire la réalité perçue par faisceau : ça rime bien avec sélection et tour d’horizon de manière tantôt contrainte, tantôt libre mais le phare étant fixe et bien localisé, le monde lui échappera ailleurs ! 

.

<<  Calligramme et symboliques 

.