37 – Le passage détroit La Graciosa

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Visuel scénario

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Sommes en détroit, entre l’île de La Graciosa

et l’île de Lanzarote,

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nous dépassons le village de l’île de la Graciosa

et même son  port,

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pour aller mouiller à cent mètres du rivage

et face à la plage.

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Textuel calligramme 

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  •  Les dangers sont près des côtes : un bateau ne doit pas s’en approcher ! Mais en panne, ou en faute, comment l’en empêcher ! Faut bien, dit l’adage, que le bateau entre au port pour reposer l’équipage ! Après-coup, on s’est dit que ce serait bien fada, de se planter sur la falaise de ce détroit de La Graciosa. Une terre immergée, formée de récifs montagneux : trois pointes, à bâbord, avant Graciosa et une autre à tribord, signalent l’entrée de son détroit. Nous avons de la chance de naviguer au sud car le nord, plus exposé, est plus venteux. Il va nous falloir viser droit, car le chenal n’est pas large et, de nuit, il parait encore plus étroit. Les falaises hautes et sombres de l’ile de Lanzarote ont pour effet de nous faire serrer les fesses comme des marins des bois. Arrivés à la hauteur de l’entrée du port, peu balisé et donc difficile à accoster de nuit, nous choisissons d’aller mouiller au dehors. Demain, au jour, nous irons faire un tour. Nous serons plus frais et nous serons mieux avertis. Nous affalons la grand-voile et nous rentrons le génois tout en mettant le moteur en route et le pilote automatique au pas. Cela a pour effet immédiat de changer notre allure et notre navigation. Grace à dieu, notre GPS, associé à notre carte sur écran, nous rassurent. Nous en faisons donc notre affaire et nous manœuvrons pour mouiller près d’une plage. Nous y parvenons en pointant droit dessus après trois approches du lieu pour un repérage car ses rochers ne sont signalés que par un petit feu.

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Textuel extension

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  • Mouiller en bordure d’une plage est sage précaution tout autant que risque à courir, si l’on ne connait pas les lieux, les fonds, les rochers, les courants, les marées. La nuit ajoute un facteur supplémentaire d’attention car on n’y voit guère ni le fond, ni les bords, ni les récifs. Fort heureusement, nous avons un phare à bord qui éclaire le pont avant et bien au-delà. Pour jeter l’ancre, c’est toujours mieux de savoir où exactement elle va s’accrocher que de la jeter n’importe où en espérant que… Néanmoins, il m’est arrivé de faire le quart alors qu’on était au mouillage. Ne riez pas, si l’ancre chasse, le matin, vous serez échoués on ne sait où, et vous vous retrouverez en sales draps !  Au fur et à mesure qu’on s’approche de la côte, les traits, les contours se dessinent, se précisent mais si, de jour, le détroit n’est pas très dangereux, il n’en est pas de même, la nuit, dans le brouillard. Mouiller de nuit est exercice demandant attention. Il faut s’approcher de la côte, pas trop loin, trop près. Avec le vent ou courant tournant, on peut s’échouer. Alors l’on explore,  l’on tourne en rond,  l’on décide : Vlan, on jette l’ancre mais avec 40 mètres de chaîne.  Mouiller au milieu d’un chenal est un risque, le plus souvent, y a du courant, c’est profond, il vaut mieux s’approcher de la cote ou plage, là où hauteur convient et le courant se retient. Dieu merci c’est plus facile de mouiller l’ancre que de la remonter si le guindeau est en panne, encore que de nuit, on la verra moins bien filer, il faut mettre une bouée pour savoir où elle est. Dix minutes pour faire le tour, savoir où larguer, dix secondes pour tout lâcher, pour être accroché. Après quoi, repos et apéro et sommeil bien mérité : on entend le sac et le ressac de la plage juste à côté. En pleine mer, nous avons perdu la notion du danger : pas de phare ni de balise même pas le moindre rocher, puis, soudain, une ile, une côte qui nous sont inconnues : un atterrissage de nuit restera toujours plus problématique.

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Textuels symboliques 

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Marque de danger

  • Symbolique de forme : Une marque de danger isolé signale un écueil peu étendu, situé à l’endroit où est positionnée la balise. La balise peut être laissée indifféremment à bâbord ou à tribord. La marque d’eaux saines indique que les eaux sont libres de tout danger dans les parages. Elle marque également une reconnaissance pour l’atterrissage ! Modifié : Wikipédia

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Balisage

  • Symbolique de fond : Le balisage maritime reste essentiel à la navigation : une parfaite connaissance des balises et de leurs significations  est une des conditions de la sécurité en mer. Croisière côtière, de jour  comme de nuit, il n’est pas un mille parcouru sans aucun besoin d’identifier une marque de balisage… En France, le dispositif de signalisation des côtes dispose de 6 400 aides à la navigation du Service des Phares et Balises voilesetvoiliers.ouest-france.fr/ equipement-entretien/balise-marine

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Corrélations > eau saine, mouiller, encombre, épave, attente

  • Liens fond/forme : À l’inverse des marques de danger, une bouée existe indiquant eaux saines, aux couleurs rouges et  blanches, garantissant de pouvoir mouiller sans encombre, si c’est autorisé. Noir, c’est noir, symbole, marque de danger, doublé de couleur rouge pour l’augmenter. Quoiqu’il en soit, mieux vaut ne pas trop s’en approcher, c’est une épave peut-être et ça ne rime pas avec … sécurité. Si l’on n’est pas sûr de soi, on peut : tourner en rond avant de s’engager, Mouiller l’ancre pour attendre, aviser, prendre des informations en capitainerie.

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