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Textuels
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Textuel poème
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- Les dangers sont près des côtes : un bateau ne doit pas s’en approcher ! Mais en panne, ou en faute, comment l’en empêcher ! Faut bien, dit l’adage, que bateau entre au port, reposer l’équipage ! Après-coup, on s’est dit que ce serait fada, de se planter sur la falaise de ce détroit de La Graciosa. La Graciosa est une terre immergée, formée de récifs montagneux : trois pointes, à bâbord, avant Graciosa et une autre à tribord, signalent l’entrée de son détroit. Nous avons de la chance de naviguer au sud, le nord, plus exposé, reste plus venteux. Il va nous falloir viser droit, car le chenal n’est pas large et, de nuit, il parait encore plus étroit. Les falaises hautes et sombres de l’ile de Lanzarote ont pour effet de nous faire serrer les fesses comme des marins, de bois. Arrivés à la hauteur de l’entrée du port, peu balisé et difficile à accoster de nuit, nous choisissons de mouiller au dehors. Demain, au jour, nous irons faire un tour. Nous serons plus frais et mieux avertis. Nous affalons la grand-voile et nous rentrons le génois tout en mettant le moteur en route et le pilote automatique au pas. Cela a pour effet immédiat de changer notre allure et navigation. Grace à dieu, notre GPS, associé à notre carte sur écran, nous rassurent. Nous en faisons donc notre affaire et manœuvrons pour mouiller près d’une plage. Y parvenons en pointant droit dessus après trois approches du lieu pour un repérage car ses rochers ne sont signalés que par un petit feu.
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Textuel extensions
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- Mouiller en bordure d’une plage est sage précaution tout autant que risque à courir, si l’on ne connait pas les lieux, les fonds, les rochers, les courants, les marées. La nuit ajoute un facteur supplémentaire d’attention car on ne voit guère ni le fond, ni les bords, ni les récifs. Fort heureusement, nous avons une lumière à bord qui éclaire le pont avant et bien au-delà. Pour jeter l’ancre, c’est toujours mieux de savoir où exactement elle va s’accrocher que de la jeter n’importe où en espérant que… Il m’est arrivé de faire le quart au mouillage était au mouillage. Ne riez pas : si l’ancre chasse, le matin, serez échoués, on ne sait où, et là, je ne vous dis pas… vous serez dans de sales draps ! Au fur et à mesure qu’on s’approche de la côte, les traits, les contours se dessinent, se précisent mais si, de jour, le détroit n’est pas très dangereux, il n’en est pas de même, la nuit, dans le brouillard. Mouiller de nuit est un exercice qui demandera davantage d’attention. Il faut bien s’approcher de la côte, mais pas trop loin, ni pas trop près. Avec le vent et courant, on peut s’échouer. L’on explore, tourne en rond, décide et vlan, on jette l’ancre mais avec 40 mètres de chaîne. Mouiller au milieu d’un chenal est un risque, y a du courant, c’est profond, vaut mieux s’approcher de la cote là où la hauteur convient, courant se retient. C’est plus facile de mouiller l’ancre que la remonter si le guindeau est en panne, encore que, de nuit, on la verra bien filer, il faut mettre une bouée pour savoir où elle est. Dix minutes pour faire le tour, savoir où larguer, dix secondes pour tout lâcher, accroché. Repos, apéro, sommeil bien mérité : on entend le sac et le ressac de la plage juste à côté. En pleine mer, nous avons perdu la notion du danger : pas de phare ni de balise même pas le moindre rocher, puis, soudain, une ile, une côte qui nous sont inconnues : tout atterrissage de nuit demeure problématique.
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Textuel fragments
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- Le voilier en mer, c’est farniente. Arrivés au port : branle-bas de combat, tout le monde sur le pont, d’autant qu’on ne voit l’endroit du fait qu’il fait nuit et qu’il pleut. Si, en haute mer, on a besoin de peu d’informations sur dangers, du fait qu’il n’y a rien à craindre, mis à part collision d’autre bateau, dès que l’on s’approchera des côtes, il faut redoubler de vigilance. Le plus important est de bien interpréter la signification des bouées, bien s’assurer de leur respect. À cela il faut ajouter le sens des courants, les changements de directions des vents plus encore dans un détroit des plus surprenants. Lors on navigue sous voile seulement, bien qu’ayant affalera la grand-voile, le bateau poursuivra sur son erre : y a que le moteur pour le freiner. Cela pour dire qu’un voilier est différent d’une voiture : il faut tout anticiper. Et pour mouiller, c’est pareil : savoir la profondeur et la longueur de chaine pour accrocher. Après cela, ça se passera bien.
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Illustrations
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Visuels
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Belle vue aérienne sur le Détroit
de Graciosa et l’ile de Lanzarote :

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Arrivé détroit, à la tombée du jour
nous deviserons où passer la nuit,
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nous approchons le village de l’île de
La Graciosa en délaissant son port,
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mouillons le voilier en crique abritée.
à centaine de mètres de rivage, plage.
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Scénario
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Fiction
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Textuels symboliques
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Marque de danger
- Symbolique de forme : Une marque de danger isolé signale un écueil peu étendu, situé à l’endroit où est positionnée la balise. La balise peut être laissée indifféremment à bâbord ou à tribord. La marque d’eaux saines indique que les eaux sont libres de tout danger dans les parages. Elle marque également une reconnaissance pour l’atterrissage ! Modifié : Wikipédia
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Balisage
- Symbolique de fond : Le balisage maritime reste essentiel à la navigation : une parfaite connaissance des balises et de leurs significations est une des conditions de la sécurité en mer. Croisière côtière, de jour comme de nuit, il n’est pas un mille parcouru sans aucun besoin d’identifier une marque de balisage… En France, le dispositif de signalisation des côtes dispose de 6 400 aides à la navigation du Service des Phares et Balises voilesetvoiliers.ouest-france.fr/ equipement-entretien/balise-marine
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Corrélations > eau saine, mouiller, encombre, épave, attente
- Liens fond/forme : À l’inverse des marques de danger, une bouée existe indiquant eaux saines, aux couleurs rouges et blanches, garantissant de pouvoir mouiller sans encombre, si c’est autorisé. Noir, c’est noir, symbole, marque de danger, doublé de couleur rouge pour l’augmenter. Quoiqu’il en soit, mieux vaut ne pas trop s’en approcher, c’est une épave peut-être et ça ne rime pas avec … sécurité. Si l’on n’est pas sûr de soi, on peut : tourner en rond avant de s’engager, Mouiller l’ancre pour attendre, aviser, prendre des informations en capitainerie.
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