864 – Le temps s’étire comme un mince élastique !

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Visuels scénario

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On peut mesurer l’élasticité de

quelque chose, de toute chose,

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et ces trois formes d’états d’élastique :

 pressé, normal, étiré,

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autorisent  sauts à l’élastique,

 selon le poids, vitesse de chacun.

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Textuel calligramme

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  •  Le temps se tire, le temps, s’étire, le temps  soupire, le temps expire. Sur son fil d’équilibre qui se tend et se distend, je joue à le perdre, gagner, je joue à l’ignorer, compter. En yo-yo, permanent, sans fin, je ne cherche pas tant à gagner du temps, sur lui, qu’avec toi : garde-fou notre temps à nous. Je suis attaché au temps, à toi, par un seul et même élastique qui fait que je pars et revient, montant haut, tombant bas ! Le temps s’étire comme un élastique, qui se tend, se resserre ou se distend selon que je le délaisse ou pratique pour compter, conter les événements qui m’auront marqué, en journée, bien au-delà de ce qu’ils ont été. Le temps s’étire comme un élastique, si souple qu’il semble n’avoir de fin, à part pour moi, pour le jour prochain : rien ne presse d’entendre sa musique, son vrai point d’orgue, et son final, annonçant ma disparition fatale ! Toute heure de vie gagnée sur lui est perdue en comptes d’horloges étalonnant les nuits et jours, ma vie, alors même que, sur elle, je m’interroge sur la vanité d’exister et de posséder la moindre chose que je devrai quitter. Le temps s’étire comme un élastique, sur lequel je jouerais à l’équilibriste, tantôt me laissant tomber très bas et tantôt me remontant très haut. En bas, je ne suis plus, je ne suis pas ; en haut, je me projette bien au-delà. Au-delà de quoi : de tout, sauf de ton amour fou qui est le garde-fou, de moi et de nous, car sans lui, je fuis, d’ici.

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Textuel extension

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  • Le temps de se le dire, le temps de l’écrire, voilà le temps qui se distend à l’infini tant rien, réellement, n’est épuisé. Rien  vous  presse de le publier ou bien, cycliquement, de le retarder. «Le temps c’est l’argent », proverbe anglais, comme il se doit, si j’écris, j’amasse de l’argent  sinon je perds mon temps  jusqu’à m’épuiser !  Le temps est un sujet récurent qui inspire les poètes et philosophes, différemment des financiers, acteurs et bâtisseurs : un sujet que, ni les uns ni les autres, ne parviendront jamais à épuiser. D’en parler moi-même, d’en parler autant,  le sens qu’à force je vous lasse, vous fatigue,  ennuie, et ce jusqu’au point de vous épuiser.  Le temps est cyclique, comme chacun sait, et non linéaire en dépit des horaires, tant à courir devant ou derrière, l’on est vraiment vite épuisé.  Quelle est la différence entre le temps s’étire et le temps se tire. Est-ce un simple jeu de mots, et dont je me tire, et à bon compte ? Il faut dire qu’élastique revient à son état d’origine, le temps, non ! Bravo, on dira alors que la comparaison s’arrête là, et point final ! Pour les puristes, les subtils, acharnés, on peut filer la métaphore tant que concept d’élasticité fait référence à celui de résistance mais impossible de mettre élastique et temps, en balance !   Une minute égale une heure, lors je m’ennuie, une heure égale une minute si je suis très pris : le temps est élastique mais de mon point de vue, il se rétracte ou s’étire, entre trop ou pas perçu ! On pourrait même filer la métaphore en ajoutant que c’est moi qui tire l’élastique, et non le temps, qui lui, reste fidèle à lui-même, toujours constant ? En réalité, le temps épuiserait tous les symboles. Que le temps soit linéaire, ou qu’il soit circulaire,  changerait peu de choses au fait qu’on le perçoive, tantôt pressé, ou  tantôt  normal  ou tantôt  étiré : tout dépend du poids, importance, qu’on lui donne. Pour l’élastique on parlera de résistance à la force, pour bien d’autres choses, de résistance au temps : résister au temps pour homme est prolonger sa vie ou guérir son corps ou âme d’une blessure, maladie.

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Textuel épilogue

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  • Parfois notre vie serait comparable à une météo : tantôt bonne, tantôt mauvaise, et tantôt instable. Calme plat à en provoquer l’ennui presque mortel ; accélération mouvements : burn-out, épuisement. Ce n’est pas tant qu’on se dissout que perte repère : occupation comme météo, nous assaille, désespère. L’angoisse nous submerge, on ne sait plus que faire : il y a un éclair, du tonnerre comme orage dans l’air. Une tempête qui se déclenche en milieu fermé, clos, serait comme plein assauts au fond de son cerveau.

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Textuels symboliques 

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Élastique

  • Symbolique de forme : Un élastique est un fil, une bande ou un ruban court en caoutchouc, de forme généralement circulaire. Il fut breveté en  1845 par Stephen Perry. L’élastique est fabriqué à partir de latex. La longueur d’un bracelet élastique correspond à la moitié de sa circonférence. Il s’agit de sa longueur au repos. Il est possible de fabriquer des élastiques en découpant des chambres à air de vélo. wikipedia.org/wiki/Élastique

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Symbole

  • Symbolique de fond : Le symbole constitue la base pour « analogies  pertinentes, des homologies, des associations d’idées, des connotations, des relations entre le sens premier du symbole et nombre des sens figurés qui permettent cette extraction des sens symbolisés. » Le mot « symbole » est issu  du  grec  ancien : sumbolon «Mettre ensemble », « apporter son écot », «comparer ». Modifié, source : Wikipédia

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Corrélations > objet et fond sont très en  fort, fond tourbillon

  • Liens fond/forme : Dire que le temps s’étire est de l’ordre du symbole, que ce soit comme un élastique ou comme un trou noir, ne change pas sa continuité inégalable, imperturbable, le temps objectif qu’on peut rimer, rythmer mesurer. Il  n’y a de forme correspondant au fond du temps, que le bruit de fond de l’univers, nous parvenant du fameux Big Bang comme le creuset du temps.

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