858 – Le présent n’est autre que le futur du passé

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Visuels scénario

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Le présent, c’est quand j’observe

les autres, serait-ce bref instant,

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c’est l’instant où je contemple

 le soleil, se couchant sur la mer,

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maintenant qui court tout le temps,

il ne s’arrêterait jamais.

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Textuel calligramme 

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  • Le présent, l’instant, le moment : tout le monde en parle instamment ; tout le monde le dit éphémère tant qu’on ne parvient à le garder vivant. Le présent serait un temps qui court, ne fait pas de sur-place, ne s’arrête, jamais, quoiqu’il arrive, quoi qu’il en soit ! A présent que je le sais, j’en fais quoi : je le tourne vers mon passé ou le futur ; j’en fais des ronds dans l’eau ou de fades confitures. Le présent est un lieu et un temps. Je réponds : je suis là, en cette place, à l’instant, je fais présent de ma personne à quelqu’un ! Trois présents pour le prix d’un : qui dit mieux ! Le présent n’est autre que le futur de mon passé. Mais comment anticiper un futur n’ayant rien à voir avec le passé ! Le passé ne peut avoir d’imprévus mais le futur, avoir des airs de déjà-vu. Voir son présent est revoir son passé, entrevoir déjà son futur. Regarder le passé en son rétroviseur ; le futur, en son projecteur ; le présent en son interpréteur. Le présent ne dure qu’un instant, le passé dure tout le temps et le futur, dure, à la fois, rien et l’éternité. Quant à moi, dans tout cela, je suis en plein émoi de faire n’importe quoi qui me sert ou me desservira. Quand on crie mon nom, je réponds, bêtement, présent mais suis-je là, à tout instant ! En avion, en voiture, en train, bon et bien vivant, l’instant suivant soudain mort ou mourant. Mon futur du présent se conjugue au passé, le temps n’existera plus pour moi, enterré. Combien d’instants me paraissent durer quand d’autres, je ne les verrai pas passer, certain  de n’avoir existé. Je le voudrais, lors d’autres durent et ne cesseront jamais. Mon passé, mon présent, mon futur et inversement, je me les représente à chaque instant !

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Textuel extension

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  • Le présent met l’accent autant sur le lieu que sur la durée : étiez-vous présent, à ce moment, à cet endroit. C’est tellement vrai qu’on utilise cette formule en cas d’attentat : « votre seul tort est d’avoir été présent au mauvais moment au mauvais endroit » Ca n’explique pas tout pour autant, cela ne revois qu’au hasard des circonstances et à leurs contingences qui sont plus ou moins indépendantes de vous. Il aurait suffi d’un mètre de moins ou de plus, d’une seconde, avant ou après : à quoi tient l’accident ! Repassant le film en sa tête, on se fait des réflexions sur ce « présent ».  Il faut distinguer l’instant lui-même de sa prise de conscience. Si  j’observe,  je prends conscience des instants des autres. Est-ce que je prends aussi et autant conscience du mien : cela, dans la mesure où, chez moi, il ne se  passe rien, bien que je dise ce qui  vient de se passer à l’instant. On y perd son latin d’être témoin de ce qui se passe de se l’attribuer comme un de ses instants vécus. Quand on a dit, j’ai vu, et quand on le rapporte, on est déjà dans le futur des instants passés.  Chaque communauté, pays, civilisation, sa propre vision de l’écoulement du temps. Il y en a qui ne parlent du passé ; autres, du futur. Un Chinois n’aura pas les mêmes repères temporels  qu’un Sénégalais, qu’un Espagnol, et voire qu’un Inuit.  Il y a un modèle d’organisation du temps : monochrone, le nôtre, et un autre, polychrone… essentiellement africain, ou temps personnel/privé et travail/ entreprise se confondent, deux modèles de compréhension du temps : linéaire/circulaire. Le présent je ne le pressens que quand j’y fais bien attention, quand, par exemple, j’observe les autres ou des événements qui se passent sous mes yeux, produisent de vives émotions sinon ce n’est que continuité ininterrompue à suivre. Ce qui produira chez nous, l’impression du temps, ne serait pas l’écoulement mais son changement : regarder un fleuve, une rivière, cascade, couler, ne produit pas même effet que de voir la marée, monter.

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Textuels symboliques

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Balise

  • Symbolique de forme : De manière générale, en domaine des transports, une balise est un dispositif qui est volontairement conçu en vue d’attirer   l’attention sur un emplacement très spécifique. « Le présent, au sens d’instant, nous  échappe, nous ne saisissons que des intervalles de durée, ne percevons pas la succession à la manière d’une mélodie, donc comme un tout, et c’est ce qui implique encore la pénétration du présent par le passé ».     Albert Burloud  Modifié, source : Wikipédia

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Temps

  • Symbolique de forme : Le temps existe-t-il ou est-il une invention de l’humain : passé, futur et présent ne sont que des mots inventés par les hommes. Le temps existe-t-il vraiment ou parce que, depuis très longtemps, ils sont  dans la langue française, nous les avons intégrés à notre pensée. Mais réfléchissez bien et dépassez-vous pour répondre à cette question. futura-sciences.com

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Corrélations > Mélodie : sonorité notes en contiguïté/continuité

  • Liens fond/forme : Une mélodie en continu n’a pas de rythme marqué. Elle n’est autre qu’une sonorité de notes évoluant, de l’une à l’autre par leur contiguïté et continuité. C’est juste si, de temps à autre, elles lâchent un soupir ou un point d’orgue, en beauté, pour finir.  

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