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Textuels
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Textuel poème
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- L’école est point de passage forcé, un devoir pour tout citoyen, obligatoire pour ses enfants et voire pour lui-même. Les cours du soir après l’école, servent à créer, rattraper, les inégalités. Certains en gardent un bon souvenir, d’autres, en état d’échec ou rejet, la récuse. Bien que, de tous les maux, on l’accuse : que serions-nous sans elle, sinon en dictature ! L’école est un État dans l’État, prétendent certains, mais c’est de l’Institution et de ses travers qu’ils parlent ou comme d’un fief de leurs privilèges. Le comble est que l’école, censée faire apprendre, n’apprend rien d’elle-même, ne s’adapte pas ou que l’élève découvre, à l’extérieur, des méthodes pour être le meilleur. L’école, la famille, la société : dans ce triangle infernal, on y met tous ses espoirs et ses désillusions. Quelle famille ne souhaite pas que son enfant réussisse à s’épanouir en fixant son attention pour apprendre ? Quelle école ne souhaitera pas que les enfants s’appliquent à écouter le maitre et à faire les devoirs prescrits à la maison, seuls ou aidés ? Quel État n’attend pas que la force d’éducation et de formation qu’elle engage, transforme un pays et l’adapte pour le rendre à la fois plus compétitif sur le plan économique et plus social sur le plan humain ? La réalité est tout autre car, dans les faits, il y a les bons parents, les bonnes écoles et les bonnes aides de l’État. Les parents qui aiment leurs enfants, veulent ce qu’il se fait de mieux et de garanti en matière d’études parce qu’ils savent que cela va déterminer tout leur avenir. Les écoles savent que les parents sont soucieux de l’autorité scolaire et de la qualité de l’enseignement, mettent un point d’honneur à obtenir bons résultats. Parents, écoles en compétition entre eux, entre elles. L’enseignement magistral, sans dialogue entre le professeur et ses élèves est encore fréquent ainsi que la manière de fonder l’autorité par les devoirs et les notes. Vous ne comprenez pas parce que vous n’écoutez pas, au final, il y aura des perdants.
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Textuel extensions
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- Les bons élèves sont attentifs et se font aidés par leurs parents ou par des cours particuliers. L’école reste un lieu de vie déconnectée de la réalité quotidienne, sociale, économique du pays, un Etat dans l’Etat protége en bulle pour préparer les esprits aux fonctions de demain. D’où des affrontements entre ministères, syndicats, associations de parents et d’élèves, professeurs, rectorat, chefs d’établissements. Guerre d’influence pour conserver ses privilèges ou rétablir la paix. Apprentissage de la démocratie si les règles du jeu ne sont faussées : on parle plus qu’on agit, réformes annuelles ne servent à grand-chose. L’école, on y est tous, passé, on en a tous besoin, on en reste marqué comme trappe ou tremplin, on veut, tous, la réformer, l’adapter, la sauver, comme le socle de démocratie, d’égalité des chances. Si l’école est une vie, la vie sera une école aussi. L’école publique est en principe faite pour réduire les inégalités, quelles qu’elles soient, non pour les reproduire, en créer d’avantage : sa mission échoue, par moment, par endroit. « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain » : l’égalité des chances reste une mission impossible mais rien n’empêche pour autant d’y renoncer. La connaissance, la réflexion, le questionnement s’acquièrent lentement, méthodiquement, mais surement. On dit qu’elle se construit, se solidifie, pierre par pierre. Apprendre à apprendre est mieux qu’apprendre bêtement et on passera mieux d’un métier à un autre par transfert avec des connaissances de bases et des méthodes dites communes.
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Textuel fragments
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- L’école réduit ou augmente les inégalités selon les lieux, les profs, les écoles, les moyens, autant que selon milieu, motivation, support : je le sais bien pour être de la campagne. Cela dit, meilleur élève, déclaré scolaire, ne réussira pas automatiquement une belle carrière, il faut maitriser ses études supérieures, ses stages, ses métiers, ses belles et bonnes opportunités. La mission de « l’Éducation Nationale »est d’accompagner un maximum d’élèves au Bac alors qu’il n’est rien autre qu’une porte d’entrée en écoles supérieures ou en universités. N’étant pas prof, je ne m’y substituerai : toutefois, par trois fois, on m’a convaincu que je ne parlerais pas, n’écrirais pas, bien le français, plus encore études supérieures, que dire du doctorat. C’est peut-être cela qui m’a donné la rage de réussir bien que mal démarré, mal orienté, comme quoi, une inégalité quel qu’elle soit, avec beaucoup d’énergie et un peu de chance, peut être surmontée, voire dépassée. Un ascenseur social est comme un tas de pierres : si sa base n’est pas assez large, assez solide, le niveau supérieur se prend à brinquebaler, impossible d’en rajouter et l’équilibre est vite rompu.
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Illustrations
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Visuels
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Une école communale de quartier,
avec sa cour de récréation et jeux,
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et avec son panneau : pour danger
mais aussi pour course au savoir,
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nous n’avons pas le même potentiel,
même intérêt, ni même contexte :
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école : égalité devant les concours
où concours pour une non égalité !
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Textuels symboliques
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Pierre (levée)
- Symbolique de forme : La pierre levée des celtes se retrouvera sous des formes actuelles de clochers, empilements. La pierre, comme élément de construction, est liée à la sédentarisation des peuples et à une sorte de cristallisation cyclique. La pierre cubique à pointe est philosophale. La pierre angulaire, voire pierre clé de voûte ou la pierre du faîte, est celle de l’achèvement.
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Ascenseur (social)
- Symbolique de fond : Avoir un bon diplôme ne fait pas tout mais il reste le meilleur point de départ puisqu’il est de loin, le principal moteur de l’ascenseur social, en France. Le niveau de diplôme expliquerait pour moitié impact origine sociale dur le niveau de vie en général, selon Clément Dherbécourt et une enquête qui repose sur l’analyse du niveau de vie de 80.000 personnes, de 27 à 44 ans. Modifié, source : D’après France Stratégie
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Corrélations > École chance de grimper, tronc commun, égalité
- Liens fond/forme : Il est très courant de s’entendre dire qu’en démarrant de la base, l’on a peu de chance de grimper tous les étages, d’arriver en haut lors si l’on débute au milieu, grand diplôme, ascenseur poursuit plus vite sur sa lancée. Le rapport entre une pile de pierres et un ascenseur n’est pas direct, évident, sauf lors il est d’ordre social. Les grosses pierres étant bloquées en bas, soubassement, éducation ; petites, juchées, en équilibre, en haut, pépites. On dit qu’une compétence se construirait pierre par pierre ou que l’on ne pourrait s’élever que sur une base assez large, ce qui rapproche de notre école lors tronc commun pour tous qui nous éloigne d’élitisme, performance, excellence, finesse ! Toute méritocratie, comme on l’appelle, est le contraire d’égalité.
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