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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Rien de plus simple et sans peiner que de faire du vélo en pédalant, lors, mus par nos réflexes, l’on freine pour ne pas se rentrer dedans. Les petits devant et les grands derrière et à la queue leu leu : c’est tout le contraire de la famille des canards, quoique les petits en ont vite marre d’être devant. Impossible de démarrer sur place, il faut rouler, si l’on veut faire face au déséquilibre, qui vous entraînerait nulle part ailleurs qu’en fossé comme exprès. Et toc ma chaine a sauté, mon pneu a crevé, manquerait plus que mes freins me lâchent pour que j’envoie ce maudit vélo promener. Après quoi, je me trouve forcé de marcher à ses côtés. Ça roule, ça déboule, ça s’écroule, ça déroule, sur chaussée privée, l’air fier, sourire aux lèvres et, soudain, c’est la course à qui arrivera le premier. Le vélo, il n’y a pas mieux, groupé en famille, pour l’ambiance, pour s’amuser ! Il y en a toujours un bien devant ou bien derrière. Il est rare que nos moyens ou nos forces soient à égalité : il y en a qui n’arrêtent pas de dérailler et les autres doivent stopper pour attendre la dernière ou le dernier. Et puis dans les chemins caillouteux, en VTT, si ce n’est boueux ou en pentes raides, l’important est d’abord d’avancer et de tenir sur le vélo, si possible en tête. Un coup de pédale, de frein, d’être assis, debout : le vélo est sans fin le moyen de s’amuser malin.
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Textuel extensions
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- Pour certains, faire du vélo, c’est d’abord faire du sport et aller le plus vite possible, pour faire un chrono, tenir la distance, tenir la cadence. Pour d’autres, surtout en famille, c’est avant tout un loisir et peu importe la distance et l’effort, l’important est de prendre l’air et de se dépenser un tant soit peu. Les deux ne sont pas incompatibles mais on ne fait pas la même chose, le même parcours, avec un vélo tout terrain et un vélo course sur route. Dix kilomètres pour les premiers sur des chemins mal pavés représente cinquante kilomètres parcourus sur le bitume, à plat, pour les derniers. Les crevaisons, de nos jours, se font de plus en plus rares, et les déraillements de la chaine, idem. Un bon et solide vélo tient bien la route, comme l’on dit et il se prête volontiers à toutes les facéties ou presque. Parfois on le pratique à deux, parfois d’un seul côté, parfois sur une roue, parfois en faisant du sur place. C’est selon son envie et son équilibre. Tout est affaire de pratique, de courage et de style. Le vélo en famille, ou en groupe d’amis, et voire les deux, c’est un plaisir à l’état pur : tout le monde sera heureux, de partager, le chemin, la route, les moments, les rires, et de se lancer des défis, le long d’un chemin de halage, avant d’entamer copieux picnic, pour restaurer énergie. Où sont passés les contraintes, emmerdements, soucis : disparus momentanément, par séance de vidage de tête. Nous aurions, pour les vélos, en nature, dette, dont nous devons nous acquitter pour être en bonne santé.
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Textuel fragments
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- Pédaler seul et en famille, voire avec un groupe d’amis, serait, en tout… bien différent. Seul : pas ennuyeux pour autant ; en famille, on le fait en bavardant ; entre amis, on le ferait, en courant. En famille, il faut s’attendre en cas d’incident à faire des pauses, à boire en se reposant, à repartir, à fond de train en pédalant. Ce sont les enfants qui prendront le plus de plaisir, Ils voudront, souvent, parader devant, ils ne gâteront pas leur plaisir pour les parents ! Temps fort, temps mort, évoque amphore. Je n’en suis pas certain et même loin de là mais longtemps après, on se souvient encore. C’est un vrai plaisir que de voir une famille, s’en donner à cœur joie sur un chemin familier, avec les cris d’enfants qui se rentrent dedans. Moi-même, petit, seul moyen d’aller à l’école, aimant forcer dans les côtes, franchir les cols, j’en ai gardé comme un sport favori, passion.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Petit conciliabule au départ :
on part à gauche ou à droite.
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Un, deux trois, et l’on s’arrête,
pour mieux lire les panneaux,
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lors étant quatre, cinq, on utilise
toute la place chemin de halage,
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qu’on soit six, sept, huit, l’heure
du picnic ou de sieste, qui sait ?
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Textuels symboliques et corrélations
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Amphore
- Symbolique de forme : L’amphore est, dans l’Antiquité, le récipient le plus utilisé pour le transport de produits de base : le vin, l’huile, la bière, ou de sauces de poissons. Parfois, elle sert de cercueil pour sépulture d’enfant. Enfin, on la jettera souvent dès que son contenu est consommé : c’est ainsi que le Mont Testacio s’est formé de l’accumulation de débris d’amphores dans la ville de Rome. Wikipédia
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Groupe
- Symbolique de fond : Le 26 février 2000, un groupe de vingt cyclistes était fauchée par une voiture roulant trop vite sur une route à la sortie du village de Vauvert. Bilan : 4 morts avec 17 blessés. Le collectif des cyclistes gardois, créé pour soutenir les victimes, a édité un maillot souvenir qui rappelle toutes les règles de sécurité. Tous les ans, les cyclistes du collectif se rendent sur la départementale 135, pour rendre hommage à tous les victimes de l’accident du dimanche 26 février 2000. france3-regions.francetvinfo. fr/occitanie/gard/cyclistes-tues-vauvert
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Famille >
- Liens fond/forme : Aucune amphore, seule ou en groupe, ne pourra faire évoquer un, ou des vélos, même faisant des efforts, on est d’accord. Ce qui compte ici, c’est la famille, non objet : le père, la mère, le fils, la fille, les cousins, chacun avec un vélo pareil ou différents. Quoiqu’il en soit, il faudra rester visible pour éviter de se faire heurter par un chauffard comme dans cette dramatique histoire en 2002.
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