836 – Les jours se suivent et ne se ressemblent !

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Visuels  scénario

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Dans  mon agenda, chaque jour,

 chaque rendez-vous est différent,

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qu’ai-je fait le 31, mais le 31 de

quel mois et que s’est-il passé :

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si je me souviens bien du 26, bien

moins du 27 et plus du tout du 31.

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Textuel calligramme

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  • Que les jours se suivent, c’est vrai, et même plus que certain, mais que les jours se ressemblent : il n’y aurait alors plus rien à attendre de demain. Aucun jour ne ressemblera à aucun autre, même avec impression de l’avoir déjà vu, vécu. Il y aura, toujours, des différences, minimes, qui font de lui un jour pas comme les autres ! Voilà bien la contradiction même : pas comme ! Si on repasse le film, on verra des faits et mots qui ne superposent pas aux jours précédents, sans compter qu’on en invente ou confonde. Parfois il n’y a que la tonalité qui change : un rayon de soleil en milieu de journée ; coup de fil d’un enfant, parent, ami ; idée, projet, vous traversant l’esprit.  Les jours se suivent et les gens poursuivent, sans discontinuer, leurs vies pleines d’inactivités. Leurs jours se ressemblent, allant jusqu’à s’interchanger, lors, ne quittant plus la chambre, ils dorment, rêvent toute la journée. D’autres jours se distinguent par flots incessants d’activités, leur menant des vies de dingues, tant le soir, ils sont vannés. S’ils ont des jours « sans », ils auront aussi des jours avec. Avec qui, avec ami, avec sa femme, avec son mec ! Avec quoi : avec joie, cela s’entend ! Chaque jour est un jour nouveau : il peut être triste, il peut être beau. Faites en sorte qu’il ne soit pas de trop pour que, plus tard, son souvenir ne vous déplaise. Les jours passent et se poursuivent, qu’ils se ressemblent ou pas, avec ce qui va, avec ce qui ne va pas, et il s’ensuit celui qui vous rapporte, aussi celui qui vous nuit. Il faut les réinventer en tous points, afin que leurs traces vous survivent.

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Textuel extension

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  • Les jours font tous vingt-quatre heures mais ils n’ont pas la même durée de lumière et d’obscurité, sauf les jours de solstice d’été et de solstice d’hiver, ce qui ne fait que deux jours dans l’année. Il en est de même pour le temps personnel, subjectifs : certains jours semblent deux fois plus courts et d’autres deux fois plus longs en fonction de l’humeur, la santé, l’ennui, la compagnie, l’activité et que sais-je encore. Les jours « avec » sont, en principe, plus nombreux que les jours sans, sinon la vie est plus un poids, un manque qu’une joie, une banque ! J’imagine, en prison les jours se ressemblent plus qu’en croisière, c’est normal !  Un jour, à marquer d’une croix banche, dans mon calendrier ; un autre, d’une noire ; un autre, d’une grise ; un autre, de vide. Allez donc me dire, après cela, que tous les jours se ressemblent ! Si je les ai vécues, marquées comme non semblables, elles le sont, au moins pour moi, subjectivement, et de mon seul point de vue que parfois je partage, avec mes proches, ou même inconnus ! Y a les jours de fêtes où tout le monde se dit obligé de la faire.   Les jours se suivent, et qu’on le veuille ou non, qu’on fasse des choses ou rien, inexorablement. Il n’appartient qu’à moi, de les rendre différents, pour que chacun devienne comme un vrai canon. Certains disent : il y a les jours avec, les jours sans, les jours avec bonheurs, les jours d’emmerdements, des jours dont je me souviens de tout,  et d’autres, de rien, à croire le temps est  soumis au souvenir parfois ancien. Ne rien faire et trop en faire, reviennent à ne rien capter : rien ne s’imprime quand tout va trop vite, emballement ! La mémoire a besoin de temps pour fixer un événement, sinon d’intensité et d’émotion pour ne jamais l’oublier. L’ennui guette ceux qui cherchent toujours l’exception, le plaisir, et, voire le bonheur, peuvent  se satisfaire  d’événements simples voire routiniers en affection et c’est alors le manque qui crée  l’extraordinaire.

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Textuel épilogue

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  • Un jour chasse l’autre : tout change, rien en change. Apollinaire nous le raconte, chante si bien en poésie : Sous le pont Mirabeau coule la Seine /  Et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne / La joie venait toujours après la peine /  Vienne la nuit sonne l’heure/ Les jours s’en vont je demeure. Il traite de la disparition de l’amour avec le passage du temps, des jours, avec la métaphore d’écoulement de l’eau, Seine.  Certains restent affolés par la vitesse avec laquelle les réalités…  changent, s’épuisent constamment à s’y adapter. Ils souhaitent la répétition du même comme dans le film : « Un jour sans fin » bien qu’il soit évident que l’on change. D’autres trouveront la vie trop courte, lors ils veulent la vivre à cent à l’heure. Deux jours à suivre, à vivre même chose serait d’un ennui mortel, ritournelle, le changement les dopera en énergie : changer pour changer : leur credo ! L’on a coutume d’associer la lampe à l’écoulement du temps qui passe, entamant un stock d’énergie, de vie, lumière moins forte en fin : éteinte. C’est aussi une pratique de l’agenda, où l’on note ce qu’on fait, qu’on fera, avec ses pages pleines et pages vides,  qui remplissent ou non l’éphéméride. C’est enfin la conscience de la durée, qu’on a de tout ce qui se sera passé, qui nous a marqué, s’est imprimé, dans laquelle mémoire, infidélités.

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Textuels symboliques 

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Lampe éteinte

  • Symbolique de forme : La lumière est le symbole de la connaissance. On apprend, de jour en jour, à mieux se connaître, On évolue grâce aux informations et aux  savoirs. Si la lampe est éteinte, les tensions du moment en sa vie familiale, professionnelle, dans sa vie de couple, fatiguent psychologiquement et font ressortir de la colère ou de la tristesse. psycho2rue.fr/dictionnaire- des-symboles-de-reve/lampe

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Conscience de l’homme

  • Symbolique de fond : Il devient désormais banal de citer l’étonnement de Saint Augustin à propos de l’être du temps : chacun sait ce qu’est le temps mais personne, une fois interrogé, ne parvient à dire ce qu’il est réellement. En vrai, le temps n’existe pas à titre de donnée, toute constituée dans les choses, il est constitué, et il n’est posé que par la conscience de l’homme. Modifié, source : philo.alcimia.fr

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Corrélations > mèche éteinte, elle dort ; allumée, réveillée

  • Liens fond/forme : Quand la mèche est éteinte, la conscience dort. Quand elle est allumée, elle est bien réveillée. La lampe rime avec l’énergie vitale et lumière vive, le cycle journalier du rythme d’alternance  jour/nuit. Même si le fond peut prendre  plusieurs formes, la lampe est une d’elle plus qu’horloge, sablier, l’énergie est même, seule la lumière change. Les jours ne se ressemblent durant les saisons tant on a conscience de perdre ou gagner une minute ou deux de lumière solaire/jour, sans que l’on puisse quoique ce soit contre. Mais il y aura aussi l’intensité lumineuse qui serait différente en été et en hiver. Peu de changements mais pas de jours qui se ressemblent !

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